Il est surprenant que cette vérité ait échappé à un critique pour qui les ouvrages de Molière ont été un objet d’étude et de travail. […] On pourrait déjà le conclure de son travail sur Corneille ; mais il a laissé un témoignage plus formel encore de son opinion à cet égard. […] C’est là que réside, en effet, toute l’utilité d’un semblable travail. […] Beffara trop de reconnaissance pour l’empressement et le zèle qu’il a mis à me fournir tous les renseignements qui pouvaient m’aider dans mon travail. […] La veuve de Molière lui avait confié, pour ce travail, tous les manuscrits de son mari : on ne sait ce qu’ils sont devenus, ni si l’on a fait une grande perte.
Après les patientes investigations des Beffara, des Taschereau, des Eudore Soulié, des Jal, après les travaux considérables de MM. […] Le petit travail que je vous envoie sur la maison natale de Molière n’est, en somme, que la récapitulation d’un certain nombre de faits connus. […] Le travail analogue, qu’avait esquissé Beffara d’après les notes de M. […] René Delorme en a donné la description complète dans son excellent travail intitulé Le Musée de la Comédie-Française, p. 57 à 63 et p. 185. […] Cette date de 1666 est parfaitement concordante avec le récit de Palaprat, qui nous montre Vario établi à Paris en 1671 après l’achèvement des travaux de décoration que lui avait confiés Riquet.
Mais, après avoir terminé ce premier travail, je voulus franchir les limites où il m’avait contraint de me renfermer ; je m’engageai alors librement dans les curieuses perspectives que j’avais vues s’ouvrira mes yeux, et j’essayai d’y pénétrer le plus avant qu’il me fut possible. […] Les ouvrages de Louis Riccoboni dit Lelio, dans la première moitié du dix-huitième siècle, l’Histoire de l’ancien théâtre italien, publiée par les frères Parfait en 1753, celle de Des Boulmiers en 1769, les Annales d’Antoine d’Origny en 1788, les études de Cailhava d’Estandoux, faites précisément au même point de vue que le mien, constituent toute une série de travaux d’histoire et de critique littéraire, qui témoignent que c’est déjà d’ancienne date que l’attention s’est portée en France sur cette sorte d’invasion comique que je vais décrire à mon tour.
Menant de front les travaux littéraires et la profession de comédien, obligé de songer aux intérêts de ses camarades, dont il était le chef, il n’avait pas toujours le temps de chercher en lui-même ou autour de lui des sujets nouveaux. […] Sa vie personnelle intervient malgré lui, souvent même à son insu, dans le travail de son imagination ; il veut rire, il veut égayer ceux qui l’écoutent, et l’amertume se laisse deviner dans ses plus joyeuses railleries.
Ils se sont fait plus de renommée par leur amour des plaisirs, par leurs débauches, leurs goûts aventureux, leur turbulence, leurs vers anacréontiques, que par leur sagesse ou leurs travaux philosophiques ; ils ont eu plus de souci de mettre en pratique la philosophie d’Épicure, ressuscitée par Gassendi, que d’en approfondir la théorie. […] En traduisant Lucrèce, Molière faisait suite aux grands travaux de son maître sur la philosophie d’Épicure. […] Voici ce que dit Grimarest de celte traduction : «Il avait traduit presque tout Lucrèce, et il aurait achevé ce travail, sans un malheur qui arriva à son ouvrage.
Au bruit de nos exploits ils se sont endormis, Et n’ont rien oublié, comme ils n’ont rien appris : Ils ne peuvent encore, en lisant notre histoire, Nous pardonner trente ans de travaux et de gloire, Et se bercent toujours de regrets superflus, Oubliant que le temps passe, et ne revient plus. […] insensible au branle de ta roue, Le mérite naissant, loin du monde caché, Fier d’être utile un jour, à l’étude attaché, Mûrit dans le travail et sa jeune éloquence, Et son besoin de gloire, et son indépendance : Protégé par lui seul il se doit ses progrès, Et sans remords, au moins, jouit de ses succès. […] Je le répète : l’homme d’état qui a honoré en France, dans des temps difficiles, le plus rigoureux des ministères, nous offre sans doute des garanties personnelles, mais de pareilles garanties ne sont que provisoires : d’ailleurs, la multiplicité et l’importance des travaux d’un ministre ne le condamnent pas à l’examen des ouvrages soumis à l’approbation de la Police, et les fonctions de la censure sont confiées à des agents souvent craintifs, et sujets à l’erreur, même quand ils sont de bonne foi.
Il n’est pas surprenant que, moins ingénieux & moins fécond, il ait appellé le travail & l’esprit à son secours, pour combattre le génie de son rival. […] Un grand rocher s’éleve au milieu de l’étang, Où les cinquante sœurs, faites de marbre blanc, Portent incessamment les peines méritées D’avoir en leurs maris leurs mains ensanglantées ; Et souffrant un travail qui ne sauroit finir, Semblent incessamment aller & revenir. […] L’eau, que ce vain travail tourmente tant de fois, Semble accuser des Dieux les inégales loix, Et redire, en tombant, d’une voix gémissante, Pourquoi souffré-je tant, moi qui suis innocente ? Ce bruit & ce travail charment tant les esprits, Qu’on perd tout souvenir, tant l’on en est épris.