On s’imagine volontiers, en pareil cas, que l’on reste à la même place tandis que les autres marchent ; on voit les enfans devenir de jeunes hommes ou de jeunes filles, et on ne se doute pas que, tout le chemin qu’ils ont fait vers la jeunesse, on l’a fait soi-même vers la vieillesse. […] A part deux ou trois allusions, on n’a contre Armande que deux dépositions contemporaines, toutes deux bien suspectes ; le reste n’est que tradition vague ou conjecture. […] Le reste de son théâtre ne fournit pas de nouvelles preuves contre Armande ; il fortifie, au contraire, l’impression que, tout en souffrant beaucoup du caractère de sa femme, il ne crut jamais à une indignité de sa part. […] Je n’ai plus d’yeux pour ses défauts, il m’en reste seulement pour ce qu’elle a d’aimable. […] Reste la conduite.
Il ne nous reste donc que bien peu de chose à dire sur les dénouements. […] « Reste à lui faire avoir cette beauté qu’il aime.
Comme c’est tout ce qui nous en reste, nous ne pouvons savoir si Moliere lui est redevable de quelque chose ; mais nous allons reconnoître dans l’Amour Médecin, de l’italien, du Boursault, du Cyrano, du Térence ; le tout élagué, étendu, ou corrigé avec discernement, & encadré avec goût. […] Sganarelle approuve la plaisanterie, signe : le Médecin & sa fille s’évadent : il demande où ils sont ; on lui répond qu’ils sont allés achever le reste du mariage. […] Au reste, vous n’avez pas sujet de vous plaindre, car vous nous avez mariés vous-même, vous-même vous avez signé les articles du contrat. […] Enfin, dans le reste de la piece, Rosaura se trouve plus mal.
Don Juan eût fait fureur aux soupers du régent, et les débauchés du Palais-Royal eussent admiré et copié, comme leur maître à tous, ce vicieux si élégant, si poli, si froid, si égoïste, si incrédule ; il a au suprême degré une noble qualité, la bravoure audacieuse, ‘ qui reste encore debout dans les âmes françaises les plus dévastées par le vice ; et il est bien près de sa fin, quand cette dernière trace de la vertu oubliée, le point d’honneur, disparaît après tout le reste. […] Il y a longtemps qu’il ne croit plus en Dieu, ou du moins qu’il n’y veut plus croire50 ; il ne reste en lui que l’orgueil, qui lui fait accepter un duel51, et mettre en avant cette humanité, au nom de laquelle il donne un louis au Pauvre qu’il n’a pu contraindre à blasphémer52. […] Voir Loret, Lettre du 6 février 1655. — À toutes ces excellentes scènes, il faut joindre les scènes III-X de la Pastorale comique, dont il ne nous reste que quelques paroles chantées, mais qui étaient certainement une satire fort risible du duel.
Mais en réalité, on connaît mal son histoire ; il n’a point laissé de confidences et chacun sait qu’il ne nous reste de sa main que six lignes, qui sont une quittance. […] Ce n’est pas là un document sans réplique ; et je ne vois guère de bonnes raisons d’accepter ce passage du livre comme une page d’Évangile alors qu’on repousse le reste avec horreur. […] Et cependant le génie reste, et le goût change, et nous n’en raisonnons pas comme Voltaire, qui n’en raisonnait déjà plus comme Boileau. […] Et il reste, on est prévenu ; et tant que durera le jour, on aura là ce témoin renfrogné, roulant des yeux, s’échappant en incartades, grommelant quand on fait un compliment à celle qu’il aime : … Je bannirais, moi, tous ces lâches amants ! […] Et comment ne voyez-vous pas que l’auteur inconnu du pamphlet a eu là pour but, non pas de relever Molière mais de noircir sa femme, comme dans tout le reste de son ouvrage ?
Ce pas, Corneille n’en fit que la moitié ; mais c’était assez pour sa gloire, et assez pour emporter le reste. […] Il ne lui reste qu’à l’entendre de la jolie bouche d’Isabelle. […] Ce grand progrès des situations suscitées par les caractères emportait tout le reste. […] La prude Arsinoé, qui a voulu brouiller ses amants pour pêcher un mari en eau trouble, reste prude, avec le dépit de se l’entendre dire. […] Il n’en reste qu’une à toucher.
Brighel reste seul, & s’étonne qu’une fille ait pu se rendre si adroite à tous les exercices des Cavaliers, & sur-tout si habile dans le commerce. […] Tout le monde, en la voyant paroître, reste étonné. […] Il reste seul. […] Enfin voilà le reste. […] Enfin voilà le reste.
Au reste, si le spectateur veut qu’on lui présente d’abord un amour bien établi, il en est ainsi de tous les autres principaux ressorts de la comédie : il n’aime à voir naître & détruire que ceux qui, en se croisant, en se succédant mutuellement, redoublent le mouvement des grandes machines. […] Je ne prétends pas décourager les jeunes Auteurs qui, piqués de la noble émulation de se signaler, voudroient prendre une action à son dernier moment ; au contraire, ils feront très bien, & je les y exhorte, s’ils se sentent assez de ressources dans l’esprit pour féconder le peu de matiere qui leur reste, & pour remplir leur but sans le secours du moindre alliage.
C’était un reste du goût dépravé qui avait régné depuis la renaissance des lettres, et de cette mode ancienne d’avoir dans les cours ce qu’on nommait le fou du prince. […] Une grossièreté plate et licencieuse, ou des fadeurs soporifiques, formaient un dialogue qui répondait à tout le reste. […] C’est dans ce temps qu’il fit quelques-unes de ces petites pièces que lui-même condamna depuis à l’oubli, et dont il ne reste que les titres, le Docteur amoureux, le Maître d’école, les Docteurs rivaux. […] Il attaque une comédie regardée comme une des plus morales dont la scène puisse se vanter, bien sûr que, s’il abat le Misanthrope, ce chef-d’œuvre entraînera tout le reste dans sa chute. […] Au reste, M. et Madame de Sotenville sont du nombre de ces originaux qui venaient souvent se placer sous les pinceaux de Molière, et qui dans ses moindres compositions font retrouver la main du maître.
De même que les sentiments moraux ont leur délicatesse, Molière, à qui rien de ce que renferme le cœur humain ne reste inconnu, nous apprend que les sentiments pervers ont aussi leur délicatesse, ou plutôt leur raffinement. […] Sa vanité l’aveugle tellement, qu’elle reste étonnée que son fiancé ne se rende pas à ces raisons. […] En étudiant l’exposition que Molière a donnée de la criminalité, avec ses principaux caractères, on reste convaincu qu’il a dû longuement réfléchir sur cette importante branche de la psychologie morbide, encore si peu répandue de nos jours. […] C’est en vain que Cléante conseille à Orgon de se méfier de son fatal entraînement : ce passionné reste réfractaire aux considérations les plus sensées de son frère. […] Mais Octave, qui a du respect et de l’affection pour l’auteur de ses jours, reste interdit lorsqu’il s’imagine que c’est son père qui lui adresse ces reproches.
Il n’en reste que quelques vers piquants du Misanthrope, sur l’illusion qui fait voir tout en beau aux amants dans l’objet aimé, imités d’un passage du IVe livre de Lucrèce1. […] Passe pour sa morale, mais le reste ne vaut pas la peine que l’on y fasse attention. » Chapelle, à son tour, s’écrie : « que Descartes n’a formé son système que comme un mécanicien qui imagine une belle machine sans foire attention à l’exécution ; le système de ce philosophe est contraire à une infinité de phénomènes de la nature que le bonhomme n’avait pas prévus. » Chapelle l’accuse encore d’avoir rêvé, ne lui accordant d’autre éloge que d’avoir mieux rêvé qu’homme au monde, quand il n’a pas pillé ses rêveries. […] Molière qui était facile à s’indigner fut si piqué de la destinée de son cahier de traduction que, dans sa colère il jeta sur le champ le reste au feu.
Il ne nous reste plus, pour trouver sa définition exacte, qu’à appliquer le grand principe posé par Socrate lui-même à l’ouverture de notre leçon. […] De même la peinture des mœurs contemporaines dans la comédie nouvelle, n’est qu’un élément romain, français, anglais ou allemand, qui, n’appartenant pas au fond commun de la nature humaine, ne reste pour la postérité qu’un objet de curiosité historique. […] Mais les incidents épisodiques, les bizarreries de toute espèce, reçoivent de la gaieté un favorable accueil, lors même que ces hors-d’œuvre sont plus sérieux que tout le reste du spectacle ; car la gaieté est toujours bien aise d’échapper à la chose dont on l’occupe, et toute attention prolongée, quel qu’en soit l’objet, lui est pénible. […] Une comédie d’intrigue n’est qu’un jeu dont il ne nous reste rien. […] Cet empire envié par le reste du monde, Ce pouvoir qui s’étend une lieue à la ronde, N’est que de ces beautés dont l’éclat éblouit Et qu’on cesse d’aimer sitôt qu’on en jouit.
« Les fous y étaient aussi à la mode, chaque prince, et chaque grand seigneur même, avait son fou, et les hommes n’ont quitté ce reste de barbarie qu’à mesure qu’ils ont plus connu les plaisirs de la société, et ceux que donnent les beaux-arts. […] « Comme il était aussi judicieux qu’inventif, il proposa de bâtir une salle grande et spacieuse dans les alignements du dessein du Louvre, dont les dehors, symétriques avec le reste de la façade, l’affranchiraient de toute ruine et de tous changements. […] Le reste de la hauteur .jusqu’au comble, où sont les rouages et les mouvements, est de soixante et deux pieds. […] Pour ce qui est de la pastorale, il ne nous en reste que le nom des acteurs et des comédiens qui la représentaient. […] Le reste de la pièce est de Pierre Corneille, qui y a employé une quinzaine de jours.
Parmi ses récréations publiques, celle que Louis XIV aimait le plus était le ballet : Molière fit des ballets pour ses yeux, et quelquefois pour ses jambes ; aussi pour ses oreilles, sans doute, car ces ballets avaient des récits : c’est même tout ce qui nous en reste, et c’est la plus grande partie des œuvres de Molière. […] Louis XIV est le dieu et le souverain pontife d’une religion qui a son culte mondain ; ces grandes journées en sont les jubilés ; il ressort de la nature des choses que la musique et le reste y doivent avoir plus d’importance que les paroles. […] dans ces conditions, les Fâcheux, il faut l’avouer, n’ont qu’un charme languissant ; les restes de ce divertissement de société, conservés sur un théâtre, nous divertissent mal.
Au reste, La Bruyère nous apprend ce que c’était dans ce temps-là qu’un directeur, et la correspondance de madame de Maintenon avec le sien nous apprend ce que c’était que Gobelin. […] Un directeur était, au reste, autre chose qu’un confesseur, et La Bruyère pense « que si certaines femmes pouvaient dire à leur confesseur, avec leurs autres faiblesses, celle qu’elles ont pour leur directeur, peut-être il leur serait donné pour pénitence d’y renoncer. »Ceci ne se peut appliquer à madame de Maintenon ; il lui fallait un sol docile à ses instructions, et qui eut l’air de la mener, et toutefois la menât comme elle voulait aller ; et Gobelin était cet homme-là. […] Il me reste toujours assez de peine dans les cas particuliers, etc. »
Baillot est mort, Paganini est mort, Chopin est mort, la Malibran expirée en plein triomphe… il en reste… quoi ? […] Il ne songeait qu’à s’amuser de chacun et de tous ; le reste à la grâce de Dieu ! Le reste (dix chefs-d’œuvre !) […] C’est, au reste, tout à fait ainsi que s’est passé le mariage du chevalier de Grammont. […] Vous savez le reste.
Au reste, Lesage avouait, tout haut, ces piquantes esquisses, dans lesquelles il se retrouvait tout entier. […] De toute la famille qui l’entourait, plus rien ne reste. […] Il était grand chasseur, grand mangeur, grand buveur et le reste. […] Aussi, quand une fois il a pris son domicile quelque part, il y reste gaiement, jusqu’à la fin des siècles. […] Celle-là partie, plus rien n’est reste de la comédie d’autrefois.
Je laisse M. de Grignan dans son rôle et je reste dans le mien. […] C’est ce qui nous reste à prouver ; c’est le second point du débat. […] Le collecteur arrive et cherche avec ses deux sergents s’il ne reste plus rien à prendre. […] La Troupe italienne s’en aperçut bientôt, non seulement pour cette pièce, mais pour tout le reste de son répertoire. […] Molière voulut rompre avec cette maigre mesure, comme avec le reste.
., il semble qu’il n’y ait plus rien à trouver, qu’il ne reste plus rien à dire sur Molière. […] Cléante reste un peu en arrière, parce qu’il est un étranger pour Mme Pernelle. […] Cléante reste au coin de la cheminée. […] Une femme qui se laisse convoiter et insulter d’un tel regard mérite tout le reste. […] Nous savons que Molière demeurait à un coin de la rue des Jardins : reste à trouver lequel, la rue en ayant quatre.
Je ne lui sais pourtant pas mauvais gré d’avoir essayé de détruire l’opinion commune ; et je croirais pieusement, et avec plaisir, tout ce qu’il nous dit, s’il nous avait donné le reste avec sincérité. […] L’Auteur fait faire ici un personnage à Molière d’homme désintéressé et juste ; mais il me semble qu’il pouvait dissuader le jeune étourdi de prendre sa profession, sans lui en faire voir le ridicule et l’indignité : C’est, dit-il, la dernière ressource de ceux qui ne sauraient mieux faire, ou des libertins qui veulent se soustraire au travail : c’est enfoncer le poignard dans le cœur de vos parents, de monter sur le Théâtre : je me suis toujours reproché d’avoir donné ce déplaisir à ma famille : c’est la plus triste situation que d’être l’esclave des fantaisies des Grands Seigneurs ; le reste du monde nous regarde comme des gens perdus, et nous méprise. […] Et bien, il n’y avait qu’à dire qu’il ne mourut point sur le Théâtre, c’en était assez : on l’aurait cru sans ces particularités ridicules : il faut bien qu’on le croie sur le reste, dont il ne dit pas la moitié de ce qu’il faut dire, par exemple, sur son enterrement dont il aurait eu de quoi faire un volume aussi gros que son Livre, et qui aurait été rempli de faits fort curieux, qu’il sait sans doute ; car pour être mystérieux avec esprit, comme l’Auteur, il faut savoir toutes les circonstances des faits que l’on rapporte.
n’ayant sur l’horizon Ni feu ni lieu qui puisse alonger votre nom, Et ne possédant rien sous la voûte céleste, Le nom de l’enveloppe est tout ce qui vous reste. […] La critique éveillée, une loge endormie ; Le reste de fatigue & d’ennui harassé, Le souffleur étourdi, l’acteur embarrassé, Le théâtre distrait, le parterre en balance, Tantôt bruyant, tantôt dans un profond silence : Mille autres visions, qui toutes dans mon cœur Font naître également le trouble & la terreur. […] Il recommande à Valere de sauver les restes de la collation pour les renvoyer au marchand, & sort en se plaignant de son fils, qui a, dit-il, envie de le ruiner.
(Le théâtre représente un sallon mal meublé & dont les murs sont presque nuds, avec des restes de dorure.) […] Dans le reste de l’acte, Jarvis arrête à la porte un créancier de son maître dont la vue chagrineroit les Dames, & s’engage à le payer. […] Le reste de l’acte se passe tantôt chez Stukéli où ce scélérat fait l’éloge de la fourberie en exhortant Bates à ne pas ménager Béverley ; & tantôt chez Vilson où Béverley, désespéré d’avoir perdu sur sa parole, se détermine par les conseils de Stukéli à vendre l’héritage qui doit lui revenir de son oncle : Stukéli lui dit que Bates le lui achetera.
Telle piece n’a dû sa chûte qu’à un commencement trop beau qui a fait paroître plus foible le reste de l’ouvrage. […] Un moment après, Valere veut partir, si Lucile ne s’explique clairement ; il s’éloigne en effet, quand Lisette le retient par son habit ; il croit être arrêté par la veuve, & reste.
Mais il reste cette particularité que le roi avait décidément jeté des regards amoureux sur madame Scarron avant qu’elle et les enfants vinssent à Versailles et s’y établissent. Il reste aussi que madame de Montespan en avait déjà de l’inquiétude et en marquait au roi.
Nous y offrons aux yeux de nos lecteurs les inimitables comédies de Molière ; les brillants commencements de Racine dans le genre tragique ; les restes précieux de la Muse de Pierre Corneille ; les situations tendres et pathétiques de quelques tragédies de Thomas Corneille et de Quinault, et enfin divers faits et anecdotes concernant les auteurs et les pièces dont nous rendons compte. […] Il va droit chez la perle des femmes, qu’il compte retrouver avec sa cassette et sa fidélité : il la trouve mariée avec l’honnête fripon à qui il s’était confié, et on ne lui a pas plus gardé son dépôt que le reste. […] Le reste de la fable n’est qu’un tissu sans ordre, et sans liaison, d’idées détachées et éloignées du point principal. […] Tout le reste de cette Réponse est une apologie de Molière. » Un second auteur anonyme répondit encore au prétendu Rochemont. […] Il n’y a que le premier acte et la première scène du second qui soient versifiés : le reste est en prose, prose qui se ressent des ordres pressants que l’auteur avait. » *.
Ainsi il ne me reste plus qu’à dire un mot de sa manière d’écrire, et de représenter ses pièces de théâtre. […] Au reste, quelque capable que fût Molière, on prétend qu’il ne savait pas même son théâtre tout entier, et qu’il n’y a que l’amour du peuple qui ait pu le faire absoudre d’une infinité de fautes.
Bon, ce n’est rien : le reste est bien pis que cela. […] Je supprime le reste de cette scene, assez longue déja.
Il ne reste que Tchao-so avec la Princesse son épouse ; il est le gendre du Roi, il n’est pas à propos de le faire mourir en public : persuadé cependant que pour empêcher qu’une plante ne repousse, il faut en arracher jusqu’à la plus petite racine, j’ai supposé un ordre du Roi, & j’ai envoyé de sa part à Tchao-so trois choses, une corde, du vin empoisonné, & un poignard, ne lui laissant que la liberté du choix. […] Parceque votre Maison est criminelle de lese-majesté, on a fait exécuter tous ceux qui la composoient ; il ne reste plus que vous. […] Au reste, les Modernes se flattent d’avoir introduit le dialogue dans leurs prologues, & de les avoir par là rendus moins ennuyeux.
» Et quant au mariage, voici Pasquariel, libraire, qui vend un livre, lequel ressemble de bien près à notre vieux livre des Quinze joyes, ce sont : « Les Agréments et les chagrins du mariage, en trois tomes ; le chapitre des agréments contient la première page du premier feuillet du premier tome et le chapitre des chagrins contient tout le reste. » Bon ou mauvais, vrai ou faux, tout cela ne nous vient pas d’au-delà des monts. […] Au reste, qu’on ne vous voie que rarement aux audiences. […] Ce sont des pestes d’animaux où l’on est plus trompé qu’à tout le reste de l’équipage.
Il reste prouvé pour bien des gens que le régime qu’il faut regretter quand on est poète, imiter quand on est prince, c’est celui des royales munificences, où les pensions et les encouragemens allaient, dit-on, éveiller le génie : le règne de Louis XIV. […] Lorsque les restes du premier furent rapportés en France sous Louis XIV, un ordre de la cour défendit de prononcer son oraison funèbre. […] Il reste donc prouvé que les libéralités du roi ont pu récompenser les écrivains que l’opinion publique désignait à ses faveurs, mais qu’à l’exception de Racine il n’en est aucun dont Louis XIV ait soutenu les premiers pas. […] Plus tard, après la mort de Colbert, ces pensions furent considérablement réduites, et l’on sait que Corneille, près de mourir, aurait perdu la sienne sans l’intervention de Boileau ; mais, dans l’année où elles atteignirent le chiffre le plus élevé, la dépense totale ne dépassa pas 100,000 livres, savoir : 53,000 livres pour les nationaux, 16,000 pour les étrangers, et le reste en gratifications.
Voici, au reste, d’autres exemples de ce mot pris, en bonne part. […] Au reste, il assure « qu’elles font solennellement vœu de pureté de style, d’extirpation des mauvais mots, de guerre immortelle aux pédants et aux provinciaux ». […] Il nous en reste un monument irrécusable dans Les Dialogues concernant le nouveau langage français italianisé et autrement déguisé, principalement entre les principaux courtisans de ce temps : de plusieurs nouveautés {dans les usages) qui ont accompagné cette nouveauté de langage : de quelques courtisanismes modernes et de quelques singularités courtisanesques. […] Remarquez au reste, comme preuve de la force ajoutée par la diphtongue oi aux mots foi, roi, foi, qu’elle exige une plus forte émission de la voix que lé, ré, fé, qu’elle oblige à desserrer les dents et les lèvres pour s’ouvrir un passage plus libre et comme pour donner aux paroles plus de solennité. […] Il me reste à parler de la morale des précieuses.
Un de ses domestiques prit un cahier de cette traduction pour faire des papillotes : Molière qui était facile à irriter, fut si fâché de ce contre-temps, que dans sa colère il jeta le reste au feu.
Il ne faut que lire ce qui nous reste d’Aristophane, pour juger, comme Plutarque, que c’est moins pour les honnêtes gens qu’il a écrit, que pour la vile populace, pour des hommes perdus d’envie, de noirceur, & de débauche. […] On prétend que les grands traits ont été rendus, & qu’il ne reste plus que des nuances imperceptibles : c’est avoir bien peu étudié les mœurs du siecle, que de n’y voir aucun nouveau caractere à peindre. […] De 50 pieces qu’ils fit jouer sur le théâtre, il nous en reste 11, dont nous devons à Kuster une édition magnifique, mise au jour en 1710 in-fol. […] De 80 comédies que cet aimable poëte avoit faites, & dont 8 furent couronnées, il ne nous en reste que des fragmens qui ont été recueillis par M. le Clerc. […] Il nous reste de lui six comédies que madame Dacier a traduites en françois, & qu’elle a publiées avec des notes.
[66, p. 102-103] Le refus que l’on fit de donner la sépulture aux restes de Molière, attira aux dévots l’épigramme suivante.
Le reste du monde nous regarde comme des gens perdus et nous méprise. […] En France, la critique a la main sèche ; partout où elle a passé, il ne reste que des opinions. […] Seul Alceste reste silencieux : il attend pour parler que les importuns soient sortis. […] Reste le juge, personnage nul, qui n’a pas de caractère, mais seulement une fonction. […] Dans celui-ci, il reste quelque chose du vieil homme; dans celui-là se prépare le travail de la repentance.
Mais il n’est noble que dans la mesure où il reste vrai. […] Reste que Molière n’était pas très encouragé à faire la pièce contre les coquins. […] Il m’en reste encore un. […] Il ne lui en reste qu’un, qui lui-même est menacé de mort. […] Le raisonnement reste cependant, quoique sur un champ plus circonscrit.
Ces reliques, au reste, nous le confessons tout d’abord, ne sont pas d’une bien haute portée littéraire ; il ne faut pas qu’on s’attende à une scène originale, hardie, digne des ciseaux de la police, à un pendant, par exemple, de la scène du pauvre, si longtemps absente du Festin de Pierre. […] Ex pulsu petito valde frequent, et urina mala, Quam apportaverat in phiola, Non videbatur exempta de febricule ; Au reste, tara debilis, quod venerat De son grabat, In cavallo sur une mule ; Non habuerat menses suos, Ab ilia die quæ dicitur des grosses eaux ; Sed contabat mihi à l’oreille, Che si non era morta, c’estait grand’ merveille, Perche in suo negocio Era un poco d’amore et troppo di cordoglio, Che’l suo galano sen’era andato in Allemagna Servire al signor Brandebourg una campagna.
Minime, je n’en ai plus aucun de reste, tous m’ont été enlevés, ita, mehercle, per Jovem, per altitonantem, vos sidera testor. […] s’il y reste quelques écus.
Lorsque les caractères d’une pièce sont parfaitement dessinés, il reste encore des difficultés capables de décourager celui qui ne possède pas véritablement le génie dramatique. Il s’agit de créer le plan, écueil où tant de fois le genre est venu se briser, et que Molière, si parfait dans tout le reste, n’a pas franchi toujours heureusement. […] Au reste, ces règles, essentiellement fondées sur la nature, reconnues par la raison et le goût, ont produit de si grandes beautés, qu’elles sont universellement connues.
Que reste-t-il donc de prouvé sur le caractère de la société de Rambouillet et sur ses effets pendant les vingt premières années de son existence ?
Par ce charme les soldats ne s’attachent pas seulement à lui, mais ils se détachent de tout le reste. […] Au reste ces conversations particulières de la marquise n’étaient pas les conversations générales et habituelles de sa société tout entière.
L’intérêt attaché à madame de Montausier, dernier reste de la maison de Rambouillet, nous a fait anticiper d’une année sur la période de 1670 à 1680, il nous a fait assister à sa mort, arrivée le 13 avril 1671 ; à sa mort, grand événement dans l’histoire des mœurs du xviie siècle. […] « Elle ne vivait point comme le reste des mortels ; elle ne s’abaissait point à se régler sur les horloges… Elle était ennemie du soleil… Elle ne sortait jamais en plein midi ; elle ne se levait qu’au coucher du soleil, elle ne se couchait qu’à son lever.
Quand je la vois, une émotion et des transports qu’on peut sentir, mais qu’on ne saurait exprimer, m’ôtent l’usage de la réflexion ; je n’ai plus d’yeux pour ses défauts, il m’en reste seulement pour ce qu’elle a d’aimable : n’est-ce pas là le dernier point de la folie, et n’admirez-vous pas que tout ce que j’ai de raison ne serve qu’à me faire connaître ma faiblesse, sans en pouvoir triompher ? […] Supérieur au reste de la société, il aperçoit un but grand et noble qu’elle ne voit pas ; mais il ne peut se diriger vers ce but d’un pas ferme et constant, arrêté, tiraillé qu’il est sans cesse par la foule qui l’entoure et qu’il doit traverser.
Sa sœur Dona Elvire reste au pouvoir du barbare Mauregat. […] Don Garcie arrive d’un air troublé, fait dire à la Princesse qu’il veut lui parler ; reste seul sur la scene, & se consulte pour voir s’il a raison de laisser éclater sa jalousie. […] La Princesse leur ordonne de lui remettre ce qui leur en reste, & les congédie. […] La jalousie du Prince prend de nouvelles forces ; il reste anéanti, & fait avec Delmire la belle scene qui sans doute a séduit Moliere, & lui a donné l’envie de transporter le sujet italien sur son théâtre.
Comédie, au reste, cela voulait dire (on ne le sait pas toujours) χὼμοι bourgade, et ωδὴ chant, c’est-à-dire chant des faubourgs, le chant de la joie et de la liberté quelque peu avinée, la chanson joyeuse de la vie errante : Vie errante Est chose enivrante ! […] La comédie reprend un peu quand arrive le Fâcheux au plus fort de la répétition, et quand Molière donne la réplique à Lagrange, qui joue un rôle de marquis ; le gazouillement de mademoiselle Duparc et de mademoiselle Molière est aussi une plaisanterie du meilleur goût ; tant que Molière reste dans la comédie il est excellent ; mais une fois dans la satire, il faut avouer qu’il va trop loin. […] Il abandonne à ses ennemis ses ouvrages, sa figure, ses gestes, sa parole son ton de voix, sa façon de réciter, mais il demande en grâce qu’on lui laisse le reste ! […] Elle était ainsi la femme déclassée, et l’on dirait que Pascal lui-même a voulu tracer le portrait de cette créature malheureuse : « Le peu de temps qui lui reste l’incommode si fort et l’embarrasse si étrangement, qu’elle n’essaye qu’à le perdre : ce lui est une peine insupportable de vivre avec soi et de penser à soi ; ainsi, tout son soin est de s’oublier soi-même et de laisser couler ce temps, si précieux et si court, sans réflexion, en s’occupant de choses qui l’empêchent d’y penser.
Il ne nous reste plus qu’à renouveler nos instances auprès des personnes qui peuvent avoir des mémoires sur différents auteurs, dont nous aurons bientôt occasion de parler, pour les prier de vouloir bien nous les communiquer par la voie de M. […] Dans le reste de l’acte, le valet du Misanthrope vient chercher son maître, pour l’avertir qu’on lui est venu signifier quelque chose qui regarde son procès. […] La Princesse d’Élide, comédie-ballet, le premier acte et la première scène du second en vers (le reste en prose), représentée à Versailles et à Paris, 1664. […] Le reste de la Cour étant arrivé incontinent après-midi, trouva les officiers du roi qui faisaient les honneurs, et recevaient tout le monde dans les salles du château, ou il y avait en plusieurs endroits des tables dressées, et de quoi se rafraîchir… « Sur les six heures du soir, le roi ayant commandé au marquis de Gesvres, capitaine de ses gardes, de faire ouvrir toutes les portes, afin qu’il n’y eût personne qui ne prît part au divertissement, sortit du château avec la reine, et tout le reste de la Cour, pour prendre le plaisir de la promenade. » (M. […] « Tout le reste de la pièce est de Molière, caractères, intrigue, plaisanteries ; il n’en a imité que quelques lignes, comme cet endroit où l’Avare parlant (peut-être mal à propos) aux spectateurs, dit : Mon voleur n’est-il point parmi vous ?
Enfin vous. avez. su, en nous peignant ces infirmités du sage, et en nous faisant rire de ses travers, nous inspirer ; pour lui pour sa vertu,, un sentiment de respect que ne peut diminuer tout le rire excité par ses boutades ; et, à la fin de votre pièce, notre opinion sur lui reste celle qui était la vôtre, et que vous avez mise dans la bouche de la sincère Eliante : Dans. ses façons d’agir il est fort singulier ; Mais j’en fais, je l’avoue, un cas particulier ; Et la sincérité dont son âme se pique À quelque chose en soi.de noble et d’héroïque. […] C’est la vraie grandeur de l’homme, car la vraie pensée est celle qui reste palme et maîtresse210. Mais ce calme du sage n’est ni l’indifférence211 ni l’orgueil212 : il faut que, toujours maître de soi, l’honnête homme supporte bravement le mal sans jamais se laisser faire le bien213 ; que, malgré tous les défauts des autres, il reste pour eux indulgent, bienveillant, serviable214 ; qu’il ne soit pas simplement un homme honnête et bon, mais un homme instruit, aimable, capable de conversation, spirituel s’il peut215 ; qu’il répande autour de lui non seulement le bien, mais l’agrément, et que toutes ses qualités ne lui donnent jamais un sentiment d’amour propre216 ; qu’il ait, avec la modestie, la dignité et les bonnes manières sans affectation217 ; qu’il songe même à la façon de s’habiller, sans être négligé ni ridicule, mais aussi sans outrer la mode218 ; qu’avec une juste libéralité il évite soigneusement les excès de luxe dans la toilette comme dans la vie, et qu’il ne sacrifie point son bien ni sa famille aux inutiles satisfactions de la vanité, ou aux prétendues exigences du monde219 : ce chapitre est infini, et Molière semble n’avoir pas oublié un seul des éléments, même les plus insignifiants en apparence, dont doit se composer cette perfection de la société polie, l’honnête homme.
Mais qui donc est si maître de soi qu’il ne se relâche jamais, et reste toujours absolument vertueux ? […] Pour des génies comme Molière, le rôle qu’ils jouent dans la vie des peuples n’est ni moins beau ni moins terrible : leur séduction est si victorieuse,. qu’il est impossible qu’une nation reste indifférente à leur charme ; et quand même ils ne le voudraient pas, ils en deviennent nécessairement les maîtres de par une puissance invincible. […] Comme il trouve sans gêne et la rime et le reste !
Au reste, a-t-on besoin de caractere ? […] frere, a répondu l’autre hibou, d’accord, Cinq cents si vous voulez ; allez, je vous proteste Que si le Sultan vit, nous en aurons de reste ; Il est pour les hiboux d’un merveilleux rapport : Que son regne soit long, nous aurons pour asyles Tous les villages & les villes.
. — L’humoriste installe sa propre personne sur le trône130, parce que le petit monde intérieur, plus vaste que le vaste monde extérieur, ouvre à l’imagination un champ infini ; mais s’il élève son moi, c’est pour l’abaisser et l’anéantir poétiquement comme le reste de l’univers. — Il déborde de sensibilité131 : lorsque, planant sur le monde, il se balance dans sa légère nuée poétique, ses larmes brûlantes tombent comme une pluie d’été qui rafraîchit la terre. […] Le démolisseur humoriste doit savoir danser sur la tête au milieu des ruines qu’il entasse ; il doit savoir rêver eu pleine veille, tournoyer à jeun comme s’il était ivre, paraître toujours pris de vertige, écrire en tenant sa plume à l’envers, effacer à mesure chaque trait de son dessin sous l’enchevêtrement des arabesques, jeter la préface au milieu, les réflexions dans le drame, les bêtises dans les réflexions, et l’épilogue avant le titre ; il doit unir Héraclite et Démocrite, et faire le Solon eu démence, pour pouvoir dire au monde la vérité qui rebute, quand elle est servie seule, mais qui s’avale avec le reste dans une olla-putrida 149.
Non, mon frere : Moi, qui reste à Paris, je ferai cette affaire. […] On les a si bien tournées & retournées en cent façons différentes, qu’il ne nous reste rien de piquant à dire là-dessus.
. — Madame de Montespan reste près de la reine son voyage à Bourbon. — Coïncidence de son retour avec celui du roi. — On reprend les anciennes habitudes. — Humeur de madame de Maintenon. — Explication entre elle et Madame de Montespan. […] En effet, madame de Montespan reste d’abord près de la reine : singulière situation pour toutes deux.
J’avoue qu’il y a des lieux qu’il vaut mieux fréquenter que le théâtre ; et si l’on veut blâmer toutes les choses qui ne regardent pas directement Dieu et notre salut, il est certain que la comédie en doit être, et je ne trouve pas mauvais qu’elle soit condamnée avec le reste ; mais supposé, comme il est vrai, que les exercices de la piété souffrent des intervalles, et que les hommes aient besoin de divertissement, je soutiens que l’on ne leur en peut trouver un qui soit plus innocent que la comédie. » Avant de se prononcer ainsi, Molière a eu soin d’établir qu’il y a comédie et comédie, et de faire observer que « ce serait une injustice épouvantable que de vouloir condamner Olympe, qui est femme de bien, parce qu’il y a une Olympe qui a été une débauchée ». […] Il nous reste à noter encore quelques reproches articulés par d’illustres écrivains, et la restriction apportée à l’éloge par cet arbitre du goût, qui cependant avait proclamé devant Louis XIV la supériorité de Molière sur tous les hommes de génie de son siècle. […] Il y était naturellement enclin, une nièce de Mazarin l’y encouragea, et le succès fit le reste.
On voudrait s’arrêter là pour l’honneur de Molière : non pour son honneur de comédien, qui reste inattaquable jusque dans la farce la plus basse et l’obscénité la plus hardie, mais pour son honneur d’honnête homme. […] Peut-être pourrait-on dire que nous sommes plus délicats aujourd’hui qu’on ne l’était il y a deux siècles, et que nous affectons d’être « plus chastes des oreilles que de tout le reste du corps615 ; » il est vrai que le mot grivois ou gaulois, si l’on veut, était alors admis partout, excepté chez les précieuses, et que les dames même ne faisaient point de façon d’en rire : c’était une suite de la licence du seizième siècle616. […] Aimons-nous donc d’une ardeur éternelle : Quand deux cœurs s’aiment bien, Tout le reste n’est rien637.
Qu’elle soit instruite et spirituelle, à merveille, mais qu’elle reste simple dans son rôle de fille, d’amante ou d’épouse. […] S’agit-il des lois de l’art dramatique, Dorante niera d’abord qu’il existe d’autre règle que celle de plaire, qu’il n’a cure des écrits d’Aristote et d’Horace, que L’École des femmes, de Molière, est une bonne comédie parce que le public l’a bien accueillie ; puis, ayant ainsi fait acte d’indépendance, il soutiendra qu’en reste la pièce ne pèche contre aucune des règles dont parle M. […] Ce qui reste vrai, incontestable, ce qui explique le déchaînement de haine et d’injures dont le Tartuffe fut l’occasion, l’indignation des jésuites, des jansénistes et du clergé, c’est que Molière, d’un bout à l’autre de la pièce, protestait énergiquement contre la préoccupation égoïste du salut, qui fut l’âme du jansénisme ; contre l’intrusion du directeur dans la famille, dont les jésuites furent toujours les défenseurs intéressés. […] Il serait lâche naturellement, il n’ose l’être tout à fait, par un reste de pudeur qui lui fait redouter le mépris d’Ariste et de Martine.
Magnin, trois périodes dramatiques, savoir : « la 1ère du premier au VIe siècle, dont il ne nous reste, dit M. […] Il nous reste à savoir ce qu’était ce théâtre des Confrères, ce théâtre du XVe siècle, prédécesseur plutôt qu’ancêtre du théâtre du XVIIe siècle. […] Il était assez d’usage, Messieurs, que, dans ces circonstances, on utilisât les restes des anciens, amphithéâtres des cirques romains. […] Car, après avoir vu successivement le logis de Joachim, celui d’Isachar, le temple de Jérusalem, la maison de Joseph et celle de Zacharie, puis Bethléem et la crèche, il reste à voir le désert d’Égypte, le palais d’Hérode, etc.
Que reste-t-il pour les Anglais ? […] Combien de fois, rempli de vous, ai-je méprisé tout le reste et compté le monde pour rien ? […] Sa femme prise, il verra filer sa cassette, et s’il lui reste quelque chose, Damis le mangera. […] Cela reste fort embrouillé. […] Que reste-t-il donc ?
Passe pour sa morale ; mais le reste ne vaut pas la peine que l’on y fasse attention. […] Le reste du monde nous regarde comme des gens perdus, et nous méprise. […] Au reste, je n’accuse point M. […] Le reste ne mérite pas que nous y arrêtions. […] Au reste, une autre anecdote plus vraisemblable peut avoir donné lieu à celle-ci.
La plus fameuse de ce nombre est L’Avare ; malheureusement les manuscrits de l’Aulularia de Plaute sont tronques à la fin, mais, dans ce que nous en connaissons, il reste encore assez à admirer. […] C’est certainement une idée heureuse que celle de supposer qu’un homme, déjà sur le retour et voulant pourtant se marier, élève une fille dans une ignorance absolue de toutes choses, pour qu’elle lui reste fidèle, et que le résultat de cette éducation soit exactement le contraire de celui qu’il voulait obtenir. […] Il reste encore au théâtre quelques comédies de Boursault, auteur contemporain de Molière, quoique d’une autre génération, et qui voulut être son émule. […] Les auteurs comiques n’ont point inventé ce caractère ; ils n’ont fait que le saisir avec toute l’exactitude du peintre de portrait : c’est ce que prouvent de reste tant de mémoires du siècle passé, et jusqu’à ceux d’un homme tel que M. de Besenval. […] Le nœud de ses pièces est, le plus souvent, un mot à demi prononcé qui reste suspendu sur les lèvres, on ne sait souvent trop pourquoi.
Il fit donc pour la province le Docteur amoureux, les Trois Docteurs rivaux, le Maître d’école : ouvrages dont il ne reste que le titre. […] Au reste, l’Étourdi eut plus de succès, que le Misanthrope, l’Avare, et les Femmes savantes n’en eurent depuis. […] Il n’y a que le premier acte et la première scène du second, qui soient en vers : Molière, pressé par le temps, écrivit le reste en prose. […] Tout le reste de la pièce est de Molière, caractères, intrigues, plaisanteries ; il n’a imité que quelques lignes, comme cet endroit où l’Avare, parlant (peut-être mal à propos) aux spectateurs, dit : Mon voleur n’est-il point parmi vous ? […] Les fous y étaient aussi à la mode ; chaque prince et chaque grand seigneur même avait son fou ; et les hommes n’ont quitté ce reste de barbarie, qu’à mesure qu’ils ont plus connu les plaisirs de la société et ceux que donnent les beaux-arts.
Le reste de l’article qui le regarde dans le dictionaire historique est exact, si ce n’est que vers la fin on dit qu’il reçut plusieurs pensions du roi Louis XIV.
Au reste, ce que j’ai rapporté du panchant de notre Moliere pour la Comédie, se trouve avec de nouvelles circonstances dans un Livre de Monsr. […] Au reste, il n’y a point de meilleure forge de nouveaux mots que la Comédie ; car si elle produit quelque nouveauté de langage qui soit bien reçue, une infinité de gens s’en emparent tout à la fois, & la répandent bientôt au long & au large par de fréquentes répétitions. […] Tout le reste de l’Eloge est bien curieux.
Mais quand, dans le reste de la scene, Micio a la patience de se dire à lui-même que ce fils n’est pas son fils, qu’il est à son frere, que ce frere a une humeur tout-à-fait opposée à la sienne ; que lui Micio a toujours vécu à la ville d’une maniere douce & tranquille, qu’il a pris le parti des gens qui aiment le repos & qui font consister le bonheur à ne pas se marier ; que son frere au contraire a passé ses jours à la campagne, qu’il a pris une femme dont il a eu deux fils : quand Micio se dit qu’il a adopté l’aîné ; quand il se fait une récapitulation de tout ce qu’il lui donne, des bontés qu’il a pour lui, des querelles qu’il essuie de son frere par rapport à cela, &c. quand il a la bonté de se régaler de quarante-cinq vers pour se rappeller tranquillement une chose qu’il n’a surement pas oubliée, je m’écrie, voilà qui n’est pas vraisemblable ; &, d’après cela, je conclus hardiment que l’exposition est mauvaise. […] Au reste, mon amour, quand je l’ait fait paroître, N’a point été mal vu des yeux qui l’ont fait naître ; Mais Léandre à l’instant vient de me déclarer Qu’à me ravir Célie il se va préparer : C’est pourquoi dépêchons, & cherche dans ta tête Les moyens les plus prompts d’en faire ma conquête. […] Mon meilleur ami & mon compatriote Géta vint hier me trouver : je lui devois encore quelque petite bagatelle d’un reste de compte : il me pria de lui ramasser ce peu d’argent.
Le reste de l’histoire n’a aucun rapport avec la comédie. […] Voici ma montre : il ne me reste pas un sol. […] Il ne me reste plus qu’à me cacher loin du monde, & qu’à mourir dans l’oubli.
Pour le reste, on prétendait donner des copies, non des imitations. […] Pour le reste, c’est à l’étranger, surtout à la France, à compléter le répertoire. […] Il nous reste un mot à dire au sujet du fragment d’affiche des Comédiens de Monsieur. […] Reste à savoir cependant qui Racine entendait par « le grand auteur » ? […] Molière ne l’offrit pas autrement au public du Palais-Royal, puisqu’il la laissa telle qu’elle était : le premier acte en vers ; le reste, ou peut s’en faut, à l’état de canevas.
Au reste, je ne m’étendrai point sur les différentes manieres d’amener les méprises ou les équivoques. […] Mondor, qui la prend toujours pour Madame Cléonte, voudroit la mettre dans ses intérêts : il reste sur la scene dans cette intention.
De son côté le Marquis, joueur aussi déterminé que le Chevalier, mais plus adroit, ne paroît que pour gagner à celui-ci son argent, ses bijoux, le portrait de sa maîtresse, le seul contrat qui lui reste, & cinq ou six cents louis sur sa parole. […] Vous voilà guéri ; votre poitrine joue de son reste.
Pendant ce temps-là, le premier orateur du pays de Cocagne dévore et avale les restes du panier. […] Celui-ci, dans l’excès de la douleur, s’accroche à la barbe de l’opérateur ; cette barbe est postiche et lui reste dans les mains.
Le reste du monde nous regarde comme des gens perdus, et nous méprise.
Il découvrira que cette loi essentielle du genre est violée ; qu’Arnolphe n’est comique qu’objectivement et pour autrui, qu’il se prend lui-même trop au sérieux, qu’il met à poursuivre son but une âpreté de volonté tout à fait incompatible avec la gaieté comique, et que, par suite, quand finalement il échoue, loin de pouvoir rire, comme les autres, libre et satisfait, il reste l’objet piteux et déconfit d’un rire étranger306. […] Mais son instinct du beau et du laid a gardé dans tout le reste sa vivacité et ses franchises. […] Le reste étant trop beau pour elle, elle déclarait, avec la franche impertinence de son âge et l’énergie de conviction naturelle aux jugements de goût, que le reste était ennuyeux et laid. […] On peut bien m’énumérer tous les ingrédients qui entrent dans un certain mets, et me rappeler que chacun d’eux m’est d’ailleurs agréable, en m’assurant de pins avec vérité qu’il est très sain, je reste sourd à toutes ces raisons, je fais l’essai de ce mets sur ma langue et sur mon palais, et c’est d’après cela (et non d’après des principes universels) que je porte mon jugement.
En ceci comme dans le reste s’est donc formée une légende qui conduit à un double écueil, l’admiration béate ou le dénigrement par réaction, et qui pèse lourdement sur le sujet, car il faut la subir ou la combattre. […] Cette transformation nous a valu un chef-d’œuvre, et il y reste assez du Molière authentique pour sauvegarder les droits de la vérité. […] Comme ils visent au but de leur art, qui est le rire, ils ne nous montrent qu’une part de leurs découvertes, mais l’autre se devine, et il en reste quelque chose dans l’impression qu’ils nous laissent ; ils nous inspirent quelque chose de la pitié qu’ils ont ressentie. […] Le titre de l’ouvrage est déjà un renseignement, et l’on aurait d’autant plus tort de le négliger que, pour le reste, l’auteur se contente d’amplifier et d’enlaidir des faits vrais. […] Il faut encore ne pas négliger un ensemble de petits moyens, dont notre temps fait un usage prodigieux, qu’il croit à tort capables de remplacer tout le reste, mais auxquels un directeur doit toujours faire une place.
« Au reste, disait-il doucereusement en terminant, je n’accuse point M. […] Le reste du monde nous regarde comme des gens perdus, et nous méprise. […] Sa pièce, adoucie, dit-on, malgré ce qui y reste d’imputations graves, fut achevée d’imprimer le 17 novembre. […] C’était un reste de barbarie, qui a duré plus longtemps en Allemagne qu’ailleurs. […] Toute la compagnie, au reste.
Je suis beaucoup allé aux Français : Mars est toujours divine, mais pour le reste et même pour Fleury je me demande s’il a été bon et si son talent n’est point une illusion de notre brillante jeunesse. […] Au reste quand nous voyons Emilie se faire rendre compte de l’état de la conjuration dans le cabinet de l’Empereur, n’est-il pas évident qu’il n’y a pas unité de lieu ? […] Au reste, il est assez malaisé d’avoir deux langages. […] Au reste c’est une terrible épreuve que celle de cent cinquante ans passés sur une pièce comique. […] Cela préviendrait la critique de La Bruyère (Article Onuphre)73, qui au reste me semble peu fondée.
La comédie de l’Étourdi est la première des pièces imprimées et connues de Molière ; mais auparavant il avait fait quelques farces, telles que Le Docteur amoureux, Les trois Docteurs rivaux, le Maître d’Éole, dont il ne reste que le titre ; Le Médecin volant et La jalousie de Barbouillé, que quelques curieux ont conservé, et dont Molière a employé quelques traits dans d’autres pièces.
Mais rassurons-nous, le Marquis va l’agacer par quelque petite gentillesse, à laquelle elle répondra de reste. […] Je plains bien les personnes de l’un & l’autre sexe qui applaudissent à cette scene ; il faut qu’elles n’aient pas eu dans leur vie des tête-à-tête fort piquants, ou qu’il ne leur en reste qu’une bien foible idée.