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129. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. De la Décence & de l’Indécence. » pp. 314-341

Mais qu’elle ne confonde pas avec lui tous ceux de son état ; au contraire, il est de la décence, de l’honnêteté, qu’elle marque sensiblement la différence qu’il y a de lui à ses confreres : qu’elle fasse tomber tous ses traits sur lui ; mais qu’elle prodigue en même temps au reste du Corps les éloges qui lui sont dus. […] Enfin Moliere fit si bien, que Cotin, accablé du coup, tomba dans une mélancolie qui le conduisit au tombeau.

130. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. Regnard imitateur de Moliere. » pp. 51-80

  S’il vous falloit donc, comme moi,   Eclairer la machine ronde,   Rendre la nature féconde,   Mener quatre chevaux quinteux,   Risquer de tomber avec eux   Et de faire un bûcher du monde ;   Dans ce métier pénible & dangereux,   Vous auriez sujet de vous plaindre. […] J’ai trouvé la matiere assez seche de soi ; Mais la belle est tombée amoureuse de moi.

131. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IX. De l’Adultère et des Amours faciles. » pp. 166-192

Lui-même, avec cette sublime idée de l’amour qu’il se faisait et qu’il exprimait d’une manière si parfaite, il n’a pas eu le courage de refuser son talent à la vulgaire immoralité des opéras demandés par une cour licencieuse : il a su dire en vers admirables ce que d’autres ne savaient exprimer qu’avec platitude et froideur ; il a su donner dans le tendre et la galanterie sans tomber dans le ridicule ; il a su trouver des accents d’une touchante douceur, d’une grâce inouïe, pour les mettre au service du libertinage délicat et de la licence distinguée. […] Toute celte partie de Molière tombe sous le coup des Maximes et Réflexions sur la Comédie, chap.

132. (1825) Notices des œuvres de Molière (IX) : La Comtesse d’Escarbagnas ; Les Femmes savantes ; Le Malade imaginaire pp. 53-492

La mortification était complète, si, en leur présence, on tombait aux mains de quelque habitant de Paris, spirituel et railleur, qui se fît un malin plaisir d’exciter, de presser votre manie, pour en bien faire sortir tout le ridicule, et le livrer ensuite à la risée universelle. […] Admirons, en nous résumant, dans quelles erreurs étranges peut tomber un homme, d’ailleurs plein de lumières et de bonne foi, quand la prévention lui a mis son bandeau sur les yeux. […] Généralement les personnes en qui cette affection subsiste imaginent que leur vie est menacée par quelque mal : affranchies de la peur de celui-ci, elles tombent dans la crainte de celui-là. […] Cette satire de Cotin, intitulée, Despréaux, ou la Satire des Satires, est tombée entre mes mains : on ne doutera pas que ce ne soit elle-même, quand on aura rapproché les passages que j’en vais extraire, de ceux de la satire IXe de Boileau, qui en sont la réponse et la punition.

133. (1898) Molière jugé par Stendhal pp. -134

Un auteur qui ne veut pas tomber à tous moments dans le genre officiel doit garder l’anonime. […] Orgon n’intéresse plus comme étant tombé trop bas. […] Je comprends seulement aujourd’hui qu’il feint de recevoir d’autres coups de bâton, que ceux qui sont tombés sur le sac. […] J’aurais eu du plaisir à voir trois ou quatre plaisanteries piquantes tomber sur cette Tartuffe d’Armande. […] Que les peintures soient très fortes, sans toutefois être odieuses ; défaut de la force, tomber dans l’odieux ou l’extravagant.

134. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVII. Conclusion » pp. 339-351

La fameuse scène de la galère, que Molière emprunta à Cyrano de Bergerac, se trouve dessinée déjà dans un des canevas de Flaminio Scala : dans ce canevas intitulé Il Capitano, Pedrolino, afin d’arracher à Pantalon l’argent dont Oratio, fils de Pantalon, a un besoin pressant, vient lui raconter que ce fils est tombé entre les mains des bandits et mis à la rançon de cent écus.

135. (1855) Pourquoi Molière n’a pas joué les avocats pp. 5-15

Ces sortes de satires tombent directement sur les mœurs, et ne frappent les personnes que par réflexion.

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