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147. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. » pp. 323-356

Ainsi pourront parler encore l’ignorance & la paresse, séduites par un extrait dicté par la prévention ou la mauvaise foi, dans lequel les beautés de l’original sont citées avec soin, & les défauts adroitement écartés. […] Dans Moliere, Jupiter prend congé d’Alcmene à-peu-près comme dans Plaute, avec la différence que dans la piece latine il recommande à Alcmene d’avoir bien soin des affaires de la maison, & de sa santé pendant sa grossesse, ce qui cadre assez bien avec le personnage de mari qu’il joue.

148. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVIII. Du Comique, du Plaisant, des Causes du rire. » pp. 463-473

En effet, si nous épluchons cette matiere avec soin, il se trouvera de puissantes raisons pour nous engager à être de son avis.

149. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXII. » pp. 426-435

Mardi, ballet & comédie, Avec très bonne mélodie, Aux autres ébats succéda, Où tout, dit-on, des mieux alla, Par les soins des deux grands Baptistes44, Originaux & non copistes, Comme on sait, dans leur noble emploi Pour divertir notre grand Roi.

150. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre II. La commedia dell’arte » pp. 10-30

Parfois aussi, lorsque les pièces devinrent très compliquées, très chargées de personnages et d’incidents, les canevas entraient dans tous les détails de l’action ; la trame était tissue avec soin ; à l’acteur d’y broder les arabesques d’une libre fantaisie, suivant la disposition du moment et celle que montrait le public.

151. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVIII » pp. 305-318

Un travers de ce genre, qui ne peut exister que dans des conditions élevées, n’est d’aucune importance pour ces pères de famille que la médiocrité de fortune autorise à blâmer toute occupation qui distrait leur femme du soin de leur ménage : ajoutons qu’attaquer simplement les femmes savantes, c’eut été s’exposer à de dangereuses inimitiés.

152. (1919) Molière (Histoire de la littérature française classique (1515-1830), t. II, chap. IV) pp. 382-454

Exemple  : l’Ecole des Femmes  : un homme âgé veut épouser une jeune fille, et tous ses soins, toutes ses attentions amoureuses ou jalouses n’aboutissent qu’il se faire haïr, tandis qu’un jeune homme n’a qu’à paraître pour se faire aimer. […] Pour Arnolphe, Molière lui-même a pris soin de nous avertir, en en parlant, « qu’il n’est pas incompatible qu’une personne soit ridicule en de certaines choses et honnête homme en d’autres. »Ce n’est point d’ailleurs un vieillard, comme il semble qu’on se le représente, et beaucoup de gens se croient jeunes à son âge. […] Or ce n’est point du tout un imbécile qu’Orgon, et Dorine, dès le premier acte, a pris grand soin de nous en avertir. […] Corneille, Mme de Sévigné, Boileau, Bossuet, Racine nous étonnent souvent par le peu de soin qu’ils prennent de suivre leurs métaphores.

153. (1884) Tartuffe pp. 2-78

C’est moi qui ai soin de sa haire, monsieur, et, quand il se donne la discipline (tous les jours, à trois heures et demie), s’il est las, c’est moi qui le reprends. […] Il porte des chemises très déliées qu’il a très grand soin de cacher. […] Les contemporains ont noté avec quel soin Molière confiait ses rôles aux comédiens extérieurement les plus propres à en rendre l’esprit.

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