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93. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVII et dernier » pp. 442-475

entre l’art d’amuser et celui d’intéresser ; entre le frivole avantage de montrer de l’esprit, et le talent d’en donner ! […] Les maréchaux qui les avaient commandées jouissaient, à la cour et dans la capitale, des fruits glorieux de leur valeur et de leurs talents.

94. (1862) Molière et ses contemporains dans Le Misanthrope (Revue trimestrielle) pp. 292-316

« Ne fallait-il pas, en effet, une bien grande puissance d’observation, un talent profondément humain, pour que les réalités vinssent de la sorte se placer sans cesse à côté des fictions, pour que le public qui écoute et le critique qui annote, en suivant le développement des caractères, aient pris ces caractères pour de véritables signalements et traduit les noms de théâtre par des noms connus de tout le monde1 ?  […] Rœderer, — la position de Molière, et le plaisir que le roi prenait à diriger son talent, on se persuaderait sans peine qu’en approchant l’oreille des rideaux du roi, on surprendrait quelques paroles dites à demi voix, pour désigner à Molière ce caractère, qui, bien que respecté au fond du cœur, avait quelque chose d’importun pour les maîtresses et pour les femmes de la cour qui aspiraient à le devenir8. » Préparer le triomphe du vice, tel serait donc le sens mystérieux du caractère d’Alceste.

95. (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112

On assure que Je prince de Conti, charmé des talents de son ancien condisciple, voulut se l’attacher en qualité de secrétaire. […] Ce qui sert à prouver son talent de mime. […] L’étude et la visite ont leurs talents à part. […] Beaucoup d’auteurs se trompent ainsi sur la vocation de leur talent, et parviennent à la postérité, presque sans s’en douter, par des chemins de traverse. […] Brouillé avec la justice de son pays, il se réfugia à Paris, où son talent de mime le fit bien accueillir.

96. (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392

Ce n’était pas précisément un triste Jupiter, car il avait tout de même bien du talent, mais c’était un Jupiter triste. […] Il est maintenant en pleine possession de talent : il a conquis sur le public une grande autorité ; il ne risquerait rien à se livrer davantage. […] Mlle Favart a beaucoup de détracteurs, qui ne goûtent point son talent. […] Mlle Fix a du talent, de la bonne volonté : elle avait étudié son rôle avec goût. […] Cette jeune et aimable comédienne perd, à une interprétation fausse, infiniment d’esprit, de talent et de grâce.

97. (1892) Vie de J.-B. P. Molière : Histoire de son théâtre et de sa troupe pp. 2-405

Madeleine Béjart n’était pourtant pas sans talent. […] Par une longue marche en retour, la troupe revient à Agen, où elle déploie ses talents au mois de février 1650.  […] Il y avait contribué par lui-même, par la révélation de son talent d’écrivain, qu’il parait avoir longtemps ignoré. […] Il y mit, en guise de préface, une Lettre à un ami, et à chaque scène des arguments destinés à célébrer le talent du poète et celui du comédien. […] Un caprice, cette fois éclairé, de la puissance souveraine, lui en avait communiqué ce qui donne la confiance et la force ; son talent lui fournissait le reste. 

98. (1819) Notices des œuvres de Molière (I) : L’Étourdi ; Le Dépit amoureux pp. 171-334

Molière n’en est encore qu’à sa seconde comédie ; et, dans la scène entre Éraste et Lucile, il s’élève jusqu’à ce degré où le talent s’appelle du génie.

99. (1838) Du monument de Molière (Revue de Paris) pp. 120-

Aurais-je en moi le talent de style, l’esprit, le génie, la grâce, l’imagination, la verve de toute notre époque, qui est pour moi, à beaucoup d’égards, la plus grande des époques, je ne me hasarderais pas à faire une comédie en un acte pour MM. les comédiens du roi.

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