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15. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. Des Pieces à scenes détachées. » pp. 45-60

Orphise s’est retirée. […] Orphise paroît dans ce moment, devient jalouse ; & lorsqu’Eraste va la joindre, elle lui dit de ne pas quitter sa compagnie, & se retire. […] Où donc s’est retiré cet objet de mes feux ?

16. (1819) Notices des œuvres de Molière (III) : L’École des femmes ; La Critique de l’École des femmes ; L’Impromptu de Versailles ; Le Mariage forcé pp. 164-421

Mademoiselle de Brie fut chargée du rôle d’Agnès, et le conserva, dit-on, jusqu’à l’âge avancé où elle se retira du théâtre, parce que le public n’y voulut jamais souffrir une autre actrice qu’elle. […] Ayant eu le malheur de tuer un cocher sur la route de Fontainebleau, il fut obligé de quitter la France, et se retira en Hollande, où il entra dans une troupe française qui était entretenue par le prince d’Orange. […] Elle se retira à Pâques 1665. […] Dès 1654, il était au théâtre du Marais ; il passa ensuite à l’hôtel de Bourgogne fut conservé à la réunion de 1680, et se retira en 1682, avec une pension de 1 000 francs. […] De Villiers se retira du théâtre vers 1670.

17. (1845) Œuvres de Molière, avec les notes de tous les commentateurs pp. -129

La femme du médecin, plus avare que susceptible de honte, aima mieux se retirer que de payer sa place. […] » Ils se retirèrent marqués de quelques coups d’épée. […] Après la mort de son mari, arrivée en 1670, elle se retira à Conflans-Sainte-Honorine. […] Elle se retira en 1672. […] Elle se retira avant 1673.

18. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. » pp. 71-105

Don Garcie pourroit faire arrêter Don Silve, qui le brave jusques dans son palais : mais il lui dit qu’il peut se retirer sans crainte ; saura bien le trouver ailleurs, pour empêcher qu’Elvire soit à lui. […] Don Alvar se retire. […] Elle porte Don Silve à rendre son cœur à la premiere beauté qui l’avoit captivé ; elle ne peut répondre à son amour, parcequ’elle veut se retirer dans un asyle respectable. […] Il sait qu’après s’être retirée elle ne se couche pas tout de suite, qu’elle s’occupe quelque temps à lire ; il veut lui parler un instant, pour entendre de sa bouche la confirmation de sa grace. […] Parlez donc, Seigneur ; ou ne trouvez pas mauvais que je me retire.

19. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVI. De l’opposition des Caracteres. » pp. 398-416

Julie lui fait une grande révérence, & se retire sans dire un mot. […] tout de ce pas, Je vais me retirer. […] Je vais me retirer.

20. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. » pp. 5-19

Le Turc remet la lettre d’avis & le pouvoir qu’on lui a donné pour acheter l’esclave : Scapin lui dit qu’elle est à une maison de campagne, exhorte le Turc à l’aller joindre, &, après s’être déguisé, va lui-même avec la lettre d’avis retirer Turqueta, au moment où Gélio vient empêcher Arlequin de la livrer, en disant que ce Turc peut être un frippon. […] L’aventure du Turc, qui vient tout naturellement avec une lettre d’avis retirer sa sœur d’esclavage, qui s’adresse précisément à l’homme qu’il doit le plus craindre, qui lui laisse entre les mains de quoi le tromper, & qui va ensuite à la campagne pour donner au fourbe le temps de lui nuire ; toutes ces choses, dis-je, ménagées ou arrangées par les fourberies de l’intrigant, me paroissent bien plus comiques que l’Egyptien de Moliere. […] Philipin feint d’avoir été surpris par le sommeil, & de s’être réveillé en éternuant : la mere, satisfaite, va se retirer.

21. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Baron, imitateur, comparé à Moliere, à Cicognini, à Térence, &c. » pp. 219-261

Je te dis donc que si dorénavant tu entreprends quelque fourberie pour empêcher mon fils de se marier, ou que tu veuilles en cette occasion faire briller ton esprit rusé, je te ferai donner mille coups d’étriviere & t’enverrai sur l’heure au moulin pour ta vie, à condition & avec serment que si je t’en retire, j’irai moudre à ta place. […] Retire-toi, maraud. […] Retire-toi, maraud. […] Retire-toi, maraud.Il en tient. […] Chrémès raconte à Simon ce qu’il a vu, ce qu’on lui a dit, & retire sa parole.

22. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIV. La commedia dell’arte au temps de Molière (à partir de 1662) » pp. 265-292

Valerio prie Diamantine de se retirer, et lui promet d’avancer son mariage. […] On mange beaucoup ; on boit encore mieux à la santé d’Arlequin et de sa femme, et l’on se retire. […] Il pose sa guitare à terre, et, pendant qu’il tourne la tête d’un autre côté, l’Arlequin butor met sa guitare auprès de la première et se retire.

23. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVI. Les derniers temps de la comédie italienne en France » pp. 311-338

N’avait-il bu que de l’eau, maître Braillardet, quand, sortant tout chancelant d’un cabaret pour assister à l’enterrement d’un de ses meilleurs amis, il se laissa tomber dans la fosse où il serait encore, si, par malheur pour sa femme, on ne l’en eût retiré ? […] Retirons-nous vitement de peur d’être à charge. […] … si l’eau se vend bien, comme je n’en doute pas, nous retirerons peut-être notre somme.

24. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [6, p. 37-38] »

Un autre valet de chambre, qui le devait faire avec lui, se retira brusquement, en disant qu’il ne le ferait point avec un comédien Bellocq143, autre valet de chambre, homme de beaucoup d’esprit, et qui faisait de très-jolis vers, s’approcha dans le moment, et dit : « Monsieur de Molière, voulez-vous que j’aie l’honneur de faire le lit du roi avec vous ? 

25. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [61, p. 99] »

1775, Anecdotes dramatiques, tome I, p. 128 Racine, après avoir donné son Alexandre 244 à la troupe de Molière, pour le jouer, le retira pour le donner aux comédiens de l’hôtel de Bourgogne.

26. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. » pp. 180-200

Ils se retirent. […] Don Carlos déclare son amour, & le fait si vivement, que la Princesse croit l’avoir vaincu : elle est satisfaite, retire sa main que le Prince tenoit, & le traite avec la plus grande fierté. Don Carlos lui dit que c’est à tort, puisqu’il ne s’est efforcé de feindre que pour suivre les regles de la fête ; il le lui prouve en prenant un prétexte pour se retirer.

27. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [67, p. 103-104] »

Veuve à vingt-cinq ans, elle entrecoupa sa vie retirée aux Rochers (Bretagne) de séjours à Paris où elle fréquentait la Cour et des salons, comme celui de Mmede La Fayette.

28. (1811) Discours de réception à l’Académie française (7 novembre 1811)

Laujon court chez son ami, retire les livres, et les replace dans sa bibliothèque pour ne pas frustrer ses créanciers. […] mais tu démasquerais ces prétendus misanthropes qui refusent les emplois qu’on ne leur accorde pas, ces indépendants qui sollicitent sans cesse, et ces philosophes disgraciés, qui se retirent à deux lieues de Paris, pour éviter la ville, le monde et la cour.

29. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXI » pp. 338-354

« On me renvoya le soir pour me faire entendre raison »(pour me détourner du dessein de me retirer). […] Je ne change point sur l’envie de me retirer.

30. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXIII » pp. 378-393

Madame de Maintenon veut toujours se retirer ; elle écrit de Versailles à Gobelin le 15 juin au soir : « J’ai prié madame la duchesse de Richelieu de vous dire ce qui s’est passé ici. […] Je meurs d’envie, il y a sept mois, de me retirer, et la même crainte m’en empêche : c’est une prudence bien timide et qui me fait consumer ma vie dans d’étranges agitations… Je sais bien que je puis faire ici mon salut ; mais je crois que je le ferais mieux ailleurs.

31. (1705) La vie de M. de Molière pp. 1-314

La femme du Médecin, plus avare que susceptible de honte, aima mieux se retirer que de payer sa place. […] En effet il eut la hardiesse de demander au Roi à Saint Germain la permission de se retirer. […] De sorte que réfléchissant sur la faute qu’ils venaient de faire, ils se retirèrent. […] Mais le tumulte s’étant apaisé, il en fut quitte pour la peur ; et l’on agrandit le trou pour le retirer de la torture où il était. […] Ils se retirèrent marqués de quelques coups d’épée.

32. (1747) Notices des pièces de Molière (1666-1669) [Histoire du théâtre français, tome X] pp. -419

Ils le laissent avec sa maîtresse qui paraît, et se retirent. […] Son chagrin, qui l’oblige à se promener et rêver, le fait retirer dans un coin de la chambre, où il voit aussitôt entrer sa maîtresse accompagnée de l’homme avec qui il a eu démêlé pour le sonnet. […] Aussi l’on voit qu’il se retire bientôt de leur compagnie, où il n’a demeuré que par contrainte. […] « Ces deux bergers se retirent l’âme pleine de douleur et de désespoir, et ensuite de cette musique commence le premier acte de la comédie en prose. […] Cependant on sait que cette comédie avait été jouée quelque temps avant, et que n’ayant pas eu de succès, Molière la retira et la redonna au temps marqué ci-dessus.

33. (1725) Vie de l’auteur (Les Œuvres de Monsieur de Molière) [graphies originales] pp. 8-116

La femme du Medecin, plus avare que susceptible de honte, aima mieux se retirer que de payer sa place. […] lui dit-il ; le Roi veut que je le retire de vôtre Troupe : Voilà son ordre. […] Le jeune homme en fut si vivement piqué qu’il se retira de chez Moliere : il crut son honneur interessé d’avoir été battu par une femme. […] En effet il eut la hardiesse de demander au Roi à saint Germain la permission de se retirer. […] Mais le tumulte s’étant appaisé, il en fut quitte pour la peur ; & l’on aggrandit le trou pour le retirer de la torture où il étoit.

34. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. Des Pieces intriguées par le hasard. » pp. 223-240

L’Ecuyer de Marcella vient l’avertir qu’il est huit heures & demie, qu’il est temps qu’elle se retire. […] Dom Félix veut se cacher dans le cabinet ; Laura l’en empêche, en lui disant que son pere s’y retire tous les soirs pour écrire : mais Dom Félix a vu un homme, il est furieux, il est prêt à éclater, quand il est contenu par la présence de Fabio.

35. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVIII. De l’exposition des Caracteres. » pp. 433-447

Orgon fait l’éloge de Tartufe, de ses vertus, raconte la maniere dont il fit sa connoissance, vante les sentiments que ce dévot personnage lui inspire tous les jours, & se félicite de l’avoir retiré chez lui, parceque tout semble y prospérer depuis ce temps-là. […] Elle feint d’avoir la migraine, & se retire avec Lisette, qui a la migraine aussi.

36. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « De l’Imitation en général. » pp. 1-4

Un secrétaire de la Reine Marie de Médicis, nommé Chalons, retiré à Rouen dans sa vieillesse, conseilla à Corneille d’apprendre l’espagnol, & lui proposa le sujet du Cid.

37. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [29, p. 54-59] »

Ils se retirèrent marqués de quelques coups d’épée.

38. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX. » pp. 397-410

Berlinguier ne voulant pas être reconnu, se retira aussi savant qu’il étoit venu. […] Tout le monde s’étant retiré, Berlinguier demeura comme un homme hors du sens, ne sachant s’il avoit songé cela, ou s’il l’avoit fait au pied de la lettre.

39. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Dufresny imitateur comparé à Moliere, à Champmeslé, son Mariage fait & rompu comparé à l’histoire véritable du faux Martin-Guerre, & à la nature. » pp. 81-99

Retire-toi, Fanchon. […] Elle veut faire quelque difficulté ; le Marquis feint de se retirer, elle le rappelle & promet : sa cousine lui dit qu’elle a très bien fait.

40. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXV » pp. 259-278

Sa tante de Villette la retira une seconde fois chez elle, et la ramena au culte protestant, moins, il est vrai, par l’enseignement de sa doctrine que par l’exemple de ses vertus et de sa piété. […] À la mort de Scarron madame d’Albret et madame de Richelieu offrirent à l’envi un logement dans leur hôtel a sa veuve, qui préféra de se retirer dans un couvent.

41. (1732) Jean-Baptiste Pocquelin de Molière (Le Parnasse françois) [graphies originales] « CII. JEAN-BAPTISTE POCQUELIN. DE MOLIERE, Le Prince des Poëtes Comiques en France, & celebre Acteur, né à Paris l’an 1620. mort le 17. Fevrier de l’année 1673. » pp. 308-320

Un jour que Moliere se presenta pour faire le lit du Roi, R*** aussi Valet-de-Chambre de Sa Majesté, qui devoit faire le lit avec lui, se retira brusquement, en disant qu’il ne le feroit point avec un Comédien ; Bellocq s’approcha dans le moment, & dit : Monsieur de Moliere, vous voulez bien que j’aie l’honneur de faire le lit du Roi avec vous ? […] Il arriva qu’un jour Moliere étant à la table de ce Prince, les Pages qui y servoient, ne cherchant qu’à badiner & voulant empêcher Moliere de manger les bons morceaux qu’on lui presentoit, lui changeoient d’assiette dans l’instant qu’on les lui servoit ; Moliere s’en étant apperçu, prit promptement une aîle de Perdrix, qu’on ne faisoit que poser sur son assiete, & n’en fit qu’une bouchée jusqu’à l’os, qu’il remit sur l’assiete : le Page qui vint pour lui ôter son assiete, ne fut pas assez alerte, & ne retira que l’os de cette aîle de perdrix, ce qui fit rire Moliere ; M. le Prince lui en demanda la raison ; il lui répondit : Monseigneur, c’est que vos Pages ne sçavent pas lire, il prennent les O pour les L.

42. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. » pp. 294-322

Orgon, homme crédule, a retiré chez lui un imposteur qui l’a séduit en le devançant tous les matins à l’église pour lui présenter de l’eau bénite, en baisant devant lui la terre à chaque instant, en poussant tout haut de grands soupirs, en se récriant sur la générosité des aumônes qu’il lui donne, & en les distribuant en partie aux autres pauvres. […]   Dans le Tartufe, Orgon, parmi les raisons qui l’ont engagé à retirer chez lui son dévot personnage, rapporte celle-ci. […] Enfin le Ciel chez moi me le fit retirer ; Et depuis ce temps-là tout semble y prospérer.

43. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. M. ROCHON DE CHABANNES. » pp. 381-412

Madame Lisban rougit, & veut se retirer : son époux offre de l’accompagner dans son appartement : mais avant que d’entrer, il va, dit-il, lui lire un conte intitulé Heureusement, & sort pour le prendre dans sa bibliotheque. […] Je me retire. […] Soupez donc bien vîte, interrompit l’Abbé ; M. le Marquis m’impatiente : il me tarde que vous sortiez de table, que vous soyez retirée dans votre appartement, & que votre mari vous y laisse. — Hé bien !

44. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. » pp. 290-293

Arlequin se retire.

45. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXII » pp. 355-377

Il faut attendre le temps du voyage de Barèges, et le faire si le petit duc le fait… J’ai grande envie d’aller à Maintenon, mais les maux de ces enfants me retiennent. » Les irrésolutions concernaient l’alternative de se retirer de la cour ou d’y continuer sa résidence. […] Comment ne pas admirer la profondeur de raison et d’honnêteté qui caractérise le jugement de madame de Sévigné sur la situation de madame de Montespan, et sur les avantages qu’elle en peut retirer !

46. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. M. DORAT. » pp. 463-467

Quand le temps de se retirer fut venu, Margiste demande de m’accompagner seule dans l’appartement qui m’étoit destiné.

47. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Des Prologues. » pp. 118-138

celui-là même que Tchao-tun avoit retiré des portes du trépas. […] Aucun motif d’intérêt & de curiosité ne le retient ; il n’a qu’à se retirer, & laisser les acteurs débiter la piece aux coulisses.

48. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. Du Genre larmoyant. » pp. 103-122

Que trois ou quatre d’entre eux se retirent, & nous rirons de pitié : on jouera la comédie sur le ton des fureurs d’Oreste, & tous les scélérats de Londres viendront expirer sur la scene françoise. […] « Figurez-vous, mes chers camarades, leur disoit-il, un honnête gentilhomme qui retire chez lui un misérable, à qui il donne sa fille avec tout son bien, & qui, pour le récompenser de ses bontés, veut séduire sa femme, le chasser de sa propre maison, & se charge de conduire un Exempt pour l’arrêter. » Ah !

49. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. » pp. 106-124

Le jeune homme se retira avec une joie extrême d’avoir reçu des assurances de l’amour de sa maîtresse, & des présents magnifiques qu’il lui montra de loin en passant sous ses fenêtres. […] Et, en disant cela, elle se retira faisant la fâchée ».

50. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. M. DE CHAMFORT. » pp. 420-441

Zaïde laisse entrevoir qu’elle veut surprendre son mari : elle se retire pour n’être pas attendrie par les malheureux que le Marchand conduit. […] Ajoutez que le Turc qui acheta la jeune Maltoise, étoit lui-même un jeune homme qui parut charmé d’elle au premier coup d’œil, & qui se retira comme en triomphe avec une si belle proie.

51. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. Pieces intriguées par un événement ignoré de la plupart des Acteurs. » pp. 192-198

Milord, en confident discret, Se retire sans bruit, trompant le domestique, Après s’être saisi de la lumiere unique Qu’il avoit fait laisser dans son appartement : Crac, vous prenez, Monsieur, sa place doucement ; Et, sous le voile heureux de la nuit favorable, Vous devenez l’époux de cette Dame aimable.

52. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXIV » pp. 394-401

Vous mourez d’envie de venir dans le grand monde, et moi d’en sortir. » À quelque temps de là, elle écrivait à l’abbé Gobelin : « Si je suivais mon inclination, il n’y a pas de moment dans la journée que je ne demandasse à me retirer.

53. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. » pp. 251-273

Rosaura, impatientée, se retire, en disant tout bas à son Docteur, que, s’ils pouvoient s’entendre, ils seroient bien tous deux. […] Il se retire.

54. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX. Des Pieces intriguées par un déguisement. » pp. 216-222

Celio prie Argentine de se retirer, & lui promet d’avancer son mariage.

55. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VIII » pp. 70-76

C’est que chez les Romains, les femmes ne vivaient pas en société avec les hommes ; que les dames romaines vivaient retirées ; que recevoir des hommes chez soi, c’était le honteux privilège des courtisanes et des femmes publiques.

56. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. De l’Illusion Théâtrale. » pp. 426-433

Si je vous déplais, au contraire, Retirez-vous sans dire mot.

57. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. Des Comédies-Ballets. » pp. 37-44

Pour moi, je me retire, & ne veux point paroître ici.

58. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. Des Pieces intriguées par plusieurs Personnages. » pp. 169-175

On mange beaucoup : on boit encore mieux à la santé d’Arlequin & de sa femme, & l’on se retire.

59. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VIII. Les Fedeli » pp. 129-144

D’autres célèbrent de pieux acteurs de l’Italie moderne, tels que Giovanni Buono, retiré dans un cloître et vivant dans la pénitence : « Lequel, après avoir excité si longtemps le rire, disait le poète, s’est changé en une source de larmes. » Un sonnet est consacré à la mémoire d’Isabelle Andreini, la mère de l’auteur.

60. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XII » pp. 100-108

Le prince de Condé, qui avait été condamné à mort, se retira à la cour d’Espagne ; le roi avait recommencé la guerre contre la France.

61. (1775) Anecdotes dramatiques [extraits sur Molière]

Molière leur parla aussi très-vivement de l’ordre du Roi ; de sorte que, réfléchissant sur la faute qu’ils venaient de faire, ils se retirent. […] Ce Chef-d’œuvre étant tombé, Molière le retira. […] Plusieurs années après la mort de Molière, Ducroisy*, étant goutteux147, se retira à Conflans-Sainte-Honorine, qui est un bourg près de Paris, où il avait une Maison. […] Elle sut faire preuve de fermeté pendant la Fronde et se retira au Val-de-Grâce lorsque son fils prit le pouvoir. […] Elle se retira de la troupe en 1721.

62. (1892) Vie de J.-B. P. Molière : Histoire de son théâtre et de sa troupe pp. 2-405

D’autre part, Nicolas Bonnenfant, le clerc de procureur, s’est déjà retiré de la troupe. […] Denis Beys, Georges Pinel, Nicolas Desfontaines, Madeleine Malingre, Catherine De Surlis, se sont retirés. […] Une troupe de comédiens s’était venue établir dans une petite ville proche d’ici : il les a chassés, et ils ont passé le Rhône, pour se retirer en Provence.  […] Dufresne se retira à Argentan, son pays natal. […] Le rigoureux accueil que reçut sa comédie héroïque le détermina à la retirer à la septième représentation.

63. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. » pp. 411-419

Tous travaillent de concert pour l’engager à se retirer.

64. (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252

Sa famille s’efforce de le retirer du théâtre, il résiste, et semble toutefois se repentir d’avoir pris ce parti ; il détourne plus tard un jeune homme de l’imiter. […] Elle se retire du théâtre. […] Ils le retrouvèrent après leur longue absence, peu aisé sans doute, et nous voyons par le Registre de La Grange que, le 10 août précédent, on avait « retiré sur la chambrée 100 livres pour M.  […] Celle-ci, irritée de recevoir un tel compliment d’un tel homme, se troubla, se retira outrée, et alla le soir même instruire le Roi de l’indiscrète félicitation de Fouquet et des propositions qu’elle avait précédemment reçues de lui. […] Ils sentirent la justesse de ses observations, ouvrirent les yeux sur la position où ils s’étaient mis, et se retirèrent.

65. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLIII. Du But Moral. Philosophie de Regnard comparée à celle de Moliere. » pp. 504-548

De là je pars sans bruit, Quand le jour diminue & fait place à la nuit, Avec quelques amis & nombre de bouteilles, Que nous faisons porter, pour adoucir nos veilles, Chez des femmes de bien, dont l’honneur est entier, Et qui de leur vertu parfument le quartier : Là nous passons la nuit d’une ardeur sans égale ; Nous sortons au grand jour pour ôter tout scandale, Et chacun, en bon ordre, aussi sage que moi, Sans bruit au petit pas se retire chez soi. […] Démocrite, retiré dans une solitude, y devient amoureux de Criseis sa jeune éleve. […] le Chevalier la fait visiter, y trouve des papiers par lesquels il apprend que son Jumeau doit toucher soixante mille écus chez un Notaire nommé Robertin ; il profite de la ressemblance parfaite qui se trouve entre lui & ce frere ; va retirer une somme à laquelle il n’a aucun droit, puisqu’un oncle l’a laissée à l’autre Ménechme ; & au dénouement, lorsque le Ménechme frippon devroit être puni, & l’autre récompensé, il se trouve au contraire que le premier, pour prix de ses escroqueries, épouse sa jeune maîtresse, garde la moitié des soixante mille écus ; & que le dernier, à qui l’on ne peut reprocher qu’une honnêteté brusque, est obligé d’épouser la vieille Araminte, pour avoir la moitié de la somme qu’on lui a dérobée.

66. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVII. Conclusion » pp. 339-351

La comédie erre longtemps, cherche et s’égare et se compromet à travers mille tentatives et mille aventures, se mêlant sur les tréteaux aux bouffonneries les plus grossières, avant de rencontrer le souverain artiste qui sache la fixer et la maîtriser, qui la retire de la cohue où elle se cache, qui la place sur un trône et lui élève un palais digne d’elle.

67. (1855) Pourquoi Molière n’a pas joué les avocats pp. 5-15

Honnête, elle le relève ; indigne, elle se retire de lui sans avoir reçu atteinte de sa conduite, et reste inaccessible comme les règles immuables de la justice sur lesquelles elle est fondée.

68. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. De l’Exposition. » pp. 139-164

Enfin le Ciel chez moi me le fit retirer ; Et, depuis ce temps-là, tout semble y prospérer. […] Simon traîne impitoyablement Sosie sur la scene, & lui débite cruellement cent quarante-quatre vers pour lui apprendre qu’il étoit autrefois fort content de son fils, & qu’il ne l’est plus tant ; qu’il se doute de son amour pour l’Andrienne ; que Chrisis, sœur de cette Andrienne étoit jadis fort laborieuse & très retirée chez elle, mais que depuis elle a changé de conduite.

69. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIII. Examen de quelques Caracteres. » pp. 350-377

Je retire... ma parole... […] Ne comptez pas sur moi ; je retire ma parole.

70. (1879) Les comédiennes de Molière pp. 1-179

Et ayant icelui continué ses poursuites et recherché jusqu’en cette ville, lesdits suppliants l’auraient prié par plusieurs fois de se retirer et de s’abstenir d’icelle. » Icelui et icelle n’est-ce pas un joli titre de comédie ? […] « Moi seule, et c’est assez, dit-elle, mais je vois bien que cet ordre est pour me faire comprendre que je ne suis plus digne de mon emploi, je me retire ; bonsoir, la compagnie. » Ceci se passait en 1704, il y avait donc trente-quatre ans que Mlle Beauval jouait la comédie à Paris ; c’était déjà quelque chose, et comme elle était aimée du parterre, ses camarades la voulurent retenir. […] Ladite Legrand, s’emportant de colère, lui aurait répliqué qu’elle en avait menti et qu’elle n’avait pas rompu ladite clef, ce qui l’aurait obligée à cause de son impudence de la vouloir faire retirer de sa chambre, et dans l’instant qu’elle l’aurait prise par le bras, ladite Legrand poussant sa furie et son emportement à l’excès aurait porté à tour de bras à elle plaignante un soufflet sur la joue droite. » Sur la joue droite, entendez-vous ! C’était pour se mettre en train, voyez plutôt : « Et se serait jetée sur elle, l’aurait décoiffée et poussé son insolence au dernier point en jurant le saint nom de Dieu et disant des termes que la pudeur ne lui permet pas de répéter ; que dans l’instant le nommé Raison, serrurier, étant survenu et ayant vu lesdites violences et emportements, il l’aurait fait retirer de dessus elle, et chagrine de ce qu’il l’avait empêchée de la maltraiter davantage, elle se serait avisée d’aller rompre et casser les carreaux de verre d’un châssis de sa chambre, disant qu’elle se voulait jeter par la fenêtre dont ledit Raison l’aurait fait retirer. […] Mlle Beauval, retirée du théâtre officiel, joua encore çà et là dans le monde ; par exemple, elle fut la metteuse en scène du théâtre de la duchesse du Maine, où elle jouait en homme et en femme, avec ses allures endiablées.

71. (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112

On ne voudrait pas qu’il réussît, parce qu’on ne s’intéresse, qu’aux entreprises loyales; ce n’est pas là le sourire qui accueillera plus tard l’indiscret Horace, lorsqu’il voudra retirer, selon le droit des amants, la jeune Agnès des mains de son jaloux. […] Molière la retira de son répertoire; plus tard, il en transporta dans le Misanthrope quelques mouvements et quelques beaux vers. […] Arlequin s’est retiré dans une forêt où sa réfutation attire la foule : on accourt consulter sa philosophie. […] La poésie latine qui faisait les délices de nos ancêtres, se retire de plus en plus de notre éducation. […] Dégoûté du théâtre vers l’année 1718, il le quitta pour se retirer dans sa terre de Courcelles-le-Roi, en Berri, et là il ne s’occupa plus que du soin de son salut.

72. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. D’Ancourt imitateur, comparé à Moliere, la Fontaine, Saint-Yon, le Sage, Montfleury, &c. » pp. 133-184

Angélique a plusieurs amants qu’elle trompe également : elle est avec Dorante lorsqu’elle voit venir Lisimon dont elle craint la pétulance ; elle cache Dorante : Lisimon s’apperçoit, dit-il, que le vent du bureau n’est pas pour lui, & se retire en jurant de couper les oreilles au rival qu’on lui préfere. […] Elle entend du bruit, se retire dans sa chambre, & cede la scene à Mogicon, qui, comme domestique de Don Juan, est resté dans la maison. […] Il prend en homme prudent le parti de se retirer : mais comme il est sorti pendant la nuit, & qu’on ne le voit pas le lendemain, le bruit se répand qu’on l’a assassiné dans son lit : l’on arrête la femme & le Prieur.

73. (1909) Deux ennemis de la Compagnie du Saint-Sacrement : Molière et Port-Royal (Revue des deux mondes) pp. 892-923

Sans doute il était très flatteur pour elle que Mgr de Bagni, nonce du Pape, « honorât » l’assemblée du jeudi de sa présence; que Mgr le prince de Conti, voulant « établir par toutes ses terres un bon ordre, »fit prier la Compagnie de lui procurer, par des gens à elle, « des mémoires assurés sur tout ce qui se passait » dans ses domaines; et qu’à la suite de cette enquête officieuse, le prince émerveillé souhaitât d’entrer dans une société dont la dévotion était si bien outillée ; qu’enfin M. le duc d’Orléans lui-même, Gaston, retiré à Blois, put être à peu près considéré comme membre de la Compagnie, tant « il en avait tout l’esprit... » L’estime de ces grands personnages n’allait pas sans grands inconvéniens, car toutes leurs démarches étaient signalées à la police, riche en espions, de Mazarin. […] Rapin affirme que « cette conduite donna tant de chagrin aux plus entêtés de ce parti qu’ils se retirèrent peu à peu et ne parurent plus aux assemblées : » pour qui connaît la combativité janséniste, il est malaisé de croire qu’ils s’éliminèrent aussi gracieusement. […] Et pourtant, M. de Saint-Cyran croyait qu’il lui manquait encore encore quelque chose, et en mourant il lui a laissé par testament son cœur, à condition qu’il se retirerait du monde.

74. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. M. DE SAINT-FOIX. » pp. 288-296

Toute la compagnie se retira, à la réserve de la blonde que la brune retint.

75. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXV » pp. 402-412

. — Crevez-les, madame, puisqu’ils n’ont pas fait tout ce que je voulais. » On voit dans les mémoires de Madame, que madame de Ludres finit par se retirer dans un couvent à Nancy, où elle vécut jusqu’à un âge fort avancé.

76. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. Des Pieces intriguées par des noms. » pp. 204-215

Dans Arlequin Larron, Prevôt & Juge, canevas en cinq actes, Arlequin, banni de la ville, se retire dans une forêt, & devient le chef d’une bande de voleurs.

77. (1819) Notices des œuvres de Molière (II) : Les Précieuses ridicules ; Sganarelle ; Dom Garcie de Navarre ; L’École des maris ; Les Fâcheux pp. 72-464

Ils se retirent, et le spectateur ne peut avoir aucun doute sur ce qui doit résulter d’une telle proposition. […] Le privilège obtenu par Molière pour l’impression de L’École des maris, porte ces mots : « Mais parce qu’il serait arrivé qu’ayant ci-devant composé quelques autres pièces de théâtre, aucunes d’icelles auraient été prises et transcrites par des particuliers qui les auraient fait imprimer, vendre et débiter en vertu des lettres de privilège qu’ils auraient surprises en notre grande chancellerie, à son préjudice et dommage ; pour raison de quoi il y aurait eu instance en notre conseil, jugée à l’encontre d’un nommé Ribou, libraire-imprimeur, en faveur de l’exposant ; lequel craignant que celle-ci ne lui soit pareillement prise, et que, par ce moyen, il ne soit privé du fruit qu’il en pourrait retirer, nous aurait requis de loi accorder nos Lettres, avec les défenses sur ce nécessaires. » La plainte de Molière mentionnée dans ce privilège, avait principalement pour objet l’édition du Cocu imaginaire, donnée par Neufvillenaine, et, ce qui le prouve, c’est cette instance jugée à l’encontre du libraire Ribou, lequel avait imprimé cette même édition.

78. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. » pp. 323-356

Il se console en disant que Jupiter pourvoira sans doute à cet inconvénient, qui n’est pas petit en ménage, & il exhorte le spectateur à se retirer après avoir applaudi. […] Le grand Dieu Jupiter nous fait beaucoup d’honneur, Et sa bonté sans doute est pour nous sans seconde :  Il nous promet l’infaillible bonheur  D’une fortune en mille biens féconde, Et chez nous il doit naître un fils d’un très grand cœur,   Tout cela va le mieux du monde :   Mais enfin coupons aux discours, Et que chacun chez soi doucement se retire.

79. (1868) Une représentation de M. de Pourceaugnac à Chambord. Examen de deux fragments inédits paraissant appartenir à l’œuvre de Molière (Revue contemporaine) pp. 700-722

Si Lully voulait faire rire le roi et en retirer quelque avantage, il fallait qu’on sût que c’était lui qui jouait ; et, outre que les rôles des opérateurs étaient insignifiants, ces rôles étaient masqués5 ; Lully ne pouvait avoir l’idée de plaire et de rester en même temps inconnu. […] Le païsan, importuné de tous ces avis, se retire et quitte la place aux bateliers. » Dans le dernier acte « on voit le païsan dans le comble de la douleur par les mauvais traitements de sa femme.

80. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIII. » pp. 436-488

Giliole, qui étoit d’accord avec son mari pour jouer un tour sanglant à Rossi, feint d’être désespérée, conseille au malheureux amant de se cacher dans un sac : l’époux entre, compte ses sacs, en trouve un de trop, applique dessus cinquante coups de bâton, & va manger les chapons de Rossi, qui se retire tout moulu. […] Quand j’ai vu mon homme ébranlé par ces paroles : Nous sommes seuls, lui ai-je dit, parlez franchement ; dites ce que vous voulez que l’on vous donne de la main à la main, pour faire que mon maître n’entende plus parler de cette affaire, que cette femme se retire, & que vous ne veniez plus nous chagriner. […] Qu’il retire sa parole, & qu’il prenne cette fille.

81. (1898) Molière jugé par Stendhal pp. -134

Orgon Oui, vous êtes, sans doute, un docteur qu’on révère ; Tout le savoir du monde est chez vous retiré ; Vous êtes le seul sage et le seul éclairé, Un oracle, un Caton, dans le siècle où nous sommes ; Et près de vous ce sont des sots que tous les hommes. […] Cléante Je ne suis point, mon frère, un docteur révéré, Et le savoir chez moi n’est point tout retiré. […] Retirez-vous. […] Voilà un défaut auquel il était facile à un homme tel que Molière de remédier, placer par exemple un vrai dévot à côté de Tartuffe, un vieil évêque pieux, oncle d’Elmire âgé de soixante-dix ans et retiré à Paris, comme l’ancien évêque d’Alais, Mr de Bausset72 où il jouit de beaucoup de considération dans la clique dévote. […] Monsieur de Sotenville Retirez-vous : vous puez le vin à pleine bouche.

82. (1682) Préface à l’édition des œuvres de Molière de 1682

Le 17 Février, jour de la quatrième représentation du Malade imaginaire, il fut si fort travaillé de sa fluxion qu’il eut de la peine à jouer son Rôle : il ne l’acheva qu’en souffrant beaucoup, et le public connut aisément qu’il n’était rien moins que ce qu’il avait voulu jouer : en effet, la Comédie étant faite, il se retira promptement chez lui, et à peine eut-il le temps de se mettre au lit, que la toux continuelle dont il était tourmenté, redoubla sa violence.

83. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XV. La commedia dell’arte au temps de Molière et après lui (à partir de 1668) » pp. 293-309

Nous avons remarqué précédemment que le Convitato di pietra fit très probablement plus d’un emprunt au Dom Juan de Molière qui avait fait sur la scène une courte apparition, car tandis que Molière était contraint de retirer son œuvre du théâtre, les Italiens continuaient de jouer impunément leur parade qui ne scandalisait personne ; ce qu’on jugeait condamnable le mardi cessait de l’être le mercredi, et Arlequin, voyant son maître s’engouffrer dans la flamme infernale, pouvait s’écrier : « Mes gages !

84. (1884) Tartuffe pp. 2-78

Molière retoucha son Cléante ; il le fit plus grave, lui retira la raillerie, lui donna l’indignation ; il lui mit dans la bouche la fameuse tirade, inspirée par Condé et dont celui-ci a fait peut-être le vers : Il est de faux dévots ainsi que de faux braves ; et sans le faire un vrai dévot lui-même (Molière ne s’y résigna pas), il lui fit faire leur éloge en même temps que la satire des grimaciers. […] Il était, nous en sommes sûr, fort propre sur soi, vêtu d’étoffes fines et chaudes, mais de nuances peu voyantes, noires probablement, pour rappeler la gravité du directeur, une calotte de maroquin sur le haut de la tête, comme en portent les personnages austères de son temps ; l’air d’un homme du monde qui se retire du siècle et donne dans la dévotion. […] La sage Elmire se retire ; voilà les trois hommes en présence.

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