Mario paroît, porté sur un dauphin, reconnoît la Princesse, lui peint sa passion.
Ce fils, Giovanni-Battista Andreini était marié depuis 1601 à Virginia Ramponi, actrice qui portait au théâtre le nom de Florinda et qui avait fait partie de la troupe des Gelosi, pendant leur dernier séjour en France.
L’inclination naturelle de la reine la portait à la galanterie ; elle aimait les fêtes propres à l’exalter.
Racine, en 1664, dans La Renommée aux muses, Boileau, en 1665, dans son Discours au roi, avaient porté l’art de louer au plus haut degré.
Mais cette raison toute générale ne suffit pas pour expliquer le caractère d’acharnement qu’il porta dans cette lutte depuis 1666 jusqu’au jour de sa mort. […] Ou plutôt, messieurs, prenons garde tous tant que nous sommes : nos vices sont éternels, et éternelle doit être l’attention que nous leur portons. […] Si quelque détracteur obstiné de la France osait encore, à l’exemple de Schlegel, méconnaître le génie de Molière, l’admiration universelle des peuples porterait témoignage contre lui, et cette critique puérile tomberait étouffée sous un concert d’éloges. […] Elle est moins grosse pourtant et moins lourde à porter que celle de sa bonne ennemie, la sottise, qu’il poursuit, depuis le commencement du monde, d’une colère si divertissante, et je dirais presque si inutile. […] Il est utile pour le bonheur même des peuples qu’ils nous placent aussi loin et aussi haut que leur imagination peut porter.
Doucement, mon fils, s’il vous plaît : ne dites point de mal de ces Sages qui ont tant de lumieres, & qui portent l’épargne jusqu’à ne connoître ni barbier, ni parfumeur, ni baigneur, tandis que tu me dévores les entrailles comme si j’étois mort. […] Un grand rocher s’éleve au milieu de l’étang, Où les cinquante sœurs, faites de marbre blanc, Portent incessamment les peines méritées D’avoir en leurs maris leurs mains ensanglantées ; Et souffrant un travail qui ne sauroit finir, Semblent incessamment aller & revenir.
La société entière est une immense forêt où les vieux arbres sont les pères ; Molière a porté la cognée contre eux, sans songer qu’à leur ombre seulement peuvent croître ceux qui doivent les remplacer, et faire reverdir sur leurs tiges vigoureuses l’éternelle jeunesse de la patrie. […] Croyez-vous qu’il suffise d’en porter le nom et les armes, et que ce nous soit une gloire d’être sortis d’un sang noble, lorsque nous vivons en infâmes ?