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123. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. » pp. 279-289

Elle apprit d’eux que la fille du Roi étoit fort incommodée d’une arête de poisson qui s’étoit engagée dans son gosier, & qu’ils alloient chercher un Médecin. […] On le mene au Roi. […] Roze, de l’Académie Françoise, & Secrétaire du Cabinet du Roi, mit, pour s’amuser, le couplet de Sganarelle en vers latins, & ensuite, pour faire une petite malice à Moliere, il lui reprocha, chez M. le Duc de Montauzier, d’être plagiaire ; ce qui donna lieu à une dispute fort plaisante.

124. (1919) Molière (Histoire de la littérature française classique (1515-1830), t. II, chap. IV) pp. 382-454

Tapissier de son métier, il acquit en 1631, de Nicolas Pocquelin, son ainé, une charge dans la maison du roi  : les actes le qualifient de « maître tapissier et tapissier ordinaire de la maison du roi », ou de « tapissier et valet de chambre ordinaire du roi »  ; j’ignore si ces variantes sont de pure forme, ou si par hasard elles indiqueraient quelque diversité de fonctions. […] En mai 1649, la troupe contribue de sa part aux fêtes données à Toulouse pour l’entrée du lieutenant général du roi dans la ville. […] Des amis de Molière persuadent à Monsieur, frère du roi, de prendre la troupe sous sa protection. […] Ils étaient de plus haute origine, et plus gênants pour le roi lui-même et pour Molière. […] Molière, soutenu par le roi, paya d’audace et riposta, comme l’on sait, en écrivant Don Juan.

125. (1820) Notices des œuvres de Molière (V) : L’Amour médecin ; Le Misanthrope ; Le Médecin malgré lui ; Mélicerte ; La Pastorale comique pp. 75-436

« On a joué depuis peu à Versailles, dit-il, une comédie des médecins de la cour, où ils sont traités de ridicules devant le roi qui en a bien ri. […] Poète comblé des faveurs du roi, il avait composé à la hâte, pour les fêtes de la cour, Le Mariage forcé, La Princesse d’Élide, et L’Amour médecin. […] Après avoir accordé aux bienséances, et plus encore à ses regrets, tout le temps qu’ils pouvaient exiger, le roi ordonna un de ces divertissements magnifiques, où la flatterie et le talent s’épuisaient pour lui plaire. […] Le roi voulut bien s’en contenter ; et Molière, heureux d’en être quitte à ce prix, abandonna sans peine un ingrat et fade sujet qu’il n’avait sûrement pas entamé sans répugnance. […] Mélicerte est reconnue pour fille d’Amasis, roi d’Égypte, qui avait usurpé la couronne sur Apriez ; et, dans Myrtil, on retrouve Sésostris, fils du roi légitime, devenu lui-même, par la mort de son père, légitime héritier du trône.

126. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. » pp. 290-293

Le Roi y dansa vêtu en Maure de qualité. […] Heureux & mille fois heureux l’Auteur dont les ouvrages peuvent ainsi contribuer aux plaisirs des Rois, & les soulager pendant quelques instants du poids de leur grandeur !

127. (1846) Quelques pages à ajouter aux œuvres de Molière (Revue des deux mondes) pp. 172-181

Cette comédie-ballet, composée à la fin de 1672, pour récréer Louis XIV au retour de la fameuse campagne de Hollande, ne fut jouée devant le roi que le 19 juillet 1674, dans la troisième journée des fêtes qui eurent lieu à Versailles après la conquête de la Franche-Comté. […] Aussi le prologue et les intermèdes du Malade imaginaire, dont Charpentier avait composé la musique, furent-ils imprimés sous la forme ordinaire, petit in-4°, une première fois en 1673, chez Christophe Ballard, seul imprimeur du roi pour la musique, et une seconde fois pour la représentation de Versailles du 19 juillet 1674, chez Guillaume Adam, libraire et imprimeur ordinaire de la troupe du roi.

128. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XV. La commedia dell’arte au temps de Molière et après lui (à partir de 1668) » pp. 293-309

Lulli obtint du roi d’installer l’Opéra dans la salle du Palais-Royal. […] Dans un divertissement que les comédiens italiens joignirent à une de leurs pièces représentée devant le roi, Dominique, qui dansait fort bien, imita d’une façon extrêmement comique la danse de Beauchamp. Le roi parut prendre tant de plaisir à cette entrée, que Dominique la fit durer le plus longtemps qu’il lui fut possible, et il s’y échauffa tellement, que, n’ayant pu changer de linge au sortir du théâtre (parce qu’il lui fallut exécuter son rôle tout de suite), il lui survint un gros rhume qui se tourna en fluxion de poitrine.

129. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393

Ils sont plus nobles que bien des rois ! […] Cependant notre jeune homme n’ose pas résister longtemps à la volonté du roi, son maître. […] On était si las enfin de la grandeur et de la sévérité du vieux roi ! […] disait le roi. — Non Sire ! […] C’était lui qui portait la parole s’il fallait parler au roi, ou au public.

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