Alors les Auteurs sont les maîtres d’étudier la terminaison ordinaire des noms de chaque province, & de nommer en conséquence leurs acteurs ; mais un tel soin ne sert pas à grand’chose.
Il y avoit à Florence, ville fameuse d’Italie, dans la province de Toscane, deux illustres cavaliers, Anselme & Lothaire, qui vivoient ensemble dans une si grande union & une amitié si parfaite, qu’on ne les appelloit que les deux amis.
Monsieur est aussi calme que s’il avait à parler du début de quelque Ariane de province ou d’un mélodrame de la Gaîté !
Comme le grand Corneille, qui n’arriva au Cid qu’après sept ou huit pièces d’essai, Molière, avant l’Etourdi, sa première comédie régulière, composa plusieurs pièces que sa troupe, dite de l’Illustre Théâtre, joua en province avec les autres pièces du temps. […] Molière était alors âgé de trente et un an ayant eu peu de succès avec sa troupe à Paris, où il était venu pour se fixer en 1650, dans le jeu de paume de la Croix-Blanche, au faubourg St-Germain, il retourna en province. […] Un débarqué de province assurément, ignorant que maître Jacques a l’habitude d’allumer dans la poche même d’Harpagon la bougie que l’avare vient de dérober afin d’en économiser les restes, s’avisa de siffler cette charge, excellente d’ailleurs.
Dès qu’il parut à la ville capitale de la province, il donna la chasse à une troupe de comédiens qui étaient depuis longtemps dans cette ville.
Après Philippe-Auguste et son petit-fils St-Louis, premiers restaurateurs de la monarchie, la royauté, pendant tout le cours du XIIIe et du XIVe siècle, n’avait cessé de grandir, chaque province venant à son tour se rallier au faisceau de l’unité nationale, le comtat Venaissin (1273), la Navarre (1285), la Guyenne (1299) au XIII0 siècle, Lyon (1312), Montpellier (1349), le Dauphiné (1349) au XIVe, qui est aussi l’époque des premières réunions d’États généraux.
Sans doute ces provinces touchent à Gibraltar ; et il ne m’a pas contredit. […] Outre l’avantage imaginaire que le rieur se donne sur celui dont il rit, il y avait ici avantage réel, et avantage reconnu et envié par celui qui aurait pu l’attaquer (voir la noblesse de province). […] Ridicule des nobles de province qui ne savent pas qu’on ne montre en France la supériorité que par l’excès de la politesse.