Quand, jusqu’au fond du cœur pénétré de regret, Je cherche à réparer un transport indiscret, Avec quelque bonté daignerez-vous m’entendre ? […] Vous avez dû m’entendre.
Cette sensibilité ne peut partir que d’un amour-propre mal entendu, ou d’une ignorance profonde, puisqu’avec la moindre teinture, avec la moindre connoissance des lettres, on n’ignore point que les Auteurs les plus illustres sont ceux qui ont imité davantage.
On peut y voir comment on entendait les humanités à l’époque du pseudo-classicisme.
Il paraît par ce fait que le mot de précieuse, usité jusqu’en 1656 comme substantif exclusivement, et d’abord entendu diversement par les gens du monde, selon l’estime qu’ils avaient pour les mœurs et le bel esprit, pouvait également servir à l’écrivain satirique pour déprécier, et au bel esprit bienveillant pour louer. […] Il n’importe ; votre vertu n’est point farouche, et jamais personne n’a mieux accordé Dieu et le monde que vous ne faites. » Le 26 juillet 1671, madame de Sévigné écrit à sa fille : « Hier, comme j’étais toute seule dans ma chambre avec un livre précieusement à la main… » Le 21 octobre suivant, elle écrit à sa fille : « L’honnêteté et la préciosité de mon long veuvage… » La langue, le bon sens et madame de Sévigné s’accordent très bien à consentir que précieuse soit entendu par la bonne compagnie comme signifiant qui a du prix, du mérite, de la valeur, et par opposition aux femmes communes, sans valeur et sans mérite, de toutes les conditions. […] On y conversait d’une manière si alambiquée, que sur quelque sujet que ce fût, on finissait toujours par ne pas s’entendre. […] J’aurais voulu voir eu action, entre leurs mains, l’aiguille, la navette, le fuseau, la fusée, le dévidoir ; j’aurais désiré de voir ces femmes broder, faire de la tapisserie, des nœuds, des pelotons, en même temps qu’elles écoutaient une lecture, ou entendaient discourir sur quelque sujet moral ou littéraire.
Mais comment l’entendait-il ? […] Elle a un pendant de l’autre côté du théâtre, une autre table, bien entendu, derrière laquelle se trouve un petit dressoir avec un flacon et un verre tout préparés. […] Dans de telles conditions, les comédiens n’étaient pas tout à fait libres de se grouper comme ils l’entendaient. […] Mais il est bien évident qu’un tel acte suppose qu’ils y étaient établis depuis plusieurs jours déjà ; car il avait fallu préalablement s’entendre avec le notaire royal Maître Cavé pour en préparer la rédaction. […] LA NOURRICE Ma foi, vous avez fait là un pauvre choix : vous ne vous entendez pas à choisir un homme. — Va ton chemin, fillette, sers Dieu.., Ah !
Mais Molière, qui, par l’esprit supérieur qu’il avait reçu, était assuré que le nouveau genre qu’il voulait introduire était celui de la bonne comédie, sentit aussi qu’elle ne plairait qu’à force d’être entendue, il se raidit contre les difficultés, et les surmonta. […] « La scène du valet, au quatrième acte, devait faire croire que l’on entendrait bientôt parler du procès. […] Si l’on regarde les danses, il n’y a point de pas qui ne marque l’action que les danseurs doivent faire, et dont les gestes ne soient autant de paroles qui le fassent entendre. […] Des prélats, et le légat1, après avoir entendu la lecture de cet ouvrage, en jugèrent plus favorablement, et le roi permit verbalement à Molière de faire représenter sa pièce2. […] Je lui en avais autrefois entendu lire trois actes chez M. de Montmor, où se trouvèrent aussi M.
Pendant que les Allemands nous prouvent que Molière n’est pas un bon poète comique, nous n’avons pas cessé d’entendre les Français chanter sa gloire : Gloire à Molière, le plus grand des poètes comiques !
J’ai peine à comprendre sur quoi Vous fondez les discours que je vous entends faire ; Et si vous vous plaignez de moi, Je ne sais pas, de bonne foi, Ce qu’il faut pour vous satisfaire. […] Non, ce n’est pas moi que j’entends ; Et je parle d’un vieux Sosie, Qui fut jadis de mes parents, Qu’avec très grande barbarie, A l’heure du dîné l’on chassa de céans.