N’avait-il bu que de l’eau, maître Braillardet, quand, sortant tout chancelant d’un cabaret pour assister à l’enterrement d’un de ses meilleurs amis, il se laissa tomber dans la fosse où il serait encore, si, par malheur pour sa femme, on ne l’en eût retiré ? […] Mais quand tout vous rit, et que le monde est bien infatué de vos richesses, il faut prendre à toute main l’argent qu’on vous offre, faire grande dépense à l’ordinaire ; et puis un beau matin, après avoir mis tous vos meilleurs effets dans une cassette, déloger à petit bruit, et donner ordre à votre portier de dire à tout le monde qu’on ne sait où vous êtes allé. […] quand ils se mettent comme cela à la raison, on entre en pourparlers ; on écoute, on négocie ; et enfin, après un bon contrat bien et dûment homologué, vous revenez sur l’eau avec sept ou huit cent mille livres d’argent comptant, et tous vos meilleurs effets divertis. […] Vous ne trouverez pas mauvais, monsieur, que je vous présente les trois meilleurs amis que j’aie au monde et les trois plus riches hommes de Paris.
Lequel donc, de Plaute ou de Molière, s’est montré le peintre le plus habile, ou si l’on veut le meilleur moraliste, puisque c’est toujours là qu’on en revient ? […] La plus ancienne de ces pièces, L’École des femmes, me parait aussi la meilleure. […] La première qu’il ait composée, Le Joueur, est vantée avec raison, et passe pour la meilleure de toutes. […] Le plus remarquable de ces critiques est Diderot ; Lessing le nomme le meilleur juge de l’art chez les Français, mais je ne saurais me ranger à cet avis. […] Avouons-le donc, il existait longtemps avant Diderot des peintures sérieuses des mœurs, des drames touchants et des tragédies bourgeoises, et il existait même de meilleures pièces dans tous ces genres, que celles qu’il a composées.
Je ne me mêle point de conseiller personne : Les plus sages conseils, les meilleures leçons, A gens bien amoureux, Monsieur, sont des chansons. […] Quinault, né à Paris en 1635 ; il étoit fils d’un Boulanger : c’est à quoi Furetiere fait allusion en disant : « Quinault est la meilleure pâte d’homme que Dieu ait jamais faite ; il oublie les outrages qu’il a soufferts de ses ennemis, il ne lui en reste aucun levain sur le cœur. […] « Mon pere, j’ai l’honneur de vous donner avis que Chrisale ne cesse de me gronder & de m’injurier depuis que je vous ai rendu le dépôt d’or tout entier ; il voudroit que j’en eusse volé la meilleure partie....
Je leur dois le fond d’un grand nombre de mes notes sur l’économie et la marche des comédies de Molière ; et celles-là seront sans doute jugées les meilleures. […] Molière fut incontestablement celui qui sut faire le meilleur choix, dans la doctrine du sage de Samos, enseignée par le théologal de Digne. […] Le meilleur moyen de les affranchir de toute crainte, était d’obtenir que Françoise s’ôtât à elle-même la possibilité de réclamer l’héritage de son père ; et le meilleur mode de renonciation qu’elle pût employer, était de devenir une autre personne en changeant de nom. […] Privés de leur chef, de leur théâtre et de leurs meilleurs acteurs, les comédiens du roi proposèrent à ceux de l’Hôtel de. […] J’en serais bien fâché, répondit Molière ;je lui gâterais son jeu : la nature lui a donné de meilleures leçons que les miennes pour ce rôle.
Le merveilleux de l’action, et les fréquents changements de lieu, font de cette pièce un ouvrage à part : il ne mérite pas moins d’être mis à côté des meilleures productions dramatiques. […] D’Assoucy, dont le sort fut d’être calomnié et persécuté par son meilleur ami, à peine de retour de Rome, est arrêté et jeté dans un cachot du Petit-Châtelet à l’âge de soixante-dix ans. […] Baron ne fut pas seulement un grand comédien ; il est aussi connu comme auteur ; malheureusement on lui contesta la propriété de ses meilleurs ouvrages : est-ce à tort ou à raison ? […] Du Croisy fut un des meilleurs acteurs de la troupe du Palais-Royal, et ce fut pour lui que Molière composa le rôle de Tartuffe. […] Plusieurs années après la mort de Molière, tourmenté par la goutte, il se retira à la campagne ; il y vécut en fort honnête homme, se faisant estimer de tout le monde, et entre autres de son curé, qui le regardait comme un de ses meilleurs paroissiens.
Aucune de ces pièces ne vaut les bons ouvrages de Lope ; mais, comparé à ce qui se faisait alors en France, c’était le meilleur dans le mauvais. […] C’était peu de soutenir celui du Menteur, dont les meilleurs endroits se rapprochent du ton de la tragédie : le langage de la vie familière était tout entier à créer. […] Je dis les meilleurs : car le poète ne doit nous donner ni des gens qui bégayent, ni des esprits confus ; il faut que les plus modestes se sentent de leur origine. […] Les personnages du Misanthrope ne doivent guère se tromper dans ce qui ne les touche pas ; et s’ils se font du tort, c’est toujours par les meilleures raisons. […] On fait des vocabulaires de sa langue ; on institue des prix pour le meilleur éloge de son style.
. — C’est pourquoi, disait le mari se défendant, il en faut faire meilleure chère ; car, que diable nous servirait tout le bien que nous pourrions amasser, puisqu’aussi bien ce ne serait pas pour nous, mais pour ce beau roi ? Cela fera que j’en boirai encore davantage, et du meilleur.
Quelque soit le mérite d’Amphitryon, je suis loin de le ranger parmi les meilleurs ouvrages de l’auteur. […] S’il ne vaut pas les meilleurs chapitres de Gil Blas, il se recommande pourtant par une grande finesse d’observation.
Et de fait, après que l’on eut joué Les Précieuses, où ils étaient et bien représentés et bien raillés, ils donnèrent eux-mêmes, avec beaucoup d’empressement, à l’Auteur dont je vous entretiens, des mémoires de tout ce qui se passait dans le monde et des portraits de leurs propres défauts et de ceux de leurs meilleurs amis, croyant qu’il y avait de la gloire pour eux que l’on reconnût leurs impertinences dans ses Ouvrages et que l’on dît même qu’il avait voulu parler d’eux. […] Il fit, après Les Précieuses, Le Cocu imaginaire, qui est, à mon sentiment et à celui de beaucoup d’autres, la meilleure de toutes ses pièces et la mieux écrite. […] — Cette Critique avantageuse, ou plutôt cette ingénieuse apologie de sa Pièce, répliqua Straton, ne la fera pas croire meilleure qu’elle est, et ce n’est pas d’aujourd’hui que tout le monde est persuadé que l’on peut, et même avec quelque sorte de succès, attaquer de beaux Ouvrages et en défendre de mé chants, et que l’esprit paraît plus en défendant ce qui est méchant qu’en attaquant ce qui est beau.
Cette piece est le meilleur modele d’imitation qu’on puisse offrir, & le plus étonnant. […] La scene imitée est meilleure que la scene originale. […] Par cette différence seule, la décence est conservée, les leçons que l’Intendant va continuer à Elise, par l’ordre de son pere, deviennent plus piquantes ; par cette seule différence encore, la scene où l’Intendant, accusé d’un crime qu’il n’a pas commis, en déclare un réel, est bien meilleure, & amene bien plus de trouble & d’embarras. […] Rien ; & le plutôt sera le meilleur. […] Euclion voudroit bien acheter quelque chose pour le repas de noce de sa fille : il a été au marché, il a trouvé la viande trop chere ; le poisson n’est pas à meilleur marché.
La comédie nouvelle est moins comique et moins poétique que l’ancienne19 : cette réserve faite, elle est meilleure. […] N’auraient-ils pas mis le meilleur citoyen de la première au-dessus du meilleur citoyen de la seconde, et n’auraient-ils pas ambitionné pour leurs propres cités la constitution la plus haute et la plus pure en la voyant si bien appliquée ? […] La parodie des vers tragiques est un des meilleurs motifs de la comédie111. […] Il chasse Lucelle de sa présence, en l’accablant d’injures ; il donne l’ordre d’élargir Philandre, et entre autres extravagances du meilleur comique, il s’écrie : Gardes ! […] La comédie des Méprises est la meilleure des pièces qu’on puisse faire d’après les Ménechmes. — Quatorzième leçon.
On reconnaît la meilleure et la plus honnête nature du monde dans le peintre hardi des ridicules de son époque. […] Ceci est de meilleur goût. […] Il sait d’ailleurs que le meilleur moyen de conquérir l’amour des femmes est de déployer celte valeur que leur faiblesse admire. […] Gustave Planche, critique judicieux et profond, et meilleur écrivain que ses devanciers. […] Leur destinée est d’être dupes, et ils la remplissent avec une conscience digne d’un meilleur sort.
C’est une des meilleures histoires du livre, & peut-être la gaieté françoise n’a-t-elle rien imaginé de plus comique dans ce genre. […] Je soutiens qu’on ne peut en faire de meilleur ; Et ma grande raison, c’est que j’en suis l’auteur. […] Entre nous, cependant c’est son meilleur ouvrage.
Au contraire celui du Comique Moderne est dans la nature, & une des meilleures Pieces de l’Auteur. […] Quoique le Misanthrope soit peut-être la meilleure Comédie que nous ayons aujourd’hui, le Public hésita durant quelques jours à l’avouer pour excellente ; mais les personnes d’un goût exquis prévirent même d’abord quel parti il prendroit dans la suite. […] Au contraire celui du Comique Moderne est dans la nature & une des meilleures Pieces de l’Auteur ; C’est ainsi qu’en jugeoit M.
Pour les poètes dramatiques surtout, ce dommage est considérable : avant que nous allions au théâtre, la connaissance forcée que nous en avons faite au collège nous a dégoûtés de la meilleure part de leurs productions. […] La Princesse d’Élide (disparue du théâtre depuis 1757) ne réussit jamais à la ville aussi bien qu’à la cour ; le Mariage forcé, de même, eut son plus beau succès le premier. — C’est que de toutes ces pièces, même des meilleures, même de celles qui se passeraient le moins malaisément de secours étrangers, Molière eût dit volontiers ce qu’il disait de l’Amour médecin, dans son Avis au lecteur : « Il serait à souhaiter que ces sortes d’ouvrages pussent toujours se montrer à vous avec les ornements qui les accompagnent chez le roi. » Cependant, à ses moments perdus, ce fournisseur de Sa Majesté composait pour lui-même et pour le vulgaire quelques autres pièces, comme l’École des femmes, Don Juan, le Misanthrope, Tartufe (dont les trois premiers actes, il est vrai, furent d’abord essayés à Versailles quelques jours après le divertissement de l’île enchantée), enfin les Femmes savantes. […] justement, vous êtes le cousin du roi, et du grand roi ; vous êtes à sa cour : ces ballets eux-mêmes, qui en firent les délices principales, se donnent à nouveau pour votre plaisir. — Au demeurant, c’est peut-être aussi la meilleure façon de jouir des chefs-d’œuvre, à présent qu’on n’a plus guère d’occasions de les voir sur la scène, ni surtout de les voir bien joués, et du milieu d’un public assez chaud.
Ce sont là les meilleures, elles sont raisonnables. […] Je trouve Les Fourberies de Scapin meilleures que le Glorieux, la Métromanie, etc. […] Les acteurs négligent les meilleures pièces, parce qu’elles n’ont pas besoin de leurs soins. […] Il sent vingt fois plus de plaisir à lire de ses pièces que le meilleur amateur. […] Les meilleures choses sont susceptibles d’abus.
Cette Pièce qui est une de ses meilleures, confirma le Public dans la bonne opinion qu’il avait conçue de cet excellent Auteur. […] Molière était continuellement occupé du soin de rendre sa Troupe meilleure. […] Il s’en forma une meilleure, dans laquelle était Mademoiselle de Beauval : Baron jugea à propos de s’y mettre. […] On en trouva le Misanthrope beaucoup meilleur, et insensiblement on le prit pour une des meilleures pièces qui eussent jamais paru. […] C’était le sort de ses meilleures Pièces d’en avoir, et de n’être goûtées qu’après la réflexion.
Et leur orateur ne fut pas moins que Bourdaloue, qui renouvela en chaire les anathèmes du curé Roullé : la forme est meilleure ; le fond n’en vaut pas mieux. […] Et pour tout ce qu’on voit, me croyez-vous meilleur ? […] Mais la religion est de ce monde où l’abus gâte les meilleures choses. […] Orgon était le meilleur des pères. […] Bouhours, qui fit sa meilleure épitaphe.
Tout cela ne vient pas des individus, mais bien de la profession elle même, et c’est de là que naît le comique, c’est là ce qui fait rire même de l’idée de la mort, à chaque instant brutalement répétée ; car autrement, un homme qui de lui-même se jouerait de la vie d’un autre serait odieux, tandis que le médecin, entêté de ses règles, « vous expédiera de la meilleure foi du monde6. » Mais, en conservant cette même idée, ne faisons que changer de robe; nous voici en Cour d’assises : cet avocat qui est là plaide pour sauver un accusé de la mort ; l’intérêt est le même, c’est de même aussi l’exercice d’une profession, seulement ici le sourire ne saurait trouver place. […] Il n’y a pas un de tous ces gens-là, qui, pour la moindre chose, ne soit capable de donner un soufflet au meilleur droit du monde.
On a dit que Molière s’était peint dans Alceste, ou tout au moins qu’il y avait mis la meilleure part de lui-même ; on a ajouté qu’il avait dû souffrir de la charge humiliante qu’il remplissait auprès du roi ; on a rappelé qu’il avait eu à supporter plus d’un procédé injurieux de la part des courtisans ; et alors ce n’est plus Alceste qui est républicain, c’est Molière. […] C’est probablement que nous ne fréquentons pas toujours et que nous n’observons pas assez les meilleures. […] Il est possible aussi que les hommes autrefois vieillissaient plus vite qu’aujourd’hui ; qu’ils étaient sérieux et retraités de meilleure heure. […] Une ignorance relative, bien entendu : celle de la bonne et intelligente ménagère, qui a reçu une instruction courante, mais qui trouve, dans la vie, un meilleur emploi de son temps que la chimie ou l’histoire.
Sganarelle connoît les différents motifs qui les engagent, & leur répond fort sensément : Tous ces conseils sont admirables assurément ; mais je les trouve un peu intéressés, & trouve que vous conseillez fort bien pour vous. . . . . . . . . . . . . . . . . ainsi, Messieurs & Mesdames, quoique vos conseils soient les meilleurs du monde, vous trouverez bon, s’il vous plaît, que je n’en suive aucun. . . . . . […] Nous traiterons ainsi toutes les diverses parties du drame comique jusqu’au dénouement inclusivement ; & nous appuierons nos raisonnements par des exemples pris chez les meilleurs Auteurs comiques. […] Je n’en ai pas trouvé de meilleures pour bannir la monotonie & la sécheresse, compagnes inséparables de l’ennui, que de prendre premiérement le ton familier de la comédie, puisque je ne parlerai que d’elle : le style de la chose est le seul bon, en dépit de l’usage.
C’est une suite de traits dont aucun n’est perdu; celui-ci est pour moi, celui-là est pour mon voisin ; et ce qui prouve le plaisir que procure une imitation parfaite, c’est que mon voisin et moi nous rions du meilleur cœur du monde de nous voir ou sots, ou faibles, ou impertinents, et que nous serions furieux, si on nous disait d’une autre façon la moitié de ce que nous dit Molière. […] C’est un vice dont l’extérieur au moins est passé de mode, et c’est beaucoup; le meilleur sermon sur l’hypocrisie, fut-il de Tartuffe lui-même, n’en aurait pas fait autant.
La première en date, qui est incontestablement la meilleure, aurait bien dû pourtant décourager d’en faire d’autres. […] — Ajoutez qu’il est riche ; comment endurer qu’il loge rue Richelieu, qu’il ait des meubles précieux, des lustres, des miroirs, des cabinets, des tableaux et des tapisseries, et que, reçu dans les meilleures compagnies, tout comédien qu’il est, il tranche assez du grand seigneur pour rendre tous les dîners qu’il reçoit ?. […] C’est la meilleure de celles qu’a aimées Molière ; c’est le refuge de ses péchés et de ses peines ; si douce et si paisible, qu’à son âge, elle joue Agnès au naturel et qu’à soixante ans, quand elle voudra cesser de le jouer, le public refusera d’y entendre la du Croisy et ira lui-même, à grands cris, chercher la de Brie pour lui rendre la vraie Agnès. […] elle le voudrait du meilleur de son cœur, mais quoi ! […] La question femmes en France est toujours brûlante ; et tant que nous serons du monde, — grâce à elles, — elles occuperont et dérangeront nos meilleurs esprits.
L’homme qui veut mettre toute la France en ports de mer est la meilleure critique de la folie des faiseurs de projets. […] Mais si les plans de Molière étaient encore aussi défectueux que ceux de ses contemporains, il avait déjà sur eux un grand avantage : c’était un dialogue plus naturel et plus raisonnable, et un style de meilleur goût. […] Toute la philosophie du monde ne trouverait rien de meilleur, et ne pourrait que commenter ce que l’instinct d’une enfant de seize ans a deviné. […] Et qui peut douter que l’excès ne gâte les meilleures choses? […] Et pour tout ce qu’on voit me croyez—vous meilleur?
Cette pièce, qui est une de ses meilleures, confirma le public dans la bonne opinion qu’il avait conçue de cet excellent auteur. […] Molière était continuellement occupé du soin de rendre sa troupe meilleure. […] Il s’en forma une meilleure, dans laquelle était mademoiselle de Beauval80 : Baron jugea à propos de s’y mettre. […] On en trouva le Misanthrope beaucoup meilleur, et insensiblement on le prit pour une des meilleures pièces qui eussent jamais paru96. […] Du Croisy fut un des meilleurs acteurs de la troupe du Palais-Royal, et ce fut pour lui que Molière composa le rôle du Tartuffe, que du Croisy joua au gré de l’auteur et des spectateurs.
Les libertins, ou plutôt les jeunes gens qui aimaient à rire et à plaisanter, comparaient les talents de Joly avec ceux de Molière ; mais ils disaient que Molière était meilleur prédicateur, et que Joly était plus grand comédien.
Enfin, pour le persuader, je lui proposai de me faire accompagner hier au soir par Lucindo, son meilleur ami ». […] Quand on aime les gens, on les traite autrement : On fait de leur personne un meilleur jugement. […] Mon pere, quoiqu’il eût la tête des meilleures, Ne m’a jamais rien fait apprendre que mes heures, Qui, depuis cinquante ans dites journellement, Ne sont encor pour moi que du haut allemand. […] Il faut choisir pourtant les mots mis en usage Par les meilleurs Auteurs.
Sa part était plus modeste, mais elle était meilleure. […] Cette scène aussi est du meilleur comique, d’autant meilleur qu’elle est aussi naturelle qu’inattendue. […] Si les hommes étaient meilleurs, il y aurait moins de plaisir à les observer, et ce plaisir est la grande distraction de sa vieillesse chagrine et morose. […] Quelques-uns des types nouveaux qu’il a dessinés dans Les Femmes savantes, sont au nombre des meilleurs. […] Cette vengeance lui suffit, et il a raison, car c’est peut-être la meilleure.
Vacherot Mon cher Professeur, C’est à vous que je dois mes meilleures idées sur la critique.
Pour mettre le plus d’ordre possible dans notre travail, nous diviserons en périodes le long espace de temps qui nous sépare du règne de Louis XIV, et nous en tracerons successivement les tableaux que nous mettrons en regard, pour ainsi dire, des meilleures comédies représentées pendant leur durée. […] En fait de style comique, c’est encore à Molière qu’il faut recourir pour en trouver le meilleur modèle. […] De quel prix, en effet, serait à nos yeux la vertu, si elle ne nous rendait pas meilleurs ? […] Du meilleur de mon cœur je voudrais vous complaire : Que m’en coûterait-il si je pouvais le faire ? […] En effet, si Orgon avait à sa disposition le bâton qu’il cherche, le meilleur moyen à employer pour qu’il en fustigeât son fils serait assurément de paraître vouloir l’empêcher de s’en saisir, ou de le toi arracher des mains; mais dans la situation où se trouve Tartuffe, un tout autre sentiment dirige sa conduite.
Filding12, qui eut à Londres, en 1733, plus de trente représentations, passe pour une des meilleures. […] La Nature lui a donné de meilleures leçons que les miennes pour ce rôle ». […] Ce fut même, de sa part, une galanterie assez fine, de présenter à deux Reines, Espagnoles de naissance, l’imitation d’un des meilleurs ouvrages de Théâtre de leur Nation. […] Ses amis l’y allaient voir ; et il y vécut en fort honnête homme, se faisant estimer de tout le monde, et entre autres de son Curé, qui le regardait comme un de ses meilleurs Paroissiens. […] Horace, Quintus Horatius Flaccus (Venouse -65 - -8) : poète latin. […] Il fut instruit par les meilleurs maîtres à Venouse, à Rome, puis à Athènes.
Diderot va les combattre avec de meilleures armes. […] J’ose penser que si le public ne croit pas dans la premiere scene voir autant le Philanthrope que le Misanthrope, ce n’est ni au titre ni à l’annonce que l’Auteur en a l’obligation : c’est encore moins à la précaution de mettre dans la bouche d’Alceste des raisons triomphantes & de faire de Philinte un sot ; de bien plaider la cause du Misanthrope, de mal plaider celle du prétendu Philanthrope ; mais à l’adresse de différencier les deux rôles sans les faire contraster, puisqu’Alceste est l’ennemi déclaré du genre humain, & que Philinte, loin d’être l’ami déclaré des hommes, les plaint sans les aimer, souffre leurs défauts uniquement par la nécessité de vivre avec eux, & l’impossibilité de les rendre meilleurs.
Cette maison réunit bientôt la meilleure compagnie. […] Madame de Sévigné nous apprend69 que Sauveur et Robervalle, membres de l’Académie les sciences, lui enseignèrent les mathématiques, la physique et l’astronomie, Bayle lui rend ce témoignage, qu’elle était connue partout pour un des esprits les plus extraordinaires et pour un des meilleurs.
On rapporte un fait singulier, qui peut avoir contribué à la disgrâce de la meilleure comédie qui ait jamais été faite.
Il n’arrive pas toujours que l’on sorte meilleur du théâtre ; mais au moins il est sûr que l’on peut en sortir plus instruit ». […] mourez le plus tôt que vous pourrez, c’est le meilleur que vous puissiez faire. […] Alceste est animé des meilleurs sentiments ; mais, affligé d’une nature morale trop impressionnable, les vices de la société l’irritent. […] On ne pouvait présenter de meilleures raisons à Alceste pour calmer sa haine ; mais Molière, constamment vrai, fait voir qu’une passion montée au diapason de celle d’Alceste ne s’apaise par aucun moyen. […] En quoi nous sentons-nous meilleurs et plus disposés à le devenir après la lecture de ce chef-d’œuvre ?
L’indulgent Philinte qui, sans aimer ni censurer les hommes, souffre leurs défauts, uniquement par la nécessité de vivre avec eux, et par l’impossibilité de les rendre meilleurs, forme un contraste heureux avec le sévère Alceste qui, ne voulant point le prêter à la faiblesse de ces mêmes hommes, les hait et les censure, parce qu’ils sont vicieux. […] La jeune veuve chez qui toute la compagnie se trouve n’est point fâchée d’avoir la Cour chez elle… La conversation est toute aux dépens du prochain ; et la coquette médisante fait voir ce qu’elle sait, quand il s’agit de le dauber, et qu’elle est de celles qui déchirent sous main jusqu’à leurs meilleurs amis. […] « Les coquettes médisantes, par l’exemple de Célimène, voyant qu’elles peuvent s’attirer des affaires qui les feront mépriser, doivent apprendre à ne pas déchirer sous main leurs meilleurs amis. […] « Les personnes d’un goût exquis, celles dont nous avons dit qu’elles avaient la vue meilleure que les autres, prévirent même d’abord quel parti le public prendrait avant peu de jours. […] C’est une de ses meilleures pièces.
Cette Piece, qui est une de ses meilleures, confirma le Public dans la bonne opinion qu’il avoit conçue de cet excellent Auteur. […] Moliere étoit continuellement occupé du soin de rendre sa Troupe la meilleure. […] Il s’en forma une meilleure, dans laquelle étoit la Beauval : Baron jugea à propos de s’y mettre. […] On en trouva le Misanthrope beaucoup meilleur, & insensiblement on le prit pour une des meilleures Pieces qui ait jamais paru. […] C’étoit le sort de ses meilleures Pieces d’en avoir, & de n’être goutées qu’aprés la reflexion.
La meilleure est toujours en malice féconde ; C’est un sexe engendré pour damner tout le monde. […] Son pere est un de nos meilleurs amis.
Mais, si j’essayais de les satisfaire en traitant quelque point moins connu de l’histoire des lettres, j’oublierais, Mesdames, que vous faites la meilleure partie de cet auditoire, et que vous ne venez pas chercher ici un travail, mais un noble divertissement. […] La meilleure est toujours en malice féconde ; C’est un sexe engendré pour damner tout le monde ; Je renonce à jamais à ce sexe trompeur Et je le donne tout au diable, de bon cœur ! […] Beaucoup de parents, médiocrement favorisés de la fortune, croient préparer à leur fille un mariage meilleur en la montrant au monde dans une parure au-dessus de leur condition. […] Ils croient que tout cède à leur perruque blonde, Et pensent avoir dit le meilleur mot du monde Lorsqu’ils viennent, d’un ton de mauvais goguenard, Vous railler sottement sur l’amour d’un vieillard ; Et moi, d’un tel vieillard je prise plus le zèle Que tous les beaux transports d’une jeune cervelle35. […] Sans doute, la raison du père de famille Est le meilleur gardien qu’ait une jeune fille ; Il faut de ses conseils faire le plus grand cas, Mais pourtant ils n’ont pas le pouvoir qu’ils n’ont pas.
Il est, par exemple, dans tous les pays, des gens de rien, de petits artisans, qui n’ont pas reçu la moindre éducation, qui n’ont pas la moindre notion des choses les plus ordinaires, & qui se mêlent cependant de faire les politiques ; qui négligent totalement leurs affaires domestiques pour songer à celles de tous les Princes du monde : des sots qui n’approuvent jamais ce que font les ministres, & qui puisent dans leur ignorance la vanité de croire que les affaires prendroient entre leurs mains une meilleure tournure. […] Dès qu’un homme devient membre de quelque College, il lui tombe une taie sur les yeux, de sorte qu’il ne reconnoît plus même ses meilleurs amis. . . . .
Il a senti que le second acte de cette piece étoit le meilleur ; aussi en a-t-il tiré presque en entier ses trois actes. […] La Scene Françoise est meilleure que l’Italienne, en ce que la femme, en sentant le portrait, donne à croire au mari qu’elle le baise, & motive par-là sa jalousie : mais elle finit, je pense, moins bien que l’Italienne.
Est-il homme à la Cour Qui de la tête aux pieds porte meilleure mine, Une jambe mieux faite, une taille plus fine ? […] au meilleur de mes amis ! […] Votre dette n’est pas meilleure que la mienne.
Et le peu que nous savons de l’histoire de son cœur permet de supposer qu’il trouva plus d’une fois dans des émotions personnelles quelques-unes de ses meilleures inspirations423. […] Mais il est peut-être plus beau, meilleur, plus glorieux encore d’avoir su, en s’élevant dans ces régions supérieures et presque divines, rester sur la terre, et ne s’égarer jamais hors de la vie pratique et de la vérité humaine, là où Platon lui-même, emporté par son génie, s’envola hors de l’humanité447. […] Molière a dit celle vérité au milieu d’une société où le raffinement de l’esprit faisait, dans les meilleurs salons, prendre à la coquetterie la place et le nom de l’amour, et où il n’y avait point de femme à la mode qui ne voulût régner dans un petit royaume de Tendre.
Il s’en va, riant encore, réfléchissant qu’après tout Jupiter n’est pas si coupable, et emportant pour toute leçon la maxime que Sur telles affaires toujours Le meilleur est de ne rien dire596. […] De Molière aujourd’hui, c’est le meilleur qui a survécu : quand on parle de lui, on songe d’abord à ses grandes comédies. […] Félibien s’extasie sur ces dialogues « si tendres et si amoureux, » sur celte admirable musique de Lulli « où il n’y a rien qui n’exprime parfaitement toutes les passions. » En effet, c’est très-beau, et c’est peut-être ce que notre théâtre possède de meilleur et de plus antique dans ce genre.
C’est de Lopès de Vega qu’il a emprunté le caractere du Menteur, dont il disoit avec tant de modestie & si peu de raison, qu’il donneroit deux de ses meilleures pieces pour l’avoir imaginé. […] Les Italiens ont eux-mêmes reconnu la supériorité du comique François ; & tandis que leurs histrions se soûtiennent dans le centre des beaux arts, Florence les a proscrits dans son théatre, & a substitué à leurs farces les meilleures comédies de Moliere traduites en Italien. […] Entre les 20 comédies qui nous restent de lui, on estime sur-tout son Amphytrion, l’Epidicus & l’Aululaire.Les meilleures éditions de cet auteur sont celles de Douza, de Gruter & de Gronovius. […] Quoi qu’il en soit, on convient généralement que Moliere est le meilleur poëte comique de toutes les nations du monde. […] Cependant les meilleures pieces de Moliere essuyerent, pendant qu’il vécut, l’amere critique de ses rivaux, & lui firent des envieux de ses propres amis ; c’est Despréaux qui nous l’apprend.
« Selon Aristote, les mœurs dans la tragédie, qui est une imitation des meilleurs, doivent être plus nobles & plus élevées que l’original ; & dans la comédie, qui est une imitation des plus méchants, les portraits doivent être plus chargés que les modeles, en sorte (dit ce grand maître) qu’elles nous donnent un exemple de la difformité qui fait rire.
C’était la meilleure créature du monde. […] On a dit qu’il n’y avait pas de meilleur historien contemporain de Molière et de sa troupe comme de la troupe de Montfleury. […] D’Assoucy, l’empereur du burlesque, le poète lunatique, le joueur affolé, est un des meilleurs historiens de la troupe de Molière quand la troupe battait les campagnes. […] Son père, voulant faire de lui un bon catholique, avait confié sa jeunesse aux jésuites, qui étaient sans contredit les meilleurs maîtres du monde. […] Étiennette des Urlis jouait les confidentes ; elle épousa Brécourt, qui fut peut-être meilleur comédien que Molière, mais qui fut un mauvais auteur dramatique.
Le ridicule d’Arnolphe ne tient pas, comme celui de tous les tuteurs du théâtre, au contraste de son âge et de ses prétentions en amour ; son tort n’est pas d’aimer une fille de seize ou dix-sept ans, et de vouloir en être aimé son véritable travers est de croire qu’une femme d’esprit est nécessairement une femme infidèle, et que la stupidité est la meilleure caution de la vertu. […] Connaissant tout l’avantage de l’attaque sur la défense, il songe moins à parer les coups de ses ennemis qu’à leur en porter lui-même ; il ne perd pas le temps à prouver froidement qu’ils ont eu tort en le critiquant, il fait voir qu’ils ne pouvaient avoir raison, tant leur esprit est faux, bizarre, inconséquent et rempli d’absurdes préventions ; ils ont voulu chasser L’École des femmes du théâtre, il les y traduit eux-mêmes ; ils n’ont pas voulu rire à cette pièce, il fait rire d’eux, en les peignant au naturel : ce n’est pas la vengeance d’un auteur entêté de son mérite et qui veut en convaincre les autres ; c’est celle d’un artiste, d’un homme de génie, qui peint gaiement ses ennemis ou plutôt ceux de son art, et qui pense que le meilleur argument en faveur de son talent méconnu est d’en donner une nouvelle preuve. […] [Du Parc, dit Gros-René] Du Parc, dit Gros-René, était un des meilleurs acteurs de la troupe de Molière. […] Son fils, Antoine-Jacob Montfleury, auteur de La Femme juge et partie, a laissé de meilleurs titres. […] La piété filiale leur fit trouver un vengeur dans Montfleury, dont le père, un de leurs meilleurs acteurs, était un de ceux que Molière avait le plus tournés en ridicule.
Elle y fut extraordinaire, et la meilleure preuve qu’on en puisse donner, c’est que, dans l’espace d’un siècle, il y compta sept traducteurs. […] Le meilleur Amphitryon que j’eusse entendu avant lui, c’était Beauvallet, dont tout le monde se rappelle la voix puissante et profonde. […] Car c’est un des meilleurs ouvrages de ce maître du rire contemporain. […] Et elle leur dit cela de la meilleure foi du monde, en riant presque ; c’est une enfant véritable et une bonne enfant. […] Et, de ces deux façons de dire, quelle est la meilleure ?
Les Vers que le Père Bouhours composa à la louange de Moliereh sont les meilleurs qu’il ait jamais composez, si l’on rapporte au jugement de Monsr. […] Au reste, il n’y a point de meilleure forge de nouveaux mots que la Comédie ; car si elle produit quelque nouveauté de langage qui soit bien reçue, une infinité de gens s’en emparent tout à la fois, & la répandent bientôt au long & au large par de fréquentes répétitions. […] C’est un Remerciment au Roi ; il y donne un tour merveilleux, & peut-être n’a-t-il rien fait de meilleur en matiere de petits Ouvrages.
J’ai un certain valet, nommé Mascarille, qui passe, au sentiment de beaucoup de gens, pour une maniere de bel esprit ; car il n’y a rien à meilleur marché que le bel esprit maintenant. […] Vos affaires ne pouvoient être mises en de meilleures mains, & c’est le héros de notre siecle pour les exploits dont il s’agit : un homme qui, vingt fois en sa vie, pour servir ses amis, a généreusement affronté les galeres ; qui, au péril de ses bras & de ses épaules, sait mettre noblement à fin les aventures les plus difficiles ; & qui, tel que vous le voyez, est exilé de son pays, pour je ne sais combien d’actions honorables qu’il a généreusement entreprises. […] Mon meilleur ami & mon compatriote Géta vint hier me trouver : je lui devois encore quelque petite bagatelle d’un reste de compte : il me pria de lui ramasser ce peu d’argent.
Convenons qu’il ne sera question ici que de la belle nature, telle que l’a imité Moliere dans les parties & l’ensemble de ses meilleures pieces ; telle enfin que doit la voir un Philosophe qui se propose de corriger & de faire rire les hommes en leur peignant au naturel leurs gestes, leurs traits, leurs travers, leurs ridicules, leurs vices, enfin toutes les vérités que leur amour-propre leur déguise, ou qu’il tient cachées sous les replis du cœur humain.
Mais soyons justes, le dénouement italien n’est-il pas meilleur ? […] Le dénouement. — Il pourrait être meilleur, et nous en sommes déjà convenus. […] La scène italienne est bouffonne, puisqu’Arlequin confie même à son cheval les secrets de son maître ; la française est du meilleur comique. […] Voilà pourquoi les meilleurs ouvrages manquent d’ensemble et ne font plus illusion ; voilà enfin pourquoi les comédiens sont si rarement à leur place. […] C’en est une, et des meilleures qui se fassent.
Au milieu de ses malheurs, il ne pensa aux autres hommes que pour les faire rire, les consoler, les rendre meilleurs. […] Mais ils ne s’illustrèrent qu’en se faisant siffler ; ce qui n’arriva, disent les biographes, que parce qu’ils ne voulurent pas suivre les conseils de Molière qui avait pourtant de bien meilleures vues qu’eux sur leur art. […] Peut-être crut-il que, par le contraste de ce rôle d’Arnolphe et de sa propre conduite, il ferait sentir à sa jeune épouse ce qu’il y avait de cruel dans sa vie légère, et qu’il la ramènerait ainsi à de meilleurs sentiments. […] Molière éleva Baron comme s’il eût été son propre fils ; l’éducation de ce jeune homme fut, pendant quelque temps, son meilleur délassement. […] Celui-ci, qui s’était remis chez la Raisin, ne put point rester avec cette aventurière : il se joignit à une autre troupe ambulante un peu meilleure, mais il regrettait bien Molière.
Des meilleurs qui se fassent. […] Ce plan sera-t-il meilleur ?
Après avoir prouvé que Destouches connoissoit la supériorité des oppositions sur les contrastes, puisque dans ses meilleures pieces ses principaux personnages ne sont qu’opposés, & ne contrastent jamais, voyons s’il a tiré tout le parti possible des oppositions, & s’il s’en est servi pour faire briller ses héros. […] De plus, vous vous croyez un mérite suprême, Et vous n’estimez rien à l’égal de vous-même : Vous vous raillez sous main de vos meilleurs amis, Quoique toujours près d’eux complaisant & soumis : Votre intérêt vous guide & seul vous détermine : Chez vous en grand secret l’amour-propre domine : Quand vous n’êtes point vu vous courez au miroir, Et vous vous régalez du plaisir de vous voir.
Rousseau, au moins singulier dans le choix de ses maîtresses, et toujours prêt à se brouiller avec ses meilleurs amis ; affectant de contrarier sans cesse l’opinion commune, et quelquefois sa propre opinion ; faisant à tout propos la satire de la société, et menaçant de rompre avec elle en fuyant dans un désert ; s’imaginant que tous les hommes étaient ligués pour lui nuire, et aspirant à des persécutions réelles pour nourrir et justifier sa misanthropie, Rousseau, je suis bien tenté de le croire, se sentit joué personnellement dans le rôle d’Alceste ; et, quand il attaqua Molière, il ne fit, à son insu peut-être, que se défendre et se venger lui-même. […] Les Anglais ont fait l’un et l’autre ; et le Plain Dealer, de leur Wycherley, espèce d’imitation que Voltaire a imitée à son tour dans La Prude, est une des meilleures comédies de leur théâtre. […] Lucien, empruntant la fable du Plutus d’Aristophane, fit de ce Timon, véritable ennemi des hommes, le héros d’un de ses meilleurs dialogues : c’était déjà, peu s’en fallait, en faire un personnage de comédie.
Scarron connoissoit si bien les meilleures pieces espagnoles, que pour faire son roman intitulé, Ne pas croire ce qu’on voit, il a décomposé les meilleures comédies de tout le Théâtre Espagnol ; entre autres, la Dama Duende, la Dame esprit follet ; & la Casa con dos puertas es de mal guardar, une maison à deux portes est difficile à garder. […] Nous espérons prouver encore par-là que les successeurs les plus célebres de Moliere sont ceux qui ont imité davantage leurs prédécesseurs ; que leurs meilleures pieces sont celles où l’on voit un plus grand nombre d’imitations, & que tous ont été plus ou moins applaudis, à mesure qu’ils ont plus ou moins imité Moliere, le premier Poëte comique de tous les âges & de toutes les nations.
de Saint-Foix, nous avons un tableau digne d’être copié par le pinceau de nos meilleurs peintres.
Elles veulent que leurs chaussettes soient de la meilleure faiseuse.
Boileau publia dans le même temps son Discours au roi, dont j’ai déjà parlé : c’est un de ses meilleurs écrits.
Il ne suffit pas que je dise : Ce jambon est fort bon ; je le trouve fort bon ; n’est-il pas en effet le meilleur du monde ? […] « … Les fermes, les bois, les champs, les ruisseaux m’ont remis en mémoire plusieurs vers de la Fontaine ; mais ce ne sont pas les meilleurs. […] J’osai dire aussi qu’il y a deux sortes de vers dans Boileau : les moins bons, qui sont d’un bon élève de troisième, et les meilleurs, qui sont d’un bon élève de rhétorique. […] Dans une pièce de Caldéron385, le héros, don Gutierre, tue sa noble femme, par un motif qui ne paraîtra pas beaucoup meilleur aux étrangers que celui du héros d’Alarcos. […] Mais à l’époque de Molière, ce ridicule existait beaucoup moins dans les maisons bourgeoises que dans la haute aristocratie, où il n’était pas aussi ridicule, puisque le rang et la fortune laissent un loisir dont il semble que les dames elles-mêmes ne sauraient faire un meilleur usage qu’en s’instruisant.
Si, dans une piece à caractere, il est nécessaire que depuis l’exposition jusqu’à l’arrivée du héros, tout le peigne, tout nous parle de lui ; par une suite de cette regle dictée par la raison, & autorisée par l’exemple des meilleurs maîtres, il est clair qu’une piece à caractere est défectueuse, si, après qu’on nous a fait le portrait du premier personnage, après qu’il a paru lui-même à nos yeux, nous ne voyons pas toute l’action rouler par lui, sur lui, ou pour lui ; c’est-à-dire, s’il n’est pas la cause directe ou indirecte de tout ce qui se passe sur la scene ; si tout ne part pas de lui, ou ne rejaillit pas sur lui ; si enfin la scene est un seul moment sans qu’il y soit question de lui. […] Ma piece auparavant me sembloit des meilleures ; Maintenant je n’y vois que d’horribles défauts, Du foible, du clinquant, de l’obscur & du faux ; De là plus d’une image annonçant l’infamie !
Vous savez que je suis le meilleur maître du monde ; j’en passe par-tout où il vous plaît ; je signe tout ce que vous voulez, & aveuglément ; je ne chicane sur rien : du moins, usez-en de même avec moi ; laissez-moi vivre, laissez-moi respirer. […] Leuson dit à Béverley de se méfier de Stukéli ; mais Béverley s’offense des soupçons qu’on a de son meilleur ami, dit-il, d’un homme qui s’est ruiné pour lui.
Racine porte son Alexandre à l’hôtel de Bourgogne et lui enlève sa meilleure actrice. […] Je ne l’ai jamais vue jouer, mais on dit que c’est la meilleure actrice de toutes. […] Le portier fit pendant quelque temps la meilleure contenance, mais à la fin, contraint de céder au nombre, il jeta son épée à terre en criant miséricorde. […] Jamais pièce française n’a été maniée par un de nos poètes, quelque méchant qu’il fût, qu’elle n’ait été rendue meilleure. […] Toutefois, l’intention qu’avait Molière en le composant l’honore plus que n’aurait pu le faire une production meilleure.
Il attaque une phrase qu’il croit être de Pline le jeune, dont il se moque comme d’un écrivain affecté. « Ne m’avouerez-vous pas, dit-il, que cela est d’un petit esprit de refuser un mot qui se présente et qui est le meilleur, pour en aller chercher avec soin un moins bon et plus éloigné : Pline est de ces éloquents dont Quintilien dit : illis sordent omnia quæ natura dictavit ?
Ma fille te plaît fort, à ce que l’on m’a dit : Elle est riche, elle est belle, elle a beaucoup d’esprit : Tu lui plais : j’y souscris du meilleur de mon ame ; D’autant plus que par là je contredis ma femme, Qui voudroit m’engendrer d’un grand complimenteur Qui ne dit pas un mot sans dire une fadeur. […] Du meilleur de mon cœur, je voudrois vous complaire ; Que me coûteroit-il, si je le pouvois faire ? […] Il n’est rien si commun qu’un nom à la latine : Ceux qu’on habille en grec ont bien meilleure mine ; Et pour en avoir un qui se termine en ès, Je me fais appeller Monsieur Caritidès.
Je me suis assujetti jusqu’ici à des soins aussi minutieux pour faire remarquer que les meilleures comédies ont souvent été les moins courues dans leur nouveauté. […] Soutiendra-t-on pour cela que la premiere est meilleure ? […] Le mari se félicite d’avoir la plus fidelle des femmes, & le meilleur des amis : il dit à ce dernier qu’il n’y a désormais qu’à faire des vers pour chanter la vertu de Camille.
Je ne pense pas que ce soit une nécessité d’être de l’Académie pour choisir le meilleur, dont jusqu’à présent on ne nous a point donné de règles assurées. […] On voit avec empressement un Ouvrage assez commun ; on applaudit faiblement à un meilleur, on le néglige. […] Je lui en passe une très constante : Je lui avoue de bonne foi que la défense du Misanthrope est peut-être le meilleur Ouvrage de celui qui l’a faite ; mais le bon a ses mesures différentes, suivant les personnes qui en jugent, et selon les rapports que l’on en fait.
La comédie reprend un peu quand arrive le Fâcheux au plus fort de la répétition, et quand Molière donne la réplique à Lagrange, qui joue un rôle de marquis ; le gazouillement de mademoiselle Duparc et de mademoiselle Molière est aussi une plaisanterie du meilleur goût ; tant que Molière reste dans la comédie il est excellent ; mais une fois dans la satire, il faut avouer qu’il va trop loin. […] Quelques lecteurs croient « néanmoins le payer avec usure s’ils disent magistralement qu’ils ont lu son livre, et qu’il y a de l’esprit ; mais il leur renvoie tous ces éloges qu’il n’a pas cherchés par son travail et par ses veilles ; il porte plus haut ses projets ; il agit pour une fin plus relevée ; il demande aux hommes un plus grand et un plus rare succès que les louanges et même que les récompenses, qui est de les rendre meilleurs. » Ce sont là des pages admirables et tout à fait dignes que le critique honnête homme les ait sans cesse sous les yeux. […] Enfin, et ceci est une critique à faire aux pédants (meâ culpâ), armés de citations dans l’une et l’autre langue ( utriusque linguæ , disait Horace) : « Ne paraissez pas si savant, de grâce ; humanisez votre discours et parlez pour être entendu. » Qui voudrait avoir le secret de la critique appliqué à l’art du théâtre, se pourrait contenter d’étudier et de méditer La Critique de l’École des femmes ; il y trouverait les meilleurs et les plus utiles préceptes de prudence, de modération, de finesse, et comme dit un de nos vieux auteurs : En délectant profiteras.
Évidemment, cette entrée au théâtre du Palais-Royal aurait pu se faire sons de meilleurs auspices, mais déjà le roi savait le nom de son poète. […] Il représente une des meilleures imitations de Molière, avec tant de bombance et de gaieté par-dessus le marché. […] Elle tient sa place dans cette illustre galerie, et sa place est la meilleure.
Cet ordre ropalique, je veux dire qui élargit progressivement la question, n’est peut-être pas le meilleur. […] Philinte est le meilleur ami du monde. […] Nos auteurs modernes, guidés par de meilleures intentions, font des pièces plus épurées ; mais aussi qu’arrive-t-il ? […] Elle est le juge sans appel, mais point du tout le juge infaillible, et ce n’est pas toujours par ce qu’on a de meilleur que I’on réussit auprès d’elle. Elle est certainement de meilleur goût que le public contemporain des auteurs.