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25. (1843) Le monument de Molière précédé de l’Histoire du monument élevé à Molière par M. Aimé Martin pp. 5-33

Ses jeunes gens aiment pour le seul plaisir d’aimer, comme si la vie n’était rien sans l’amour, comme si l’amour était toute la vie. […] Pour le comprendre tout entier, il ne suffit pas de connaître ses ouvrages, il faut connaître sa vie. […] Je le vois au milieu de sa troupe, cette troupe à laquelle il devait tout donner même sa vie, observant Beauval, Brécourt, Du Croisy, les Béjart, et pour les forcer au naturel, glissant dans les rôles qu’il leur confie quelques traits de leur propre caractère. […] Là s’arrête sa vie, mais ne s’arrêtent pas les. tribulations. […] Il joua donc, et cet effort lui coûta la vie.

26. (1870) La philosophie dans le théâtre de Molière (Revue chrétienne) pp. 326-347

»La morale du juste milieu prônée par le maître n’est-elle pas celle qui remplit les œuvres et la vie de son illustre élève ? […] Je m’occupais de l’œuvre, et voici que l’œuvre vient se confondre avec la vie tout entière de l’auteur. Depuis la sortie du collège jusqu’à sa mort, je parcours d’un regard cette vie de Molière, et le même mot la résume : Molière aime l’humanité. […] Cousin, en effet, avait déclaré que la vie de Gassendi avait été consacrée à renouveler Épicure (Histoire générale de la Philosophie, p. 388). […] Vie de Molière.

27. (1746) Notices des pièces de Molière (1661-1665) [Histoire du théâtre français, tome IX] pp. -369

Qu’Éraste lui sauve la vie ? […] [Note marginale] Vie de Molière, par Grimarest. […] [Note marginale] Vie de Molière, par Grimarest. […] [Note marginale] Vie de Molière, par Grimarest. […] [Note marginale] Vie de Molière, par Grimarest, p. 76.

28. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX. » pp. 397-410

Je veux que tout le monde sache ta belle vie, & à quelle heure tu reviens au logis. […] Je vais appeller tes parents, & les instruire de ta bonne vie. […] On ne traite pas de cette maniere les femmes de ma qualité, & si vous aviez eu l’impudence de l’entreprendre de votre vie, je vous aurois dévisagé. […] La belle voyant son désordre avec plaisir : Je vois bien, Messieurs, dit-elle à ses freres, qu’il veut m’obliger à vous faire le détail de sa vie. […] Je ne sais ce que vous ferez, continua-t-elle, parlant encore à ses fils ; mais je sais bien que, si j’étois en votre place, il lui en coûteroit la vie.

29. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VI. Les Femmes. » pp. 103-120

Qu’elle apporte, par ses charmes et son esprit, cet élément de grâce et d’agrément que l’homme tout seul ne peut mettre dans la vie commune380. […] Taschereau, Histoire de la vie et des ouvrages de Molière, liv. […] Voiries diverses vies de Molière, et particulièrement J. Taschereau, Histoire de la vie et des ouvrages de Molière, liv. […] Bazin, Notes historiques sur la vie de Molière, part.

30. (1697) Poquelin (Dictionnaire historique, 1re éd.) [graphies originales] pp. 870-873

Voilà ce que j’ai tiré de sa Vie imprimée à la tête de ses Oeuvres. […] Voici ce qu’on conte dans sa vie « Lea 17.  […] Ellef recommença bien-tôt sa vie avec plus d’éclat que jamais.... […] Vie de Moliere à la tête de ses Oeuvres : je me sers de l’édition de Brusselles 1694. […] Vie de Moliere fol.

31. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [29, p. 54-59] »

Que notre vie est peu de chose, dit Chapelle ! […] chagrins, injustices, malheurs de tous côtés dans cette vie-ci. […] Mon cher ami, répondit J… en l’embrassant ; la vie est un pauvre partage : quittons-la, pour ne point séparer d’aussi bons amis que nous le sommes ; allons nous noyer de compagnie ; la rivière est à notre portée. […] doucement, répondit Moliere : ce n’est point ici une affaire à entreprendre mal-à-propos ; c’est la dernière action de la vie, il n’en faut pas manquer le mérite.

32. (1809) Cours de littérature dramatique, douzième leçon pp. 75-126

La vie domestique ou sociale, qui forme le cercle où se meut la comédie, est naturellement sédentaire : le poète n’a pas besoin de faire voyager notre imagination. […] C’est pourtant Philinte avec sa molle et faible indulgence, avec ses éternels plaidoyers en faveur du cours ordinaire de la vie, c’est lui que Molière a voulu peindre comme l’homme aimable et sensé. […] L’auteur connaissait par expérience la passion du jeu et la vie qu’elle fait mener ; aussi sa pièce est-elle un tableau d’après nature, peint avec force, quoique sans exagération. […] Malgré tout cela, il est, dans mon opinion, fort supérieur aux auteurs qui se bornent à une stricte imitation de la vie. […] Aussi, j’admire dans ces productions légères, un mouvement, une vie, un attrait, que je ne trouve souvent pas en France dans des ouvrages beaucoup plus soignés.

33. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXI. » pp. 420-425

Si le destin jaloux veut épargner ses jours,  Je donnerai deux fois ma vie. […] Heureuse également, en des liens si doux,  De perdre ou de passer la vie ! […] Quand je plaisois à tes yeux, J’étois content de ma vie, Et ne voyois Rois ni Dieux Dont le sort me fît envie. […] Mirtil, si digne d’envie, Me chérit plus que le jour ; Et moi, je perdrois la vie Pour lui montrer mon amour.

34. (1801) Moliérana « Préface »

Préface Tous ceux qui ont donné des éditions des œuvres de Molière, les ont fait précéder de la vie de cet illustre comique. De toutes ces vies comparées les unes aux autres, aucune n’a la même physionomie. […] Après une esquisse rapide de la vie de Molière et un catalogue raisonné, mais court, de ses pièces de théâtre, on développe par la série des faits et anecdotes, toutes les omissions faites à dessein ou par ignorance.

35. (1886) Molière : nouvelles controverses sur sa vie et sa famille pp. -131

Il y aurait irrévérence, au sentiment de certains fanatiques, à scruter des faits de vie intime où l’honneur du poète serait engagé. […] Disons d’abord ce qu’était Guichard et pourquoi Lulli l’accusa de vouloir attenter à sa vie. […] Loiseleur pense et croit certain que Molière a été condamné par sa femme à jouer dans la vie le rôle de Sganarelle. […] Lalauze a gravé pour l’ouvrage intitulé : points obscurs de la vie de Molière. […] Les points obscurs de la vie de Molière, p. 302.

36. (1819) Introduction aux œuvres de Molière pp. -

La Vie de Molière a été écrite plusieurs fois. […] Plaute a cette gaieté de tempérament qui est excellente pour s’étourdir sur les misères de la vie. […] M. et madame de Montalant passèrent leur vie à Argenteuil, où ils moururent sans postérité. […] Il est inutile de dire que le lendemain ils se sentirent résignés à supporter le fardeau de la vie. […] Vers la fin de sa vie, il tomba dans une dévotion excessive.

37. (1725) Vie de l’auteur (Les Œuvres de Monsieur de Molière) [graphies originales] pp. 8-116

Nous ne manquons point d’Ecrivains qui ont efleuré la Vie de cet excellent Comique. […] Cette Morale ne la changea point, elle recommença bientôt sa vie avec plus d’éclat que jamais. […] En voici un exemple, qui fait un des plus beaux traits de sa vie. […] Que nôtre vie est peu de chose, dit Chapelle ! […] Oui morbleu, chagrins, injustice, malheur de tous côtez dans cette vie-ci !

38. (1730) Poquelin (Dictionnaire historique, 4e éd.) [graphies originales] pp. 787-790

Voilà ce que j’ai tiré de sa Vie imprimée à la tête de ses Oeuvres. […] Voici ce qu’on conte dans sa Vie. […] Non, vous répons-je : je croi que s’il avoit fait l’Art Poëtique pendant la vie de Moliere, il y auroit mis la Censure que l’on verra ci-dessous. […] Vie de Moliere, à la tête de ses Oeuvres : je me sers de l’Edition de Brusselles 1694. […] Vie de Moliere, folio 3.

39. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XI. De la Religion. Principe et Sanction de la Morale de Molière. » pp. 217-240

Génin, Vie de Molière, chap. […] Taschereau, Histoire de la vie et des ouvrages de Molière, liv. […] Génin, Vie de Molière, chap. […] Génin, Vie de Molière, chap. […] Génin, Vie de Molière, chap.

40. (1734) Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière (Œuvres de Molière, éd. Joly) [graphies originales] pp. -

Toujours superieur à ses modéles, &, en cette partie, égal à lui-même, il donnoit une nouvelle vie à ce qu’il avoit copié. […] Il perdit enfin son repos, & la douceur de sa vie ; mais sans perdre aucun des agrémens de son esprit. […] Voici ce qu’en dit Grimarest, vie de Moliere, page 312. […] Tu passes ta vie à prier Dieu, il te laisse mourir de faim, prend cet argent, je te le donne pour l’amour de l’humanité. […] Voyez vie de Moliere, par Grimarest, page 48.

41. (1747) Notices des pièces de Molière (1670-1673) [Histoire du théâtre français, tome XI] pp. -284

[Note marginale] Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière. […] [Note marginale] Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière. […] Voyez la vie de Quinault, à la tête du théâtre de cet auteur. […] [Note marginale] Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière. […] [Note marginale] Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière.

42. (1739) Vie de Molière

On pria un homme très-connu de faire cette vie et ces courtes analyses destinées à être placées au devant de chaque pièce. […] Le théâtre n’était point, comme il le doit être, la représentation de la vie humaine. […] Don Juan demandait à ce pauvre, à quoi il passait sa vie dans la forêt. […] Tu passes ta vie à prier DIEU ? […] FIN DE LA VIE DE MOLIÈRE, ETC.

43. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIX » pp. 319-329

Elle est habillée modestement et magnifiquement, comme une femme qui passe sa vie avec des personnes de qualité. […] Nous avons encore madame de Richelieu ; j’y soupe ce soir avec a madame Dufresnoy ; il y a grande presse de cette dernière à la cour87… Pour madame Scarron, c’est une chose étonnante que sa vie. […] Vous m’avouerez, madame, que cette petite aventure achève admirablement toutes les autres, et qu’après cela il n’y a plus qu’à aller à la Trappe pour finir glorieusement une si belle vie. […] Ma vie, dites-vous, n’a pas besoin de réforme ; le P.  […] Sa piété est douce, gaie, point fastueuse ; mais il veut une vie chrétienne et active ; c’est un homme admirable ; je vous l’enverrai, si vous souhaitez, à vous et à Guébriant, Il commence pars emparer des passions, il s’en rend maître, et il y substitue des mouvements contraires, il m’a ordonné de me rendre ennuyeuse en compagnie, pour modifier la passion qu’il a aperçue en moi, de plaire par mon esprit.

44. (1844) La fontaine Molière (La Revue indépendante) pp. 250-258

Les lieux plus particulièrement consacrés par le souvenir de la vie ou de la mort des grands hommes sont aussi, à moins d’impossibilité matérielle, plus particulièrement propres à recevoir les monuments qu’on leur érige. Où leur vie terrestre commença, où elle s’éteignit, c’est là que le symbole de leur vie de gloire et d’immortalité doit s’élever. C’est fournir matière à la réflexion et à l’émulation que de rapprocher ainsi le point d’où l’homme est parti et celui qu’il a atteint, de mettre en comparaison, face à face, les circonstances au milieu desquelles s’écoula sa vie humaine et l’apothéose que son mérite lui a valu. […] L’artiste a voulu donner à Molière l’attitude de la méditation et peut-être exprimer le caractère mélancolique que lui valut une vie maladive et chargée d’ennuis. […] Les détails connus de sa vie active et charitable, sa mort, causée par sa persistance à jouer alors qu’il était déjà fort malade, viennent, du reste, corroborer l’idée qu’on se fait de la force d’esprit et de caractère dévolue à Molière.

45. (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196

Il rapportait de la province une science profonde de la vie et des travers humains. […] Elles vivent non de la vie du rêve, mais de la vie de l’humanité. […] Vie de l’auteur, p. 57. […] La vie de Molière qui forme la préface est de Marcel. […] Cependant c’est cette toux qui a abrégé sa vie de plus de vingt ans.

46. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177

Les idées et les sentiments, qui sont le fondement de la vie sociale, furent personnifiés dans les Dieux. […] L’obligation fondée sur un choix libre et volontaire, qui unit à l’homme la compagne de sa vie, est d’un ordre plus élevé que le lien nécessaire par lequel un enfant tient à ses parents. […] Loin d’être morts, ils sont pleins de vie, mais d’une vie en quelque sorte idéale. […] Ce pauvre garçon deviendrait imbécile, si la prose de la vie contre laquelle il proteste, ne se chargeait pas de le sauver. […] Il donne de sages conseils à ses concitoyens, rembarre ses adversaires et ses rivaux dans l’art ; quelquefois même il livre publiquement su propre personne et les particularités de sa vie.

47. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VIII. Le Mariage. » pp. 145-165

  Lorsque Madelon, qui veut s’appeler Polyxène, et de sa vie à Paris faire un roman comme ceux de Mandane et de Clélie, trouve irrégulier le procédé des amants qui débutent d’abord par le mariage. […] Et pourtant, comme, parmi ces grands élans d’amour, ils songent sérieusement aux enfants, au ménage 520, à la fortune même521, en tant qu’indispensable pour rendre le bonheur et la vie possibles ! […] « Le mariage est pour toute la vie, et de là dépend tout le bonheur544. » V. […] Mais on doit songer que « rien n’use tant l’ardeur de ce nœud Que les fâcheux besoins des choses de la vie ; Et l’on en vient souvent à s’accuser tous deux De tous les noirs chagrins qui suivent de tels feux557. […] VII : «  Le mariage est une grande affaire ; il y va d’être heureux ou malheureux toute sa vie. » 545.

48. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXII » pp. 355-377

Sa vie est exemplaire. […] Mais nous faisons une vie qui m’ôte toute espérance de pouvoir vous donner un rendez-vous sûr, car madame rie Montespan sort depuis le matin jusqu’au soir, et n’a gardé la chambre qu’un seul jour, et je n’en fus pas avertie. […] Nous ne tarderons pas à voir si c’était pour que ma prétendue pénitente fût dédommagée d’un sacrifice héroïque, ou pour qu’elle fût en position de continuer son ancienne vie, en se couvrant d’un voile imposteur. […] Cela est difficile à accommoder, et je passe ma vie dans des horribles qui m’ôtent tous les plaisirs du monde et la paix qu’il faudrait pour servir Dieu. […] C’est-à-dire qu’elle ne se bornât pas à suspendre le dérèglement de sa vie à l’époque des grandes fêtes de l’église.

49. (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514

Aperçu général de la vie et de l’œuvre de Molière. […] Molière aussi a l’image vraiment poétique, animée du souffle de la vie. […] Molière ne nous a donné qu’un jour de la vie d’Alceste; mais ce jour vaut une vie. […] Un souffle venu des plages bretonnes en avait ranimé la vie. […] Il a la vie qui déborde; il a l’ivresse sans la satiété.

50. (1769) Éloge de Molière pp. 1-35

Une de ces convenances que la multitude révère, et que le sage respecte, l’avait privé pendant sa vie des honneurs littéraires, et ne lui avait laissé que les applaudissements de l’Europe. […] Ce siècle mémorable réunissait alors sous un Maître célèbre trois Disciples singuliers ; Bernier, qui devait observer les mœurs étrangères ; Chapelle, fameux pour avoir porté la Philosophie dans une vie licencieuse ; et Molière, qui a rendu la raison aimable, le plaisir honnête, et le vice ridicule. […] La force de cette éducation philosophique influa sur sa vie entière ; et lorsque dans la suite il fut entraîné vers le Théâtre, par un penchant auquel il sacrifia même la protection immédiate d’un grand Prince, il mêla les études d’un Sage à la vie tumultueuse d’un Acteur, et sa passion pour jouer la Comédie tourna encore au profit de son talent pour l’écrire. […] Les Grecs et les Romains n’étant point emprisonnés pour leur vie dans la sphère d’un seul état de la société, ne cherchaient point à accréditer des préjugés en faveur d’une condition qu’ils pouvaient quitter le lendemain, ni à jeter sur les autres un ridicule qui les exposait à jouer un jour le rôle de ces maris, honteux de leurs anciens traits satiriques contre un joug qu’ils viennent de subir. La vie retirée des femmes privait le Théâtre d’une autre source de Comique.

51. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVII et dernier » pp. 442-475

Je n’ai pas eu le dessein d’écrire la vie entière de madame de Maintenon, et de la suivre dans son existence politique. J’ai voulu seulement montrer, dans le plus grand événement de sa vie, le triomphe d’une des plus illustres personnes de la société polie, et de cette société elle-même dont elle fut l’ornement et la gloire. […] Qu’on l’accuse de s’être faite dévote et d’avoir fait manœuvrer des prêtres pour se faire épouser, elle qui avait acquis le cœur du roi et obtenu sa renonciation aux maîtresses, durant la vie de la reine plus jeune qu’elle ! […] Elle finit sa vie à la Visitation de Chaillot. […] En 1680, il ne restait des anciens habitués de l’hôtel Rambouillet que Chapelain, âgé de 85 ans ; Cottin, âgé de 70 ; tous deux finissant leur vie entre la caducité et la décrépitude.

52. (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269

Cette vie ne révèle point une âme fière. […] Quelquefois ils payent de la vie leur courageuse intervention. […] Il continua sa vie laborieuse. […] Toute sa vie il l’a signalée et combattue avec une vigueur dont Molière n’approche pas. […] Qui, d’une sainte vie, embrasse l’innocence, etc.

53. (1865) Les femmes dans Molière pp. 3-20

Mais hormis quelques figures complètement vouées à la moquerie, telles que la Bélise des Femmes savantes, Mme Pernelle et la comtesse d’Escarbagnas, ne vous semble-t-il pas, Messieurs, que ce n’est qu’à regret qu’il frappe ces chers tourments de notre vie, qu’il faut aimer quoiqu’on en aie, et d’autant plus peut-être que l’on a, comme lui, plus souffert par elles. […] Plus tard, presqu’à la fin de sa vie, et comme s’il avait voulu couronner son œuvre par un dernier et plus vif enseignement, nous le voyons dans Les Femmes savantes faire de nouveau justice de cette affectation, de ces prétentions qui déparent les plus belles et les plus méritantes et semblent effacer leurs avantages les plus réels. […] Outre qu’il est assez ennuyeux que je croi, D’avoir toute sa vie une bête avec soi. […] Or, l’étoffe dont est faite la vie de deux époux est assez délicate et assez précieuse pour mériter d’être ménagée. […] Noël pense que, dans ce rôle de Célimène, Molière a voulu tracer le portrait de cette jeune Armande Béjart qui, pour récompense de ses bienfaits, trahit la foi qu’il avait mise en elle et fit le malheur de sa vie.

54. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. Des Comédies Héroïques. » pp. 9-29

Elle reconnoît l’objet de son amour dans le héros qui lui sauve la vie. […] LA VIE EST UN SONGE, Comédie héroïque, en trois actes, en vers libres. […] Et la vie ? […] Et la vie ?Et la vie est un songe trompeur : La vertu seule est constante & réelle :  Le vrai bonheur est dans le bien,  Tout le reste est compté pour rien.

55. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. M. DE CHAMFORT. » pp. 420-441

Elle devint même si amoureuse de lui, qu’inquiete pour sa vie elle le conduisit dans une caverne, & qu’après l’y avoir régalé de fruits délicieux, elle eut soin de le mener boire dans une source d’eau vive. […] Ils furent conduits sur le champ à Smyrne, où leur sort devoit être d’entrer dans les chaînes des Turcs, & d’y mener une vie misérable dans l’esclavage. […] C’est donc à vous-même que le ciel me met en état d’offrir mes biens, ma vie, & tout ce que j’ai de plus précieux ! […] Mais ce n’est point la liberté que je vous demande, c’est la vie. […] Je ne veux point de la vie ni de la liberté sans elle.

56. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE V. L’Éducation des Femmes. » pp. 83-102

Taschereau, Histoire de la vie et des ouvrages de Molière, liv. […] Taschereau, Histoire de la vie et des ouvrages de Molière, liv. […] Génin, Vie de Molière, chap. […] Taschereau, Histoire de la vie et des ouvrages de Molière, liv. […] Bazin, Notes historiques sur la vie de Molière, 2e partie, etc.

57. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VII » pp. 56-69

Elle regarde la vie campagnarde, la chasse, la pèche, et même, il faut l’avouer, l’agriculture, dont il est fort pardonnable à une femme du grand monde de n’être pas charmée. […] « Le respect qu’on lui porte n’est pas moins puissant que l’amour ; il l’est plus que le droit de vie et de mort. […] L’auteur annonce, au début, qui y reprend ce qui a déjà été dit entre eux, pour en faire un tout avec ce qu’il va ajouter, « La gloire et les triomphes de Rome, lui dit, l’auteur, ne suffisent pas à votre curiosité ; elle me demande quelque chose de plus particulier et de moins connu ; après voir vu les Romains en cérémonie, vous les voudriez voir en conversation et dans la vie commune… Je croyais, en être quitte pour vous avoir choisi des livres et marqué les endroits qui pouvaient satisfaire votre curiosité ; mais vous prétendez que j’ajoute aux livres… La volupté qui monte plus haut que les sens, cette volupté toute chaste et tout innocente, qui agit sur l’âme sans l’altérer, et la remue ou avec tant de douceur qu’elle ne la fait point sortir de sa place, ou avec tant d’adresse qu’elle la met en une meilleure, cette volupté, madame, n’a pas été une passion indigne de vos Romains. […] … Auguste suivait le conseil de la nature, qui veut que tout ce qui travaille se repose, qui entretient la durée par la modération, et menace la violence de fin… Ce repos, ces distractions sont des besoins de la vie humaine, quelque riche et suffisante à soi-même qu’elle puisse être d’ailleurs… Ce sont, à proprement parler, les voluptés de la raison et les délices de l’intelligence… Un grand philosophe28 n’a pas craint de dire que le repos et le divertissement n’étaient pas moins nécessaires à la vie que les repas et la nourriture… Mais il ne veut pas que les sages passent le temps comme le vulgaire.

58. (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315

Il ne reprit la vie commune avec elle que quelques mois avant sa mort. […] À ce compte il y a beaucoup de gens qui passent leur vie à se compléter. […] La ressemblance avec la vie. […] Le naturel dans tout l’art théâtral, c’est la ressemblance avec la vie. […] Harpagon est l’avare de son bien, Argan est l’avare de sa vie.

59. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393

Vie austère et lugubre ! […] « Qui m’eût proposé une pareille vie, je me serais pendue !  […] — la vie et le mouvement à toute cette comédie. […] Il joue à toute heure et toujours, et voilà sa vie ! […] la gaîté, elle a la vie dure !

60. (1909) Deux ennemis de la Compagnie du Saint-Sacrement : Molière et Port-Royal (Revue des deux mondes) pp. 892-923

Par la suppression des assemblées disparaissait la forme essentielle de cette vie collective. […] Les « dévots, »comme Molière le dit avec une franche précision dans son premier placet au Roi pour Tartufe, sont « incommodes, »et ils sont « dangereux : » ils appliquent à leur propre vie extérieure la rigueur fâcheuse des maximes chrétiennes, et ils prétendent l’imposer, en vue du « salut, » à la vie du prochain. […] Quelle est, pour eux, la fin rationnelle de la vie chrétienne? […] Gazier : Modèle de foi et de patience dans toutes les traverses de la vie et dans les grandes persécutions, ou Vie de la mère Marie des Anges [Suireau], p. 585-618. […] Faillon, Vie de M.

61. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VII. De l’Amour. » pp. 121-144

C’est une œuvre essentiellement morale, de montrer que la passion qui tient le plus de place dans le monde, et dont les excès sont le plus funestes, est pleine de joie et de dignité, quand l’homme sait se garder assez pour n’y céder que dans le temps et les circonstances qui peuvent la rendre utile, noble, et faire d’elle le soutien et le charme de la vie. […] Il naît d’une conformité des âmes, qui sentent, par un penchant dominateur, qu’elles sont faites de manière à être heureuses ensemble : une vue intérieure fait découvrir à chacune d’elles que l’autre possède les qualités nécessaires pour le bonheur commun ; et un irrésistible attrait les pousse à se chercher et à s’unir pour la vie. […] Il deviendra la vie même de ceux dont il s’empare461. […] Taschereau, Histoire de la vie et des ouvrages de Molière, liv. […] Chaque matin, l’ange de vie et de mort apporte à la mère commune une nouvelle parure ; mais toutes ces parures se ressemblent. » A. de Musset, André del Sarto, act.

62. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre IV. — Molière. Chœur des Français » pp. 178-183

Représentation des mœurs sociales dans le cercle de la vie privée249, le drame comique a pour condition l’observation250. […] Shakespeare, plus grand dans la tragédie que dans la comédie, parce que la première comporte mieux les fantaisies de l’imagination, et que la seconde doit ressembler davantage à une peinture265, Shakespeare ne met presque jamais la vie réelle sur la scène comique266. […] Louis Moland, Molière, sa vie et ses ouvrages.

63. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92

Richelieu faisant égorger le jeune duc de Montmorency, et se jetant aux genoux de la princesse de Condé, qui lui demande la vie du prince. […] Quelle vie et quelle suite incroyable d’émotions, de triomphes, de calomnies, de haines, de bonheur, de désespoirs ! […] voilà, en effet, la véritable occupation de Sganarelle, et voilà la seule ambition légitime de sa vie ! […] Toute cette comédie du Misanthrope est sa vie. […] C’est justement ainsi qu’Armande Béjart avait perdu Molière, pour n’avoir pas voulu renoncer à cette vie de galanteries sans fin.

64. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXV » pp. 259-278

Le maréchal d’Albret, alors comte de Miossens, lui avait fait la cour et n’avait pas réussi ; mais il avait conçu pour elle une estime et une tendresse qui ne finirent qu’avec sa vie, plus de vingt ans après. […] Voilà ce qui donna du charme à sa beauté, de la grâce et de la vie à son esprit éminemment sage et éclairé, et une puissance infinie à sa conversation. […] C’est, dit-il, une singularité de plus dans la vie de madame de Maintenon, qu’elle a commencé par déplaire au monarque qu’elle a captivé. […] Mais une vie toujours chaste et réglée qui avait conservé la fraîcheur de la jeunesse. […] (Vie de Maintenon, p. 41).

65. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVI » pp. 279-297

C’étaient mêmes idées, mêmes principes, mêmes habitudes ; dans toutes une vie régulière et décente, des mœurs chastes, un esprit orné, une raison cultivée, également opposée aux mœurs de la cour, à la pédanterie des précieuses outrées, et à la dévotion feinte ou réelle qui était le refuge de la galanterie repentante ou répudiée. […] Elle en avait besoin dans l’exercice de son office de gouvernante, pour conserver la liberté de se retirer et en trouver un prétexte dans ses devoirs religieux, si la mère des enfants qu’elle allait élever lui rendait la vie désagréable, et que le roi ne la dédommageât point de ses disgrâces. […] La Beaumelle dit qu’il plaida, prêcha et rampa toute sa vie. […] De peur qu’on ne le pénétrât, je me faisais saigner pour m’empêcher de rougir. » On voit qu’une des précautions de cette vie mystérieuse consistait à lui ôter tout air de mystère, et voilà pourquoi jusqu’en 1672, la société de madame Scarron continuait à la voir habituellement. […] Auger, Vie de Maintenon.

66. (1850) Histoire de la littérature française. Tome IV, livre III, chapitre IX pp. 76-132

C’est une surprise de l’âme enlevée à elle-même ; c’est comme une secousse involontaire qui fait tomber pour un moment de nos épaules le poids de la vie. […] Imaginez un travers plus sérieux, un vice, et que la peine soit en proportion de la faute, voilà un caractère, voilà la vie. […] C’était peu de soutenir celui du Menteur, dont les meilleurs endroits se rapprochent du ton de la tragédie : le langage de la vie familière était tout entier à créer. […] La vérité de la vie remplaçait la vérité de convention. […] La comédie veut une fable ; je cherche une fable dans le Misanthrope ; je n’y vois que des incidents de la vie commune.

67. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre II. Mademoiselle Mars a été toute la comédie de son temps » pp. 93-102

Ce sera l’honneur de la critique d’avoir protégé et défendu, obstinément, cette illustre artiste ; tant sur la fin de sa vie elle avait peine à se défendre contre les impatients qui se fatiguent d’entendre dire : — « Aristide est juste », — ou bien : « Mademoiselle Mars est la plus grande artiste de son temps !  […] D’où vient-il, ce gentilhomme qui ne sait ni flatter, ni mentir, ni rien céder à pas une des nombreuses exigences de la vie de chaque jour ? […] Le parterre s’était mis à adopter ce Baron comme le dernier confident des pensées du maître, et jusqu’à la fin de sa vie il l’entoura d’attentions et de respects. […] Ingrate génération, à qui mademoiselle Mars a enseigné à parler et à se taire, à s’habiller, à saluer, à vivre, enfin ; que disons-nous, les moindres choses de la vie ordinaire, cette aimable femme les a apprises à cette génération ; elle leur a appris à entrer dans un salon, à tenir un éventail, à prendre un fauteuil, et les moindres détails de la vie élégante !

68. (1901) Molière moraliste pp. 3-32

Tout semble avoir été dit sur Molière, sa vie, son entourage, son caractère, ses œuvres, sa morale et sa philosophie. […] Un chrétien ne parle qu’avec respect de ces couvents silencieux, où des femmes à genoux consument leur vie entière à prier pour le salut des âmes en péril. […] Cette fois, rien ne vient adoucir la protestation de Molière contre la vie de couvent, parce qu’elle est, par essence, la vie contraire à la nature. […] Ce sont bien les dogmes chrétiens qui lui déplaisent et non pas les règles de bonne vie destinées à contenir les appétits égoïstes et vulgaires. […] Ils ne nous sont nullement suspects de pédantisme ; et, en effet, ne se trouvent-ils pas là nécessairement, comme dans la vie ?

69. (1892) Vie de J.-B. P. Molière : Histoire de son théâtre et de sa troupe pp. 2-405

C’étaient là les accidents journaliers de cette vie nomade. […] Grimarest raconte l’anecdote dans sa Vie de Molière, en 1705. […] c’est la vie. » Sans doute, mais c’est la vie avec ses féconds enseignements. […] C’était encore un sacrifice qu’il faisait à l’art qui était le but exclusif de sa vie. […] Il menait un train de vie très large et même somptueux.

70. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre IV » pp. 38-47

La vie intime de Louis XIII avec la jeune reine n’était d’ailleurs pas sans nuages. […] On l’en contrerait, je crois, plus juste, en l’attribuant à l’esprit du moment, au dégoût généralement répandu pour l’incontinence, l’horreur des scandales, à la profonde appréhension (les conséquences que la vie et la mort de Henri IV avaient répandues dans les âmes délicates. […] Sa vie était toute sédentaire ; son amusement dessiner ou de peindre. […] Ce fut en 1607 que la marquise eut sa cinquième fille, Julie, devenue depuis si célèbre par la passion du duc de Montausier, et sa guirlande, par ses places à la cour, par sa mort, dont la cause est aussi honorable que le reste de sa vie.

71. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XI » pp. 89-99

Ici gist Arthénice, exempte des rigueurs Dont la rigueur du sort l’a toujours poursuivie ; Et si tu veux, passant, compter tous ses malheurs, Tu n’auras qu’à compter les moments de sa vie. […] Que si elles avaient le défaut de faire de l’amour un délire de l’imagination, elles eurent aussi le mérite d’élever les esprits et les âmes au-dessus de l’amour d’instinct, et de préparer cet amour du cœur, ce doux accord des sympathies morales si fécond en délices inconnues à l’incontinence grossière, cet amour qui donne tant d’heureuses années à la vie humaine, appelée seulement à d’heureux moments par l’amour d’instinct. […] Petit, dans la vie de Montausier, « venaient y chercher cette noble simplicité et cette liberté honnête qui semblent être bannies du palais des rois. […] Vie de Montausier, par le sieur Petit.

72. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96

C’est l’hôte d’un monde ancien et fantastique, qui de loin en loin vient visiter notre vie lasse et désenchantée, traverse notre ombre d’un rayon de lumière et remonte au ciel avec la poésie. […] Si l’on me la vante comme une imitatrice beaucoup plus exacte de la vie réelle, oh n’aura pas besoin de longs développements, car je suis pleinement convaincu de la ressemblance et de la fidélité de ses copies. […] Car nous avons perdu le secret d’Aristophane pour affranchir les personnages publics de leur tragique solennité, et pour les remplir de vie et de liberté comiques. […] « Ô vie humaine, et toi Ménandre ! […] Les pièces finissent en général par le mariage, comme si le sérieux faisait son entrée dans ta vie avec cet événement.

73. (1705) La vie de M. de Molière pp. 1-314

Il avait beau représenter à sa femme la manière dont elle devait se conduire, pour passer heureusement la vie ensemble. […] En voici un exemple qui fait un des plus beaux traits de sa vie. […] Le Poète devait mourir sous le bâton, ou du moins en avoir tant de coups, qu’il se souviendrait toute sa vie d’avoir versifié. […] Les Comédiens voulurent absolument qu’il y eût double part sa vie durant toutes les fois qu’on la jouerait. […] Mais n’eût-ce point été faire plutôt l’histoire du théâtre de Molière, que composer sa vie ?

74. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre premier. Préliminaires » pp. 1-8

Quand les matériaux sont rassemblés de toutes parts, préparés, dégrossis, et qu’il n’y a plus qu’à les mettre en place, l’homme de génie vient à l’heure favorable, il leur imprime le mouvement et la vie ; et les éléments épars se disposent et s’élèvent en édifices. […] Pendant sa vie, c’était l’esprit de dénigrement qui appelait l’attention sur les sources où il puisait. […] Sa philosophie, c’est-à-dire sa manière de concevoir la vie et d’expliquer ce monde, ne doit rien non plus aux étrangers.

75. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. La Chaussée, imitateur de Regnard, d’un Auteur Espagnol, d’un Auteur Italien, d’un Romancier François, &c. » pp. 262-276

Permettez-moi donc de me flatter que mes larmes vous ont touché ; ou souffrez que, pour me punir de vous avoir offensé, je m’arrache une vie qui me devient odieuse si j’ai le malheur de vous déplaire encore. | Le jeune Comte ayant alors ramassé son épée, la tourna contre lui-même, & attendoit la réponse du Marquis, qui le releva, & l’embrassa tendrement […] Oui, je rends à votre mere un cœur qui lui est dû légitimement, & je déteste en ce moment la personne pour qui je me sentois forcé à commettre tant d’injustices ; je ne la verrai de ma vie. […] Je serai dénué de tout ce qu’en naissant Le plus vil des mortels apporte avec la vie : Malheureux d’être né, je vais porter envie A tous ceux qui devoient me voir au-dessus d’eux : J’en deviens le dernier & le plus malheureux ! […] Qu’une seconde fois je vous doive la vie ! […] Osez donc me punir puisque vous le devez ; Prenez aussi ma vie, elle me désespere.

76. (1825) Notice sur Molière — Histoire de la troupe de Molière (Œuvres complètes, tome I) pp. 1-

Picard, a bien voulu se charger d’écrire la vie d’un grand homme dont il est, plus que tout autre, digne d’apprécier le génie. […] Molière seul, en écrivant, avait le don de s’oublier lui-même, et de prendre, pour ainsi dire, une vie étrangère. […] Mais, cette entreprise ayant manqué, Brécourt jugea bien que sa vie n’était pas en sûreté, et sur le champ il revint en France. […] On ne sait pas quel était son emploi, et on ne connaît aucunes particularités sur sa vie. […] Elle se laissa enlever par Rachel de Montalant, qui l’épousa dans la suite, et passa sa vie avec elle à Argenteuil.

77. (1879) Les comédiennes de Molière pp. 1-179

Molière était jeune encore, mais il avait surmené la vie ; à force de jouer toutes les figures, il avait fané la sienne sous les grimaces. […] On va voir que Madeleine qui avait mené grand train avec le comte de Modène, finissait sa vie en bien petite bourgeoise. […] Elle ne savait rien des livres puisqu’elle ne savait pas lire ses rôles, mais comme elle savait bien le livre de la vie ! […] Comme elle jouait les servantes, elle demanda en riant un certificat de bonne vie et mœurs. […] Molière surtout aimait trop à simplifier dans les enchevêtrements de sa vie pour donner un nouveau nom à chacune de ses servantes.

78. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [96, p. 140-141] »

Nous rapportons ici les deux suivantes qui font allusion à l’accident mortel qui lui arriva à la représentation de son Cocu imaginaire 291 :   Ci gît, sans nulle pompe vaine,   Le singe de la vie humaine,   Qui jamais n’aura son égal.   De la mort comme de la vie, Voulant être le singe en une comédie, Pour trop bien réussir, il y réussit mal :   Car la mort en étant ravie,   Trouva si belle la copie,   Qu’elle en fit un original.

79. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [28, p. 53-54] »

On peut la rencontrer chez Cizeron-Rival dans les Récréations littéraires en 1765 et également dans Les Œuvres de Molière de Bret, dans le « Supplément à la vie de Molière », 1773. Plus tard, elle sera utilisée dans L’Histoire de la vie et des ouvrages de Molière de Taschereau, 1825.

80. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. » pp. 144-179

« Savez-vous, poursuivit Don Pedre, la vie que doivent mener les personnes mariées ? […] Elle lui dit qu’il l’aimoit plus que la vie, & qu’il avoit une forte passion de la servir, si elle le trouvoit bon. […] La vieille lui prit les mains & les lui baisa cent fois, lui disant qu’elle alloit redonner la vie à ce pauvre gentilhomme qu’elle avoit laissé demi-mort. […] Il l’embrassa toute armée de fer qu’elle étoit, & elle le reçut comme si elle l’eût vu toute sa vie. […] Le madré Cordouois eut toutes les peines du monde à la désabuser & à lui persuader qu’elle étoit trompée, & que la vie des personnes mariées étoit toute autre.

81. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [87, p. 131-132] »

Nous la trouvons également cité dans Les Réflexions sur la poésie et dans Les Mémoires sur la vie de Jean de Racine de Louis Racine de 1747 (Tome II, p. 256 et Tome II, p. 103). Elle a été reprise Dans les Œuvres de Molière par Bret, datant de 1773, dans le « supplément à la vie de Molière » (Tome II, p. 64).

82. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IV. Jugement sur les Hommes de Molière. » pp. 65-82

C’est le héros de notre siècle pour les exploits dont il s’agit : un homme qui, vingt fois en sa vie, pour sauver ses amis, a généreusement affronté les galères ; qui, au péril de ses bras et de ses épaules, sait mettre noblement à fin les entreprises les plus difficiles ; et qui, tel que vous le voyez, est exilé de son pays pour je ne sais combien d’actions honorables qu’il a généreusement entreprises. SBRIGANI Je suis confus des louanges dont vous m’honorez, et je pourrais vous en donner avec plus de justice sur les merveilles de votre vie, et principalement sur la gloire que vous acquîtes, lorsque avec tant d’honnêteté vous pipâtes au jeu, pour douze mille écus, ce-jeune seigneur étranger que l’on mena chez vous ; lorsque vous fîtes galamment ce faux contrat qui ruina toute une famille, lorsque avec tant de grandeur d’âme vous sûtes nier le dépôt qui vous était confié, et que si généreusement on vous vit prêter votre témoignage à faire pendre ces deux personnes qui ne l’avoient pas mérité254. […] Et s’il faut lui reprocher de nous avoir souvent forcés à applaudir ce que nous devons condamner, d’avoir maintes fois employé la puissance de son génie à flétrir la fleur de notre sens moral par l’entraînement du rire, il faut, sans lui pardonner cette erreur, lui rendre la justice que personne n’a plus fermement parlé le langage du bon sens, qui doit nous conduire dans la pratique de la vie ; personne n’a mieux compris ni montré quel ensemble de vertus supérieures doit se rencontrer en un homme pour qu’il soit honnête homme. […] Taschereau, (Histoire de la vie et des ouvrages de Molière, liv. […] Génin, Vie de Molière, chap.

83. (1775) Anecdotes dramatiques [extraits sur Molière]

Enseignez-moi qui m’a dérobé mon âme, ma vie, mon cœur, et toute mon espérance ? […] Qui est ce cruel qui tout-à-coup m’a ravi mes biens, mon honneur et ma vie ? […] Il était froid ; cependant il eut une fois, en sa vie, de la chaleur dans un rôle. […] L’histoire de sa vie n’est ensuite que celles de ses voyages et de ses œuvres. […] On sait peu de chose sur sa vie.

84. (1801) Moliérana « Vie de Molière »

Vie de Molière Jean-Baptiste Pocquelin naquit en 1620, dans une maison qui subsiste encore sous les piliers des halles. […] La dernière pièce qu’il composa fut le Malade imaginaire ; il y avait quelque temps que sa poitrine était attaquée, et qu’il crachait quelquefois du sang ; le jour de la troisième représentation, il se sentit plus incommodé qu’auparavant ; on lui conseilla de ne point jouer ; mais il voulut faire un effort sur lui-même, et cet effort lui coûta la vie. […] Comme dans cette vie de Molière on ne s’est point étendu sur les pièces de théâtre de cet illustre comique, on y suppléera par le tableau suivant, où l’on verra d’un seul coup d’œil, la date de la première représentation de chaque pièce, et le jugement qu’on en doit porter120. […] Image fidèle d’une partie de la vie civile.

85. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [93, p. 136-138] »

Dom Juan rencontre un pauvre dans la forêt, et lui demande à quoi il y passe sa vie. […] Dom Juan Tu passes ta vie à prier Dieu ?

86. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [23, p. 51] »

Cette anecdote vient de l’ouvrage de La Serre, Les mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière, 1734. On peut la retrouve dans La Vie de Molière, avec des jugements sur ses ouvrages de Voltaire, 1739.

87. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [17, p. 47-48] »

Enfin, il lui envoya le maître chez qui il l’avait mis en pension pendant les premières années de ses études, espérant que par l’autorité que son maître avait eue sur lui pendant ce temps là, il pourrait le ramener à son devoir ; mais bien loin que ce bonhomme lui persuadât de quitter sa profession, le jeune Molière lui persuada de l’embrasser lui-même, et d’être le docteur de la comédie ; lui ayant représenté que le peu de latin qu’il savait le rendrait capable d’en bien faire le personnage, et que la vie qu’ils mèneraient serait bien plus agréable que celle d’un homme qui tient des pensionnaires. […] Ce bon Père lui envoya ensuite le Maître chez qui il l’avait mis en pension pendant les premières années de ses Études, espérant que par l’autorité que ce Maître avait eue sur lui pendant ces temps-là, il pourrait le ramener à son devoir ; mais bien loin que le Maître lui persuadât de quitter la profession de Comédien, le jeune Molière lui persuada d’embrasser le même Profession, et d’être le Docteur de leur Comédie, lui ayant représenté que le peu de Latin qu’il savait le rendrait capable d’en bien faire le Personnage, et que la vie qu’ils mèneraient, serait bien plus agréable que celle d’un Homme qui tient des Pensionnaires.

88. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [67, p. 103-104] »

Très cultivée, enjouée et douée pour la vie mondaine, elle avait épousé en 1644 le marquis de Sévigné, qui fut tué en duel en 1651. Veuve à vingt-cinq ans, elle entrecoupa sa vie retirée aux Rochers (Bretagne) de séjours à Paris où elle fréquentait la Cour et des salons, comme celui de Mmede La Fayette.

89. (1865) Les femmes dans la comédie de Molière : deux conférences pp. 5-58

Les plus hardis se jettent, tête baissée, dans le mariage ; grave imprudence qui livre au hasard l’acte le plus sérieux de la vie. […] Les habitudes de la vie publique qui éloignaient les hommes des femmes rendaient la coquetterie impossible. […] Le bon sens qui inspire celle-ci la guidera dans toute sa vie. […] Combien de jeunes couples, pour l’avoir oublié, se sont fait l’amour pendant six mois, et la moue pendant le reste de leur vie ! […] Il en est du mariage, comme de toutes les conditions humaines, comme de la vie prise dans son ensemble.

90. (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112

Le génie observateur de ce poète a saisi de toutes parts, et à bon droit, les traits qui pouvaient servir à former, le tableau complet de la vie humaine. […] Quel beau moment dans la vie de Louis XIV ! […] il aime mieux risquer son honneur que sa vie. […] Ils entendent mieux la vie; comprennent-ils mieux la mort ? […] N’est-ce pas là ce qui se passe dans la vie ordinaire !

91. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. » pp. 294-322

Il fut porté par terre, roué de coups, & y auroit perdu la vie, si Montufar, par une présence d’esprit admirable, n’eût pris sa protection, le couvrant de son corps, écartant les plus échauffés à le battre, & s’exposant même à leurs coups. […] Pensez-vous, continuoit-il, parceque vous me voyez vêtu en homme de bien, que je n’aie pas été toute ma vie un larron, le scandale des autres & la perdition de moi-même ? […] Chaque instant de ma vie est chargé de souillures ; Elle n’est qu’un amas de crimes & d’ordures ; Et je vois que le Ciel, pour ma punition, Me veut mortifier en cette occasion. […] Vous me voyez, c’est pour toute ma vie. […] Faut-il que de vous voir l’envie Me coûte peut-être la vie ?

92. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [80, p. 121-126] »

Quand je plaisais à tes yeux ; J’étais content de ma vie, Et ne voyais Rois ni Dieux Dont le sort me fit envie. […] Myrtil, si digne d’envie, Me chérit plus que le jour ; Et moi je perdrais la vie Pour lui montrer mon amour.

93. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IX. De l’Adultère et des Amours faciles. » pp. 166-192

Il faut retrancher de la vie Ce qu’on en passe sans aimer. […] À qui vit sans amour la vie est sans appas. […] si l’on n’aimoit pas, Que seroit-ce que la vie ? […] Génin (Vie de Molière, chap. […] Taschereau, Histoire de la vie et des ouvrages de Molière, liv.

94. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Baron, imitateur, comparé à Moliere, à Cicognini, à Térence, &c. » pp. 219-261

Pour servir ce rival, as-tu formé l’envie, Dis-moi, de m’arracher & le cœur & la vie ? […] Que je perde la vie, Si jamais contre vous la moindre jalousie... […] Il me regarde : il croit, je gagerois ma vie, Que je reste en ce lieu pour quelque fourberie. […] Ce sera fort bien fait : une fois en ta vie... […] Mais il eût fallu pour cela que Baron, en transportant sur la scene ses aventures, ne se fût pas abusé sur leur compte, & leur eût donné la vie & la force qu’exige l’optique du théâtre.

95. (1885) Études sur la vie et les œuvres de Molière pp. -461

En un mot, Molière fut-il, à son entrée dans la vie, le jeune amant de Madeleine Béjart ? […] Par ses œuvres, on connaît son cœur ; par son cœur, on connaît sa vie. […] Il en eut d’autres, qui furent la comédie de sa vie, comme celui-là en fut, pour ainsi dire, le drame. […] Sa vie rappela souvent les péripéties du Roman comique. […] On pourrait dire qu’ils ne naissent que pour leur œuvre, et toute leur vie se consume dans son élaboration.

96. (1824) Notice sur le Tartuffe pp. 91-146

Elle fut jouée au mois de juin, et ne cessa d’attirer la ville et la cour ; les camarades de Molière voulurent qu’il eût double part par chaque représentation, et cette décision honorable fut fidèlement exécutée durant toute la vie de l’auteur. […] Révolté de cette vile jonglerie, il va droit à l’aventurier, lui rappelle sa vie passée, et cherche à dissuader le peuple de sa stupide admiration. […] Pensez-vous, parce que vous me voyez vêtu en homme de bien, que je n’aie pas été toute ma vie un larron, le scandale des antres et la perdition de moi-même ? […] Voici comment le burlesque auteur de Jodelet a représenté le genre de vie de Montufar et des deux aventurières de Séville. […] Il ne faut pas demander s’ils avaient de l’embonpoint, menant une si bonne vie.

97. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Des Prologues. » pp. 118-138

Nos Romanciers remplissent ordinairement un premier volume de la vie du pere & de la mere de leurs héros : les Dramatiques Chinois ont le même défaut ; ils mettent en action, dans un prologue, l’histoire du pere & de la mere de leur premier personnage : tel est celui qui précede Tchao-chi cou ell, ou le petit Orphelin de la Maison de Tchao, piece que M. de Voltaire a rendu fameuse en y puisant le sujet de son Orphelin de la Chine. […] Un jour Tchao-tun sortit pour aller animer les laboureurs au travail, il trouva sous un mûrier un homme à demi mort de faim, il le fit boire & manger tant qu’il voulut, & lui sauva la vie. […] Au bout de ce temps-là je vais à la cour, & je dis publiquement au Roi : Prince, il y a ici un traître qui a de mauvais desseins contre votre vie. […] Tchao-tun sortit du palais, & vouloit monter sur son chariot à quatre chevaux : j’en avois fait ôter deux, & casser une des roues pour qu’il ne pût s’en servir ; mais il se trouva là un brave, qui de son épaule soutint le chariot, & de sa main frappa les chevaux ; il s’ouvrit un passage entre les montagnes, & sauva la vie à Tchao-tun. […] L’ordre du Roi ne se differe point : Tchao-so, obéissez, ôtez-vous promptement la vie.

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