Mais pour un tas grossier de frivoles Esprits Admirateurs zélés de toute œuvre insipide, Que non loin de la place, ou Brioché préside, Sans chercher dans les vers ni cadence ni son, Il s’en aille admirer le savoir de I*** L’Art poétique, chant III, v. 359-428 Que la Nature donc soit votre étude unique, Auteurs, qui prétendez aux honneurs du Comique.
Une comédie d’Aristophane n’est pas une dissertation morale dialoguée, ni une étude de psychologie, ni le roman dramatique d’une intrigue nouée et dénouée avec un art savant. […] C’est une étude de psychologie et d’histoire ; ce n’est pas l’œuvre sans modèle d’une imagination libre et toute-puissante40. […] On y trouve de fortes études psychologiques et des sentences bonnes à noter dans un recueil de pensées choisies. […] Seulement, ils regardent ces fautes comme si légères, que, loin d’en faire à Molière l’objet d’un reproche sérieux, ils l’excusent, ils le louent presque d’avoir négligé l’intrigue au profit des caractères, à peu près comme si on approuvait un peintre de s’être affranchi, dans ses tableaux, du soin de composer et de grouper toutes les figures avec art, afin de pouvoir concentrer son étude sur la ressemblance de chacune d’elles avec son modèle.
La thèse ou plutôt les thèses que l’on y trouvera soutenues forment un ensemble de vues sur Molière, une étude de son génie et de son théâtre assez particulière, assez nouvelle, inattendue même en plus d’un point, et en tout cas très personnelle. […] Et même ce qui, dans cette étude si fièrement originale et personnelle, pourra sembler risqué, aventureux, paradoxal et contestable, est si étudié, si creusé, si sincère, et, d’ailleurs, si fortement mêlé de vues aussi justes que pénétrantes et d’irréfutables aperçus, que, même en résistant, en protestant, on sent, malgré soi, sa résistance toute mêlée de concessions partielles. […] Vous le savez, il était issu d’une famille de bonne bourgeoisie parisienne, il avait fait d’excellentes études au collège de Clermont, il semblait n’avoir devant lui qu’une carrière facile et une vie honorable. […] Quand on a fait ce premier travail préalable, il faut étudier les procédés du génie ; c’est ce que nous ferons aujourd’hui ; il faut prendre ensuite les trois ou quatre grandes œuvres capitales, pour les considérer en elles-mêmes, et non plus d’après leurs caractères généraux ; ce sera la troisième partie de ces études, puis, il faut essayer d’apprécier le rôle historique joué par l’homme, son rôle de moraliste, de moraliste influent ; ce sera le complément de ces études sur Molière. […] Si je suis amené à reconnaître que Molière, en somme, est souverainement moral, je n’abandonne pas pour cela les réserves que j’ai faites au commencement de cette étude, et çà et là depuis, et que l’on m’a reprochées, bien que j’eusse tout droit de les faire.
Il leur fallut un Comédien Qui mît à les polir son art et son étude.
Pour en revenir à Molière, j’aurai, Monsieur, la patriotique, et méridionale immodestie de rapporter deux souvenirs de famille qui vous aideront à comprendre et ma légitime susceptibilité quand vous voulez que j’aille m’instruire de ma langue à une école prussienne, et, tout aussi bien, certaines aptitudes particulières que je pourrais avoir pour l’étude de la vie et de l’œuvre de Molière en Languedoc7 : œuvre et vie qui constituent précisément le plus fameux événement littéraire de notre histoire locale.
Picard ; mais ayant à retracer dans un ouvrage que je me propose de publier incessamment les mœurs d’une époque qu’il a si bien peinte dans tous les siens, j’ai dû faire de son théâtre surtout une étude particulière, et c’est en l’approfondissant que j’ai de plus en plus apprécié l’excellence d’un talent fait pour honorer notre siècle.
Ces différents systèmes sont fort curieux ; mais ils ne sont pas compris dans le plan de notre étude.
Depuis qu’un écrivain illustre, mêlant l’histoire et la biographie à l’étude des grandes œuvres de la pensée, a ouvert à la critique littéraire une voie nouvelle, bien des gens s’y sont précipités à sa suite ; mais, comme ils n’avaient ni le bon sens exquis, ni les lumières de M. […] Chose bizarre, ce siècle, qui paraît le plus érudit de notre littérature, en est le plus original : l’étude de l’antiquité, à laquelle il s’est voué, n’est pour lui que le commentaire éloquent des événemens contemporains.