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119. (1812) Essai sur la comédie, suivi d’analyses du Misanthrope et du Tartuffe pp. 4-32

Comment pourra-t-il animer la scène, intéresser, si le caractère qu’il a choisi se présente tout entier aux yeux du spectateur ?

120. (1885) Revue dramatique. Le répertoire à la Comédie-Française et à l’Odéon (Revue des deux mondes) pp. 933-944

Et au-dessous de Corneille, de Racine et de Molière, on se rappelle qu’il y a d’autres classiques, des quarts de dieux et des demi-quarts, entrevus jadis au lycée ou chez les pères, dans des recueils de morceaux choisis, et retrouvés depuis, par la ville, sur les plaques des rues.

121. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVI » pp. 413-441

Cette circonstance rend assez difficile de deviner qu’elle est la belle à qui Boileau en voulait ; dans un espace de seize années, il se rencontre bien des contemporaines entre lesquelles Boileau a pu choisir.

122. (1845) Œuvres de Molière, avec les notes de tous les commentateurs pp. -129

Quelques personnes savantes et délicates répandaient aussi leur critique : le titre de cet ouvrage, disaient-elles, n’est pas noble ; et puisqu’il a pris presque toute cette pièce chez les étrangers, il pouvait choisir un sujet qui lui fit plus d’honneur. […] On ne douta plus que Molière ne fût entièrement maître du théâtre dans le genre qu’il avait choisi ; ses envieux ne purent pourtant s’empêcher de parler mal de son ouvrage. […] Il observa ce régime presque le reste de ses jours ; de manière qu’il n’avait plus de satisfaction que par l’estime dont le roi l’honorait, et du côté de ses amis ; il en avait de choisis, à qui il ouvrait souvent son cœur. […] D’ailleurs, c’est enfoncer le poignard dans le cœur de vos parents que de monter sur le théâtre ; vous en savez les raisons : je me suis toujours reproché d’avoir donné ce déplaisir à ma famille ; et je vous avoue que si c’était à recommencer, je ne choisirais jamais cette profession. […] L’habile homme voulait qu’un auteur comme Molière conduisît son sujet, et remplît noblement, en suivant la nature, le caractère qu’il avait choisi, à l’exemple de Térence.

123. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215

En ces moments choisis, la critique se sait écoutée aussi bien que la poésie ; elle prend toutes ses aises ; elle se rappelle avec une généreuse ardeur, le précepte des maîtres : « Les hommes14, en se communiquant leurs idées, cherchent aussi à se communiquer leurs passions. […] Vous étiez dieux aussi, jeunes gens, mêlés aux déesses joyeuses : Saint-Aignan, La Meilleraye, Maulevrier, Langeron, Thémines, Sillery, Fiesque, Coligny, Richelieu, danseurs choisis de Clio et de Melpomène, de Thalie et de Calliope, et autres cruautés aimables, mademoiselle de Praslin, et les trois Mazarins, suivies de tout le corps de la musique. […] Le bruit de ces fêtes, le bruit de ces amours expiées, ces improvisations de Molière et de Lulli, son camarade, et non moins que le souvenir de ces fêtes, ces aimables et chers souvenirs de l’histoire de Versailles : La Vallière, Montespan, dont le nom se mêle encore aux souvenirs poétiques du grand siècle, nous ramènent aux drames sans fin dont les amours de Louis XIV ont été le sujet, et parmi ces drames (car il faut que l’on sache de quelle façon ces royales amours ont été traitées), j’en choisis deux, un drame de la Gaîté, c’est-à-dire un drame quasi-français, et un drame anglais, écrit en anglais, par un bel esprit célèbre de l’Angleterre, M.  […] On prenait son temps, on choisissait son heure et l’heure du roi.

124. (1747) Notices des pièces de Molière (1666-1669) [Histoire du théâtre français, tome X] pp. -419

Cependant, parmi les divers talents qui sont nécessaires à un poète comique, c’est peut-être celui dont il a le plus de besoin ; il est presque indubitable que la même justesse, le même discernement qui l’assurent qu’il choisit bien son sujet, soit qu’il traduise, ou qu’il imite, ou qu’il invente, l’assureront également du succès. […] Comme la prude a de l’esprit, et qu’elle n’a choisi ce caractère que pour mieux faire ses affaires, elle tâche par toutes sortes de voies d’attirer le Misanthrope, qu’elle aime : elle le loue, elle parle contre la coquette, lui veut persuader qu’on le trompe, et le mène chez elle pour lui en donner des preuves ; ce qui donne sujet à une partie des choses qui se passent au quatrième acte. […] La coquette agit toujours en femme adroite et spirituelle, et, par un procédé qui paraît honnête, leur dit qu’elle sait bien quel choix elle doit faire, qu’elle ne balance pas, mais qu’elle ne veut point se déclarer en présence de celui qu’elle ne doit pas choisir. […] Il ne tient qu’à elle de le faire ; mais leurs humeurs étant incompatibles, ils seraient trop mal assortis ; et la coquette peut se corriger en demeurant dans le monde, sans choisir un désert pour faire pénitence.

125. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. De la Diction. » pp. 178-203

Au fond de cette cour paroît cette maison Qu’Armide eût pu choisir pour l’heureuse prison Où fussent en repos son Renaud & ses armes, Sans qu’elle eût eu besoin du pouvoir de ses charmes.

126. (1885) La femme de Molière : Armande Béjart (Revue des deux mondes) pp. 873-908

Ainsi, la médisante ennemie a eu la main malheureuse ; entre les grands seigneurs célèbres à la cour par leurs aventures galantes, elle a choisi trois des plus connus, se disant que, dans la foule de leurs maîtresses, une de plus passerait sans difficulté ; mais elle savait mal ce monde-là et son ignorance l’a trahie. […] La demeure commode et vaste qu’il avait choisie, il s’efforça de la rendre agréable à Armande : il y déploya un grand luxe, il y porta des recherches et des attentions d’amoureux, combinant le choix de l’ameublement, la disposition des tentures, l’harmonie des couleurs, la distribution des pièces pour la commodité et l’agrément de sa femme.

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