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112. (1705) La vie de M. de Molière pp. 1-314

Le petit Pocquelin ne put tenir contre l’envie qu’il avait de déclarer ses sentiments à son père : il lui avoua franchement qu’il ne pouvait s’accommoder de sa Profession ; mais qu’il lui ferait un plaisir sensible de le faire étudier. […] C’était une femme altière, et peu raisonnable, lorsqu’on n’adhérait pas à ses sentiments ; elle aimait mieux être l’amie de Molière que sa belle-mère : ainsi il aurait tout gâté de lui déclarer le dessein qu’il avait d’épouser sa fille. […] Il ne s’en déclara point l’auteur ; mais il eut la prudence de le dire à Sa Majesté. […] Mais quand Molière eut bien préparé sa vengeance, il déclara publiquement qu’il les avait faits.

113. (1852) Légendes françaises : Molière pp. 6-180

Le roi lui-même ne voulut pas rester neutre : il se déclara par une pension de 1000 livres à Molière. […] La pièce enfin est déclarée un attentat contre la souveraineté de Dieu; et, si on laisse vivre l’auteur, si le roi ne protège pas le ciel contre sa rébellion, tout est perdu ! […] Seulement, comme Baron devait jouer le rôle de Myrtil, il déclara à Molière qu’il ne voulait pas mettre d’entrave à la pièce promise à Sa Majesté, et qu’il jouerait son rôle; mais qu’immédiatement, quelque peine qu’il en ressentît, il se voyait obligé de prendre congé de lui. […] Molière, qui avait été toujours l’ennemi du faux, déclara la guerre, cette fois, aux astrologues et aux faiseurs de faux miracles.

114. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. Du Genre larmoyant. » pp. 103-122

Il paraît se déclarer fortement contre ce genre, dont la petite comédie de Nanine tient beaucoup en quelques endroits.

115. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE PREMIER. Part de la Morale dans la Comédie de Molière. » pp. 1-20

  Molière déclare lui-même sur le théâtre quel est le but de sa comédie : « Son dessein est de peindre les mœurs, et tous les personnages qu’il représente sont des personnages en l’air, et des fantômes proprement, qu’il habille à sa fantaisie pour réjouir les spectateurs24. » Donc, il peint les mœurs et habille des fantômes à sa fantaisie pour réjouir le spectateur : voilà ce divertissement qu’il appelle le plus innocent du monde.

116. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE V. L’Éducation des Femmes. » pp. 83-102

Molière met sous vos yeux, en exemple, la femme douce, sage, instruite, spirituelle et modeste ; il vous montre Henriette, pleine de bon sens, de timidité, de grâce, de fines reparties ; sa droiture d’esprit lui suffit pour être inaccessible aux fades compliments d’un diseur de douceurs qui n’en veut qu’à sa dot316 ; pour répondre à un gros pédant ce mot plein d’esprit français et de grâce féminine : Excusez-moi, monsieur, je n’entends pas le grec317 ; pour déclarer nettement à l’homme qui veut l’épouser malgré elle, qu’elle ne se sent point la force de supporter les charges et les périls du mariage sans le soutien de l’amour318.

117. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE II. La Débauche, l’Avarice et l’Imposture ; le Suicide et le Duel. » pp. 21-41

Enfin il a déclaré avec raison, par la bouche d’Eraste, qu’un homme qui a fait ses preuves n’a pas besoin de cela pour montrer qu’il n’est point un lâche122.

118. (1884) Tartuffe pp. 2-78

Il y a dans ce livre bizarre 240 pages de citations des « pères », tous abominant les spectacles, « source de tous les crimes », déclare saint Charles Borromée, « aussi coupables, certifie Tertullien, que les crimes mêmes qu’ils représentent ». […] Dès avant qu’il se fût déclaré, ses yeux et ses soupirs n’avaient rencontré qu’indifférence polie, et pas même d’étonnement : son aveu, chose pire, n’a pas eu l’honneur d’exciter de colère, ce qui eût indiqué au moins de l’émotion ; il a été méprisé.

119. (1845) Œuvres de Molière, avec les notes de tous les commentateurs pp. -129

Le petit Pocquelin ne put tenir contre l’envie qu’il avait de déclarer ses sentiments à son père ; il lui avoua franchement qu’il ne pouvait s’accommoder de sa profession, mais qu’il lui ferait un plaisir sensible de le faire étudier. […] C’était une femme altière et peu raisonnable lorsqu’on n’adhérait pas à ses sentiments ; elle aimait mieux être l’amie de Molière que sa belle-mère : ainsi, il aurait tout gâté de lui déclarer le dessein qu’il avait d’épouser sa fille. […] Il ne s’en déclara point l’auteur, mais il eut la prudence de le dire à Sa Majesté. […] Mais quand Molière eut bien préparé sa vengeance, il déclara publiquement qu’il les avait faits. […] Ce fut seulement dix ans après la mort de Molière, en 1683, que madame Dacier publia sa traduction des trois comédies de Plaute, avec une dissertation sur Amphitryon, où elle déclare qu’elle avait résolu d’examiner la pièce de Molière, mais qu’elle croit la chose inutile après l’examen de la comédie latine.

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