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23. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135

Tenez, Henri, ce sera plus tôt fait, asseyez-vous là, à ma place, prenez ma plume, et pendant une heure faites-vous écouter de mes lecteurs. Disant ces mots, je cédais ma plume et ma place, et vous n’auriez pas perdu à changer de maestro, mais Henri, dans un bel accès d’indignation : — Qui ? […] Je repris ma place, et tout en préludant d’une main indécise : — Mon Dieu ! […] Du Croisy voudrait en être quitte pour dix pistoles ; Brécourt pour vingt bons coups de fouet, (Allez donc prier aujourd’hui un comédien de créer le rôle de Brécourt, vous verrez si sa dignité ne se trouvera pas offensée.) — Et que feriez-vous, si vous étiez à ma place ? […]  »Et la manière de les raconter ; quelle admirable place il laisse en fin de compte, à la critique et à l’histoire !

24. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre premier. Préliminaires » pp. 1-8

Quand les matériaux sont rassemblés de toutes parts, préparés, dégrossis, et qu’il n’y a plus qu’à les mettre en place, l’homme de génie vient à l’heure favorable, il leur imprime le mouvement et la vie ; et les éléments épars se disposent et s’élèvent en édifices. […] Or les Mystères et les Moralités étaient de vastes compositions entre lesquelles la Farce fluette ne se faisait qu’une toute petite place : pour quelques scènes de Maître Pathelin, combien de lourdes Moralités comme celle des Blasphémateurs du saint nom de Dieu, ou d’immenses Mystères comme ceux de l’Ancien et du Nouveau Testament !

25. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVII » pp. 298-304

Elle était un des premiers sujets de l’école de Julie d’Angennes ; il y avait de la différence sans doute entre la place de gouvernante des enfants de France et celle des enfants naturels : il y avait aussi de la distance entre Julie d’Angennes, duchesse de Montausier, et Françoise d’Aubigné, veuve Scarron ; mais les traditions de la cour, depuis François Ier, l’élévation et l’insolence des maîtresses avouées, l’élévation, l’insolence et la turbulence des bâtards avaient habitué à regarder les légitimations de ceux-ci comme à peu près équivalentes à la légitimité. […] Enfin, madame de Richelieu succéda à madame de Montausier, dans la place de dame d’honneur de la reine, et madame de Richelieu était aussi de l’école de l’hôtel de Rambouillet.

26. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. Des Comédies Héroïques. » pp. 9-29

Mais la fureur reprend bientôt la place de ces sentiments si doux, sur-tout en présence de Frédéric son rival. […] (Ici les trois Reines prennent chacune un fauteuil, & après que les trois Comtes & le reste des Grands qui sont présents, sont assis sur des bancs préparés exprès, Carlos y voyant une place vuide, veut s’y asseoir, & Don Manrique l’en empêche.) […] J’ai vu la place vuide, & cru la bien remplir. […] Un soldat bien remplir une place de Comte !

27. (1811) Discours de réception à l’Académie française (7 novembre 1811)

Étienne, ayant été élu par l’Académie française à la place vacante par la mort de M.  […] Laujon avait daigné sourire à mes premiers essais, et je ne puis, sans une vive émotion, me trouver à la place qu’il occupait dans cette auguste assemblée. […] Nous l’avons vue choisir ses personnages parmi les individus de conditions différentes, qui tendaient sans cesse à se confondre ; ne peut-elle pas aujourd’hui se diriger vers le but opposé, et les hommes forcés de reprendre leur rang sont-ils moins dignes de ses pinceaux, que les hommes tourmentés du désir de quitter leur place ?

28. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. » pp. 144-179

Le jour suivant, ainsi que Nérin se promenoit par la place, par fortune, Maître Raimon vint à passer, & Nérin lui fit signe qu’il vouloit un peu lui parler ; & s’étant approché de lui : « Mon Maître, dit-il, il y a bien des nouvelles. […] Il place aussi devant lui l’héroïne, qui, se tenant debout, le regarde entre deux yeux, & fait la révérence lorsqu’Arnolphe lui parle de l’honneur qu’il lui fait en l’épousant, & du courroux du ciel lorsqu’on trompe son mari. […] Moliere, dis-je, n’a-t-il pas bien fait de nous offrir à la place une jeune innocente qui, à travers la simplicité à laquelle son éducation l’a forcée, fait voir de l’esprit à mesure qu’elle est éclairée par le sentiment ? […] Ils pensent, je gage, que Moliere n’a pas eu grand mérite à faire les changements que nous avons remarqués ; ils jugent que tout homme à sa place auroit eu le même art. […] Le plus fâcheux pour Dorimon est que Moliere lui a pris l’idée de son sot Docteur, & a mis à la place un Chrisalde, dans la bouche duquel il met des choses excellentes.

29. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. M. ROCHON DE CHABANNES. » pp. 381-412

J’avoue que, si j’étois à sa place, je laisserois bien vîte cette Bélise si sévere s’ennuyer avec sa vertu : car enfin, la sagesse est bonne quelquefois ; mais toujours de la sagesse ! […] Finissez, lui dis-je, ou je quitte la place. — Hé quoi ! […] Il donne la derniere main à l’ouvrage, quand Dumont, voyant son maître dans les transports de la composition, sent des démangeaisons d’écrire, se place à l’autre bout du théâtre, & fait des vers pour Philis. […] Bon . . . il y aura de la place ; l’effet sera merveilleux ! […] Ils sont très occupés l’un & l’autre, quand Lucinde, qui se doute du déguisement d’Eraste, & de son amour, arrive à petit bruit, & se place derriere le fauteuil du maître.

30. (1898) Molière jugé par Stendhal pp. -134

Or il faut avoir de la place pour les couleurs À et B. […] « Jugez d’un gouvernement par ceux qu’il place. […] Une place s’offrait à la Bibliothèque royale. […] 3, Place Vintimille. […] Cela montre le vrai chagrin de Mme Pernelle, c’est de ne pas avoir place pour parler, de n’être pas écoutée.

31. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Des différents Genres en général. » pp. 1-8

N’est-ce pas vouloir chasser un enfant légitime de la maison paternelle, pour substituer à sa place un fils naturel ? […] Que feriez-vous si votre jardinier, tout en vous assurant qu’il faut de tout dans un jardin, arrachoit vos poiriers pour mettre à leur place des chênes, des marronniers d’Inde ?

32. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. De la Diction. » pp. 178-203

Mais il ne s’agit plus de cela : va les trouver, & deviens leur disciple à ma place. […] Tantôt, comme il passoit à la place, il m’a dit : Pamphile, il faut aujourd’hui vous marier, allez au logis, & préparez-vous. […] Je suis né de parents, sans doute, qui ont tenu des charges honorables ; je me suis acquis dans les armes l’honneur de six ans de service, & je me trouve assez de bien pour tenir dans le monde un rang assez passable : mais, avec tout cela, je ne veux point me donner un nom où d’autres, en ma place, croiroient pouvoir prétendre ; & je vous dirai franchement que je ne suis pas gentilhomme. […] Mettons nos personnages en situation ; faisons-leur dire tout simplement, & en termes propres, ce que tout homme diroit à leur place, la diction sera toujours excellente.

33. (1892) Vie de J.-B. P. Molière : Histoire de son théâtre et de sa troupe pp. 2-405

Leur séjour à Albi se place en août et en septembre. […] place le 18 février une somme de trois mille deux cents livres. […] Molière se place au cœur de la famille et combat l’esprit d’oppression et de rigueur qui y régnait encore. […] Le chef de brigade avait droit à une de ces places. […] Molière se place sur le terrain où son adversaire le provoque, et il emploie les mêmes armes. 

34. (1886) Molière, l’homme et le comédien (Revue des deux mondes) pp. 796-834

Dans tout cela, il faut le reconnaître, la pensée maîtresse du siècle, l’idée chrétienne tient fort peu de place. […] Mais, ici encore, n’eussions-nous aucun renseignement positif, il suffirait de feuilleter ses œuvres pour deviner, à la place qu’il y donne à l’amour, celle que l’amour tint dans sa vie. […] Cinq de ses pièces, en effet, Don Juan, l’Amour médecin, le Médecin malgré lui, Monsieur de Pourceaugnac, le Malade imaginaire, donnent une place étonnante à la maladie et à son cortège. […] Il aurait pu, cependant, quitter la scène, se borner à écrire et prendre ainsi sa place parmi les plus honorés de ses contemporains. Louis Racine prétend que les amis du poète lui conseillaient avec instances de prendre ce parti, que même l’Académie française lui faisait offrir une place, à la condition de renoncer au théâtre.

35. (1809) Cours de littérature dramatique, douzième leçon pp. 75-126

L’intrigue amoureuse se dénoue avec facilité, le jeune homme qui a usurpé trop tôt les droits du mariage, se trouve être le neveu du vieux célibataire, et celui-ci de son propre gré se retire et lui cède la place. […] L’intrigue n’a d’autre but que de servir de cadre aux tours de Scapin ; ces tours sont l’essentiel de la comédie ; mais méritent-ils d’y occuper tant de place ? […] Je ne m’arrêterai pas à faire sentir combien il est improbable qu’Arnolphe, qui tient Agnès à ce point renfermée, s’entretienne souvent avec elle dans la rue ou sur une place publique. […] Les deux drames dont nous venons de parler produisirent, lorsqu’ils parurent, une sensation peu méritée ; mais il y a longtemps qu’on les a mis à leur place. […] De la Huerta, dans l’introduction à son Théâtre espagnol, montre combien Beaumarchais s’écarte des mœurs et des usages du pays où il place la scène.

36. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IX. De l’Adultère et des Amours faciles. » pp. 166-192

Quand l’hiver a glacé nos guérêls, Le printemps vient reprendre sa place, Et ramène à nos champs leurs attraits ; Mais hélas ! […] La beauté passe : Le temps l’efface ; L’âge de glace Vient à sa place Qui nous ôte le goût de ces doux passe-temps650. […] La Pastorale comique ainsi que Mélicerte tenaient place dans la grande fête appelée le Ballet des Muses, donnée à Saint-Germain en décembre 1666. […] XXVI : « Tandis que Mme de la Vallière et Mme de Montespan se disputaient encore la première place dans le cœur du roi, toute la cour était occupée d’intrigues d’amour : Louvois même était sensible, etc. » 646.

37. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. Du Dialogue. » pp. 204-222

L’on croit avoir ajouté au plaisant, en forçant Harpagon à mettre fort long-temps la main devant la bouche de Maître Jacques pour l’empêcher de parler, & l’on a écarté le bon comique, inséparable de la vraisemblance, pour substituer à sa place la farce la plus plate. […] L’on rit à ces quatre vers ; mais les gens sensés sont fâchés de les voir là : ils ne sont pas du tout à leur place. […] Je pourrois citer ici nombre d’exemples qui trouveront mieux leur place dans l’article où il sera question du juste embonpoint des pieces, des scenes, du dialogue.

38. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXI. De l’Amour. » pp. 367-384

Avant que pour jamais je m’éloigne de vous, Je veux vous reprocher au moins, en cette place... […] belle Philis, Se pourroit-il que l’amoureux Tircis    Eût assez de bonheur Pour avoir quelque place dans votre cœur ! […] Son dialogue est par-tout semé de faux brillants, de traits ingénieux à la vérité, mais déplacés, & qui montrent toujours l’Auteur à la place du personnage.

39. (1858) Molière et l’idéal moderne (Revue française) pp. 230-

Entre les courtisans de Célimène, aucun ne veut céder la place à l’autre, c’est à qui ne s’en ira pas. […] Célimène reste impunie ; nul cependant ne voudrait être à sa place. […] Il trouvera à la fois l’immense et le vrai, le grandiose et le simple, le jour où il s’adressera à la vérité absolue qui lève et qui résout toute contradiction, — à la solution universelle de tous les problèmes, le jour où il touchera le centre de perspective d’où toute chose est vue à sa vraie place, le cœur de la science et le cœur de la vie.

40. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVI » pp. 279-297

Persuadé que l’inclination du roi pour elle a été le premier motif de sa nomination à la place de gouvernante d’enfants naturels qu’il avait l’intention de reconnaître et d’élever au niveau de ceux de madame de La Vallière, je le suis aussi que le choix fut déterminé par un motif plus sérieux, et qu’il fut fait dans le même esprit que celui de madame de Montausier pour la place de gouvernante des enfants de France. […] Ici se place une observation essentielle : c’est qu’en 1669, quand le roi autorisa de premières démarches pour engager madame Scarron à se charger de ses enfants naturels, aucune apparence de dévotion ne se rencontrait dans la société qu’elle fréquentait ; et j’ajoute qu’aucune apparence de dévotion n’avait atteint ni le roi, ni madame Scarron ; de sorte que la gloire de sa désignation appartient tout entière à l’honnêteté des mœurs et à la bonne compagnie. […] Voulant être distinguée du roi, lui être agréable, parce qu’elle l’aimait, mais voulant son estime et conserver le respect d’elle-même, pouvait-elle employer des moyens à l’usage des femmes ordinaires, mettre en pratique cet art de plaire, cet art de la cour, qui comprend l’art de nuire à tout ce qui n’est pas soi ; à intriguer contre une favorite a qui et le doit sa place ; à lui tendre des pièges, à lui opposer d’autres femmes dont elle pourra avoir bon marché, à rechercher les occasions de s’introduire près du maître, de surprendre ses regards, de les attirer par des soins et des parures qui déguisent son âge ; à se faire vanter, célébrer par des prôneurs ; à se distinguer tantôt par la finesse de la louange, tantôt par son enthousiasme, toujours par l’à-propos ; à rappeler d’une dis tract ion, à faire revenir d’un caprice par des bouderies, par des querelles, par des minauderies ; en un mot, à pratiquer le manège d’une coquetterie subalterne ?

41. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393

Une comédienne qui place son argent manque à sa vocation, qui est de le dépenser sans s’inquiéter du reste. […] Voulez-vous sa place sous le lustre ? […] Quelle heureuse place ce Pilier des Halles ! […] Que de philosophie et de poésie à cette place ! […] Il n’a pas une petite place pour cette miniature dans sa veste de chasse !

42. (1819) Introduction aux œuvres de Molière pp. -

Cette double espèce d’imitations occupe donc une place considérable dans le nouveau Commentaire. […] Un parallèle un peu plus étendu de Plaute et de Térence doit trouver ici sa place. […] Dans les petites pièces, dans les farces surtout, un personnage grave et raisonneur ne serait point à sa place. […] L’affluence du public devint telle que, pour la diminuer et en profiter à la fois, la troupe augmenta le prix des places. […] La troupe du Marais occupait une maison, appelée l’hôtel d’Argent, qui était située au coin de la rue de Poterie, près de la place de Grève.

43. (1855) Pourquoi Molière n’a pas joué les avocats pp. 5-15

Pourquoi Molière n’a pas joué les avocats C’est surtout dans la peinture des caractères que Molière a excellé ; l’intrigue tient peu de place dans la plupart de ses pièces, mais tour à tour les conditions et les professions les plus diverses y viennent étaler leurs ridicules et leurs vices. […] Tout cela ne vient pas des individus, mais bien de la profession elle même, et c’est de là que naît le comique, c’est là ce qui fait rire même de l’idée de la mort, à chaque instant brutalement répétée ; car autrement, un homme qui de lui-même se jouerait de la vie d’un autre serait odieux, tandis que le médecin, entêté de ses règles, « vous expédiera de la meilleure foi du ‌ monde6. » Mais, en conservant cette même idée, ne faisons que changer de robe; nous voici en Cour d’assises : cet avocat qui est là plaide pour sauver un accusé de la mort ; l’intérêt est le même, c’est de même aussi l’exercice d’une profession, seulement ici le sourire ne saurait trouver place.

44. (1769) Éloge de Molière pp. 1-35

Il eut des préjugés à vaincre, des représentations à repousser pour embrasser la profession de Comédien ; et cet homme, qui a obtenu une place distinguée parmi les Sages, parut faire une folie de jeunesse en obéissant à l’attrait de son talent. […] Molière, après Le Misanthrope, d’abord mal apprécié, mais bientôt mis à sa place, fut sans contredit le premier Écrivain de la Nation. […] Ce génie si élevé était accompagné d’une raison toujours sûre, calme et sans enthousiasme, jugeant sans passion les hommes et les choses ; c’est par elle qu’il avait deviné Racine, Baron, apprécié La Fontaine, et connu sa propre place. […] Mais ni Regnard, toujours bon plaisant, toujours comique par son style, souvent par la situation dans ses Pièces privées de moralité ; ni Dancourt, soutenant par un dialogue vif, facile et gai une intrigue agréable, quoique licencieuse gratuitement ; ni Dufréni, toujours plein d’esprit, Philosophe dans les détails, très peu dans l’ensemble, faisant sortir son comique ou du mélange de plusieurs caractères inférieurs, ou du jeu de deux passions contrariées l’une par l’autre dans le même personnage ; ni quelques Auteurs célèbres par un ou deux bons Ouvrages dans le genre où Molière en a tant donné : rien n’a dédommagé la Nation, forcée enfin d’apprécier ce grand homme, en voyant sa place vacante pendant un siècle.

45. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. Du Choix du Titre. » pp. 94-102

Dans gli Perdigi le Docteur envoie des perdrix à son voisin Pantalon ; Arlequin, qui les porte, rend compte à Scapin du message dont il est chargé ; Scapin escamote le panier où sont les perdrix proprement couvertes d’une serviette, & met un autre panier à la place, dans lequel il y a une paire de sabots. […] Celui-ci se doute bien que Scapin a fait le coup ; il le guette, le trouve comme il alloit porter les perdrix à Argentine dont il est amoureux, les reprend, met les sabots à la place.

46. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIX » pp. 319-329

Le rendez-vous du beau monde est le soir chez la maréchale d’Estrées88. » C’est ici, et toujours en 1672, que se place, par toutes les circonstances qu’elle renferme, une lettre, sans date, de madame Scarron à madame de Saint-Géran, lettre qui, jusqu’à présent, n’a été, que je sache, l’objet d’aucune remarque, et qui cependant en fait naître de singulières. […] Le 19, elle écrit à d’Aubigné une lettre qui respire la reconnaissance, l’amour pour le roi, et le sentiment de la faveur toute particulière à laquelle d’Aubigné doit cette place.

47.

Quel triomphe pour Racine, si après avoir pris la place du grand Corneille sur l’affiche des Grands Comédiens, il pouvait aussi prendre dans l’opinion celle de Molière ! […] Romain Boulenger nous a raconté l’histoire à cette place. […] Alberdingk Thym ne serait à sa place dans Le Moliériste que si l’on pouvait supposer le hollandais connu de tous ses lecteurs. […] Nous avons d’autant plus regretté que le calembour de « la tour de Babylone » n’ait pas trouvé place dans le hollandais de madame Pernelle. […] On peut s’en fier pour cela à son ardente envie de réussir et de se faire une place à Paris.

48. (1802) Études sur Molière pp. -355

Comme les entrepreneurs, les directeurs, peut-être même les hommes en place, applaudiraient à ce trait-ci ; Ah ! […] Dom Juan s’introduit dans la chambre de la jeune épouse, lui dit que son mari lui a permis de prendre sa place, elle lui demande un serment, il consent, s’il ne dit pas vrai, à être tué par un mort. […] Voilà pourquoi les meilleurs ouvrages manquent d’ensemble et ne font plus illusion ; voilà enfin pourquoi les comédiens sont si rarement à leur place. […] Le susdit grand fauteuil de bois occupait un des angles de la boutique, et Molière s’emparait de cette place. Un observateur de ce caractère ne pouvait qu’y faire une ample moisson ; les divers traits de malice, de gaîté, de ridicule ne lui échappaient certainement pas, et qui sait s’ils n’ont pas trouvé leur place dans quelques-uns des chefs-d’œuvre dont il a enrichi la scène française !

49. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [26, p. 53] »

Cette anecdote figure à la trente septième place dans l’édition de 1855.

50. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [27, p. 53] »

Elle figure dans l’édition de 1855, à la sixième place.

51. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [10, p. 41] »

Elle figure à la seizième place dans l’édition de 1855.

52. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [33, p. 62] »

Figure à la huitième place dans le Moliérana de 1855.

53. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [60, p. 98] »

Cette anecdote figure dans l’édition de 1855, à la douzième place.

54. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVI. Les derniers temps de la comédie italienne en France » pp. 311-338

Ces messieurs ayant appris que vous vouliez marier mademoiselle votre fille, donner une charge considérable à monsieur votre fils, et acheter deux grandes maisons dans la Place Royale… PERSILLET. […] Mettez que c’est pour marier ma fille, donner une charge à mon fils, acheter deux maisons dans la Place Royale, et le surplus pour l’acquisition du duché de Heurtebise. […] Mais, au lieu de les faire expédier en un quart d’heure dans une place publique, je les baille à tuer aux médecins qui les font mourir aussi cruellement que leurs malades.

55. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. » pp. 20-52

Elles les suivent en tâchant en vain de se faire écouter, & cedent la place à Pantalon, qui se plaint de ce que Lucindo n’arrive point, & qu’il differe par-là son bonheur, puisque Béatrix ne le veut absolument épouser qu’après l’arrivée de ce frere. […] Capperonnier, l’homme le plus fait pour sa place, tant par son savoir que par ses soins infatigables & sa complaisance pour les gens de Lettres, a su s’en procurer un exemplaire à la vente des livres de Madame de Pompadour. […] En outre la pédanterie est plus naturelle chez un Précepteur que chez un Intendant : Pancrace occupe cette place. […] Arlequin, valet de Célio, ouvre la scene avec un crocheteur qui porte la malle de son maître ; il l’arrête au milieu de la rue, le fait asseoir sur la malle, se place à côté de lui, & l’interroge sur tout ce qui se passe dans la ville.

56. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. » pp. 323-356

On l’ouvre, la place est vuide. […] Jupiter descend du haut des Cieux, pour avouer à Amphitrion qu’il a occupé sa place pendant son absence, lui promet un bonheur infini & beaucoup de gloire. […] Amphitrion remercie Jupiter de ce qu’il a voulu se donner la peine de prendre sa place, cultiver son petit champ, peupler sa famille & tenir son épouse en haleine. […] Tu m’oses soutenir, avecque tant d’audace, Qu’un même homme, en même heure, occupe double place ?

57. (1885) La femme de Molière : Armande Béjart (Revue des deux mondes) pp. 873-908

Sœur et femme de comédiens, Armande devait naturellement être comédienne ; aussi Molière s’inquiétait-il, au début d’une nouvelle année théâtrale, de lui assurer une place dans la troupe. […] Ce que l’on veut surtout connaître, c’est la conduite privée de la femme, la place qu’elle tint dans l’existence de son mari. […] Après le naufrage d’une première pièce où il avait déjà peint la jalousie, Molière voulut sauver quelques beaux vers qu’il regrettait et il leur donna place dans le Misanthrope. […] Entre temps, le libelle place une nouvelle intrigue d’Armande. […] En s’éloignant de cette maison de la place du Palais-Royal, où il avait longtemps vécu, avec les Béjart et Mlle de Brie, Molière voulait sans doute mettre son foyer à l’abri des causes de discorde qui l’avaient troublé.

58. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [30, p. 59] »

Dans l’édition de 1855, cette anecdote figure à la vingt-cinq place.

59. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [32, p. 61-62] »

Cette anecdote figure à la vingt-sixième place dans l’édition de 1855.

60. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [97, p. 141] »

Elle figure à la quarante septième place dans l’édition de 1855.

61. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [11, p. 42] »

Dans l’édition de 1855, cette anecdote est placée à la dix-septième place.

62. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [16, p. 46-47] »

Cette anecdote est placée à la dix-neuvième place dans l’édition de 1855.

63. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [38, p. 68-69] »

Cette anecdote figure à la vingt-septième place dans l’édition de 1855.

64. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [73, p. 108] »

Cette anecdote est à la quarante quatrième place dans l’édition de 1855.

65. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [35, p. 64] »

Cette anecdote figure dans l’édition de 1855, à la neuvième place.

66. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [25, p. 52-53] »

Elle figure à la vingt-troisième place dans l’édition de 1855 du Moliérana.

67. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [54, p. 88] »

Elle figure à la quarante-deuxième place dans l’édition de 1855.

68. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [63, p. 100-101] »

Cette anecdote figure à la trente-une place dans l’édition de 1855.

69. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [96, p. 140-141] »

Cette anecdote, dans l’édition de 1855, est à la cinquième place.

70. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [7, p. 38] »

Cette anecdote figure, dans l’édition de 1855, à la quatorzième place.

71. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [22, p. 50-51] »

Elle figure dans l’édition de 1855, à la cinquième place.

72. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [24, p. 52] »

Cette anecdote figure dans l’édition de 1855 à la vingt-deuxième place.

73. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [18, p. 48] »

Cette anecdote est placée à la vingtième place dans le Moliérana de 1855.

74. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [3, p. 35] »

Cette anecdote figure à la trente cinq place dans l’édition de 1855.

75. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [12, p. 43-44] »

Cette anecdote est à la dix-huitième place dans l’édition de 1855.

76. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [28, p. 53-54] »

Cette anecdote figure à la vingt-quatrième place dans l’édition de 1855.

77. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [37, p. 67-68] »

Dans l’édition de 1855, cette anecdote figure à la trente neuvième place.

78. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [53, p. 87] »

Cette anecdote, dans l’édition de 1855, est à la quarante et unième place.

79. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVI » pp. 413-441

Il termine en honnissant                    … Un tas grossier de frivoles esprits, Admirateurs zélés de toute œuvre insipide ; Que, non loin de la place où Brioché préside Sans chercher dans les vers ni cadence ni son, Il s’en aille admirer le savoir de Pradon ! […] sur deux lettres de madame de Sévigné où elle met en parallèle Corneille avec Racine, et peut-être encore sur une autre lettre où elle s’exprime peu favorablement sur la nomination de Racine et de Boileau à la place d’historiographes de France en 1675. […] Quant à la manière dont madame de Sévigné s’est exprimée dans une lettre confidentielle à son cousin sur la nomination de Racine et de Boileau à la place d’historiens, Voltaire était plus capable que personne den sentir la justesse ; Racine et Boileau eux-mêmes, en mettant la main sur la conscience, n’auraient pu la trouver injuste.

80. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [9, p. 41] »

Cette anecdote figure à la quinzième place dans le Moliérana de 1855.

81. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [44, p. 77] »

Malouin Paul-Jacques (Caen, 1701 – Paris, 1777) : chimiste et professeur au collège royal de France, médecin ordinaire de la reine, et membre de la Société royal de Londres, et de l’Académie des sciences de Paris, mérita ces places par des connaissances très étendues en médecine et en chimie. […].

82. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [47, p. 80] »

Son mérite l’éleva dès 1669 à la place importante de général des galères de France, et en 1675 il fut fait maréchal de France.

83. (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196

Marcel raconte que Molière demanda au prince de Conti cette place de secrétaire pour M. de Simoni et, cigale parisienne, se remit à rimer et à chanter. […] La femme du médecin, plus avare que susceptible de honte, aima mieux se retirer que de payer sa place. […] C’est à peine si le critique place le magnifique auteur des Nuits un peu au-dessus de Brizeux ou des deux Deschamps. […] Il avait reçu un coup d’épée en séparant deux de ses amis qui se battaient en duel sur la place du Palais-Royal. […] Curieux article sur la boutique du barbier Gelly, place du Marché-aux-Grains, à Pézenas, où, comme on sait, se rendait Molière tous les samedis, jours de marché.

84. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [70, p. 105] »

Elle est à la trente troisième place dans l’édition de 1855.

85. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [72, p. 106-108] »

Cette anecdote figure dans l’édition de 1855 du Moliérana, à la treizième place.

86. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [77, p. 118-119] »

Cette anecdote, dans l’édition de 1855, est placée à la trente quatrième place.

87. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Préface » pp. -

Mon assujettissement aux dates des faits, aux âges des personnes, à la nomenclature des ouvrages ; ma division en périodes, qui fait revenir souvent les mêmes noms sans autre motif que d’en présenter une revue à différentes époques, tout cela est très fastidieux ; et cependant comme mon but était de prouver que les notions généralement reçues confondaient des personnes, des choses sans relation, uniquement parce qu’on n’avait pas démêlé les temps de leur existence, j’ai voulu rendre aux amateurs d’histoire le service de remettre les choses en leur temps et les personnes à leur place.

88. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. Du Genre gracieux. » pp. 91-102

Un jour il eut querelle avec le Comte de Gourville, qui étoit accompagné d’un de ses parents & d’un domestique : ils mirent l’épée à la main, & n’ayant pu résister à trois personnes, il fut laissé pour mort sur la place ; mais en étant revenu, il obtint douze mille livres de dommages. […] Il avoit été reçu de l’Académie Françoise le 5 Mai 1691 ; & lors du renouvellement de l’Académie des Sciences en 1699, il eut la place de Secrétaire de cette Académie, qu’il remplit pendant quarante-deux ans.

89. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. M. GOLDONI. » pp. 468-479

Tout le monde ne place pas ainsi son argent. […] Allons, cherchez-lui une place, & je paierai ; je ne veux pas d’un Jardinier tourné comme un Z. » La derniere fois qu’on donna le Festin de Pierre aux Italiens, Madame Baccelli, Actrice sublime lorsqu’elle est en situation, qui a l’art de varier continuellement toutes les scenes jouées à l’inpromptu, & sur-tout de leur donner un caractere, en fit une qui, selon moi, n’auroit pas déparé le dénouement du Bourru bienfaisant.

90. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIII » pp. 237-250

Nous avons vu à sa place s’élever la maison de mademoiselle de Montpensier, l’hôtel de Longueville, l’hôtel d’Albret, l’hôtel de Richelieu, l’hôtel de la Rochefoucauld. […] « On était hier, dit-elle, sur votre chapitre chez madame de Coulanges, et madame Scarron se souvint avec combien d’esprit vous avez soutenu autrefois une mauvaise cause, à la même place et sur le même tapis où nous étions.

91. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354

Qu’on la remette à sa véritable place, qu’on lui rende son soleil, sa terre, qui sait ? […] Il place Sophocle en Grèce, à côté de Phidias et de Platon ; Corneille sous Richelieu et Mazarin, à côté des héros et des fanfarons de la Fronde ; Racine, à la cour de Louis XIV, à côté de Boileau et de madame de La Fayette ; et il se réjouit en voyant tant de personnes, tant de mœurs, tant de physionomies différentes, de la diversité de la littérature. […] Le roi, les reines, les dames, les courtisans prirent leurs places, les violons jouèrent, la toile se reploya, et, sous les yeux de cette cour voluptueuse et brillante, apparut l’intérieur de la maison d’Orgon et Tartuffe. […] Rien en lui n’est hors de place ou contre le naturel… J’apprécie et j’aime Molière dès ma jeunesse, et durant tout le cours de ma vie j’ai appris à son école. […] « Que chacun de nous s’efforce d’atteindre à la place qu’il peut occuper dans le cours des choses ; c’est là ce qu’il doit être, et il n’en peut être autrement. » Herder, Philosophie de l’histoire de l’Humanité, livre VIII, chap. 

92. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [59, p. 96-98] »

Elle est à la onzième place.

93. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. » pp. 218-250

Don Juan en est instruit, & va dans l’obscurité prendre la place de l’amant heureux. […] Don Juan lui dit que son mari la méprise, & qu’il lui a permis de l’épouser à sa place. […] Don Juan veut que Catalinon reprenne sa place. […] Le théâtre représente une place.

94. (1706) Addition à la Vie de Monsieur de Molière pp. 1-67

Si cet Auteur n’a un nom, ou une place qui impose silence, aussitôt une foule d’ignorants s’élève contre lui : leur malignité va si loin, que quand une expression heureuse les choque, parce qu’elle est nouvelle pour eux, quoique reçue et employée depuis longtemps, ils condamnent tout l’Ouvrage. […] Mais à ma place il en aurait fait autant que moi ; il a lui-même eu du ménagement avec moins de raison, comme je le ferai remarquer dans la suite. […] On voit aujourd’hui un Comédien occuper une des premières et des plus importantes places auprès d’un Prince. […] « Molière selon lui ne connaissait pas assez la Cour pour refuser avec de si bonnes raisons l’emploi qu’on voulait lui donner » ; c’est l’Auteur qui parle en sa place.

95. (1862) Corneille, Racine et Molière (Revue chrétienne) pp. 249-266

Assis à la table du chef, honoré d’une place à droite, il n’était pas l’unique poète de l’assemblée, car tous chantaient du cœur ce qu’il exprimait des lèvres. […] Pour juger l’homme et le caractère, dans Racine, il se place à un point de vue différent2. […] Or accorder dans la question dont il s’agit la première place à des considérations de cette nature, c’est déjà condamner la femme à une infériorité irréparable ; c’est en faire un être qui ne vaut pas pour lui-même, mais seulement pour l’homme, son maître et seigneur. […] Il n’y avait pas place à côté de Tartufe pour un héros de sa taille.

96. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [8, p. 39-40] »

Elle est à la trente huitième place dans l’édition de 1855.

97. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [23, p. 51] »

Dans l’édition de 1855, elle est placée à la vingt-une place.

98. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. Des Pieces d’intrigue en général. » pp. 123-124

Il est sans doute plus beau, plus grand de faire une piece à caractere ; mais elle est défectueuse si l’intrigue n’en lie les différents portraits, & ne les place dans une situation frappante.

99. (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252

Vacance de la place de secrétaire du prince de Conti. — 1655-1656. […] On double le prix de certaines places. […] Le grand fauteuil de bois occupait un des angles de la boutique, et Molière s’emparait de cette place. […] Je me reprocherais de les abandonner. » La place fut donnée à M. de Guilleragues. […] Il refusa de prononcer la sentence ; et Despréaux, choisi à sa place, donna gain de cause au champion de La Fontaine.

100. (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221

Il ne veut pas qu’on évite seulement d’être les seconds, mais bien qu’on aspire à devenir les premiers ; et c’est dans ce but qu’il place sous nos yeux les exemples les plus séduisants. […] À côté de la perfide Célimène et du malheureux Alceste, égaré par une noble folie, il place le raisonnable Philinte et la douce Éliante. […] Noblesse, fortune, un rang, des places, tout cela rend si fier ! […] Molière le place encore dans une position difficile, celle de se montrer reconnaissant et généreux envers une personne dont il est l’obligé. […] Mais vraiment, à sa place, personne n’en eût eu l’idée.

101. (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514

Ce système admis, c’est dans un entre-deux bâtard qu’il faut chercher une place pour les poètes dramatiques de la France. […] — Raison toute pratique, mais bien forte pour la préparer de manière à ce qu’elle soit à sa place dans toutes les situations. […] La société au milieu de laquelle il nous place n’est qu’une société de dupes et de fripons. […] Il n’y avait pas place à côté de Tartuffe pour un héros de sa taille. […] L’homme d’honneur y est à l’étroit, et, le cœur ulcéré, il quitte un monde où il n’y a plus de place pour la solide et franche vertu.

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