Péréfixe s’exprime ainsi : Si l’on demande quel démon poussa Ravaillac, l’historien (notez ce mot) répond qu’il n’en sait rien .
Il n’est point de service qui pousse sa reconnoissance jusqu’à lui faire ouvrir les mains. […] Mais veux-tu savoir à quel autre excès il pousse l’extravagance de l’avarice ?
Il semble, tant il charge ses traits, ride le front, roule les yeux et joue des sourcils, qu’Arnolphe se sente pousser vraiment des cornes ! […] Il faut savoir pourtant jusqu’où ce pendard a poussé les affaires ; il faut savoir jusqu’où l’innocence peut mener une fille. […] elle a été élevée comme la sœur Armande ; elle n’a pas poussé aussi loin en philosophie, mais elle est savante, et je ne serais pas surpris que, quoi qu’elle en dise, elle sût du grec autant que femme de France.
… » Jusqu’ici, tout va bien, et Sganarelle, soutenu par la force de la vérité et du bon sens, trouve le juste et la raison décisive ; mais il veut aller plus loin ; il veut pousser son argument, le développer : c’est alors qu’il s’embrouille : « Pouvez-vous voir ces artères, … ces, … ce poumon et tous ces ingrédients qui ? […] Nulle part l’art de vivre en société, l’art de causer, l’art de plaire, l’art de peindre, l’art d’analyser, l’art de penser en commun, l’art de raisonner sur la vie, sur les mœurs, sur le cœur humain, en un mot l’art de la vie mondaine n’a été poussé si loin. […] On pourrait pousser plus loin la comparaison et retrouver dans Le Demi-Monde une sorte de Philinte : c’est l’homme du monde moderne, qui dévoile à son ami tous les mystères du milieu où il vit et qui essaie d’éclairer et de protéger sa sauvagerie.
Dans la scène des portraits, pensez-vous que la fameuse sortie : Allons, ferme, poussez , parte d’un cœur désintéressé ?
Ce n’est pas une marâtre qui supporte une belle-fille : c’est une mère qui veille au salut de sa fille, et qui pousse le dévouement maternel jusqu’à ménager l’ennemi domestique365.
Mais le besoin de mentir, même poussé au degré suprême, ne modifie pas tout l’être. […] C’est que « gens bien nés, bien instruits ont par nature un instinct qui toujours les pousse à faits vertueux, » Aussi bien « Physis (c’est Nature)… enfanta Beauté et Harmonie… Antiphysie… au rebours enfanta Discordance ». […] Ainsi du moins a-t-il fait dans le Misanthrope,où la « sincère Eliante » départage Alceste et Philinte, et dans les Femmes savantes, où ce n’est pas le bonhomme Chrysale, ni le beau-frère Ariste, ni peut-être Clitandre, mais Henriette surtout qui incarne sa véritable pensée… Mais Elmire n’est qu’une aimable femme, à qui l’on peut bien dire que toute idée religieuse paraît être étrangère, qui ne trouve, pour répondre à la grossière déclaration de Tartufe, aucun des mots qu’il faudrait : D’autres prendraient cela d’autre façon, peut-être : Mais sa discrétion se veut faire paraître ; et comme, d’ailleurs, sa vertu n’en est pas moins inattaquable, qu’est-ce à dire, sinon que, par nature, « gens libères… ont un aiguillon qui les pousse à faits vertueux et les retire de vice ?