On en rencontre dans les cours des sciences les plus abstraites, et, dans l’Assemblée constituante, on a vu les plus brillants orateurs jaloux de l’attention d’un essaim de femmes célèbres par l’esprit, la beauté et le patriotisme, qui suivaient toutes les grandes discussions.
Il ne croit pas si bien dire : et l’étourneau de blondin lui confie avec admiration Un trait hardi qu’a fait cette jeune beauté Et qu’on n’attendrait point de sa simplicité. […] La beauté de ce le n’eut jamais de seconde. […] Molière dans les Femmes savantes, est contre Philaminte et surtout contre Armande ; parce que, par le pédantisme, la rude Philaminte enlève à la femme la grâce, Plus belle encor que la beauté ; parce que, par le mysticisme, Armande sacrifie la nature ; — parce que toutes deux, par suite, portent atteinte à la société humaine.
Cette triste rhapsodie, si pauvre de style et de raison, n’en fit pas moins pâmer de joie la tourbe des hypocrites ; elle était colportée dans tous les salons comme un petit chef-d’œuvre ; on s’extasiait sur chaque vers, on y découvrait sans cesse de nouvelles beautés. […] Mais vous êtes si belle que je ne puis résister à tant d’attraits : vous pouvez être fière de vos charmes, puisqu’ils ont su captiver un saint habitué à la contemplation des beautés spirituelles et célestes. […] Comment se fait-il que La Bruyère, ce peintre si ingénieux et si vrai des travers de son temps, n’ait pas vivement senti les beautés supérieures de cet immortel ouvrage ?
Ces deux derniers partagèrent l’admiration de leur professeur pour Lucrèce, et entreprirent dans la suite d’en faire passer les beautés dans notre langue. […] Mais cette beauté orgueilleuse et froide accueillit mal la déclaration de son amour. […] La beauté et l’humeur avenante de sa femme lui avaient procuré une juste mais malheureuse célébrité. […] Les filles de la Reine mère avaient un grand renom de beauté, et recevaient bien des hommages qu’elles ne savaient pas toujours repousser. […] Mais j’eus le chagrin de voir qu’une personne sans grande beauté, qui doit le peu d’esprit qu’on lui trouve à l’éducation que je lui ai donnée, détruisit en un instant toute ma philosophie.
On ne sait plus, quand un morceau de maître est ainsi récité, ce qu’on doit le plus admirer, ou de la beauté des vers, ou de la diction qui les fait valoir. […] Lui, épouser cette fleur de jeunesse et de beauté ! […] et si on l’attaquait, c’est moi, qui le premier en mettrais au plein jour les beautés divines. […] L’idée seule brille, de tout son éclat, indépendante des faits, comme une statue dont aucun voile ne dérobe aux regards la beauté idéale. […] La postérité ne les laisse point tomber tout entiers par déférence pour le maître, par admiration pour le petit nombre de beautés répandues dans l’ouvrage.
Nous ne pourrons peindre ce Ministre de Thémis n’accordant à une jeune beauté les secours qu’il lui doit qu’en la forçant de manquer à l’honneur ; & cet autre plongeant une famille honnête dans la misere la plus affreuse pour augmenter la fortune d’un client qui n’aura pas craint de le faire rougir en marchandant son suffrage.
Alors tout le monde éclata, & le sot, ne se doutant pas que c’étoit de lui, crut au contraire avoir fait sentir une beauté.
Voici une beauté suprême qui, je crois, n’a jamais été remarquée : Alceste traite avec le dernier mépris cette femme qu’il adore.