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166. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135

le salon de Célimène, plus rempli d’hommes que de femmes, de petits marquis que de grands seigneurs, de femmes sur le retour que de jeunes femmes, de comtesses que de bourgeoises, c’est le salon de mademoiselle Molière, situé comme il était entre Paris et Versailles, sur les limites de deux mondes qui venaient à elle ; elle n’appartenait qu’à demi à ce monde-ci, elle n’appartenait qu’à moitié à ce monde-là. […] Régnier, un des plus charmants comédiens du Théâtre-Français, dans une lettre adressée à M. le ministre de l’intérieur, avait indiqué cet emplacement au monument que la Ville de Paris devait élever à l’auteur du Misanthrope ! […] Régnier trouvèrent le Ministère attentif, et la ville de Paris poussa à l’œuvre commune.

167. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. M. DORAT. » pp. 463-467

On marche vers Paris, on arrive, on entre dans le Palais.

168. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVII » pp. 298-304

Elle était distinguée dans la société, généralement regardée à Paris comme héritière de l’hôtel de Rambouillet : je parle des hôtels d’Albret et de Richelieu.

169. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIII. » pp. 436-488

Cette piece, composée d’après tant d’ouvrages différents, parut pour la premiere fois à Paris, sur le théâtre du Palais Royal, le 2 Mai 1671. […] Mon maître s’étant souvenu du commandement que vous lui avez fait d’acheter quelque bagatelle qui fût rare à Venise, & de peu de valeur à Paris, pour en régaler son oncle, s’étoit imaginé qu’une douzaine de coterets n’étant pas chers, & ne s’en trouvant point par toute l’Europe de mignons comme en cette ville, il devoit en porter là : c’est pourquoi nous passions vers l’Ecole pour en acheter ; mais à peine avons-nous éloigné la côte, que nous avons été pris par une galere turque. […] En effet, Monsieur, les Topinambous, qui demeurent quatre ou cinq cents lieues au-delà du monde, vinrent bien autrefois à Paris ; & l’autre jour encore les Polonois enleverent bien la Princesse Marie en plein jour à l’hôtel de Nevers, sans que personne osât branler. […] Elle vient d’arriver, il n’y a pas deux heures, au plus facétieux personnage de Paris ; & vous ne sauriez croire à quel point elle est plaisante.

170. (1824) Notice sur le Tartuffe pp. 91-146

Mais la rage des Tartufes et des Orgons ne se ralentissait point ; des prêtres fanatiques vouaient aux flammes de l’enfer et l’ouvrage et l’auteur ; les séides criaient de toutes parts au libertinage, à l’athéisme, et un curé de Paris lança sur la pièce et ses protecteurs tous les foudres de l’église. […] Une comédie espagnole de Tirso de Molina, intitulée : El Combidado de Piedra, venait d’être traduite en italien, et jouée à Paris avec beaucoup de succès. […] Je sais que Le Tartuffe a passé son espoir, Que tout Paris en foule a couru pour le voir ; Mais, avec tout cela, quand on l’a vu paraître, On l’a tant applaudi, faute de le connaître : Un si fameux succès ne lui fut jamais dû ; Et s’il a réussi, c’est qu’on l’a défendu. […] Toutefois on ne peut dénier que Molière n’ait bien de l’adresse ou du bonheur, de débiter avec tant de succès sa fausse monnaie, et de duper tout Paris avec de mauvaises pièces. […] Ce qu’il y a de plus curieux, et ce dont nos modernes épicuriens ne se doutent probablement guère, c’est que jadis on disait indifféremment truffe et tartuffe, comme on peut le voir dans un traité de Platina, intitulé De honesta voluptate, dont la traduction française a été imprimée à Paris en 1505, et se trouve citée dans le Dictionnaire étymologique de Ménage.

171. (1821) Notices des œuvres de Molière (VI) : Le Tartuffe ; Amphitryon pp. 191-366

Un curé de Paris publia contre Molière un livre où sa comédie était qualifiée de diabolique, et lui-même appelé un démon vêtu de chair , digne de passer des bûchers de la justice humaine dans les brasiers de la vengeance divine. […] Le roi fit dire aux deux comédiens qu’à son retour à Paris il ferait examiner la pièce, et qu’ils la joueraient . […] Je sais que le Tartuffe a passé son espoir, Que tout Paris en foule a couru pour le voir ; Mais, avec tout cela, quand on l’a vu paraître, On l’a tant applaudi, faute de le connaître ; Un si fameux succès ne lui fut jamais dû ; Et, s’il a réussi, c’est qu’on l’a défendu.

172. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XL. Du dénouement des Pieces à caractere. » pp. 469-474

de couronner ta méchanceté noire, Qui croit avoir ici disposé tout pour toi, Et qui t’a fait écrire à Paris contre moi.

173. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIV » pp. 251-258

Il finit ainsi ce rondeau : Paris entier ayant vu son cartel, L’envoie au diable et sa muse au bordel.

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