Elle differe particulierement de la tragédie dans son principe, dans ses moyens & dans sa fin. […] Le degré des passions ne distingue pas mieux la comédie de la tragédie. […] Des malheurs, des périls, des sentimens extraordinaires caractérisent la tragédie ; des intérêts & des caracteres communs constituent la comédie. […] Cléopatre & Didon sont deux tragédies du même auteur, qui parurent des premieres sur le théatre au lieu & place des tragédies saintes. […] Dans la tragédie le dénouement a un effet qui reflue sur toute la piece : s’il n’est point parfait, la tragédie est manquée.
La structure de la tragédie est simple et forte : donc le nœud de la comédie doit être lâche ou embrouillé. La tragédie est rapide dans sa marche, et va droit au but : donc la comédie doit être pleine de digressions et de hors-d’œuvre. […] La comédie, dit-il, n’est pas le contraire de la tragédie. […] La métaphysique hégélienne de la tragédie est magnifique sans doute ; c’est peut-être la métaphysique de la tragédie grecque ; mais ce n’est point celle de la tragédie en soi. […] Il voit jusque dans les plastiques tragédies d’Eschyle, la lutte de l’esprit et de la chair.
Homme inimitable, et à qui la comédie doit autant que la tragédie à M. […] « [*]Molière se trouva, par rapport à la comédie, dans la même situation où était Corneille par rapport à la tragédie ; mais avec cette différence que Corneille, pour réformer la tragédie, n’eut à combattre que les dispositions présentes de l’esprit, ou qu’à les ramener au grand et vraisemblable : et pour y réussir il n’eut besoin que de la première de ses bonnes tragédies, qui dessilla les yeux, et servit du moins à faire distinguer le bon d’avec le médiocre et le mauvais. […] Comme cet avis tient à l’historique de la tragédie de Timocrate, nous en mettons ici quelques passages, par forme de supplément à l’article de cette pièce, que l’on trouvera page 178 et suivantes de ce huitième volume. […] Molière, non imprimée, précédée de Nicomède, tragédie de M. […] Somaize avait commencé par une critique amère de la tragédie de Théodore, reine de Hongrie.
Il y avait déjà eu un comédien appelé Molière, auteur de la tragédie de Polyxène. […] C’est le comédien Baron, qui a été unique dans la tragédie et dans la comédie. […] On peut dire en passant, que c’est là le grand art des tragédies de l’admirable Racine. […] Il n’y avait pas plus d’art dans les tragédies. […] On pensait que le comble de la perfection est une tragédie déclamée, avec des chants et des danses dans les intermèdes.
Floridor joüoit le rôle de Ptolémée dans la tragédie de la Mort de Pompée de P. […] Tragédie représentée pour la première fois à l’Hôtel de Bourgogne, le 10 novembre 1667. […] Cette tragédie est la même que la précédente. […] Par l’excellente raison qu’il était mort depuis trois ans, lors de la première de cette tragédie (12 février 1691). […] Hercule, tragédie en 5 actes en vers, représentée le 7 novembre 1681. — Soliman XIII, tragédie en 5 actes en vers, représentée le 11 octobre 1680 : c’est la première nouveauté donnée à la rue Mazarini depuis la jonction des troupes.
Singulier homme, qui voyait la comédie en gai et laissait les Atrides dans la maison de la tragédie ! […] , elle s’appelait la tragédie bourgeoise, et cela lui allait comme un gant ! […] La scène primitive, parlant à des peuples primitifs de faits nationaux, de sentiments religieux ou patriotiques, était, certes, un enseignement, et la tragédie grecque, évangile païen, résumait la somme entière des notions historiques et philosophiques de la Grèce. […] peut jouer un instant avec cela comme avec autre, chose, et inoculer l’enthousiasme des prosélytes aux badauds qui ne comprennent pas; mais, malgré des efforts généreux, très élevés et auxquels j’applaudis pour ma part de toute mon âme, la tragédie est morte. […] Jamais plus la tragédie ne s’éveillera tout à fait, — à moins que, par un miracle ardemment souhaité, la tragédie ne s’éveille un jour moderne, française, chrétienne, priant du blasphémant le vrai Dieu cherchant son amour et sa haine, trouvant son héroïsme et ses fureurs, toute sa passion, toute sa fièvre dans les entrailles de notre histoire.
Malgré l’échec d’une comédie en 1743, puis d’une tragédie en 1752, il persévère et obtint le succès en 1760, et en 1761, il succède à Du Resnel à l’Académie française. […] Ses œuvres, tragédies, comédies, poèmes, sont dans le goût du temps ; les sujets sont empruntés à l’exotisme, à l’Antiquité classique et surtout à la littérature anglaise ; il cherche à émouvoir, attendrir ou effrayer, plutôt qu’à présenter des situations vraisemblable ou à respecter l’histoire.