Il fit quelque temps la Comédie à la Campagne et, quoiqu’il jouât fort mal le Sérieux et que dans le Comique il ne fût qu’une copie de Trivelin et de Scaramouche, il ne laissa pas que de devenir en peu de temps, par son adresse et par son esprit, le Chef de sa Troupe et de l’obliger à porter son nom.
Il avait pu croire aussi l’autorité de l’exemple si puissante que personne n’y ait échappé, et qu’ainsi toute apparence contraire était hypocrisie, et que le poète comique qui démasquerait cette hypocrisie, servirait les mœurs et la justice. […] et n’est-ce pas une étrange témérité de supposer offensive pour la maison de Rambouillet une pièce qui, dirigée contre les peckes, est pleine de sel, de verve et de comique, et qui serait un contresens fort plat d’un bout à l’autre si elle avait la direction qu’on lui suppose ?
Il est singulier que cette scene touchante, pathétique, sur laquelle est bâtie une comédie qui fait larmoyer les Spectateurs, soit cependant si ressemblante avec une autre qui sert de fondement à la piece la plus comique de tous les Théâtres, & qu’on range, dans ce siecle délicat, au nombre des farces faites pour la populace.
Léguons le comique au premier, Le tragique au second, le lyrique au dernier.
J’y règne avec éclat sur la scène comique ; Arlequin sous le masque y cache Dominique Qui réforme en riant et le peuple et la cour.
Nous associerons-nous à ces désespoirs comiques ? […] On veut lui donner Tartuffe ; elle résiste, mais avec une modération pathétique qui élève le style comique à la hauteur de la tragédie.
Le genre est vicieux par lui-même : il ne peut se soutenir sans rentrer dans le genre comique ou tragique : s’il tient de l’un & de l’autre, on a raison de s’écrier, voilà le monstre.
Car c’est une chose étonnante, qu’on ne veuille prendre à son service un petit laquais sans répondant ; et qu’on fasse une affaire de cette importance, où l’on voit tous les jours tant de banqueroutes, sans avoir une bonne et solvable caution 61 . » Évariste Gherardi rivalise avec Dancourt dans le croquis comique des folies, des rencontres et des aventures dont la prairie de Bezons était le théâtre le premier dimanche de septembre : à La Foire de Bezons jouée par les Français le 14 août 1695, succède, à l’Hôtel de Bourgogne, le 1er octobre de la même année, Le Retour de la Foire de Bezons ; le retour de cette fête était comme la descente de la Courtille de ce temps-là.