On ne jette les yeux qu’en passant sur les pauvres, & on les arrête sur les riches ; si le riche étoit autrefois pauvre, on ne fait que murmurer & en médire, & le pis est que, quand on a commencé, on ne finit point. . . . . […] Il faut à votre fille un mari qui lui soit propre ; & il vaut mieux pour elle un honnête homme riche & bien fait, qu’un gentilhomme gueux & mal bâti. […] Ils ont amassé du bien à leurs enfants, qu’ils paient maintenant peut-être bien cher en l’autre monde ; & l’on ne devient guere si riche à être honnêtes gens ».
Sans cela, plus de combats dans l’esprit du Glorieux, entre sa vanité & la nécessité d’épouser un riche parti ; plus de morgue dans le financier qui, malgré sa roture, prétend, graces à sa fortune, avoir le droit de traiter de pair à compagnon un pauvre gentilhomme ; plus de scenes comiques & morales entre eux deux. […] Il est clair que Regnard a voulu faire de Madame Grognac une femme noble & riche. […] vous radotez, je crois : Il est trop riche. […] Il est trop riche. […] Il s’offre deux partis, vous les chassez tous deux : Le premier est trop riche, & le second trop gueux.
Jeune ou vieux, riche ou pauvre, il fut toujours aimable, toujours joyeux. […] Pauvres, elle nous console de nos peines ; riches, elle nous distrait de nos ennuis. […] Riche, il avait eu le vrai luxe d’un homme de lettres : il avait placé ses fonds dans sa bibliothèque ; par malheur ses livres les plus précieux étaient couverts d’armoiries, il fut une époque où c’était un grand crime ; et M. […] La noblesse était considérée, car tout ce qui était riche aspirait à devenir noble ; Le Bourgeois gentilhomme l’atteste.
Il ramasse des matériaux exquis ; il commence d’abord à se représenter son héros dans cet âge où l’ambition dévore les hommes ; il lui donne une fortune très bornée & un grand desir d’en acquérir une plus grande ; il lui fait employer toutes sortes de ressorts pour cela, sur-tout auprès d’une riche héritiere, dans l’espoir d’obtenir son bien avec sa main. […] Pour soutenir les grands airs qu’il prend & qui ne vont pas avec sa fortune, il érige son valet-de-chambre en Ecuyer ; il emprunte de tous côtés, & calme ses créanciers en leur promettant de faire bientôt un riche mariage. […] Elle a une fille fort belle & fort riche... […] Il est au dessous de lui de solliciter un emploi dans les Finances, il ne peut courir après un bénéfice ; les postes dans le militaire ne se donnent qu’à l’ancienneté ou bien au mérite ; il faut avoir réellement de l’argent pour acheter des charges ; il faut se procurer cet argent par quelque moyen : un riche établissement est le meilleur ; c’est le seul commerce où l’on puisse impunément être faux & frippon. […] C’est un riche gentilhomme.
Un jeune homme en est-il plus riche, quand il sait Chanter re mi fa sol ou danser un menuet ? […] Vous êtes riche, à voir ? […] Vous êtes riche, à voir ? […] Je ne vois point d’établissement plus solide que de ponter, qheu... contre une certaine dupe qui taille chez la Baronne : c’est un gros bœuf, qheu... qheu... riche & bête à l’avenant.
Géronte, riche Financier, a une fille nommée Julie qu’il fait sortir du couvent pour la marier. […] Moncade, homme de Cour, & Marquis très ruiné, doit cent mille livres à Madame Abraham, veuve d’un banquier, très riche, & qui n’a qu’une fille nommée Benjamine. […] Mathieu, frere de Madame Abraham, homme de très bon sens & fort riche, entend parler du mariage extravagant que sa sœur va faire, accourt, lave la tête à Madame Abraham, à Benjamine, promet à Damis de le protéger, & se propose de relancer comme il faut M. le Marquis. […] Ma livrée bien riche, bien leste, bien chamarrée ?
Thomas Inkle, troisieme fils d’un de nos riches Citoyens de Londres, âgé de vingt ans, s’embarqua aux Dunes le 16 de Juin 1647, sur le vaisseau nommé l’Achille, destiné pour les Indes Occidentales. […] Il n’y a nul doute que cette Indienne, nommée Yarico, ne fût une personne de distinction, puisqu’elle se paroit tous les jours de nouveaux colliers des plus beaux coquillages, ou de grains de verre, & qu’elle lui apportoit quantité de riches dépouilles de ses autres amants : c’est-à-dire que la caverne de notre jeune Anglois étoit garnie de toutes sortes de peaux marquetées & des plus belles plumes de différentes couleurs qu’il y eût dans le pays. […] Au reste, Belti vantant la façon dont on aime dans les bois, méprisant l’or & l’usage qu’on en fait chez les peuples policés, demandant si elle est riche, voulant qu’on la remene dans les bois où elle ne connoissoit pas la pauvreté, blâmant nos loix, se moquant de nos femmes indolentes, a beaucoup de ressemblance avec Arlequin Sauvage, voulant manger l’argent qu’on lui présente, & ne comprenant pas à quel autre usage il peut être bon ; décidant que nous sommes des frippons en naissant, puisque nous avons besoin de loix pour être bons ; félicitant un plaideur d’avoir perdu son procès qui l’importunoit ; demandant si la Justice est un animal, & s’il mord ; se moquant des personnes qui se font servir comme si elles n’avoient ni bras ni jambes, & sur-tout des hommes qui font avec eux le métier de bêtes ; priant enfin son Capitaine de le remener dans ses bois, où, ne connoissant pas la pauvreté, il étoit son maître & son roi. […] Tout cela se suppose sans peine dans un riche Marchand de Venise, dans un jeune homme passionné, & dans une fille de dix-huit ans qui n’alloit pas malgré elle à ses noces.