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105. (1819) Notices des œuvres de Molière (I) : L’Étourdi ; Le Dépit amoureux pp. 171-334

Mais, comparativement aux autres pièces de la même époque, L’Étourdi était un chef-d’œuvre ; et, s’il occupe aujourd’hui un rang inférieur parmi tant de beaux ouvrages dont notre scène est enrichie, c’est à Molière lui-même qu’il le faut attribuer ; c’est Molière qui, en créant la véritable comédie de caractère et de mœurs, et, en la portant à sa perfection, a, pour ainsi dire, repoussé à une grande distance les chefs-d’œuvre mêmes de la comédie d’intrigue, et assuré par là une supériorité incontestable à notre théâtre sur celui de toutes les autres nations.

106. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVIII. Les Caracteres des hommes n’ont pas plus changé que ceux des professions. » pp. 303-311

On voit bien que ce trait ne regarde ni les excellents articles de cet ouvrage, ni les véritables Philosophes qui s’y sont immortalisés.

107. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIX » pp. 319-329

« Madame Scarron, continue madame de Caylus, en fut touchée comme une mère tendre, et beaucoup plus que la véritable.

108. (1775) Anecdotes dramatiques [extraits sur Molière]

Au lieu de courir chez sa Maîtresse avec les transports d’un Amant, il fait appeler le Tailleur du Prince, et lui filoute un habit galonné ; il escroque à son Banquier un sac d’argent, à un Juif une bague, etc ; et toute l’intrigue roule sur le chagrin que tous ces gens-là causent au véritable Amphitrion pour les dettes contractées par le Dieu ». […] 1801, Moliérana, 58, p. 95-96 Tome I, p. 285-286 Cette petite Pièce [La Critique de l’École des femmes] est le premier ouvrage de ce genre qu’on connaisse au Théâtre ; c’est un Dialogue plutôt qu’une véritable Comédie. […] Despréaux disait de ce Chapelle*, qu’il avait certainement beaucoup de feu, et bien du goût, tant pour écrire que pour juger ; mais qu’à son Voyage près, qu’il estimait une Pièce excellente, rien de Chapelle* n’avait frappé les véritables connaisseurs, toutes ses autres petites Pièces de Poésies étant informes et négligées, et tombant souvent dans le bas ; témoin ses vers sur l’Éclipse, où il finit par ce quolibet, Gare le Pot au noir : et fait venir, comme par machine, Juste-Lispe, afin de trouver une rime à Éclipse. […] Tome III, p. 467 Somaise*, (Antoine Bodeau de) vivait du temps de Molière, dont il se déclara l’ennemi ; il l’attaqua dans toutes ses Préfaces, et fit contre lui les Véritables précieuses, le Procès des précieuses ; il mit en Vers les Précieuses ridicules. […] Il était entré à l’Académie française le 8 février 1710 malgré les manœuvres déloyales de son adversaire Jean-Baptiste Rousseau ; mais il n’avait connu la véritable notoriété que par une mauvaise traduction de l’Iliade en vers français qu’il fit précéder d’un discours où il s’attachait à faire le procès des Anciens, s’attirant ainsi la colère de MmeDacier.

109. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. » pp. 294-322

Les Italiens ont une piece dont le héros est le véritable Tartufe d’Italie. […] Sans doute, & votre cœur N’a jamais eu pour moi de véritable ardeur.

110. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. » pp. 323-356

Le véritable Sosie, presque convaincu à grands coups de bâton de la vérité de ce qu’on lui dit, veut s’en assurer en faisant à l’autre des questions auxquelles lui seul peut répondre. […] Au moment même le véritable Sosie arrive avec le pilote.

111. (1747) Notices des pièces de Molière (1670-1673) [Histoire du théâtre français, tome XI] pp. -284

Il y a même des pièces d’une grande réputation dont l’action et le mouvement, quoiqu’elles soient en cinq actes, suffiraient à peine pour soutenir un acte seul : c’est moins une action véritable qu’une apparence d’action ; ou plutôt, c’est un simple assemblage d’autant de scènes qu’il en faut pour donner à une pièce la durée ordinaire des représentations : c’est un remplissage de dialogues semés de bons mots, de traits satiriques, qui séduisent le spectateur par leur brillant et l’empêchent de remarquer le vide et le défaut d’action. […] Le monde n’était point alors désabusé de l’astrologie judiciaire, on y croyait d’autant plus qu’on connaissait moins la véritable astronomie. […] Les deux pièces, divisées en sept actes, sans qu’on en connaisse la véritable distribution, y étaient accompagnées d’intermèdes tirés de plusieurs divertissements qui avaient déjà été représentés devant le roi. » Nous croyons devoir finir cet article par un fait qui regarde le Martial, marchand gantier, dont parle la Comtesse d’Escarbagnas ; mais pour épargner au lecteur la peine de chercher ce passage dans la pièce, nous allons le rapporter ici.

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