N’imitons pas les mauvais acteurs qui ne le perdent pas plus de vue que le livre du souffleur. […] Et comme elle a de certaines vues pour mon établissement & pour ma fortune, elle craint que je ne prenne des mesures contraires aux siennes. […] Mais pour se délasser un peu, & perdre de vue la dignité, tous deux avoient fait le vœu de coucher sur leur catalogue toutes les nymphes dansantes, & déclamantes, ou chantantes ; c’est à peu près la même chose. […] Il surprit un soir à la comédie des signes d’intelligence qui lui firent soupçonner un rendez-vous : pour s’en assurer tout-à-fait il se retira, il donna ordre à un de ses gens d’attendre le Marquis à la porte, & de ne pas le perdre de vue.
Mais, a-t-elle répliqué, ne vous mettez pas eu tête qu’il aime une personne… Elle n’a pas fini, et c’est la première fois que je l’ai vue se modérer dans ses transports. […] Le 9 juin, elle écrivait : « La faveur de madame de Maintenon croît toujours ; celle de Quantova (madame de Montespan) diminue à vue d’œil. » Le 21 : « On me mande que les conversations de S. […] De quoi n’est-il point capable dans la vue de sa fortune ? […] Mais ayant pris depuis deux ans beaucoup d’embonpoint, sans rien perdre de la noblesse de sa taille, elle était plus belle qu’on ne l’avait jamais vue à la cour ; sa figure étonnait par son éclat et sa majesté ; elle n’avait jamais mis de rouge, et le teint d’aucune jeune personne n’effaçait la pureté du sien. » Madame de Genlis se plaît à décrire ailleurs les charmes physiques de madame de Maintenon ; mais elle la place dans une situation romantique : elle venait de se dépouiller de sa mante et de son écharpe pour en revêtir une personne qui manquait d’habits. […] C’est une fausse vue de considérer le mariage de Louis XIV avec madame de Maintenon comme l’ouvrage de la religion ou des prêtres.
Elle ne m’a point vue encore. […] Enrique reconnoît sa fille dans Agnès, & s’écrie : Je n’en ai pas douté d’abord que je l’ai vue, Et mon ame depuis n’a cessé d’être émue. […] Apprenez que le capitaine de ce vaisseau, touché de ma fortune, prit amitié pour moi, qu’il me fit élever comme son propre fils, & que les armes furent mon emploi dès que je m’en trouvai capable ; que j’ai su depuis peu que mon pere n’étoit point mort, comme je l’avois toujours cru ; que, passant ici pour l’aller chercher, une aventure par le ciel concertée me fit voir la charmante Elise ; que cette vue me rendit esclave de ses beautés, & que la violence de mon amour, & la sévérité de son pere, me firent prendre la résolution de m’introduire dans son logis, & d’envoyer un autre à la quête de mes parents. […] Le peu de sureté que j’ai vue pour ma vie à Naples, m’a fait y renoncer pour toujours ; & ayant su trouver moyen d’y faire vendre ce que j’avois, je me suis habitué ici, où, sous le nom d’Anselme, j’ai voulu m’éloigner les chagrins de cet autre nom qui m’a causé tant de traverses.
Les dernières amours de Henri IV, à cinquante-six ans, sa malheureuse passion pour Charlotte de Montmorency, qu’il avait mariée au prince de Condé, les jalousies de Marie de Médicis, les intrigues de sa cour contre les maîtresses du roi, le souvenir d’une guerre qu’on avait vue prête à s’allumer contre la maison d’Autriche pour ravoir la princesse de Condé, que son mari avait conduite à Bruxelles, dans la vue de la soustraire aux poursuites du roi, tout cela avait inspiré à toutes les âmes délicates un profond dégoût pour cette scandaleuse dissolution, dont la cour et la capitale offraient le spectacle, et les avait disposées à favorablement accueillir la continuation de L’Astrée.
Si ces soins furent heureux, comme il est probable, il était bien difficile que cette nouvelle enquête8, où la Compagnie, par un surcroît de zèle, crut devoir mettre au service de ses vues spirituelles une police de délation répugnante, n’éveillât pas l’attention irritée des victimes. […] Vue de ce biais, la seconde de ces pièces, cette tragi-comédie de Don Juan que M. […] Pour le Festin de Pierre, c’est possible, mais il en faut encore douter par cela même qu’il est assez facile de démêler entre les confrères du Saint-Sacrement l’original vivant que Molière a pu avoir en vue. […] Les « dévots, »comme Molière le dit avec une franche précision dans son premier placet au Roi pour Tartufe, sont « incommodes, »et ils sont « dangereux : » ils appliquent à leur propre vie extérieure la rigueur fâcheuse des maximes chrétiennes, et ils prétendent l’imposer, en vue du « salut, » à la vie du prochain. […] Sur un programme commun, il y eut entre les Jansénistes et la Compagnie « diversité d’opinions ; »il y eut, sur l’exécution de ce programme, « mauvaise émulation. » De l’association du Saint-Sacrement et de la famille des « disciples de saint Augustin » le point de départ est le même : une vue nette, une douleur vive de l’état où est l’Eglise de France au commencement du XVIIe siècle.
Désireux de donner tous les renseignements utiles, de mettre dans tout leur jour les monuments immortels que je reproduisais, je ne pouvais pourtant dépasser le but ; il ne m’était pas permis de les perdre de vue, de m’éloigner trop ; je devais me borner à en explorer, pour ainsi dire, attentivement les alentours. Mais, après avoir terminé ce premier travail, je voulus franchir les limites où il m’avait contraint de me renfermer ; je m’engageai alors librement dans les curieuses perspectives que j’avais vues s’ouvrira mes yeux, et j’essayai d’y pénétrer le plus avant qu’il me fut possible.
Celui dont l’entretien vous a fait, à ma vue, Passer... […] A tort vous m’accusez d’être trop tôt venue, Et vous avez de quoi vous passer de ma vue. […] Oui, Damis son tuteur, mon plus rude fâcheux, Tout de nouveau s’oppose aux plus doux de mes vœux, A son aimable niece a défendu ma vue, Et veut d’un autre époux la voir demain pourvue.