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27. (1765) Molière dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert (compilation) pp. 2668-16723

Elle differe particulierement de la tragédie dans son principe, dans ses moyens & dans sa fin. La sensibilité humaine est le principe d’où part la tragédie : le pathétique en est le moyen ; l’horreur des grands crimes & l’amour des sublimes vertus sont les fins qu’elle se propose. […] C’est là l’objet ou la fin de la comédie. […] Ménandre, un peu plus jeune qu’Aristophane, ne donna point comme lui dans une satyre dure & grossiere, qui déchire la réputation des plus gens de bien ; au contraire il assaisonna ses comédies d’une plaisanterie douce, fine, délicate & bienséante. […] Ce qu’il y a de sûr, de l’aveu de Cicéron, c’est que Térence est l’auteur latin qui a le plus approché de l’Atticisme, c’est-à-dire de ce qu’il y a de plus délicat & de plus fin chez les Grecs, soit dans le tour des pensées, soit dans le choix de l’expression.

28.

Qu’est-ce que la fin de sa préface ? […] À la fin du volume viennent des Observations du traducteur. […] Jusqu’à la fin du dernier siècle, on ne voyait guère sur la scène anglaise comique, que des maris trompés et des femmes assez dévergondées. […] Je vous renvoie au reste du passage, que vous connaissez bien et qui est l’un des plus fins morceaux du Maître. […] C’était à la fin de décembre 1857.

29. (1686) MDXX. M. de Molière (Jugements des savants) « M. DXX. M. DE MOLIÈRE » pp. 110-125

La galanterie n’est pas la seule science qu’on apprend à l’école de Molière, on apprend aussi les maximes les plus ordinaires du libertinage, contre les veritables sentiments de la religion, quoi qu’en veuillent dire les ennemis de la bigoterie, et nous pouvons assurer que son Tartuffe est une des moins dangereuses pour nous mener à l’irréligion, dont les semences sont répandues d’une manière si fine et si cachée dans la plupart de ses autres pièces, qu’on peut assurer qu’il est infiniment plus difficile de s’en défendre que de celle où il joue pêle et mêle bigots et dévots le masque levé. […] Peut-être de son art eût remporté le prix, Si moins ami du Peuple en ses doctes Peintures Il n’eût point fait souvent grimacer ses figures ; Quitté pour le bouffon l’agréable et le fin, Et sans honte à Térence allié Tabarin. […] Il dit qu’il n’a pas prétendu faire dans Scapin une satire fine comme dans Le Misanthrope.

30. (1884) Molière et les Allemands pp. 3-12

Or, qu’advint-il vers la fin de 1655, à la date où le prince de Conti fit à Molière ces magnifiques réceptions, dont les Aventures de Dassoucy nous ont transmis l’enthousiaste compte-rendu ? […] Et, à la fin des fins, ma foi !

31. (1911) L’Étourdi de Molière et Le Parasite de Tristan L’Hermite (De Jodelle à Molière) pp. 292-302

Il semble qu’Alcidor, de je ne sais pas où A travers de la mer soit passé par un trou, Ainsi qu’un godenot que, de fine manière, Brioché fait sortir hors de sa gibecière. […] Il est vrai encore que Lélie ne se donne pas pour le fils de Trufaldin, comme Lisandre pour celui de Manille : mais il y avait intérêt, pour rendre la situation de Lélie plus embarrassante et plus piquante près de Célie, à n’en faire qu’un marchand, qui avait vu ce fils à la fin de son esclavage ; et nous venons de voir qu’un marchand de ce genre était mentionné dans le Parasite. […] A la fin de cet acte III (scène 9) de l’Étourdi, Trufaldin, impatienté par le défilé des masques, arrose grossièrement Léandre ; en quoi il peut fort bien imiter la duègne du Dom Japhet d’Arménie de Scarron (acte IV, scène 6), mais en quoi il peut aussi exécuter une menace de Phénice dans le Parasite de Tristan : PHÉNICE Abandonnez cet huis, et n’y revenez plus, Ou sur l’étui chagrin de ce cerveau malade J’irai bientôt verser un pot de marmelade.

32. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XV » pp. 175-187

On pourrait croire que l’unité de ton était, au moins pour notre théâtre, la conséquence nécessaire de cette loi de l’art qui établissait l’unité de lieu, de temps, d’action : Qu’en un lieu, qu’en un temps, un seul fait accompli Tienne, jusqu’à la fin, le théâtre rempli. […] Revenons à l’état historique de la langue et des lettres à la fin de la 6e période du xviie  siècle. […] On souriait avec dédain à l’idée qu’on pût se permettre de dire : qu’une poésie est bien châtiée ; qu’un souris est fin, qu’un souris est amer ; qu’un mauvais poète est un bâtard d’Apollon ; que les peintres sont des poètes muets ; que le soleil est l’époux de la nature.

33. (1886) Revue dramatique : Les Fâcheux, Psyché (Revue des deux mondes) pp. 457-466

Mais j’avais mieux dit d’abord : il est dieu tout court ; il est Molière parce qu’il est Molière ; on ne pense pas qu’il ait de commencement ni de fin ; et où est-il ? […] Aussi, vers la fin de la vie de Molière, le Florentin l’emportera-t-il en faveur sur le Parisien ; et, ayant inventé en France, avec Quinault, la tragédie chantée tout entière, c’est-à-dire l’opéra, il obtiendra que défense soit faite aux comédiens de se servir de plus de six « musiciens » et de plus de douze joueurs d’instrumens, et « d’aucuns des danseurs qui reçoivent pension de Sa Majesté. » Jusque-là, dans ces occasions, Molière, auteur des récits, se tient à peu près sur le même rang que Benserade, auteur des vers, — c’est-à-dire des complimens glissés dans le livre de ballet, ou programme distribué aux spectateurs, en l’honneur des principaux personnages qui assistent au spectacle où se mêlent de danser un pas. […] A la fin, lorsque le valet annoncera : Monsieur, ce sont des masques Qui portent des crincrins et des tambours de basques, il faudra nous payer de ces paroles, et le rideau tombera dans le silence. […] Mais le moyen de rendre clair l’artifice naïf et compliqué de cette comédie où une fantasmagorie est encadrée, — les personnages de celle-ci, à la fin, jouant une tragédie qui forme une troisième action dans la seconde ?

34. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IV. Jugement sur les Hommes de Molière. » pp. 65-82

Si vraiment, on reconnaît l’auteur comique230 : sa verve n’est pas moindre, et il ne traite pas le bouffon avec moins de génie que l’agréable et le fin 231. […] C’est le héros de notre siècle pour les exploits dont il s’agit : un homme qui, vingt fois en sa vie, pour sauver ses amis, a généreusement affronté les galères ; qui, au péril de ses bras et de ses épaules, sait mettre noblement à fin les entreprises les plus difficiles ; et qui, tel que vous le voyez, est exilé de son pays pour je ne sais combien d’actions honorables qu’il a généreusement entreprises. […] Dans toute la suite de la pièce, le ridicule excellent dont est couvert M. de Pourceaugnac fait qu’aux yeux du spectateur Sbrigani a raison, toujours raison, dans toutes les entreprises de son infâme industrie ; et, à la fin, on est si bien pris au charme de cette joyeuse corruption, qu’on entend sans indignation chanter par toute la troupe : Ne songeons qu’à nous réjouir : La grande affaire est le plaisir257 ! […] Dans l’Avare, il y a une invraisemblance qui est une faute ; c’est que Valère, présenté à la fin sous les plus nobles couleurs264, et montré dès le début comme plein des plus nobles sentiments265, puisse allier cette hauteur d’âme avec le misérable rôle auquel il s’est soumis par choix : entrer par un mensonge dans une maison, et, contre son propre cœur, y maltraiter volontairement, malgré toute raison, de pauvres domestiques qui n’en peuvent mais266, c’est incompatible avec tant de constance, d’esprit et de cœur.

35. (1870) La philosophie dans le théâtre de Molière (Revue chrétienne) pp. 326-347

»— adressez-vous au grand Pancrace, à moins que vous ne préfériez lui demander « si l’essence du bien est mise dans l’appétibilité ou dans la convenance, — si le bien se réciproque avec la fin, — si la fin nous peut émouvoir par son être réel, ou par son être intentionnel ?  […] Toujours modéré, quelquefois même un peu timide, et préférant combattre ses adversaires avec les armes légères de l’ironie plutôt qu’avec celles plus pesantes de l’école, — prêt du reste à les déposer toutes, et même sans sourire, sur un ordre souverain de l’Eglise ; — trouvant tous les systèmes plus ou moins bons, un peu parce qu’il les croyait tous faux, il ne demandait qu’une égale tolérance et la fin de toutes les disputes. […] Non content de s’être donné la tâche éternelle de l’amuser tant qu’elle existera, elle qui l’a tant fait souffrir, il l’a aimée jusqu’à sa fin : bien plus, il s’est sacrifié pour elle. […] (Voir la note de la fin sur Gassendi.) […] Voir sur Gassendi la note à la fin.

36. (1898) Molière jugé par Stendhal pp. -134

La fin de cet acte est froide. […] (Voyez la réflexion générale à la fin de la pièce.) […] Tiré des feuillets de la fin du vol. […] Cette note est tirée des feuillets blancs de la fin du vol. […] À la fin du vol.

37. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215

À la fin donc ce beau drame était retrouvé tout entier ! À la fin il se montrait à nous dans toute sa sévère et sombre physionomie. À la fin, nous le tenions tel qu’il est sorti des mains ou plutôt des griffes de Molière, ce magnifique damné dont le nom est immortel ! […] C’est un homme d’un goût si fin et si habile ce M.  […] À peine mort, il devint le sujet de louanges sans fin… le héros de mille apothéoses !

38. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXI. Du Genre mixte. » pp. 241-252

Voilà donc l’intrigant & le personnage qui sont d’intelligence pour parvenir à la même fin ; mais la piece est conçue de façon qu’il est très difficile de décider si Mascarille intrigue la piece ou si c’est Lélie. […] L’un imagine toutes ses fourberies avec tant de jugement, que la premiere suffiroit pour arriver à ses fins, s’il n’étoit croisé par les étourderies de son maître ; & l’Etourdi, guidé par son caractere seul, détruit si bien ce que fait Mascarille, qu’une seule de ses étourderies dérangeroit totalement & couperoit le fil de l’intrigue sans l’adresse de Mascarille qui renoue tout. […] Pourquoi la ruse de l’intrigante nous paroît-elle si fine ?

39. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IX. De l’Adultère et des Amours faciles. » pp. 166-192

Le caractère divin du coupable est une excuse de plus aux yeux du spectateur, qui ne rencontre qu’à la fin l’objection timide de Sosie : Le seigneur Jupiter sait dorer la pilule595 ; et certes, ce n’est pas assez de trois paroles ironiques dans la bouche d’un valet méprisable, pour ramener à un jugement moral le spectateur démoralisé de main de maître par trois actes irrésistibles. […] On croit inutile d’insister sur celte assimilation des amours des hommes et des amours des bêtes : Molière, d’ailleurs, fait prononcer la moralité de tout cela par l’Egyptienne et les Egyptiens qui chantent à la fin de la Pastorale : Croyez-moi, hâtons-nous, ma Sylvie, Usons bien des moments précieux ; Contentons ici notre envie ; De nos ans le feu nous y convie ; Nous ne saurions, vous et moi, faire mieux. […] À la fin de la pièce, une foule de masques viennent se joindre aux musiciens pour chanter tous ensemble à Louis XIV, à ses deux maîtresses, à sa cour : Soyez toujours amoureux, C’est le moyen d’être heureux. […] V des Maximes et Réflexions sur la Comédie : « La postérité saura peut-être la fin de ce poète comédien, qui, en jouant son Malade imaginaire ou son Médecin par force, reçut la dernière atteinte de la maladie dont il mourut peu d’heures après, et passa des plaisanteries du théâtre, parmi lesquelles il rendit le dernier soupir, au tribunal de celui qui dit : Malheur à vous qui riez, car vous pleurerez (Luc, VI, 25). […] Quelquefois la corruption vient à grands flots ; quelquefois elle s’insinue comme goutte à goutte : à la fin on n’en est pas moins submergé. » 654.

40. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96

L’ironie la plus légère, la plus fine, fût-ce celle de Voltaire, est toujours grave au fond, quelque enjouée qu’en soit la forme. […] Dans Le Légataire de Regnard, un pauvre vieillard, accablé d’infirmités, touche à sa fin ; des scélérats le tourmentent pour son héritage, et fabriquent en son nom un faux testament pendant qu’ils le croient à l’agonie. […] Cela est d’un comique franc et en même temps très fin. […] Mais les arguments nous en apprennent la fin. […] Molière, né pour la farce, a voulu faire une fine comédie ; il a produit une œuvre bâtarde, qui n’est ni une fine comédie, ni une farce.

41. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. Du Genre gracieux. » pp. 91-102

L’un d’eux parle ainsi : Le jour qu’on n’entendoit rien que hautbois sonner, Et les sons des flageols par les bois résonner, Le pâtre sauter d’aise avecque sa maîtresse, Folâtrer, baisotter, il faut que je confesse Que je ne cessai point d’accoller ma catin, Jusques à serre-nuit dès le fin grand matin. […] Mon Lecteur verra avant la fin de cet article la raison pour laquelle je lui rappelle ce trait. […] Toujours philosophe & en possession de toute sa raison, il réfléchissoit sur son état comme il l’auroit fait sur celui d’un autre : on eût dit qu’il observoit un phénomene : voilà, dit-il, étant près de sa fin, la premiere mort que je vois.

42. (1871) Molière

Avec le jeune prince de Conti, attentif aux leçons de Gassendi lui-même, il y avait Bernier, qui déjà rêvait de ses grands voyages, et Chapelle, un de ces esprits charmants, très-intelligents, qui font peu de chose, et s’amusent tant, qu’à la fin, ce peu de chose est un chef-d’œuvre. […] À la fin, quand pendant trois grands mois, L’Étourdi eut charmé les habitants de Lyon, on voit, cette fois, Molière et sa troupe, se diriger sur Pézenas, où se trouvaient les états du Languedoc. […] On en dissertera jusqu’à la fin du monde. […] Certes, nous comprenons toutes vos gaietés, Sire, dans les enchantements de Versailles, au bruit de vos mille jets d’eau, entouré des plus vaillants capitaines et des plus belles personnes de ce bas monde, vous, dont les jours de médecine étaient réglés comme les jours de concert, et pour qui la France entière chantait sans cesse et sans fin : Domine salvum fac regem ! […] Il lutta jusqu’à la fin, passant d’une torture à l’autre, et quand enfin, dans la mascarade finale, il s’écria : Juro !

43. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIII. Retour de Molière à Paris » pp. 225-264

Retour de Molière à Paris À la fin de l’année où l’on représenta La Rosaure, une troupe de campagne, ayant obtenu le patronage de Monsieur, frère du roi, fit un premier début devant la cour (24 octobre 1658), à la suite duquel elle eut permission de jouer alternativement avec les Italiens sur le théâtre du Petit-Bourbon. […] Lelio veut le nier, mais à la fin elle avoue. […] Une grande gaieté se répand sur toute cette fin de pièce. […] « Il contrefaisait d’abord les marquis avec le masque de Mascarille, dit un des interlocuteurs de La Vengeance des Marquis 42  ; il n’osait les jouer autrement, mais à la fin il nous a fait voir qu’il avait le visage assez plaisant pour représenter sans masque un personnage ridicule. » Il faut entendre ces mots en ce sens que Molière, la première fois qu’il contrefit les marquis, dans Les Précieuses ridicules, eut recours au travestissement de Mascarille, le valet de L’Étourdi et du Dépit amoureux, rôles qu’il aurait joués avec le masque, suivant l’étymologie du nom (maschera, mascarilla). […] Nous reproduisons ce portrait, qui représente Molière adressant au public le compliment d’usage à la fin du spectacle.

44. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVII » pp. 298-304

Mais ceci un fait généralement reconnu que la fin de la campagne le ramena dans les bras de madame de Montespan. […] La rupture et la lettre qui l’annonce paraissent donc être de la fin d’avril ou du commencement de mai 1671.

45. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXII. De l’Intérêt. » pp. 385-398

Un petit amour larmoyant, souvent interrompu par de plates plaisanteries, ou toujours dans la même situation, depuis le commencement d’une piece jusqu’à la fin, n’est pas moins ridicule dans la comédie, que l’amour tout-à-fait tragique mêlé par les Anglois au comique le plus bas. […] Qu’on me cite, chez les prétendus rivaux de Moliere, une piece plus attachante d’un bout à l’autre, que celle qu’on regarde comme une simple farce ; qu’on me prouve que le spectateur y craint ou y desire continuellement quelque chose depuis le commencement jusqu’à la fin, comme dans Pourceaugnac, & je permettrai alors de dire que Moliere n’est pas intéressant. Pour l’être, il n’est pas question de donner de temps en temps des secousses violentes à l’ame ; il faut s’emparer, dès le commencement de la piece, de l’attention du spectateur, & l’enchaîner à son sujet jusqu’à la fin.

46. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXI. De la Catastrophe ou du Dénouement. » pp. 503-516

L’Ecole des Femmes est dénouée par une reconnoissance ; mais le retour d’Enrique est si adroitement préparé, qu’en le nommant & en déclarant qu’il est le pere d’Agnès, on met fin à tous les débats d’Arnolphe & d’Horace. […] Il paroît d’abord très ridicule de dire que la catastrophe principale, que ce qui fait le dénouement, doit être placé à la fin de la piece ; cependant ce que nous venons de voir prouve combien il est essentiel de rappeller cette regle aux Auteurs. […] Pour moi, je veux premiérement être persuadé que les Dieux ne sont immortels que parcequ’ils ont des plaisirs qui n’ont point de fin ; & je suis sûr aussi que je ne saurois manquer d’être immortel comme eux, si aucun chagrin ne succede à cette joie.

47. (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490

Contrarié dans toute la pièce, il est violemment secoué à la fin ; c’est mérité. […] Alors sa fin sera triste. […] Acaste, à la fine taille, et Clitandre aux belles dents, n’y sont point des Turlupin et des Mascarille. […] Toutes deux procèdent du même dessein, et vont à la même fin. […] Sur son modèle se formèrent des ruelles bourgeoises, des alcôves de province où l’on n’était admis qu’à condition de connaître le fin des choses, le grand fin, le fin du fin.

48. (1747) Notices des pièces de Molière (1670-1673) [Histoire du théâtre français, tome XI] pp. -284

Mais sans nous étendre davantage sur ce sujet, venons à quelques réflexions que nous croyons nécessaires sur les ouvrages qui parurent au théâtre français, jusqu’à la fin du siècle passé. […] Le personnage de Sostrate est un caractère d’amant qu’il n’avait pas encore exposé sur la scène ; Clitidas, plaisant de cour, est plus fin que n’est Moron dans La Princesse d’Élide. […] Térence ne désavouerait pas l’ouverture simple et adroite de la pièce* (nous ferons voir à la fin de cet article que Molière doit encore plus à Rotrou qu’à Térence la première scène de sa comédie). […] « [*]Cotin se tint dans l’inaction, dès que Molière l’eut frappé : soit qu’il se crût assommé de ce dernier coup, qui véritablement est des plus rudes : soit qu’en 1672, qui est l’année qu’on joua pour la première fois Les Femmes savantes, l’âge l’eût déjà mis hors de combat ; car il baissa extrêmement sur la fin de ses jours ; et même ses parents, à ce que dit M.  […] « [*]Le latin macaronique qui fait tant rire à la fin du Malade imaginaire fut fourni à Molière par son ami Despréaux, en dînant ensemble avec Mlle Ninon de l’Enclos, et Mme de La Sablière. » (Il aurait été plus clair de dire que M. 

49. (1809) Cours de littérature dramatique, douzième leçon pp. 75-126

Ces discussions, quoique sérieuses, ne peuvent jamais satisfaire, car elles ne sauraient épuiser le sujet ; et comme à la fin du dialogue les interlocuteurs se retrouvent au même point d’où ils étaient partis, le manque de mouvement dramatique se fait manifestement sentir. […] La plus fameuse de ce nombre est L’Avare ; malheureusement les manuscrits de l’Aulularia de Plaute sont tronques à la fin, mais, dans ce que nous en connaissons, il reste encore assez à admirer. […] Les ruses innocentes et les aveux naïfs d’Agnès sont pleins de charmes ; les confidences imprudentes du jeune amant à son rival inconnu, la rage concentrée du vieillard, tout concourt à former une suite de scènes comiques du genre à la fois le plus fin et le plus amusant. […] D’après tout ce qui précède je me crois en droit d’affirmer, contre l’opinion dominante, que c’est dans le comique burlesque que Molière a le mieux réussi, et que son talent de même que son inclination était pour la farce : aussi a-t-il écrit des farces jusqu’à la fin de sa vie. […] Une peinture fine et juste des caractères s’allie avec succès dans cette pièce à une intrigue qui fixe l’attention ; et l’on voit avec plaisir qu’une certaine douceur de sentiments est lame de tout cet ouvrage.

50. (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221

Doué d’un esprit observateur et fin, Marivaux semble prendre à tâche de la gâter. […] Il est pur, élégant, élevé, plein d’énergie et de passion; il abonde, en outre, en traits heureux, fins, piquants et comiques. […] Une certaine Frosine, à sa prière, s’est employée pour le mariage qu’il veut conclure avec une jeune fille, et l’a conduit à bonne fin. […] S’ils lui sont pardonnés, ce sera, sans contredit en faveur de la fine peinture des mœurs et des caractères que souvent on y rencontre. […] Car remarquez bien qu’Éliante, à la fin de l’ouvrage, semble avoir fait un retour sur elle-même.

51. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. Des Actes. » pp. 274-288

Et la fin de l’acte est motivée, puisque Sganarelle qui emmene Isabelle, rentre chez lui pour faire les apprêts de ce même mariage qui nous intrigue. […] Le public veut voir clairement le commencement, le milieu, & la fin de tout. […] Alors un plaisant du parterre s’écria : « Messieurs, les scenes, les actes, la piece n’ont ni commencement, ni milieu, ni fin, & comme l’Auteur le sait bien, il est convenu avec les acteurs qu’ils pourroient se retirer lorsqu’il éternueroit ; ainsi voilà la piece finie. » En effet elle n’alla pas plus loin.

52. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. Des Unités. » pp. 352-366

Par exemple, dans la Métromanie, les personnages sont à la fin du quatrieme acte à la campagne ; ils ont besoin d’aller à Paris voir jouer une comédie, & de revenir nous en rendre compte à la campagne. […] Les Tuileries, sur la fin d’un beau jour, voient naître des passions, des fantaisies amoureuses, de tendres caprices, des jalousies ; voient lier des parties, achever des ruptures, commencer & finir des infidélités. […] Vous en pouvez être soulagée ; Mais, pour guérir à fond votre mal, Je crois que vous serez obligée D’aller prendre à la fin l’air natal.

53. (1843) Le monument de Molière précédé de l’Histoire du monument élevé à Molière par M. Aimé Martin pp. 5-33

Fleuve, dont l’onde enchanteresse Semble se dérouler sans fin ! […] Dominant le clergé, la volonté royale Veille encor sur Molière et met fin au scandale ; Puis, sans pompe, le soir, tous ses amis en deuil Parmi les morts obscurs vont cacher son cercueil18. […] « La postérité saura peut-être la fin de ce poète comédien qui en jouant son Malade Imaginaire ou son Médecin par Force reçut la dernière atteinte de la maladie dont il mourut « peu d’heures après, et passa des plaisanteries du théâtre, parmi lesquelles il rendit presque le dernier soupir, au tribunal de celui qui dit : malheur à vous qui riez, car vous pleurerez. […] Voir la note A a la fin de la brochure. […] Voir sur l’architecture du monument la note B à la fin de la brochure.

54. (1740) Lettres au Mercure sur Molière, sa vie, ses œuvres et les comédiens de son temps [1735-1740] pp. -89

Il avoit un amour de passion pour son métier, et un zèle ardent pour le divertissement du Public, dont il étoit très aimé ; il en donna des marques jusqu’à la fin de sa vie. […] Le Remerciement en vers que Moliere fit à Louis XIV après qu’il l’eut honoré d’une pension de mille livres39, est un ouvrage des. plus spirituels, et une satire des plus fines des airs des courtisans. […] Le personnage de Sostrate est un caractere d’amant qu’il n’avoit pas encore exposé sur la scène ; Clitidas, plaisant de Cour, est plus fin que n’est Moron dans la Princesse d’Elide 136. […] Pour Sganarelle, il conserve jusqu’à la fin son caractère d’homme sauvage et bizarre, ce qui n’est point dans Terence. […] Tout ce qui suit jusqu’à la fin de ces Mémoires a été reproduit mot pour mot dans les Variétés historiques, physiques et littéraires, ou Recherches d’un sçavant, contenant plusieurs pièces curieuses et intéressantes : Paris, Nyon fils et Guillyn, 1752, t.

55. (1812) Essai sur la comédie, suivi d’analyses du Misanthrope et du Tartuffe pp. 4-32

À la fin se trouvera le jugement qui a été porté dans le temps par le public et les gens de lettres. […] A la fin de l’examen du Tartuffe, je compare cette pièce avec le Misanthrope. […] Il faut toujours qu’il réserve pour la fin, ces expressions énergiques, ces profondes saillies qui souvent décèlent ce que le cœur humain a de plus mystérieux, que le dernier mot d’une comédie soit le plus pénétrant. Aussi, un caractère doit-il toujours être le même jusqu’à la fin : en convertissant son personnage, un auteur détruit lui-même tout son ouvrage ; il ne peut atteindre le véritable but.

56. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVI » pp. 413-441

C’est peu que leurs conseils si je ne sais les suivre… Et qu’au moins vers ma fin je recommence à vivre ; Car je n’ai pas vécu ; j’ai suivi deux tyrans : En vain bruit et l’amour ont partagé mes ans.… » Racine, homme plus grave, caractère plus élevé que ses trois amis, son tenait glorieusement sa marche dans la carrière qu’il s’était ouverte. […] Aux Perrins, aux Coras, est ouverte à toute heure : Là du faux bel esprit se tiennent les bureaux, Là tous les vers sont bons pourvu qu’ils soient nouveaux ; Au mauvais goût public, la belle y fait la guerre, Plaint Pradon opprimé des sifflets du parterre ; Rit des vains amateurs du grec et du latin, Dans la balance met Aristote et Cottin ; Puis, d’une main encor plus fine et plus habile, Pèse sans passion Chapelain et Virgile, Remarque en ce dernier beaucoup de pauvretés ; Mais pourtant confessant qu’il a quelques beautés, Ne trouve en Chapelain, quoi qu’ait dit la satire, Autre défaut, sinon qu’on ne le saurait lire, Et pour faire goûter son livre à l’univers, Croit qu’il faudrait en prose y mettre tous les vers. […] Elle a senti le mérite du fabuliste mieux que n’a fait Boileau, qui n’en parle point dans sa poétique : elle l’apprécie en moraliste profond, en esprit délicat et fin, en écrivain habile, en poète du premier ordre. […] La querelle élevée entre les mœurs dissolues et les mœurs chastes et décentes trouve son terme à la fin de la période que nous parcourons ; il était nécessaire, pour en bien connaître le résultat, de savoir comment et par quelles personnes elle fut terminée.

57. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. Du point où doit commencer l’action d’une fable comique. » pp. 172-177

Aussi l’intrigue est-elle traînante jusqu’à la fin du second acte, lorsque l’amour, ou, pour mieux dire, le goût de Dorante, s’étant un peu fortifié, son pere l’alarme en lui proposant un mariage. […] Examinons de sang froid toutes les pieces dont l’action ne commence qu’après la fin ordinaire des autres, c’est-à-dire après le mariage des principaux personnages.

58. (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252

Il assiste à une représentation du Portrait du peintre ; fin de leur querelle. […] Cette brouille met fin aux réunions d’Auteuil et de la rue du Vieux-Colombier. — 1666. […] Il prit à la fin le parti de le confier à mademoiselle De Brie, dont la tendre amitié essaya de l’en consoler. […] Pour être admis à ces cercles, il fallait avoir prouvé qu’on connaissait, comme le dit Madelon, « le fin des choses », « le grand fin », « le fin du fin », et y être présenté par un des hommes qui y donnaient le ton. […] Le prince donna des ordres pour mettre fin à cet abus.

59. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. M. BARTHE. » pp. 413-419

Me glisser modestement & bien vîte à la fin de ce Chapitre. […] Il y a sur l’histoire de Grisélidis un Roman, des Contes, & plusieurs Tragi-comédies, sur-tout un Mystere composé vers la fin du quinzieme siecle ; il est intitulé le Mystere de Grisélidis, Marquise de Saluces, à 35 personnages.

60. (1739) Vie de Moliere (Réflexions sur les ouvrages de litérature) [graphies originales] « Chapitre » pp. 252-262

Il n’y a presque point d’intrigue dans les Adelphes ; celle de l’Ecole des Maris est fine, interessante & comique. […] On y trouve des réflexions fines & délicates, avec des détails curieux & interessans.

61. (1900) Molière pp. -283

Et, vous venez de le voir, cet élément comique, cher à Molière, au début et à la fin de son théâtre, se traduit par des images également sinistres. […] Il y a bien des manières d’observer ; Molière ne cherche pas l’observation fine et subtile ; il n’essaye pas de fouiller les replis perdus du cœur humain : non, il suit une voie large, une grande voie. […] Eh bien, prenez le langage de l’homme de cour dans Dom Juan, et vous trouverez des phrases hachées fin et menu comme celles de Voltaire, dans la scène où Dom Juan veut séduire Charlotte et Mathurine. […] Elle en sait déjà presque plus long qu’Agnès qui, à seize ans, sait à peine lire, et a été élevée au village ; cependant, il serait infiniment plus facile de jouer au plus fin avec Célimène qu’avec Agnès. […] La nature, très prévoyante en cela, n’a pas voulu, ce semble, que les hommes songeassent trop à la fin fatale de leur vie.

62. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. Des Scenes. » pp. 223-249

D’après cela, il est aisé de conclure que chaque scene un peu essentielle doit, pour être bonne, avoir, comme la piece entiere, son commencement, son milieu & sa fin. Personne n’est, je crois, assez ignorant pour penser que j’entends par le commencement d’une scene sa premiere ligne, par la fin, sa derniere, & par le milieu, celle qui est à égale distance de la premiere & de la derniere. […] Toute scene dont la fin ne répond pas au milieu & au commencement ; disons mieux, toute scene dont une de ces parties ne répond pas aux deux autres, ou dont l’intrigue particuliere ne fait pas marcher l’intrigue générale, est mal faite. […] Continuons, & voyons si la fin répondra mieux au commencement, que le milieu.

63. (1739) Vie de Molière

Un nommé Donneau fit jouer à l’hôtel de Bourgogne la Cocue imaginaire à la fin de 1661. […] Il n’y a presque point d’intrigue dans les Adelphes ; celle de l’École des maris est fine, intéressante et comique. […] Il en est des comédies comme des jeux : il y en a que tout le monde joue ; il y en a qui ne sont faits que pour les esprits plus fins et plus appliqués. […] Enfin on prendrait la liberté de dire, que Le Misanthrope est une satire plus sage et plus fine que celles d’Horace et de Boileau, et pour le moins aussi bien écrite : mais qu’il y a des comédies plus intéressantes ; et que le Tartuffe, par exemple, réunit les beautés du style du Misanthrope, avec un intérêt plus marqué. […] FIN DE LA VIE DE MOLIÈRE, ETC.

64. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135

C’est une fort bonne précaution que j’indique à tous les écrivains de feuilleton à venir ; pendant que vous écrivez lentement ces formules banales, vous avez le temps d’arranger dans votre tête la forme de votre chapitre ; vous voyez tout d’un coup le commencement, le milieu et la fin de cette œuvre qui, pour bien faire, doit être également traitée dans toutes ses parties. […] Cela est fatigant, plus que je ne saurais dire, de vous entendre crier sans fin et sans cesse, les uns et les autres : — « Molière ! […] Qu’a-t-elle fait de cette peau si blanche et si fine qu’on l’eût prise pour la feuille transparente de la rose-thé, la moins rose des roses ? […] Quelques lecteurs croient « néanmoins le payer avec usure s’ils disent magistralement qu’ils ont lu son livre, et qu’il y a de l’esprit ; mais il leur renvoie tous ces éloges qu’il n’a pas cherchés par son travail et par ses veilles ; il porte plus haut ses projets ; il agit pour une fin plus relevée ; il demande aux hommes un plus grand et un plus rare succès que les louanges et même que les récompenses, qui est de les rendre meilleurs. » Ce sont là des pages admirables et tout à fait dignes que le critique honnête homme les ait sans cesse sous les yeux. […] Régnier, un de ses dignes enfants, que Molière est redevable de sa statue, entre la Comédie sérieuse et la Comédie au fin sourire : Prætextata !

65. (1879) Les comédiennes de Molière pp. 1-179

avec Armande Béjart, les Célimènes qui vivront jusqu’à la fin des siècles ? […] J’ai couru cent fins le notaire. […] Un déshabillé complet, couleur aurore, garni d’argent fin, prisé deux cents livres, ci… iiclt. […] Une jupe de tabis jaune, Ramie de six petites dentelles d’argent fin, prisée douze livres, ci…xiilt. […] Beauval avait aussi ses grands jours, puisque ladite voleuse lui enlevait « une chemise fine ».

66. (1765) [Anecdotes et remarques sur Molière] (Récréations littéraires) [graphies originales] pp. 1-26

Le Latin Macaronique qui fait tant rire à la fin du Malade Imaginaire, fut fourni à Moliere par son ami Despréaux, en dînant ensemble avec Mlle.  […] Moliere avoit peut-être en vue cette idée, quand à la fin de sa premiere Scene de l’Ecole des Femmes, il fait dire d’Arnolphe par Chrisalde : Ma foi, je le tien fou de toutes les manieres, Arnolphe dit de son côté de Chrisalde : Il est un peu blessé sur certaines matieres. […] Despréaux alla le voir, & le trouva fort incommodé de sa toux, & faisant des efforts de poitrine qui sembloient le menacer d’une fin prochaine.

67. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXV » pp. 259-278

Nous touchons à la fin de cette guerre élevée entre la politesse sociale où la société polie, et le dévergondage de la société corrompue, et les affectations de la société précieuse. […] Entre les femmes honnêtes, spirituel les et polies, que nous avons remarquées à la fin de la période précédente, une doit faire la gloire des autres et assurer leur triomphe. […] Il leur impose la durée malgré le temps qui hâte toujours leur fin.

68. (1775) Anecdotes dramatiques [extraits sur Molière]

Il comprit tout le sujet de la Pièce, sur ce qu’on lui en expliqua ; et dit à la fin, qu’il aurait souhaité qu’il y eût dans le dénouement de certaines choses qu’il marqua. […] Ce fut même, de sa part, une galanterie assez fine, de présenter à deux Reines, Espagnoles de naissance, l’imitation d’un des meilleurs ouvrages de Théâtre de leur Nation. […] À la fin de la Pièce, ses transports de joie augmentant encore, ses voisins lui en demandèrent la raison : « Ah ! […] Elle sera largement diffusée, en revanche, dès la fin du siècle, par la parodie. […] Orateur chargé à la fin du spectacle de présenter devant le public la pièce suivante, économe, secrétaire, il sut représenter et défendre la troupe à la cour et dans des procès, surtout après 1673.

69. (1692) Œuvres diverses [extraits] pp. 14-260

Mais mon esprit tremblant sur le choix de ses mots, N’en dira jamais un, s’il ne tombe à propos : Et ne saurait souffrir, qu’une phrase insipide Vienne à la fin d’un vers remplir la place vide. […] C’est par là que Molière illustrant ses écrits Peut-être de son Art eût remporté le prix ; Si moins ami du peuple en ses doctes peintures, Il n’eût point fait souvent grimacer ses figures, Quitté pour le bouffon, l’agréable et le fin, Et sans honte à Térence allié Tabarin.

70. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XI. De la Religion. Principe et Sanction de la Morale de Molière. » pp. 217-240

Quelle confiance aurait-il pu avoir dans une morale philosophique, lorsque la doctrine dominant alors dans les écoles et soutenue par arrêt du parlement, l’aristotélisme, avait été, de la part de son maître Gassendi l’objet de si fines, amères et victorieuses railleries796 ? […] « À propos de ce mot humanité, qui n’était point d‘un usage populaire du temps où fut jouée cette pièce, Aimé Martin remarque justement que Molière, en l’employant, semble pressentir et critiquer à l’avance l’abus qu’en feront au commencement du siècle suivant les esprits forts, et à la fin de ce même siècle les scélérats qui ont fait de la guillotine l’instrument de leur politique. » Œuvres complètes de Molière, édition variorum de Ch. […] Et il prétend justifier à la fin sa comédie si pleine de blasphèmes, à la faveur d’une fusée qu’il fait le ministre ridicule de la vengeance divine. » Que dire à cela ? […] IX, p. 166) : c’est l’histoire de Scaramouche Hermite (voir la Préface du Tartuffe, à la fin ; voir aussi J.

71. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVII et dernier » pp. 442-475

Chapitre XXXVII et dernier 1679 et 1680 (fin de la huitième période). — Mademoiselle De Fontanges, nouvelle maitresse du roi. — Madame de Montespan moins jalouse d’elle que de madame de Maintenon. — Grossesse, maladie, mort de madame de Fontanges. — Éloignement définitif de madame de Montespan. — Étroite amitié du roi et de madame de Maintenon. — Triomphe de madame de Maintenon qui obtient du roi un retour vers la reine dont il faisait le malheur. — Le triomphe de madame de Maintenon est celui de la société polie. […] À la fin de février, le roi partant pour aller au-devant de madame la dauphine, « il se trouva le matin dans la cour de Saint-Germain un très beau carrosse tout neuf, à huit chevaux, avec chiffres, plusieurs chariots et fourgons, quatorze mulets, beaucoup de gens autour habillés de gris ; et dans le fond de ce carrosse monte la plus belle personne de la cour, avec Des Adrets seulement, et des carrosses de suite pour les femmes135. » Le 6 mars, il y eut bal à Villers-Cotterets : « madame de Fontanges y parut brillante et parée des mains de madame de Montespan, qui lui rendit ainsi le secours qu’elle-même avait reçu de madame de La Vallière. […] Le triomphe de madame de Maintenon ne fut pas de s’élever au rang de femme légitime d’un puissant roi : ce fut d’avoir ramené ce prince à ses devoirs envers la reine dont il faisait le malheur par le désordre de sa vie, et d’avoir mis fin à la contagion de son exemple. […] Elle allait mettre fin au scandale de ses désordres par une à hypocrisie de commande, et se renfermer par contrainte dans les bornes de décence que la société d’élite s’était données par sentiment et par bon goût.

72.

Fechter joue bien aussi le changement d’attitude de Tartuffe à la fin du quatrième acte. […] La maison fut démolie vers la fin du siècle dernier. […] Je puis citer cette scène : ce n’est pas un de ces fragments de l’œuvre du Maître que chacun sache par cœur, et ce n’en est pas moins un de ses morceaux les plus gais et les plus fins. […] On la place généralement vers la fin de l’année de 1645, le dernier document connu jusqu’ici révélant encore la présence des comédiens au port Saint-Paul le 13 août de cette année. […] Cet esprit élevé et fin possède lui-même un grain de la superbe ironie de Molière.

73. (1746) Notices des pièces de Molière (1658-1660) [Histoire du théâtre français, tome VIII] pp. -397

Une critique fine et délicate des mœurs et des ridicules qui étaient particuliers à son siècle lui parut être l’objet essentiel de la bonne comédie. […]       La troupe des comédiens Que Monsieur avoue être siens, Représentant sur leur théâtre, Une passion assez folâtre, Autrement un sujet plaisant, À rire sans cesse induisant, Par des choses facétieuses, Intitulées Les Précieuses, Ont été si fort visités, Par gens de toutes qualités, Qu’on n’en vit jamais tant ensemble, Que ces jours passés, ce me semble, Dans l’Hôtel du Petit-Bourbon, Pour ce sujet mauvais ou bon, Ce n’est qu’un sujet chimérique, Mais si bouffon, et si comique, Que jamais les pièces Du Ryer, Qui fut si digne de laurier, Jamais l’Œdipe de Corneille, Que l’on tient être une merveille, La Cassandre de Boisrobert, Le Néron de Monsieur Gilbert, Alcibiade, Amalasonte *, Dont la Cour a fait tant de compte, Ni le Fédéric de Boyer, Digne d’un immortel loyer, N’eurent une vogue si grande Tant la pièce sembla friande, À plusieurs, tant sages que fous ; Pour moi, j’y portai trente sous Mais oyant leurs fines paroles, J’en ris pour plus de dix pistoles. […] La salle du Petit-Bourbon ayant été démolie vers la fin d’octobre 1660, le roi accorda à Molière et aux comédiens italiens la salle que le cardinal de Richelieu avait fait bâtir dans son palais. […] [Note marginale] Nous en parlerons à la fin de cet article. […] Somaize est auteur non seulement de la pièce dont nous rendons compte ici, mais encore de deux autres, dont nous parlerons à la fin de cet article, et d’un dictionnaire en deux volumes in-8°, intitulé : Le Dictionnaire des précieuses, où il y a beaucoup de satires sur les personnes de son temps.

74. (1706) Lettre critique sur le livre intitulé La vie de M. de Molière pp. 3-44

Le mystère est répandu dans son Livre depuis le commencement jusques à la fin : c’est une Énigme continuelle. […] Il est vrai, que l’Auteur qui a senti par avance cette objection, y répond modestement à la fin de son Livre. […] Nous voici à la fin du Livre, où l’Auteur nous dit qu’il a assez fait connaître, que Molière ne vivait pas en bonne intelligence avec sa femme.

75. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. De l’Entr’acte. » pp. 289-308

On a imaginé les entr’actes pour donner le temps aux Auteurs de dépêcher derriere le théâtre une intrigue qui ne pourroit qu’offrir des longueurs ou des choses minutieuses & funestes aux plus essentielles, si on les faisoit passer sans distinction sous les yeux du spectateur : par conséquent le poëte a le plus grand tort quand, n’employant pas des moments si précieux, il reprend tout uniment au commencement d’un acte la fable où il l’avoit laissée à la fin du précédent. […] Lorsque Lubin & Clitandre paroissent au commencement du troisieme acte, l’Auteur, les personnages, le spectateur & l’intrigue ne sont pas plus avancés qu’à la fin du second. […] Il est encore très inutile de lui indiquer ce qui se passe derriere la toile, parceque, si la piece est bien faite, l’Auteur a pris soin de l’en instruire avant la fin d’un acte & au commencement de l’autre.

76. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre X. La commedia dell’arte en France pendant la jeunesse de Molière » pp. 160-190

Il lui accorda jusqu’à la fin de ses jours une faveur spéciale, et dans les infortunes conjugales qui marquèrent la vieillesse du bouffon, le roi intervint par toutes sortes de lettres de cachet et prêta complaisamment au mari offensé les secours de sa souveraine puissance. […] La troupe italienne ne fit pas cette fois un long séjour à Paris ; elle partit à la fin de l’année 1647 ou au commencement de 1648. […] Plus tard, il tira un coup de pistolet sur un de ses compagnons Ottavio, aventure qui mit fin à sa carrière théâtrale.

77. (1909) Deux ennemis de la Compagnie du Saint-Sacrement : Molière et Port-Royal (Revue des deux mondes) pp. 892-923

Le recrutement ne se continuait que limité par la crainte qu’on avait de se découvrir davantage, et aussi, « de ne pas pouvoir imprimer aux nouveaux reçus les sentimens, — si particuliers, — de la Compagnie. » D’Argenson a bien raison de dire qu’en fait le 26 décembre 1660 fut « le jour de la grande décadence de la Compagnie » de Paris, et que c’est, proprement, à la fin de cette année quelle « finit, » bien que ce n’ait été qu’à la fin de 1660 ou au commencement de 1660 que les « officiers »cessèrent tout à fait de s’assembler. […] C’est de 1662 à 1605 que Bossuet, nota leur si exact en ses sermons des idées et des senti-mens contemporains, fait sur le mouvement offensif de l’incrédulité des aveux graves : prêchant an Louvre, le deuxième dimanche de l’Avent 1665, il confesse qu’à l’heure où il parle, les libertins sont « déclarés; » loin de se cacher, — comme ils avaient coutume auparavant et comme ils recommencèrent dus tard, — ils se produisent; on les « trouve » partout « dans le monde; » ils y promènent avec impertinence « leurs fines railleries, leurs dédaigneux sourires, leurs demi-mots, leurs branlemens de tête; » même ils « s’élèvent contre l’Évangile, hardiment, ouvertement, »et, ce faisant, » dans les « compagnies,» — entendez: dans les salons, — « ils triomphent 15. » C’est qu’alors rien ne s’oppose à ce qu’ils espèrent de triompher aussi dans le gouvernement. […] Or, dès la fin de l’année, la jeune troupe résilie son bail et « déménage au galop » 23 pour aller tenter fortune sur l’autre rive de la Seine. […] Quelle est, pour eux, la fin rationnelle de la vie chrétienne? […] « Qu’est-ce que signifie la fin de Don Juan, »disait en 1906 (L’Anticléricalisme, p. 69-71) M.

78. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. De la liaison des Scenes. » pp. 250-260

La meilleure façon pour lier les scenes, est de préparer à la fin de chacune, comme je l’ai dit plus haut dans le chapitre des Scenes, ce qu’on doit voir dans la scene suivante, & d’y annoncer les acteurs qui y paroîtront. […] Il s’est peint dans cette épitaphe, qui n’est pas merveilleuse : J’ai vécu l’homme le moins fin Qui fût dans la machine ronde, Et je suis mort la dupe enfin De la dupe de tout le monde.

79. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX. De la Gradation. » pp. 342-351

Dans la même piece, à la fin du premier acte, la scene de toilette que Pasquin fait en présence de Marton, est bien insipide après les scenes de toilette de Moncade qui sont charmantes : j’en fais juge le lecteur. […] Et pour moi, qui ne suis qu’une simple suivante, J’ai deviné l’énigme : elle est fine & galante ; Le tour est délicat.

80. (1769) Idées sur Molière pp. 57-67

Molière n’est jamais fin; il est profond, c’est-à-dire, que lorsqu’il a donné son coup de pinceau, il est impossible d’aller au-delà. […] Les lecteurs de société retracent souvent la scène de Molière, avec cette différence que les auteurs ne s’y disent pas d’injures, et ne se donnent pas des rendez-vous chez Barbin; ils sont aujourd’hui plus fins et plus polis, et en savent beaucoup davantage.

81. (1886) Molière, l’homme et le comédien (Revue des deux mondes) pp. 796-834

On comprend qu’un homme ainsi bâti n’ait jamais pu s’imposer au public dans les amoureux tragiques ; mais, mieux fait et avec des traits plus fins, aurait-il réussi complètement dans la comédie et dans la farce ? […] C’est, du moins sa femme qui le dit dans la « requête à fin d’inhumation » qu’elle présentait à l’archevêque de Paris. […] Dans la première, sans aucune nécessité d’intrigue ni d’action, le poète fait de Sganarelle un médecin pour rire, à seule fin, semble-t-il, de pouvoir placer sur les médecins et la médecine une opinion trop nette pour n’être pas sérieuse et raisonnée. […] Ce qui est certain, c’est que son mal siégeait dans la poitrine, qu’il avait une toux continuelle, des oppressions, des extinctions de voix, enfin que, par surcroit, il souffrait de l’estomac, et sur la fin de sa vie, ne pouvait plus se nourrir que de lait. […] Noble fin, et digne de lui, malgré le terrible anathème de Bossuet ; sans elle, il manquerait quelque chose à une gloire dont elle fut le couronnement et comme l’apothéose.

82. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. Des Pieces intriguées par des noms. » pp. 204-215

Une longue cornette, ainsi qu’on nous en voit, D’une dentelle fine, & d’environ un doigt, Est une jardiniere : & ces manches galantes, Laissant voir de beaux bras, ont le nom d’engageantes. […] Enfin la gourgandine est un riche corset, Entr’ouvert pardevant à l’aide d’un lacet : Et comme il rend la taille & moins belle & moins fine, On a cru lui devoir le nom de gourgandine.

83. (1838) Du monument de Molière (Revue de Paris) pp. 120-

Que ne dirais-je pas de l’arc de triomphe, en général, ce fragment de mur sans commencement ni fin, ce joujou qu’il n’appartient qu’aux fabricans de chocolat et aux confiseurs de la rue des Lombards d’ériger à la gloire de la gourmandise du 1er janvier ? […] La régence a eu les siennes, qui sont d’un esprit délicieux; sous Louis XV, on a écrit des comédies charmantes; à la fin du XVIIIe siècle même, et à la veille de la révolution, le théâtre a eu des comédies très remarquables. — Citez-les, me dira-t-on. — Jouez-les d’abord, vous répondrai-je; et la citation sera inutile.

84. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [68, p. 104] »

À la fin de la pièce, ses transports de joie augmentant encore, ses voisins lui en demandèrent les motifs : Ah !

85. (1819) Notices des œuvres de Molière (II) : Les Précieuses ridicules ; Sganarelle ; Dom Garcie de Navarre ; L’École des maris ; Les Fâcheux pp. 72-464

Lorsque Gorgibus, à la fin de la pièce, dit aux deux folles qui font sa honte, après avoir fait son tourment : Allez vous cacher, vilaines ; allez vous cacher pour jamais , cette foudroyante apostrophe semblait s’adresser au corps entier des précieuses, et annoncer d’avance sa dispersion totale. […] À la fin du second acte, il est nuit. […] Il n’y a presque point d’intrigue dans les Adelphes ; celle de L’École des maris est fine, intéressante et comique. […] C’est encore ici le cas d’appliquer la distinction que j’ai déjà établie à la fin des notes du Cocu imaginaire, entre le dénouement du sujet et celui de l’action.

86. (1820) Notices des œuvres de Molière (V) : L’Amour médecin ; Le Misanthrope ; Le Médecin malgré lui ; Mélicerte ; La Pastorale comique pp. 75-436

La lettre de de Visé n’est pas d’une élégance de style remarquable : mais elle est solidement pensée ; elle développe et rend sensibles les beautés de composition et de détail qui pouvaient échapper au commun des spectateurs ; enfin, si l’auteur de cette apologie n’a pas été mis par Molière lui-même dans le secret de ses intentions les plus fines, on peut dire qu’il les a devinées avec une sagacité qui lui fait honneur. […] L’action simple et peu animée, les beautés fines, délicates, mais quelquefois un peu sérieuses du Misanthrope n’étaient pas de nature à frapper, à saisir, à enlever des spectateurs, que Molière lui-même avait accoutumés à des intrigues plus vives et à un comique plus populaire. […] Jusqu’à la fin de cette année, les jeux et les fêtes de la cour furent suspendus. […] On a des raisons de croire que l’auteur de ce ballet, Benserade, voyait déjà Molière d’un œil jaloux et malveillant ; mais, plus fin courtisan qu’habile poète, il crut devoir flatter, dans le rival qui lui faisait ombrage, l’homme qui savait amuser son maître et punir ses ennemis.

87. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [92, p. 135-136] »

Molière, dit-on, ne l’appelle Qu’une petite bagatelle, Mais cette bagatelle est d’un esprit si fin, Que s’il faut que je vous le die, L’estime qu’on en fait est une maladie Qui fait que dans Paris tout court au médecin.

88. (1885) La femme de Molière : Armande Béjart (Revue des deux mondes) pp. 873-908

elle en a, Covielle, du plus fin, du plus délicat. — Sa conversation… — Sa conversation est charmante. — Elle est toujours sérieuse. — Veux-tu de ces enjouemens épanouis, de ces joies toujours ‘ouvertes ? […] Armande y fait Lucinde, petit rôle d’ingénue sans grande importance, car le personnage n’ouvre pas la bouche durant la plus grande partie de la pièce ; il n’y a guère pour elle que des jeux de scène et une situation très plaisante vers la fin, lorsque la fausse muette s’épanche tout à coup en un bavardage torrentiel. […] La réconciliation de Molière et de sa femme était peut-être chose faite lors de Psyché ; en tout cas, elle n’eut pas lieu plus tard que la fin de 1671, entre les Fourberies de Scapin et la Comtesse d’Escarbagnas. […] Elle aurait pu se joindre immédiatement à l’hôtel de Bourgogne ; le roi le souhaitait et l’hôtel n’eût pas mieux demandé à, ce moment que d’accueillir le Palais-Royal : une longue rivalité aurait ainsi pris fin. […] D’autant plus qu’elle avait bien besoin d’un homme pour la protéger et mettre fin par sa seule présence à une situation des plus pénibles.

89. (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514

Elle en a, du plus fin, du plus délicat. — Sa conversation... — Sa conversation est charmante. — ... […] c’est la distance qu’il y a entre la prose du Roman comique et tel chœur d’Aristophane, ou certaines échappées sans fin de Rabelais. […] Ces observations sont justes et fines; mais il faut y en ajouter une autre à laquelle j’attacherais plus d’importance encore. […] Elle lui sert à plusieurs fins. […] Le berger Agnelet, ce trompeur d’autant plus fin qu’il a l’air plus niais, est l’instrument dont se sert la Justice pour rétablir ses lois.

90. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [57, p. 94] »

1775, Anecdotes dramatiques, tome I, p. 394-395 Boileau a beaucoup loué Molière, et vivant et mort ; mais dans l’Art Poétique, où il paraît plus particulièrement le juger, il dit que Molière : Peut-être de son art eut remporté le prix, Si moins ami du peuple, en ses doctes peintures, Il n’eut point fait souvent grimacer ses figures ; Quitté pour le bouffon, l’agréable et le fin, Et sans honte à Térence* allié Tabarin.

91. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVIII. Du Comique, du Plaisant, des Causes du rire. » pp. 463-473

Je ne dis point qu’on ne puisse y mettre des traits fins & malins ; mais il faut que tout le comique qui résulte de leur finesse & de leur malignité, soit dû au comique de la situation, & que séparé d’elle il n’ait plus le même prix. […] Nous ne trouvons à cette réponse, isolée de la situation, rien de fin, rien de malin, & sur-tout rien de comique.

92. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLII. De l’art d’épuiser un Sujet, un Caractere. » pp. 493-503

Il me faut de ce pas aller faire mes plaintes au pere & à la mere, & les rendre témoins, à telle fin que de raison, des sujets de chagrin & de ressentiment que leur fille me donne. […] Nous avons dit ailleurs qu’un Auteur devoit donner à son héros l’âge où sa passion, son vice, son ridicule ont ordinairement le plus de force ; mais ne pourroit-on pas aussi, à l’exemple des Italiens qui font plusieurs pieces sur le même sujet pour suivre une intrigue, ne pourroit-on pas, dis-je, faire plusieurs pieces pour épuiser un caractere, en nous peignant sa naissance, ses divers progrès, & sa fin ?

93. (1682) Préface à l’édition des œuvres de Molière de 1682

Sa raillerie était délicate, et il la tournait d’une manière si fine, que quelque satire qu’il fît, les intéressés, bien loin de s’en offenser, riaient eux-mêmes du ridicule qu’il leur faisait remarquer en eux. […] Le Lecteur observa que sur la fin de la Comédie Le Malade imaginaire qui était représenté par cet excellent Auteur, contrefait le mort.

94. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [81, p. 127] »

À la fin de la première édition (1772) figurent les Causes de la décadence du théâtre, qui demandent la création d’un second Théâtre-Français et seront rééditées jusqu’en 1802, année où il publie aussi des Essais sur Molière.

95. (1819) Notices des œuvres de Molière (IV) : La Princesse d’Élide ; Le Festin de Pierre pp. 7-322

« La comédie de La Princesse d’Élide, dit Voltaire, quoiqu’elle ne soit pas une des meilleures de Molière, fut un des plus agréables ornements de ces jeux, par une infinité d’allégories fines sur les mœurs du temps, et par des à-propos qui font l’agrément de ces fêtes, mais qui sont perdus pour la postérité. » Il faut croire que Voltaire, lorsqu’il écrivit ces lignes, n’avait conservé de la pièce qu’un souvenir peu fidèle. […] Je ne puis le taire ; pour réduire son sujet aux proportions de temps et de lieu qu’exige la scène française, Molière l’a étrangement mutilé ; le peu d’unité qu’il y avait dans l’action, a tout à fait disparu ; le commencement, le milieu et la fin sont autant de pièces à la suite l’une de l’autre ; enfin, le tout n’est qu’un assemblage, un entassement d’épisodes qui ne s’engendrent pas ; mais se succèdent, qui ne se terminent pas, mais s’arrêtent, et que remplace, en manière de dénouement, un épisode nouveau qui n’a point son origine dans ceux dont il est précédé. […] L’athéisme de dom Juan non seulement fait ressortir, mais encore motive et rend vraisemblable l’hypocrisie à laquelle il a recours à la fin pour masquer ses vices et protéger ses forfaits.

96. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [46, p. 78-80] »

»219 n’est ni moins naturel, ni moins ingénieux, et il est d’un plus fin comique.

97. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [52, p. 86] »

Ce bel esprit, un des plus fins connaisseurs de la langue française, passait pour l’héritier et l’émule de Vaugelas.

98. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354

Les études historiques reçurent dès la fin du dix-huitième siècle une impulsion dont le véritable promoteur est Kant. […] Ce petit morceau est agréable et fin ; mais nous apprend-il quelque chose sur Molière ? […] Il a répété que ses idées étaient justes, nombreuses, variées, fines, élégantes, piquantes, intéressantes, instructives. […] Racine est plus fin, plus touchant, plus pur, mais moins grand. […] Nous pouvons placer en tête ou à la fin de nos ouvrages un hymne à la Nature ; mais il suffira de célébrer sa puissance et sa sagesse une fois.

99. (1824) Notices des œuvres de Molière (VIII) : Le Bourgeois gentilhomme ; Psyché ; Les Fourberies de Scapin pp. 186-466

Dans sa jeunesse, le brillant chevalier de Grammont trouvait plaisant de voler au jeu, et même d’appeler au secours d’une adresse coupable une violence plus coupable encore en appuyant une partie de quinze d’un détachement d’infanterie ; et, vers la fin de sa longue carrière, il s’indigna des scrupules bourgeois de Fontenelle, qui, censeur du livre d’Hamilton, voulait en effacer le récit de ces charmants larcins et de ces aimables guet-apens, comme pouvant porter quelque atteinte à l’honneur d’un gentilhomme. […] Le premier écrivain à qui nous devions la connaissance des aventures de Psyché, est Apulée, né à Madaure, ville d’Afrique, vers la fin du deuxième siècle : elles font partie de son roman de La Métamorphose, plus connu sous le titre de L’Âne d’or. […] Dans ces comédies latines, dont presque toujours un esclave dirige l’intrigue, il est presque toujours aussi question des amours d’un jeune homme libre pour une jeune fille de même condition, enlevée à ses parents dès l’enfance, vendue comme esclave, devenue courtisane, et reconnue à la fin par quelque honnête citoyen. […] Boileau a dit, dans son Art poétique : Étudiez la cour et connaissez la ville ; L’une et l’autre est toujours en modèles fertile : C’est par là que Molière, illustrant ses écrits, Peut-être de son art eût remporté le prix, Si, moins ami du peuple, en ses doctes peintures, Il n’eût pas fait souvent grimacer ses figures, Quitté, pour le bouffon, l’agréable et le fin, Et sans bonté à Térence allié Tabarin : Dans ce sac ridicule où Scapin s’enveloppe, Je ne reconnais plus l’auteur du Misanthrope.

100. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. De l’Etat, de la Fortune, de l’Age, du Rang, du Nom des Personnages. » pp. 39-75

Qu’on enleve à Ariste sa robe, son état ; qu’on en fasse un bon gentilhomme, comme il en est, qui se font un plaisir de mettre fin aux différends de leurs vassaux, & qu’on traite le même sujet, la plus grande portion du comique & du moral de la piece sera enlevée : les détails même ne pourront avoir rien d’aussi saillant ; & Ariste deviendra bien moins intéressant. […] Il est aisé de s’en convaincre en lisant seulement la fin du second acte. […] Quant aux noms qui critiquent une profession, il en est de deux especes : les uns font cette critique platement ; les autres d’une façon ironique & fine. […] Le trait n’est pas moins fin, moins vif & moins senti.

101. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. Des Pieces d’intrigue en général. » pp. 123-124

C’est dans ses détours que Plaute, Térence, Moliere, Regnard se sont habitués à voir, à sentir tout d’un coup ce qui doit être au commencement, au milieu, à la fin d’une piece ; à s’emparer de l’attention du public, à la captiver, en lui présentant des incidents qui se croisent en apparence, & qui le conduisent cependant au point qu’il a desiré.

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