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100. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. » pp. 500-533

Ne nous flattons pas d’avoir entiérement décomposé Moliere imitateur ; premiérement, parcequ’il est impossible qu’aucune des sources dans lesquelles notre Comique a puisé n’ait échappé à nos recherches ; secondement, parceque nous ne saurions rapporter toutes les imitations de Moliere, à moins que de copier ses ouvrages depuis son Etourdi jusqu’au Malade imaginaire, & depuis leurs premiers mots jusqu’aux derniers inclusivement. […] Elle dit : « C’est pousser vos civilités jusqu’aux derniers confins de la flatterie ».

101. (1739) Vie de Molière

Nicolas Fouquet, dernier surintendant des finances, engagea Molière à composer cette comédie pour la fameuse fête qu’il donna au roi et à la reine mère, dans sa maison de Vaux, aujourd’hui appelée Villars. […] Cependant ces comparaisons de Plaute avec Molière, toutes à l’avantage du dernier, n’empêchent pas qu’on ne doive estimer ce comique latin, qui n’ayant pas la pureté de Térence, avait d’ailleurs tant d’autres talents, et qui, quoiqu’inférieur à Molière, a été, pour la variété de ses caractères et de ses intrigues, ce que Rome a eu de meilleur. […] Psyché n’est pas une excellente pièce, et les derniers actes en sont très languissants ; mais la beauté du sujet, les ornements dont elle fut embellie, et la dépense royale qu’on fit pour ce spectacle, firent pardonner ses défauts.

102. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVIII » pp. 305-318

La pièce des Femmes savantes, jouée pour la première fois, en 1672, est une dernière malice de Molière, à double fin : d’abord pour se défendre de la réprobation de quelques mots de son langage et de quelques erreurs de sa morale ; ensuite pour servir les amours du roi et de madame de Montespan, qui blessaient tous les gens de bien et dont la mort récente de madame de Montausier était une éclatante condamnation.

103. (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83

Nous le voyons trop à travers ses dernières années, malade, irritable et… trompé. […] Et alors, enrageant, mais capitulant, et, dans un dernier retour, mêlant à la soumission de l’amant trompé qui avale la pilule l’amour-propre d’un homme qui voudrait bien au moins qu’on la lui dorât un peu, il la supplie, cette femme qu’il apostrophait si terriblement tout à l’heure, d’avoir au moins l’air de se défendre, de feindre au moins de l’aimer, et lui, l’intraitable et l’intransigeant, il va jusqu’à lui demander la charité de mentir pour qu’au moins il puisse faire semblant de la croire… Défendez-vous au moins d’un crime qui m’accable, Et cessez d’affecter d’être envers moi coupable. […] On l’a dit avant moi, son dernier mot dans le Misanthrope, c’est la tolérance sociale.

104. (1850) Histoire de la littérature française. Tome IV, livre III, chapitre IX pp. 76-132

En même temps, et comme vérité dernière, la comédie a trouvé sa morale. […] Un dernier incident la fait retomber dans les mains d’Arnolphe. L’observation de la nature eût peut-être suggéré à Molière un moyen de la lui arracher une dernière fois ; mais, soit fatigue après cinq actes si pleins, soit pitié pour la passion d’Arnolphe et pour quelques souvenirs de son propre cœur, Molière termine la pièce par un dénouement postiche, qui fait retrouver à Agnès un père dans un personnage venu d’Amérique, et un fiancé légitime dans son amant.

105. (1910) Rousseau contre Molière

Or, sauf le ton, dont je ne le félicite point, c’est exactement ce que dit Rousseau en ses conclusions dernières. […] Dans ses premières pièces, on a assez dit qu’il y a une certaine fantaisie d’artiste qui ne se retrouve plus dans les dernières. Il y a aussi une certaine originalité et excentricité d’opinions — très relatives — qui ne se retrouvent plus dans les dernières. […] Rousseau, en dernière analyse, sur la question des femmes, pense exactement comme le Molière de 1672. […] Dernier argument, et du reste très bon, les servantes de Molière.

106. (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252

Ces deux derniers partagèrent l’admiration de leur professeur pour Lucrèce, et entreprirent dans la suite d’en faire passer les beautés dans notre langue. […] Ces deux derniers noms nous amènent naturellement à parler des intrigues amoureuses de Molière. […] La quinzième représentation du Festin de Pierre avait été donnée le 20 mars 1665, dernier jour de l’année théâtrale. […] Dans L’Amour médecin, ses plaisanteries avaient été principalement dirigées contre les médecins ; dans sa dernière pièce, un grand nombre l’étaient contre la médecine. […] Au siècle dernier, on en représentait un à Vienne, dans lequel le dieu, en lorgnant Alcmène au travers d’un nuage, en devenait amoureux et revêtait la forme de son mari.

107. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. M. GOLDONI. » pp. 468-479

Nous voilà donc quittes de l’un de nos derniers engagements.

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