1775, Anecdotes dramatiques, tome II, p. 95 Un jour que l’on représentait cette pièce [Les Précieuses ridicules], un vieillard s’écria du milieu du parterre : Courage, courage, Molière !
La comédie de Molière fut représentée en 1670, et la lettre est de 1681.
Elle fit son entrée dans le monde dans cette même année 1654, où l’abbé d’Aubignac et Molière faisaient la guerre aux précieuses, l’un à Paris, l’autre en province. […] Je remarque ces circonstances pour que le lecteur ait une idée juste de l’état de la maison de Rambouillet depuis plusieurs années, Lorsque Molière mit ses Précieuses au théâtre de la capitale.
Il est certain que Molière est né à Paris en 1620 dans une maison qui subsiste encore sous les pilliers des halles, et que l’on croit être la troisième en entrant par la rue saint Honoré, et que son père était marchand frippier de même que valet de chambre tapissier chez le roi.
Taschereau, dans son Histoire de Molière, y trouvent une première preuve de l’affection dont la marquise devait être le modèle. […] Boileau, Racine, Molière, Voltaire ont aussi donné des noms du Parnasse aux femmes qu’ils ont chantées.
Cette désignation en fait probablement remonter l’origine avant la clôture de 1697 ; mais n’a rien que d’indéterminé en ce qui pourrait concerner Molière, car nous voyons Riccoboni l’appliquer aux pièces de Cintio (Romagnesi) et à quelques-unes de celles que nous venons d’énumérer en dernier lieu. […] Voyez notre édition des Œuvres de Molière, tome VI, page 112.
Molière obtint pour sa troupe le brevet de comédiens du roi, au lieu du titre de troupe de Monsieur.
Nous aurons occasion de revenir sur cette maxime, quand nous serons au temps de Molière, de Racine et des grands hommes qui ont illustré le siècle de Louis XIV.