Je le croirais volontiers à la manière généreuse avec laquelle il la traite, la parant de toutes les grâces et ménageant si délicatement le côté odieux de son caractère, comme aussi à ces paroles si touchantes qu’il lui adresse par la bouche d’Alceste : Défendez-vous au moins d’un crime qui m’accable, Et cessez d’affecter d’être envers moi coupable.
Je regarde, & je lui demande pourquoi il me retient : il me dit qu’on lui a défendu de laisser entrer personne chez sa maîtresse ; que Chrémès venoit d’y entrer avec Sophrona, & qu’il étoit encore avec elles.
Des soldats saisissent Samson, qui veut vainement se défendre.
Les langues ont toujours du venin à répandre, Et rien n’est ici bas qui s’en puisse défendre.
Ensuite, plusieurs auteurs, et Molière lui-même, ont été obligés de mettre en avant l’utilité morale, pour assurer le succès de leurs pièces, pour les défendre contre une critique hostile, ou même pour en obtenir la représentation6.
Baron se présenta pour défendre la prétention des comédiens français, et Arlequin vint pour soutenir celle des Italiens.
Je défends, comme je dois, un homme d’honneur qu’on offense. […] Celui-ci ne s’est pas défendu, & a été condamné.
La farce du sac dans lequel Scapin fait entrer ce vieillard pour l’emporter et le battre sous prétexte de le défendre, n’est qu’un hors-d’œuvre à tous égards déplacé ; aussi Boileau a-t-il justement reproché à Molière d’avoir, dans cette occasion, allié Térence à Tabarin. […] On trouve même dans ses pièces en prose, des indices de cette humeur satirique et didactique qui est proprement étrangère à la comédie : on peut la reconnaître dans la manière dont il s’attaque continuellement aux médecins et aux procureurs, dans ses dissertations sur le ton du grand monde, et en général partout où l’on voit qu’il ne se contente pas d’amuser, mais qu’il veut combattre ou défendre des opinions, en un mot que son intention est d’instruire.