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133. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. » pp. 144-179

Est-il naturel que le Prince ne sût pas où logeoit son maître de physique, & que, le sachant, il n’eût pas reconnu sa maison ? […] Il n’en falloit pas tant à la rusée entremetteuse pour lui faire reconnoître que Laure étoit la simplicité même. […] Le malheureux Don Pedre feignit d’être malade, & se représentant qu’il avoit choisi une femme idiote, qui non seulement l’avoit offensé en son honneur, mais encore qui ne croyoit pas s’en devoir cacher, il se ressouvint des bons avis de la Duchesse, détesta son erreur, & reconnut, mais trop tard, qu’une honnête femme sait garder les loix de l’honneur, & que si, par fragilité, elle y manque, elle sait du moins cacher sa faute. . . . .

134. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Baron, imitateur, comparé à Moliere, à Cicognini, à Térence, &c. » pp. 219-261

Marton ramasse la boîte, reconnoît le portrait de Moncade, se propose d’en faire présent à Mariane, & de garder les diamants qui l’entourent ; elle met la miniature dans une boîte de chagrin. […] Pasquin ramasse le portrait & reconnoît son maître : Moncade, désespéré d’avoir déplu à Mariane, jure que jamais il ne s’est fait peindre. […]   Nous avons dit, si je ne me trompe, dans le premier volume de cet ouvrage, Chapitre des Dénouements, que celui de Térence étoit fait dès que Chrémès reconnoît Glycerion pour sa fille, & que les deux vieillards consentent à l’unir avec Pamphile.

135. (1901) Molière moraliste pp. 3-32

J’exposerai dans les deux parties de cette étude : 1º Comment, en admettant qu’on trouve à la base de la morale de Molière ce vieux principe recueilli de l’antiquité et cher à Rabelais et à Montaigne, qu’il faut vivre conformément à la nature, que la nature est bonne, que tout ce qui tend à la corrompre est détestable ; on doit reconnaître que cette idée vague ne sert à l’auteur du Tartuffe que pour atteindre le but négatif de ruiner les préjugés et les superstitions de l’époque ; 2º Comment c’est sur la base de l’opinion publique, représentée par les « honnêtes gens », qu’il ose spontanément édifier sa morale, comme Adam Smith et A.  […] Isabelle manque à toutes les convenances, s’expose à bien des périls sans doute ; elle le reconnaît elle-même : Je fais, pour une fille, un projet bien hardi, Mais l’injuste rigueur dont envers moi l’on use Dans tout esprit bien fait me servira d’excuse….. […] Or, le principe un peu vague, « vivre conformément à la nature », dont il s’est servi, après Rabelais et Montaigne, pour ruiner nombre de préjugés qui lui semblaient fâcheux, ne l’eût certes pas amené à un certain nombre de jugements dont nous avons pu reconnaître la haute sagesse.

136. (1843) Le monument de Molière précédé de l’Histoire du monument élevé à Molière par M. Aimé Martin pp. 5-33

Le voyageur, en parcourant nos villes rajeunies, ne croira plus qu’au dix-huitième siècle les Romains aient été nos maîtres, il reconnaîtra la France aux monuments qu’elle consacre à ses propres enfants. […] Et toi Bayard, le voilà donc enfin dans la patrie, je reconnais la noble figure. […] Et quelle joie de reconnaître dans le pays tout entier cette intelligence du bon goût, cette sympathique admiration qu’elle avait eu l’honneur d’exprimer la première.

137. (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83

Santeuil s’était reconnu dans un des portraits de La Bruyère, Théodas, l’enfant en cheveux gris ; il s’en était plaint ; et La Bruyère se défendait dans sa lettre d’une aussi méchante intention. […] Montausier, par exemple, que les contemporains croyaient y reconnaître ? […] Comme l’affaire de la comédie est de représenter en général tous les défauts des hommes et principalement des hommes de notre siècle, il est impossible à Molière de faire aucun caractère qui ne rencontre quelqu’un dans le monde, et s’il faut qu’on l’accuse d’avoir songé à toutes les personnes où l’on peut trouver les défauts qu’il peint, il faut sans doute qu’il ne fasse plus de comédie. » Ainsi parlait Molière, s’adressant aux gens qui persistaient à donner des clefs de ses ouvrages, comme à ceux qui voulaient s’y reconnaître eux-mêmes, gens assez nombreux, puisqu’à la représentation d’une pièce où on le satirisait, lui, il devait compter parmi ceux qui applaudissaient, par esprit de vengeance, douze marquis, six précieuses, vingt coquettes et trente cocus. […] Je ne répondrais donc à aucun de mes adversaires, si l’un d’eux ne m’avait pris à partie ici-même, — fort courtoisement d’ailleurs, je dois le reconnaître, car il est la courtoisie même, et à ce trait de son signalement tout le monde le nommera ici : c’est M. de La Pommeraye.

138. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. De l’Illusion Théâtrale. » pp. 426-433

Je suis Jupiter ; je prends la figure d’Amphitrion quand il me plaît, paroissant ainsi par rapport à vous, afin de continuer cette comédie ; & par rapport à Alcmene, afin qu’elle soit reconnue innocente57.

139. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Des Pieces à spectacle. » pp. 30-36

Mario paroît, porté sur un dauphin, reconnoît la Princesse, lui peint sa passion.

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