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17. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIII. » pp. 436-488

Piphagne est un vieillard qui veut épouser Isabelle. […] Il est fort étonné d’en voir sortir Rodomont, qui lui fait croire qu’il ne s’y étoit caché que pour ne pas épouser une vieille, riche de cinquante mille écus. […] Mademoiselle Genevote n’étoit pas trop sotte, qui refusoit tantôt de vous épouser, sur ce que l’on assuroit que vous étiez d’humeur, quand elle seroit esclave en Turquie, de l’y laisser. […] Et qu’exigeant de nous ce funeste devoir, Il nous veut obliger d’épouser dès ce soir ? […] Il vient leur dire que Phormion veut bien se charger de la femme d’Antiphon & l’épouser, à condition qu’on lui donnera une somme de la main à la main.

18. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre IX. Beltrame » pp. 145-157

Fulvio doit épouser Lavinia, fille de Beltrame, qu’il néglige. […] Fils d’un correspondant de Pantalon, il vient toucher une lettre de change de trois cents ducats et racheter Celia, qu’il se propose d’épouser. Il était fiancé à Laudomia, sœur de Celia ; mais Laudomia a été enlevée par des corsaires ; on n’a plus eu de ses nouvelles ; le capitaine a résolu d’épouser celle des deux sœurs qu’il a le bonheur de retrouver.

19. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIII. Retour de Molière à Paris » pp. 225-264

Elle raconte alors comment, ayant observé que Fabio était amoureux de sa sœur Virginia, elle l’a trompé en se faisant passer pour celle-ci ; comment elle l’a épousé secrètement, et comment elle est enceinte. […] Zucca révèle que Fabio a, il y a six à sept mois, épousé clandestinement Virginia, la sœur de Lelio, et que le frère veut s’en venger. […] On lui répond qu’il aura celle qu’il a épousée. […] Tebaldo vient à son aide et découvre à Ricciardo et à Fabio que Lelio est une fille et que c’est elle, et non Virginia, que ce dernier a épousée. […] Le lecteur poursuit : telle est la gloire que le héros s’est acquise qu’il a reçu la visite des plus riches personnages et des plus belles dames de la ville ; une d’elles s’est éprise d’un violent amour pour lui et veut l’épouser.

20. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. De l’Etat, de la Fortune, de l’Age, du Rang, du Nom des Personnages. » pp. 39-75

Supposez au tuteur cinquante-cinq ans, sa pupille est une folle de l’épouser : ne lui en supposez que trente-cinq, il ne faut pas être un exemple de prudence pour lui donner la pomme. […] Vous savez dans quelle situation je suis avec Hortense ; que je dois l’épouser, ou lui donner deux cents mille francs. […] Epousez-la, Marquis, épousez-la, & laissez là Hortense : il n’y a point à hésiter : vous n’avez point d’autre parti à prendre. […] Il est sûr qu’elle ne l’aime point ; il veut faire semblant de l’épouser : elle le refusera, & son refus servira de quittance. […] Philippe Néricault Destouches, né à Tours en 1680, fut chargé long-temps des affaires du Roi en Angleterre, où il épousa secrètement une Demoiselle Angloise d’une naissance distinguée.

21. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V.*. Destouches imitateur, comparé à Moliere, Plaute, Regnard, Shakespeare, &c. » pp. 185-218

Damon répond que c’est pour plaire à son ami Léandre ; il est fâché de n’avoir pu fuir Paris, il est secrètement amoureux de Julie que Léandre est sur le point d’épouser par ses soins. […] Nérine & Julie viennent accabler de reproches Crispin & Damon ; elles apprennent d’eux que Léandre & l’Olive leur ont permis de les épouser. […] Son fils, après l’avoir félicité sur le choix qu’il avoit fait, ajouta qu’il se trouvoit dans le même cas, en montrant une très jolie personne qui étoit de l’assemblée, & qu’il avoit épousée depuis quelques années. […] Pasquin annonce à Valere que la Comtesse de la Trufardiere vient d’irriter son pere contre lui ; Valere déteste la vieille folle qui veut absolument l’épouser. […] Oronte ordonne à son fils d’épouser la Comtesse : celui-ci déclare son mariage avec Julie : le pere se laisse fléchir.

22. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. Des Pieces intriguées par les Maîtres. » pp. 151-168

Je vous aime, &, pour prix d’un zele si discret, Je vous puis aisément épouser en secret. […] M’épouser en secret ! […] Madame, quand Oronte De mon amour pour vous vous a fait le beau compte, Ne lui parliez-vous point de l’épouser ? […] Ne lui parliez-vous point de l’épouser ?

23. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. D’Ancourt imitateur, comparé à Moliere, la Fontaine, Saint-Yon, le Sage, Montfleury, &c. » pp. 133-184

Harpagon aime la maîtresse de son fils, & veut l’épouser ; Harpin est amoureux de Climene amante de Clitandre, & veut lui donner la main. […] Le héros, sot comme le Limousin de Moliere, vient épouser une fille qui ne l’aime point. […] Je vous épouserai, moi ? […] Oui, par la ventrebleu, tu m’épouseras. […] Bernard, amoureux & tuteur d’Angélique, veut absolument l’épouser, & la tient renfermée dans sa maison de campagne.

24. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Dufresny imitateur comparé à Moliere, à Champmeslé, son Mariage fait & rompu comparé à l’histoire véritable du faux Martin-Guerre, & à la nature. » pp. 81-99

Il apprend qu’un homme de son voisinage est riche & bête, il s’empresse de faire connoissance avec lui, s’empare de son esprit par quelques bonnes œuvres affectées, l’engage à déshériter sa femme, sa fille, & se fait donner tout son bien : cependant comme il craint que le testament ne soit pas valable, il tâche d’épouser la veuve. […] L’une est gaie, vive, folâtre : Frontin, sous le nom du Chevalier Clique, avec un habit élégant & des manieres sémillantes, la séduit au point qu’elle veut l’épouser. […] Martin Guerre, né dans la Biscaye, âgé d’environ onze ans, épousa Bertrande de Rols, du village d’Artigues, au Diocese de Rieux : elle avoit à-peu-près l’âge de son mari, qui fut très long-temps sans pouvoir jouir de ses droits : sa grande jeunesse s’y opposa. […] La veuve de Damis est sur le point d’épouser Ligournois, le contrat est signé ; elle voit Valere & l’aime infiniment mieux que son prétendu : Valere de son côté brûle pour la jeune veuve, peste contre le contrat qui va la lui enlever, & conte ses chagrins à l’hôtesse du cabaret dans lequel ils logent tous.

25. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXV » pp. 259-278

Scarron l’épousa en 1651. […] Elle passa neuf années avec lui, dans une liaison qu’elle ne regardait pas comme un mariage ; depuis la mort de Scarron, elle écrivit à son frère : « Je n’ai jamais été mariée : dans mon union avec Scarron le cœur entrait pour peu de chose, et le corps, en vérité, pour rien77. »Et Scarron, avant de l’épouser, disait à ses amis : Je lui apprendrai bien des sottises, mais je ne lui en ferai point. […] J’allais à l’hôtel d’Albret ou de Richelieu, sûre d’être bien reçue et d’y trouver mes amis rassemblés, ou bien de les attirer chez moi, en les faisant avertir que je ne sortirais pas 78… » Quelques mois après la mort de son mari, elle refusa d’épouser un homme de qualité, à qui ses amis lui conseillaient de s’unir. […] Suivant Auger, Scarron n’aurait épousé Françoise d’Aubigné qu’en 1658, à l’âge de 23 ans, puisqu’il suppose que Scarron, mort en 1660, mourut 2 ans après son mariage.

26. (1901) Molière moraliste pp. 3-32

parce qu’un homme s’avise de nous épouser, il faut d’abord que toutes choses soient finies pour nous et que nous rompions tout commerce avec les vivants ! […] Vous n’avez consulté pour cela que mon père et ma mère : ce sont eux proprement qui vous ont épousé ; je prétends n’être point obligée à me soumettre en esclave à vos volontés. […] Mais pourquoi Georges Dandin a-t-il, par vanité, épousé une demoiselle et l’a-t-il épousée sachant qu’elle ne l’aimait pas ? […] Il va pouvoir l’épouser en paix. […] Tartuffe veut épouser Angélique, et ce mariage ne doit point se consommer.

27. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXI. Du Genre mixte. » pp. 241-252

Ismene, vieille coquette, est amoureuse d’Accante, amant d’Isabelle sa fille ; elle voudroit l’épouser, & fait confidence de ses amours à Laurette, sa femme-de-chambre : celle-ci promet de la servir. […] Grichard, Médecin par état, grondeur par humeur, veut épouser Clarice. […] Dans l’Ecole des Maris, Sganarelle veut épouser Isabelle : Isabelle ne craint rien tant que ce mariage, parcequ’elle a un amant à qui elle aimeroit mieux donner la main.

28. (1825) Notice sur Molière — Histoire de la troupe de Molière (Œuvres complètes, tome I) pp. 1-

Brécourt avait épousé la demoiselle N.  […] Il mourut en 1676 ; il avait épousé Catherine Le Clerc, qui se fit plus de réputation que lui. […] Du Croisy avait épousé Marie Claveau, de la province du Poitou. […] Une sœur de du Croisy avait épousé Bellerose, célèbre comédien de l’Hôtel de Bourgogne. […] Elle se laissa enlever par Rachel de Montalant, qui l’épousa dans la suite, et passa sa vie avec elle à Argenteuil.

29. (1865) Les femmes dans la comédie de Molière : deux conférences pp. 5-58

Elle ne peut espérer d’épouser qu’un jeune fou, avec qui elle sera malheureuse, à moins que sa sagesse et sa modestie ne la fassent rechercher par des hommes d’un esprit réglé, et sensibles aux qualités solides. » Mais il y a une autre sorte de coquetterie moins innocente, et Dieu merci, plus rare, que La Bruyère a caractérisée en la distinguant de la galanterie22 : « Une femme galante veut qu’on l’aime ; il suffit à une coquette d’être trouvée aimable et de passer pour belle. […] Tous l’abandonnent en l’accablant de leurs mépris ; Alceste seul lui demeure quand tout lui manque, et lui propose encore de l’épouser. […] Un article du testament paternel oblige sa pupille à l’épouser ; mais il n’a pas dessein de la contraindre ; il la laisse libre dans son choix, et l’affection de Léonor le récompense de son indulgence et de sa bonté. […] Au lieu de perdre courage et de se lamenter, elle va trouver elle-même Trissotin ; elle essaye de lui faire entendre le langage de l’honneur et de la raison ; puis, le trouvant obstiné à épouser sa dot, elle va jusqu’à lui faire craindre les accidents que peut entraîner la violence faite à une fille que l’on épouse malgré elle. […] Elle est mariée à Orgon qui l’a épousée en secondes noces, et lui a apporté un grand fils et une grande fille.

30. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. Des Vers & de la Prose dans les Comédies. » pp. 103-117

Le mien me fait ici épouser ses inquiétudes ; &, parcequ’il est amoureux, il faut que nuit & jour je n’aie aucun repos. […]   Le mien me fait ici  Epouser ses inquiétudes ;  Et, parcequ’il est amoureux, Il faut que nuit & jour je n’aie aucun repos. […] Il n’avoit de mouvement libre que celui des yeux, de la langue & des mains, lorsqu’il épousa Mademoiselle d’Aubigné, si célebre depuis sous le nom de Madame de Maintenon.

31. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXX. Des Surprises. » pp. 490-502

Horace apprend que son pere arrive pour le marier : il prie Arnolphe de parler en sa faveur, afin qu’on ne le force pas à faire un hymen qui lui déplaît, & qu’on lui permette d’épouser Agnès. […] Dans l’Ecole des Maris, Isabelle sait que Sganarelle veut l’épouser dans huit jours : elle convient avec son amant qu’il l’enlevera dans trois. […] Au lieu d’épouser sa pupille dans huit jours, il veut lui donner la main le soir même.

32. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. Pieces intriguées par une chose inanimée. » pp. 199-203

Le maître de Jodelet doit partir incessamment pour aller épouser une femme qui ne l’a jamais vu. […] L’Auteur est obligé de faire venir un valet-de-chambre qui annonce la mort d’un oncle, & d’amener la jalousie d’un rival qui ne veut plus épouser Aurora.

33. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VI » pp. 50-55

Il interdit aux hommes l’entrée de l’appartement de la reine 21.Gaston fut contraint d’épouser l’héritière de Montpensier, pour rendre impossible son union avec la reine, si elle devenait veuve. […] Mademoiselle de Montpensier s’explique assez clairement sur les mœurs de la reine, à l’occasion de l’arrivée du roi d’Angleterre à la cour, où il venait dans l’intention d’épouser la princesse.

34. (1886) Molière et L’École des femmes pp. 1-47

Aussi, lorsqu’il va parler à Agnès de l’épouser, aucune précaution ne lui paraîtra de trop. […] Mais, dès qu’Arnolphe lui parle de l’épouser, elle se réveille, elle se révolte, elle rentre en quelque sorte dans son droit naturel, et ni les services qu’elle a reçus, ni les avantages qu’on lui promet, ni l’amour d’Arnolphe, ni ses prières, ni ses menaces, rien ne sera plus capable de l’émouvoir et de la ramener. […] Arnolphe voulait épouser une fille beaucoup plus jeune que lui ; George Dandin a épousé une fille d’un rang supérieur au sien. […] Alors on a rappelé son mariage et on l’a accusé d’avoir épousé sa fille.

35. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. M. COLLÉ. » pp. 354-380

Dupuis, homme d’épée, plein d’esprit, franc, sincere, reçoit, au siege de Charenton, trois coups dans le corps : tous les Sacrements lui sont administrés, après une confession générale de ses péchés, dont il n’obtient l’absolution qu’en promettant de changer de vie, & d’épouser une femme avec laquelle il vit, & qui est enceinte. […] J’espere, Sire, que Votre Majesté considérera mon rang, & ne m’obligera point à l’épouser. […] Je crois donc que vous devez, par justice, épouser celle que vous avez injuriée. […] je craindrois d’épouser ce jeune Seigneur, cela ne feroit que lui donner le droit de me traiter encore plus mal, & qu’augmenter ma misere. […] Lucas lui donne la lettre d’Agathe, elle est pleine de tendresse & de protestations d’amour : mais Lucas remarque que la mijaurée a passé six semaines chez le Marquis, & que bonnement on ne doit pas l’épouser ; après cela Richard au désespoir va se reposer chez Lucas.

36. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVII et dernier » pp. 442-475

C’est l’homme de la cour qui a le plus de sens et qui donne le moins dans les pièges… » Vers le milieu de l’année 1685, le roi épousa madame de Maintenon, un peu plus de deux ans après la mort de Marie-Thérèse. […] Qu’on l’accuse de s’être faite dévote et d’avoir fait manœuvrer des prêtres pour se faire épouser, elle qui avait acquis le cœur du roi et obtenu sa renonciation aux maîtresses, durant la vie de la reine plus jeune qu’elle ! […] L’amour aurait suffi peut-être pour déterminer le roi à l’épouser ; mais quelle puissance aurait eue, en cette circonstance, la religion sans l’amour142 ? […] Si le roi avait eu un enfant avec madame de Maintenon, et que les prêtres lui eussent fait un scrupule de laisser cet enfant sans état et sa mère dans le déshonneur, on pourrait dire que la religion a décidé le roi à épouser sa concubine, surtout s’il avait été dégoûté d’elle par la possession. […] La Chaise, ni les jésuites, ni le clergé tout entier ne seraient parvenus à la faire épouser si elle n’eût charmé le roi ; et il était fort possible que sans leur secours elle réussît par l’art uni à ses charmes.

37. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVII. Du titre des Pieces à caractere. » pp. 417-432

Il parle de son amour pour sa pupille, & ne sait trop s’il doit l’épouser, parceque Newton ne s’est pas marié. Bélise, sœur d’Eraste, paroît la larme à l’œil & le désespoir dans le cœur ; un homme qui venoit l’épouser est arrêté en route par une maladie très dangereuse. […] Eraste avoue qu’il a projetté d’épouser sa pupille ; Lisimon approuve ce mariage, quoiqu’il fût venu dans le dessein de lui demander Sophie pour son neveu.

38. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. Des Comédies Héroïques. » pp. 9-29

Dalila lui oppose son devoir, sa religion, lui apprend qu’elle doit épouser Achab, Général des Philistins. […] Achab le menace d’épouser Dalila en sa présence. […] Cependant, tous les Grands de Castille ne voyant pas de Rois voisins qui pussent épouser leur Reine, prétendant à l’envi l’un de l’autre à ce mariage, & étant prêts de former une guerre civile à ce sujet, les Etats du Royaume la supplient de choisir un mari pour éviter les malheurs qu’ils prévoient devoir naître. Elle s’en excuse comme ne connoissant pas assez particuliérement le mérite de ses prétendants, & leur commande de choisir eux-mêmes les trois qu’ils en jugent les plus dignes, les assurant que s’il se rencontre quelqu’un entre ces trois qu’elle puisse aimer, elle l’épousera.

39. (1819) Notices des œuvres de Molière (III) : L’École des femmes ; La Critique de l’École des femmes ; L’Impromptu de Versailles ; Le Mariage forcé pp. 164-421

Dans Scarron, un gentilhomme grenadin, souvent trompe par des femmes d’esprit, imagine d’en épouser une bien sotte qu’il fait élever exprès et qu’il entoure de valets aussi sots qu’elle. […] Cette actrice, dont la fille épousa Molière, joua pendant plusieurs années en Languedoc et en Provence, prit parti dans la troupe de Molière en 1645, vint à Paris avec lui, en 1658, et y joua les reines et les soubrettes jusqu’à sa mort, arrivée le 17 février 1672, un an jour pour jour avant celle de son gendre. […] Cela s’explique quand on sait que mademoiselle Hervé était la même que madame Aubry, femme de Jean-Baptiste Aubry, maître paveur et poète tragique, qu’elle s’appelait Geneviève Béjart, et que Molière avait épousé sa nièce. […] En 1638, il épousa Jeanne de la Chalpe, veuve de Pierre Rousseau, écuyer, sieur Duclos, comédien du roi. […] Pardonnez-moi, messieurs, leur répondit-il, j’ai oublié d’épouser votre sœur, et je retourne avec vous pour finir cette affaire.

40. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XI. Il Convitato di pietra (le Convié de pierre) » pp. 191-208

« Ottavio doit épouser bientôt Dona Anna, sa bien-aimée ; il doit se rendre auprès d’elle pendant la nuit. […] « — Vous avez promis de m’épouser, dit la pêcheuse en sortant du bois avec Don Juan, je compte que vous tiendrez votre parole. — Cela ne se peut ; demandez à mon confident : cet honnête homme vous en dira les raisons.” […] En effet, il enlève l’épousée ; Arlequin le suit et disparaît avec la fille qu’il a choisie.

41. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Baron, imitateur, comparé à Moliere, à Cicognini, à Térence, &c. » pp. 219-261

Il veut persuader à son fils que son mariage avec la fille de Chrémès est prêt à être conclu : s’il ne refuse pas d’épouser, il n’aura rien à lui dire ; mais s’il marque de la répugnance pour cet hymen, il aura pour lors tout sujet de s’emporter contre lui & contre Dave le plus scélérat des esclaves. […] Il sait que l’un craint d’épouser Philumene, & l’autre de ne pas l’épouser ; il leur rend l’espérance en leur apprenant que chez Chrémès on ne fait aucun préparatif pour la noce, que Simon a vraisemblablement supposé le mariage qui les alarme. […] Pamphile ne peut comprendre à quel propos son pere le presseroit d’épouser Philumene, s’il étoit vrai que Chrémès la lui refusât. […] Simon lui proteste que son fils est brouillé avec l’Andrienne, & brûle d’épouser Philumene. […] Dave persiffle Simon, en lui disant que son fils languit après le moment d’épouser Philumene ; qu’il a peint son impatience dans une chanson.

42. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. » pp. 20-52

Ascagne, loin de s’alarmer de cette tendresse, en profite pour épouser en secret son amant, sous le nom de sa sœur. […] Diane paroît ; Brighel lui dit qu’il a découvert le secret de son sexe : la belle se confie à lui, & lui avoue l’amour qu’elle a pour Flaminio, l’amant de sa sœur Béatrix, & qu’elle l’a épousé en secret, sous le nom de cette même sœur. […] Alors je fus contraint de lui avouer que je l’avois épousée en secret, & que j’étois introduit tous les soirs chez elle : il en douta. […] Elles les suivent en tâchant en vain de se faire écouter, & cedent la place à Pantalon, qui se plaint de ce que Lucindo n’arrive point, & qu’il differe par-là son bonheur, puisque Béatrix ne le veut absolument épouser qu’après l’arrivée de ce frere. […] J’ai conservé mon amour pour vous tant que vous m’avez conservé la foi que vous m’aviez promise ; à présent que vous manquez à votre parole, il m’est permis d’épouser qui bon me semble.

43. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre III » pp. 30-37

Le frère aîné de d’Urfé avait épousé cette belle par arrangement de famille ; et d’Urfé, désespéré, s’était fait chevalier de Malte. […] En effet, le mariage fut rompu pour cause d’impuissance ; alors d’Urfé obtint à Rome d’être relevé de ses vœux, et il épousa sa belle-sœur.

44. (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315

Le partisan de la liberté féminine est honoré, respecté, aimé et finalement épousé, quoique vieillard, par une jeune fille charmante. […] puisqu’il songe à épouser la fille de Philaminte. […] Sa punition sera la courte honte d’épouser un autre Clitandre, peut-être de second degré, et d’être éternellement un peu jalouse du succès de sa sœur. […] Orgon l’a épousée pour sa beauté et elle a épousé Orgon pour son argent ; n’ayant point du reste pour personne de passion qui l’eût empêchée de conclure cette affaire. Si elle avait été riche elle n’eût pas épousé ce grand bourgeois colérique chargé de trente ans de plus qu’elle.

45. (1882) L’Arnolphe de Molière pp. 1-98

— Il en a épousé la sœur ? […] Mais vous disiez qu’il vient de l’épouser ? […] Cette admirable rubrique, cet unique moyen de n’être point… ce que vous savez, — c’est d’épouser une sotte. […] … Et plus bas encore : — Je vous le disais bien qu’il avait épousé sa fille ! […] Montfleury couronna la campagne par une infamie grosse comme lui : il présenta au roi une requête dans laquelle il accusa ouvertement Molière d’avoir épousé sa fille.

46. (1740) Lettres au Mercure sur Molière, sa vie, ses œuvres et les comédiens de son temps [1735-1740] pp. -89

Elle roule sur l’experience d’un homme galant, qui, ayant vu quantité de femmes d’esprit infidelles, en voulut épouser une d’une sotise extrême, de laquelle il fut aussi trompé. […] Elle épousa Zacharie Jacob en 1638, à Rueil. […] Mlle de Chanvallon (Judith Chabot de La Rinville), née vers 1667, épousa J. […] Il avait épousé à Lyon, en 1653, Marquise-Thérèse de Gorle. […] Nicolas Drouin, dit Dorimond, épousa Marie Du Mont, qui, devenue veuve avant 1670, fut plus connue sous le nom de son second mari, Auzillon.

47. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. » pp. 5-19

Il ne peut en conscience épouser sa sœur ; il la cede à Lélie. […] Mais il ne l’épousera pas. . . . . . . . . . . . . . . . […] Licipe lui apprend qu’il est son rival, qu’il est protégé par la mere, & qu’il épousera sa maîtresse.

48. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX. » pp. 397-410

Il y avoit autrefois à Atezzo un homme riche, nommé Tofan, qui avoit épousé une belle jeune fille, nommée Gitte. […] Henry Berlinguier, riche marchand de Florence, eut envie de s’anoblir par le mariage, comme c’est assez l’ordinaire parmi les gens de cette profession : il épousa une fille de qualité, nommée Simone, qui n’étoit nullement son fait. […] m’amie, c’est à ce coup que je vous tiens, & que vous ne sauriez plus me refuser ce dont il y a si long-temps que je vous importune : maintenant que je suis en plein pouvoir, & qu’il n’y a plus de moyen de s’en dédire, je vous veux franchement avouer que vous avez très bien fait de ne m’avoir rien voulu accorder auparavant notre mariage, & que je ne le faisois que pour vous éprouver ; car si vous eussiez été facile pour condescendre à ma volonté, je vous proteste que je ne vous aurois jamais épousée.

49. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre III. La commedia dell’arte en France » pp. 31-58

Lorsque ce prince épousa, en 1600, la Florentine Marie de Médicis, il voulut lui procurer en France les distractions de son pays. […] Le capitaine Bellorofonte Scarabombardon se voit supplanté auprès de celle qu’il devait épouser, sur quoi on lui dit : Galant seigneur capitaine, à votre courtoisie on doit en retour une autre femme plus vaillante et plus guerrière qu’Erminia, dont l’humeur pacifique ne pouvait convenir à votre humeur. […] L’empereur et l’impératrice, pensant me contraindre à l’épouser, entrèrent un jour dans notre chambre, où déjà je causais avec le petit Bellorofontin, bien qu’il fût encore dans les entrailles maternelles, et lui me répondait, Dieu sait avec quelle majesté !

50. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. Brueys & Palaprat, imitateurs, comparés avec Térence, Blanchet, un Auteur Italien, & la nature. » pp. 100-132

Il rentre chez Thaïs, qui lui pardonne, dans l’espoir qu’il épousera Pamphila. […] Cependant le Baron d’Otigni, pere de Timante & du Chevalier, est indigné contre le premier, parcequ’il refuse d’épouser la fille du Marquis de Sardan, & veut la donner avec tout son bien au Chevalier. […] Il projette d’épouser Marine, mais Timante lui doit ses gages, & ne le paiera pas s’il est déshérité, raison de plus pour engager le Chevalier à faire quelque trait de jeune homme un peu violent. […] Que je lui fasse épouser cette fille ?

51. (1802) Études sur Molière pp. -355

Le mystère du déguisement est découvert, et les deux fils du Docteur épousent les deux filles de Magnifico. […] Il prend cependant la résolution d’épouser une jeune innocente appelée Laure, qu’il a fait élever dans un couvent. […] Dans la scène xiv, Sganarelle refuse d’épouser, « parce qu’il veut imiter son père et tous ceux de sa race qui ne se sont jamais voulu marier ». […] Angélique, chaque situation, chaque mot ne vous prouvent-ils pas que, pour la punition du fou qui vous a épousée, vous devez le tourmenter ? […] Enfin, Éraste est non seulement délivré de son rival, mais il gagne la confiance du père de sa maîtresse, en la lui ramenant au moment, dit-il, où le Limousin allait l’enlever, et force encore, par là, le bon Oronte à le supplier d’épouser sa fille.

52. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. M. SAURIN. » pp. 333-353

Adieu, Maître Damis : épousez, épousez, je le veux bien. […] Leuson a le plus grand secret à dévoiler ; Henriette veut savoir ce que c’est : son amant exige, avant de l’instruire, qu’elle jure de l’épouser.

53. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. M. DE BEAUMARCHAIS. » pp. 442-462

Le Lord Clarandon l’a séduite en feignant de l’épouser secrètement. […] Cassandre console son amie & dit qu’elle est plus à plaindre qu’elle, puisque la mort lui a ravi l’amant qu’elle adoroit, & qu’on veut l’obliger d’épouser un homme qu’elle hait. […] Le Comte offre d’épouser Léonore : Don Pedre demande la main de Constance, & l’obtient.

54. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. » pp. 279-289

Le voici à-peu-près : Un riche laboureur épousa la fille d’un gentilhomme. […] mon pere, ne vous emportez pas contre Mélante après la perte qu’il vient de faire, &, s’il est encore dans la résolution de m’épouser, consentez plutôt à mon mariage.

55. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XI » pp. 89-99

Montausier était calviniste ; il lui fallut le temps d’abjurer ; il abjura en 1645, âgé de trente-cinq ans, comme je l’ai dit, et alors il épousa Julie, qui avait trois ans plus que lui. […] Enfin, en 1658, elle se sépara de sa plus jeune fille, mariée avec ce même comte de Grignan qui épousa ensuite en troisièmes noces mademoiselle de Sévigné.

56. (1746) Notices des pièces de Molière (1661-1665) [Histoire du théâtre français, tome IX] pp. -369

Tout le monde sait que dans Boccace, une femme, amoureuse d’un jeune homme, trompe son confesseur, et que pensant remplir uniquement les devoirs de son ministère, celui-ci porte au jeune homme des présents, et des billets de sa pénitente ; mais Lope de Vega a substitué au confesseur un vieillard amoureux d’une jeune personne qu’il veut épouser, et dont il ignore que son fils est aimé : elle feint néanmoins de consentir à épouser le père de son amant, et demande seulement pour toute grâce un mois de délai ; ensuite elle prie le vieillard, en qualité de belle-mère future, de faire cesser l’inquiétude que lui causent depuis quelque temps les messages fréquents de son fils. […] « Comme il ne convenait pas de mettre un confesseur sur le théâtre, et que nos mœurs défendaient aussi d’y présenter une femme mariée et amoureuse, comme l’a fait Boccace, Molière a suivi Vega à cet égard ; il a mis sur la scène un vieux tuteur, amoureux de sa pupille, et qui veut l’épouser ; on conçoit aisément la justesse de cette idée, et combien il convenait à l’économie de toute la machine que l’idée imparfaite de Vega fût ainsi renversée. […] Lorsqu’Alcidas, afin d’obliger Sganarelle à tenir la parole qu’il a donnée d’épouser sa sœur, veut lui donner pour la troisième fois des coups de bâton, et que celui-ci a répondu, j’épouserai, j’épouserai, le père arrive qui, après avoir contraint sa fille à donner la main à Sganarelle, s’écrie, en lui adressant la parole : Le Ciel soit loué : m’en voilà déchargé, et c’est à vous désormais que regarde le soin de sa conduite. […] C’est dans cette même scène qu’il parle à Lucinde pour la première fois, car ils ne s’étaient vus et ne s’étaient parlé que par l’entremise de Lisette, et qu’il la fait consentir à l’épouser, et à prendre sur cela toutes les mesures nécessaires. […] — Pardonnez-moi, répondit le comte, qui devinait leur intention, j’ai oublié d’épouser votre sœur, et j’y retourne avec vous pour finir cette affaire. » a.

57. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [7, p. 38] »

Molière épousa, en cette occasion, la passion de sa femme y attaqua le médecin.

58. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [22, p. 50-51] »

Chevillet, Charles dit Champmêlé : comédien qui épousa en janvier 1666 Marie Desmares, Mademoiselle de Champmêlé, illustre tragédienne.

59. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [3, p. 35] »

Pardonnez-moi, répondit le comte, qui devinait leur intention, j’ai oublié d’épouser votre sœur, et j’y retourne avec vous pour finir cette affaire.

60. (1892) Vie de J.-B. P. Molière : Histoire de son théâtre et de sa troupe pp. 2-405

Marie de Rabutin-Chantal venait d’épouser, à l’âge de dix-huit ans, le marquis de Sévigné. […] Il était l’aîné de Madeleine, qui était née en 1618, et Joseph Béjart, le père, avait épousé Marie Hervé en 1615. […] Enfin L’Estang, qui fait le Chœur de peuple, ne peut être que l’ex-patissier Ragueneau de L’Étang, père de Mlle Marotte de L’Estang, qu’épousera La Grange. […] Quand, deux ans plus tard, sa fille Geneviève épousa Léonard de Loménie, elle ne lui donna rien. […] Il l’accuse d’avoir épousé la fille et d’avoir autrefois aimé la mère97.

61. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVI. De la Vraisemblance. » pp. 434-445

Isabelle, pour se dérober à son tuteur qui veut l’épouser dans la journée, profite de son absence, & va confier son sort à son amant. […] C’est un transport si grand, qu’il n’en est point de même ; Et vous pouvez juger de sa puissance extrême, Puisque, seule, à cette heure, elle est venue ici Me découvrir, à moi, son amoureux souci, Me dire absolument qu’elle perdra la vie, Si son ame n’obtient l’effet de son envie ; Que depuis plus d’un an d’assez vives ardeurs Dans un secret commerce entretenoient leurs cœurs, Et que même ils s’étoient, leur flamme étant nouvelle, Donné de s’épouser une foi mutuelle.

62. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. Du Genre gracieux. » pp. 91-102

En même temps l’on dévoile le sens d’un oracle qui destinoit ces deux amants l’un à l’autre, & ils s’épousent. […] Il épousa ensuite secrètement la veuve d’un gentilhomme.

63. (1801) Moliérana « Vie de Molière »

Molière, heureux par ses succès et ses protecteurs, par ses amis et par sa fortune, ne le fut pas dans sa maison ; il avait épousé en 1661, une jeune fille née de la Béjart, et d’un gentilhomme nommé Modène*. […] Il ne laissa qu’une fille qui avait beaucoup d’esprit, et sa veuve épousa le comédien Guérin*.

64. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. » pp. 71-105

Il veut lui-même épouser Dona Elvire, qui aime Don Silve & en est aimée. […] Don Garcie feint de ne pas vouloir la lire : il proteste qu’il n’est point jaloux : il ne lit, dit-il, la lettre que pour obéir à Dona Elvire, & voit qu’elle vient de Dona Ignès, qui fait part à son amie des chagrins que Mauregat lui prépare en voulant l’épouser malgré elle. […] Il reconnoît Ignès, l’épouse ; & Dona Elvire est trop contente d’épouser son Jaloux. […] La possession de sa Princesse le garantira, dit-il, de ses jalousies : ils s’épousent, & Don Pedre se marie avec la Duchesse de Tyrol.

65. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXI. De la Catastrophe ou du Dénouement. » pp. 503-516

Madame Grognac, qui forçoit le Distrait à épouser sa fille, ne veut plus de lui, le croyant ruiné, & le dénouement se fait au gré des principaux acteurs, mais non au gré du spectateur, puisque le mensonge du valet & le dénouement qu’il amene, ne tiennent pas du tout au caractere du Distrait & à l’intrigue de la piece qui roule sur des distractions. […] Nous croyons, d’après ce vers, que la toile va tomber : point du tout ; l’Auteur en emploie encore vingt-huit pour décider si Marinette épousera Gros René ou Mascarille.

66. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [36, p. 64-67] »

Nemours, Marie d’Orléans-Longueville, duchesse de, (1625 – 1707) : belle-fille de la célèbre princesse, sœur de Condé, qui avait épousé en 1642 le duc de Longueville.

67. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. » pp. 57-70

Elle promet à son pere d’épouser Valere ; mais elle revoit Lélie. […] Camille promet à son amant de l’épouser.

68. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre V. Le théâtre des Gelosi (suite) » pp. 81-102

Ensorcelé par cette comédienne diabolique, il amis la pauvre Silvia en oubli, mais il revient à elle et consent à l’épouser. […] Je veux donc, madonna Silvia, puisque vous y consentez, n’épouser que vous, et je vous jure, foi de cavalier, que si je ne pouvais obtenir votre main, je renoncerais à toute autre au monde.

69. (1910) Rousseau contre Molière

Amoureux d’Eliante et par conséquent ayant intérêt à ce qu’Alceste épouse Célimène pour pouvoir, lui, épouser Eliante qui, si Alceste se retirait de Célimène, accueillerait très volontiers les soins d’Alceste, il ne pense pourtant qu’à persuader à Alceste de s’écarter de Célimène et d’épouser Eliante. […] Il a épousé Eliante et n’en est pas très satisfait. […] Il y a un quinquagénaire qui va épouser une jeune fille. « Ne faites pas cela, lui dit une vieille dame. […] Il l’est moins d’avoir épousé une demoiselle par vanité que de l’avoir épousée contre son gré et malgré elle. […] Née protestante, et ayant épousé un athée, elle reste protestante très énergiquement et avec ferveur.

70. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. Regnard imitateur de Moliere. » pp. 51-80

Moron est un bouffon qui plaisante agréablement sur une idée folle qu’il ne fait même qu’indiquer : Crispin est un lâche qui s’étend sur sa burlesque généalogie, qui la détaille, qui approfondit son déshonneur, qui a la bassesse de vouloir en profiter ; & tout cela en présence d’une femme qu’il veut épouser, & qu’il semble exhorter par ses discours à multiplier le nombre de ses alliés. […] Henriette d’un autre côté refuse la main de Clitandre, quand elle craint de lui être à charge, & ne consent à l’épouser, que lorsqu’Ariste déclare avoir donné de fausses nouvelles pour éprouver Trissotin. […] Tout ceci est un effet du zele & de l’imagination de Merlin, pour vous empêcher d’entrer chez vous, où j’étois avec Lucile, dans le dessein de l’épouser.

71. (1775) Anecdotes dramatiques [extraits sur Molière]

Piphagne est un vieillard qui veut épouser Isabelle. […] Il est fort étonné d’en voir sortir Rodomont, qui lui fait croire qu’il ne s’y était caché, que pour ne pas épouser une vieille qui avait cinquante mille écus. […] Elle était une des plus riches héritières d’Europe, fit plusieurs projets de mariage qui échouèrent tous et finit par épouser secrètement Lauzun (1681) dont elle se sépara bientôt. […] Fille de Philippe III d’Espagne, elle épousa Louis XIII en 1615 et lui donna deux fils (Louis XIV et Philippe d’Orléans), après vingt-trois ans d’un mariage peu heureux. […] Il avait épousé secrètement une des trois sœurs du duc de La Rochefoucauld.

72. (1879) Les comédiennes de Molière pp. 1-179

Pourquoi, disent ceux qui défendent l’opinion contraire, Marie Hervé, dans le contrat de mariage de Molière, se dit-elle la mère de l’épousée ? Parce qu’elle voulait chasser le nuage que la calomnie jetait déjà au ciel de Molière en l’accusant d’épouser sa fille, lui l’ancien amant de Madeleine Béjart. […] La Grange, jeune, bien lait, brillant comédien, l’épousa sans lui demander davantage, sans se croire généreux ou seulement se trouver modeste. […] Voici, par exemple, en novembre 1685, une « plainte de Beauval contre Jacques Deshayes, qui avait commencé par enlever sa fille Louise avant de l’épouser ». […] Leur fille, Marie-Angélique Gassot, épousa Paul Poisson.

73. (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112

Il n’a pas consulté les convenances sociales; son mariage est disproportionné jet lui-même, Molière, dut se reprocher plus d’une fois d’avoir épousé une comédienne exposée à tant de séductions. […] Malheureusement le mariage de Molière ne porta pas d’heureux fruits : Ariste eut à se repentir d’avoir épousé Léonor. […] Horace est un fils de famille, honnête et bien élevé, mais qui pense que l’on doit se contenter un peu dans la vie, et qu’épouser une belle personne est ce qu’on peut faire de mieux : il n’a pas tort. […] Dans la comédie de George Dandin, il se moqua, ainsi que nous l’avons vu des imbéciles qui, au lieu de prendre une femme de leur condition, épousaient des demoiselles de qualité dont leur soumission n’obtenait que du mépris. […] L’amour qu’il conçut ensuite pour une comédienne, nommée Thérèse-Lenoir Thorillière, sœur du dernier comédien de ce nom, le brouilla avec sa famille ; et n’ayant plus de ressource que le théâtre, il prit le parti de s’y réfugier, afin d’épouser sa maîtresse.

74. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. Des Pieces intriguées par le hasard. » pp. 223-240

C’est le hasard qui fait rencontrer à Valentin la valise du Ménechme brutal, plutôt que celle du Chevalier, & c’est en partie ce qui forme l’intrigue : en second lieu la ressemblance des deux freres jumeaux n’est pas surnaturelle comme celle de Jupiter avec Amphitrion, & de Mercure avec Sosie ; on ne peut pourtant pas la citer pour exemple, parceque c’est de dessein prémédité que le Chevalier profite de l’avantage qu’il a de ressembler à son frere, qu’il s’empare de ses papiers, qu’il s’approprie les soixante mille écus, qu’il en cede ensuite la moitié pour se débarrasser d’Araminte, & pour épouser tranquillement celle qu’il aime. […] Dom Félix veut poignarder sa sœur ; mais Lisardo promet de l’épouser, & le frere s’appaise.

75. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre IV. Le théâtre des Gelosi » pp. 59-79

Il advint que le frère, qui n’avait d’autre désir que de la bien marier, se lia d’amitié avec un certain capitaine, lequel ne souhaitait rien tant que d’épouser ladite sœur. […] La Sposa (l’Épousée), par exemple, qui forme la dixième journée du recueil, devait être quelque chose de tout à fait analogue à notre moderne Chapeau de paille d’Italie.

76. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre II » pp. 12-29

L’année suivante, 1600, il épousa en secondes noces Marie de Médicis, âgée de 27 ans ; il en avait 46. […] Cette fois ce n’était pas la jalousie seulement qui faisait le tourment de la reine, c’était une fort légitime inquiétude sur son sort, sur le sort de son fils ; et comme Henri IV avait répudié Marguerite de Valois pour l’épouser, elle craignait d’être répudiée à son tour pour faire place à la princesse de Condé : ainsi, au supplice de l’amour négligé se joignaient le tourment de l’orgueil profondément blessé, le sentiment des droits les plus sacrés, outrageusement menacés, un esprit de vengeance sans retenue.

77. (1845) Œuvres de Molière, avec les notes de tous les commentateurs pp. -129

La seconde, Marie-Angélique Gassaud, épousa Paul Poisson, et mourut en 1756, à quatre-vingt-dix-huit ans. Une sœur de du Croisy avait épousé Bellerose, célèbre comédien de l’Hôtel-de-Bourgogne. […] Armand de Bourbon, prince de Conti, frère du grand Condé, né le 11 octobre 1629, épousa, en 1654, Martinozzi, nièce de Mazarin, ce qui le fit nommer gouverneur de Guienne. […] mais la haine l’aveugla au point qu’il se fit l’interprète des plus infâmes calomnies, et présenta à Louis XIV une requête dans laquelle il accusait Molière d’avoir épousé sa propre fille. […] Jean Aubry avait épousé une des sœurs de madame Molière ; et si madame Molière eût été la fille de la Béjart, cet Aubry aurait été son oncle, et non son beau-frère.

78. (1886) Molière : nouvelles controverses sur sa vie et sa famille pp. -131

« Il a d’abord été amoureux de la comédienne Béjart, dont il a épousé la fille. » Voilà, d’un seul coup et dans une même phrase, deux faits qu’on s’ingénie aujourd’hui à révoquer en doute, affirmés par un homme sérieux, tout dévoué à Molière : les relations de ce dernier avec Madeleine et la maternité de celle-ci envers Armande. […] La Guérin c’est Mlle Molière, qui avait épousé en secondes noces un acteur nommé François Guérin. […] Henri Guichard assistait à ce festin, en compagnie de deux de ses parents, de plusieurs camarades de Mlle Molière et de Sébastien Aubry, dont le frère, Aubry des Carrières, avait épousé Geneviève Béjart, et se trouvait par là beau-frère de la maîtresse de la maison. […] Le 30 septembre 1638, son père, Jean Pocquelin, qui venait d’épouser en secondes noces Catherine Fleurette, acheta une maison portant l’image de saint Christophe, et dont M. […] Cette même femme est épousée en secondes noces par un homme dont tous les contemporains ont vanté les sentiments d’honneur ; comédien comme elle, il la connaissait bien et ne lui aurait pas donné un nom respecté s’il n’avait eu confiance en ses bonnes mœurs.

79. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. Du Dialogue. » pp. 204-222

Dès le lendemain il va trouver la vieille dont je t’ai parlé, il la prie de lui faire voir cette fille : elle le refuse, & lui représente qu’il a des desseins fort injustes ; que cette fille est citoyenne d’Athenes ; qu’elle est bien élevée ; qu’elle est de bonne famille ; que s’il veut l’épouser, les loix lui en faciliteront les moyens, & que s’il a d’autres intentions, elle ne peut plus l’entendre ni le voir. […] On lui dit que la fille, quoique sans bien & sans appui, est de famille honnête ; & qu’à moins que de l’épouser, on ne peut souffrir ses poursuites.

80. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. M. DIDEROT. » pp. 317-332

Clairville va au devant de Rosalie, se félicite de lui avoir donné de tendres alarmes par son combat, lui apprend que tout le monde sera bientôt content dans la maison, qu’il l’épousera, que d’Orval s’unira à Constance. […] Il est enfin contraint de céder à son ami, & d’épouser Flaminia, qui lui est accordée par son pere.

81. (1794) Mes idées sur nos auteurs comiques. Molière [posthume] pp. 135-160

Sganarelle, qui va porter à Valère la déclaration d’amour, ensuite le billet, ensuite le conseil d’enlever Isabelle ; la scène quatorzième de ce deuxième acte, dans laquelle Sganarelle mène Valère devant Isabelle qui s’explique en sa présence sur ses véritables sentiments, et le trompe sous ses propres jeux ; l’acte qui finit par le dessein d ‘épouser le lendemain Isabelle, ce qui rompt tout ce qu’elle a fait, et oblige de recommencer la pièce au troisième acte, où le jaloux va lui-même chercher le notaire pour les unir ; la scène sixième où il sermonne Artiste ; enfin le dénouement qui est superbe, qui se tait par les soins du jaloux, qui satisfait tout le monde. […] La scène deuxième du cinquième acte, où don Juan parle de l’hypocrisie, et la troisième, où il refuse à don Carlos d’épouser sa sœur, par scrupule (scène que Corneille n’aurait pas dû mettre de côte), achèvent de rendre don Juan odieux, et rendent le dénouement moins inconcevable en le faisant souhaiter davantage.

82. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLIII. Du But Moral. Philosophie de Regnard comparée à celle de Moliere. » pp. 504-548

Il promet à la vieille Araminte de l’épouser, afin de puiser plus aisément dans sa bourse, & poursuit en même temps sa niece. […] le Chevalier la fait visiter, y trouve des papiers par lesquels il apprend que son Jumeau doit toucher soixante mille écus chez un Notaire nommé Robertin ; il profite de la ressemblance parfaite qui se trouve entre lui & ce frere ; va retirer une somme à laquelle il n’a aucun droit, puisqu’un oncle l’a laissée à l’autre Ménechme ; & au dénouement, lorsque le Ménechme frippon devroit être puni, & l’autre récompensé, il se trouve au contraire que le premier, pour prix de ses escroqueries, épouse sa jeune maîtresse, garde la moitié des soixante mille écus ; & que le dernier, à qui l’on ne peut reprocher qu’une honnêteté brusque, est obligé d’épouser la vieille Araminte, pour avoir la moitié de la somme qu’on lui a dérobée. […] Lorsqu’on a, comme moi, épousé une méchante femme, le meilleur parti qu’on puisse prendre, c’est de s’aller jetter dans la riviere la tête la premiere. […] Elles pourraient considérer que la coquetterie de cette femme n’est que la punition de la sottise qu’a fait George Dandin d’épouser la fille d’un Gentilhomme ».

83. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIV. La commedia dell’arte au temps de Molière (à partir de 1662) » pp. 265-292

Valerio lui dit que son maître est d’une humeur singulière, et qu’il pourrait bien l’épouser ; elle se recommande à l’intendant. […] On lui dit que, pour avoir sa liberté, il faut l’épouser.

84. (1823) Notices des œuvres de Molière (VII) : L’Avare ; George Dandin ; Monsieur de Pourceaugnac ; Les Amants magnifiques pp. 171-571

D’honnêtes et riches bourgeois, désespérant de devenir nobles de leur chef, voulaient du moins s’allier à des familles nobles : les uns donnaient leur fille à quelque gentilhomme obéré, qu’une grosse dot affranchissait de la poursuite de ses créanciers ; les autres, en plus petit nombre, épousaient eux-mêmes quelque fille de qualité, dont les parents recevaient, pour prix de cette mésalliance, de quoi rétablir leurs affaires délabrées. […] « Quel est, dit-il, le plus criminel d’un paysan assez fou pour épouser une demoiselle, ou d’une femme qui cherche à déshonorer son mari ? […] Pourceaugnac est, si je l’ose dire ainsi, le moule d’où sont sortis depuis un siècle, et d’où sortent chaque jour encore ces milliers de petites pièces destinées à faire rire le parterre de la capitale, des ridicules d’un homme de province, qui vient par le coche à Paris, pour y épouser une jolie fille, et qui s’en retourne dans la même journée, bafoué, tourmenté, excédé par des fourbes de profession qu’un rival préféré a su mettre dans ses intérêts. […] Strepsiade, le principal personnage de la comédie des Nuées, d’Aristophane, se plaint d’avoir épousé une femme d’une condition supérieure à la sienne.

85. (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196

Il arrive, tout souriant, pour épouser la femme qu’on lui a promise. […] Pourquoi la destinée ne voulut-elle pas que cet honnête homme épousât cette honnête femme ? […] Elle épousa Guérin d’Estriché. […] Elle avait épousé Edme Villequin. […] Claude Rachet de Montalant qui l’épousa et vécut avec elle à Argenteuil, où elle mourut le 23 mai 1723.

86. (1871) Molière

Le prince de Conti, après avoir ferraillé contre le Mazarin, subi la prison, et porté la guerre civile en Guyenne, avait fini par épouser la propre nièce du Mazarin, et maintenant il présidait les états du Languedoc. […] Ariste est un sage et Sganarelle est un jaloux : le premier, pour plaire à Léonor, qu’il veut épouser, lui prodigue les petits soins, les tendresses, les respects ; Sganarelle, au rebours de son frère Ariste, est un malappris, un brutal. […] Il écrivit le rôle excellent de Célimène, pour la jeune dame Armande Béjart, qu’il venait d’épouser.

87. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. M. DORAT. » pp. 463-467

Ces spectres que la Gouvernante peint à l’imagination de la Princesse, ce poignard qu’elle lui fait voir sous le chevet du lit, afin de lui persuader que le Roi l’a épousée pour la tuer la premiere nuit de ses noces, tout cela ne nous rappelle-t-il pas ces contes d’Ogre 51 avec lesquels les Bonnes amusent ou endorment les petits enfants ?

88. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre IX » pp. 77-82

Ce fut le récit de ces soins touchants qui inspira au marquis de Salle le désir de connaître madame de Rambouillet, et d’épouser Julie.

89. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Des Prologues. » pp. 118-138

Tchao-so, fils de Tun, avoit épousé la fille du Roi : j’avois donné ordre à un assassin de prendre un poignard, d’escalader la muraille du palais de Tchao-tun, & de le tuer. […] D’un autre côté Fulvio devient amoureux de Livia, sœur de Claudia, & est du dernier bien avec elle, lorsqu’Americo arrive pour l’épouser.

90. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. M. DE CHAMFORT. » pp. 420-441

J’ai été arraché, lui dis-je, à une maîtresse que j’adore : j’étois près de l’épouser, & je mourrai loin d’elle faute de deux cents sequins. […] La niece du correspondant de son pere, chez lequel il étoit logé, le toucha si sensiblement, qu’il forma le dessein de l’épouser.

91. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE V. L’Éducation des Femmes. » pp. 83-102

Molière met sous vos yeux, en exemple, la femme douce, sage, instruite, spirituelle et modeste ; il vous montre Henriette, pleine de bon sens, de timidité, de grâce, de fines reparties ; sa droiture d’esprit lui suffit pour être inaccessible aux fades compliments d’un diseur de douceurs qui n’en veut qu’à sa dot316 ; pour répondre à un gros pédant ce mot plein d’esprit français et de grâce féminine : Excusez-moi, monsieur, je n’entends pas le grec317 ; pour déclarer nettement à l’homme qui veut l’épouser malgré elle, qu’elle ne se sent point la force de supporter les charges et les périls du mariage sans le soutien de l’amour318. […] Ce sont, dans l’une et l’autre École ; d’honnêtes amants qui enlèvent et épousent Isabelle et Agnès ; mais qui ne sent que la leçon va plus loin, et que, dans la vie, qui n’est point une comédie, c’est à la perte et au déshonneur qu’aboutit presque toujours cette contrainte coupable imposée à la personne et à l’âme ?

92. (1900) Molière pp. -283

Les quelques mots dits par Dom Juan à Charlotte font qu’elle se croit sûre d’épouser Dom Juan. […] Il a pris une pauvre fille qui lui a été confiée, il l’a fait élever au village, et comme il est engoué de ce système qu’une femme doit être sotte, comme il veut la garder pour lui seul, il compte abuser de sa simplicité pour l’épouser. […] Armande Béjart, qu’il a épousée, est née sous ses yeux, il l’a vue grandir, elle a été formée par lui ; c’est précisément ainsi qu’Arnolphe forme, pétrit, élève Agnès pour en faire sa femme. […] Dom Juan a épousé sa sœur Elvire, et l’a délaissée, et Dom Carlos court après Dom Juan. […] Eh bien, vous verrez là Beaumarchais allant chercher Clavijo en Espagne pour le forcer à épouser Marie Beaumarchais : il y a là des débordements infinis de tendresse, desquels Dom Carlos n’éprouve rien.

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