Vitu en tête d’un volume posthume d’Édouard Fournier, la légende des amours de Molière avec Madeleine, quelles qu’en puissent être les suites, demeure inconciliable avec le respect que nous aimons à professer pour une telle mémoire. […] Mais bientôt la division se mit entre eux, et ils venaient de céder leur privilège a Henri Guichard et a Jean de Grenouillet, lorsque Lulli se mit en tête de se faire transférer ce privilège sans bourse délier. […] Guichard paraît même en reconnaître et en regretter l’exagération quand il s’excuse, eu égard à la fausseté de l’accusation qu’on faisait peser sur sa tête et à l’indignation qu’elle soulevait dans son âme, de n’avoir pu parler avec plus de retenue (page 2).
Je me suis, d’être deux, senti l’esprit blessé, Et long-temps d’imposteur j’ai traité ce moi-même ; Mais à me reconnoître enfin il m’a forcé ; J’ai vu que c’étoit moi, sans aucun stratagême : Des pieds jusqu’à la tête il est comme moi fait ; Beau, l’air noble, bien pris, les manieres charmantes, Enfin deux gouttes de lait Ne sont pas plus ressemblantes ; Et, n’étoit que ses mains sont un peu trop pesantes, J’en serois fort satisfait.
Il ne lit pas les noms des acteurs avant que la piece commence, comme fait un lecteur dans son cabinet : je ne sais pas pourquoi il prend cette peine ; je sais encore moins pourquoi on les imprime à la tête de l’ouvrage.
Il s’avance la tête hautes à la fois modeste et confiant : Musa vetat mori .
Il y revient dans le passage suivant : « Il faut avouer (dit Sganarelle à Don Juan) qu’il se met d’étranges folies dans la tête des hommes, et que, pour avoir bien étudié, on est moins sage le plus souvent. […] Loin de courber la tête devant les preuves de son infamie, il la relève pour écraser de ses menaces son bienfaiteur. […] Sosie est tellement impressionné par les menaces terribles de son maître et par la vue de son bâton levé sur sa tête, qu’il lui semble avoir été battu, si bien qu’un instant après, s’adressant aux témoins de cette scène, il leur dit : « M’a-t-il frappé ?»
Madame, l’on loue aujourd’hui tout le monde… Ce n’est plus un honneur que de se voir loué, D’éloges on regorge, à la tête on les jette, Et mon valet de chambre est mis dans la Gazette. […] Je fais tête à l’orage, et nous verrons un peu Si l’on refusera de me faire justice. […] D’abord ce prompt détachement du moi tient de l’étourderie, de l’homme qui a la tête à l’évent et qui n’a pas de suite dans les idées. […] … Lorsqu’on a, comme moi, épousé une méchante femme, le meilleur parti qu’on puisse prendre, c’est de s’aller jeter dans l’eau, la tête la première… Tu l’as voulu, George Dandin ! […] 2° Il semble bien dire que cette scène aurait fait un vif plaisir au public comme flattant son impiété secrète, puisqu’il dit de la scène telle qu’il la donne et telle qu’il l’a dans la tête, et c’est-à-dire ne contenant que le raisonnement de Don Juan sur Dieu se moquant des âmes pieuses, que le retranchement de cette scène a nui au succès.
C’est alors qu’a lieu cette incomparable scène de l’affolement du drapier, qui, retrouvant à l’audience, en robe d’avocat, ce Patelin qu’il a laissé à l’agonie et délirant, perd la tête, confond ses moutons et son drap, interpelle Patelin et le berger, brouille tout, met le juge en confusion et finalement se fait envoyer hors de cour avec dépens.