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110. (1747) Notices des pièces de Molière (1670-1673) [Histoire du théâtre français, tome XI] pp. -284

Le fonds des pièces n’était en aucune sorte intéressant, mais la finesse du dialogue y suppléait : enchâssée avec art, une scène succédait à l’autre, et ces scènes offraient toujours de quoi plaire, ou du moins de quoi amuser. […] Et que ceux du Palais-Royal, Chez qui Molière est sans égal, Ont fait à Saint-Germain de mêmes, Au gré des portes-diadèmes, Dans le régale de Chambord, Qui plut alors beaucoup encor, Et qu’ici nous aurons en somme, Savoir le Bourgeois gentilhomme, Lequel est un sujet follet, De comédie et de ballet. […] Il l’avait fait pour Mme de Nemours, et il était allé le montrer à Mademoiselle, princesse qui se plaisait à ces sortes de petits ouvrages, et qui d’ailleurs considérait fort M. l’abbé Cotin, jusque-là même qu’elle l’honorait du nom de son ami 1. […] Le temps pressait, Pierre Corneille se chargea du reste de la pièce ; il voulut bien s’assujettir au plan d’un autre, et ce génie mâle, que l’âge rendait sec et sévère, s’amollit pour plaire à Louis XIV. […] Molière n’en demandait pas davantage, assuré que ce qui plaisait au roi était bien reçu des connaisseurs, et assujettissait les autres.

111. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. Brueys & Palaprat, imitateurs, comparés avec Térence, Blanchet, un Auteur Italien, & la nature. » pp. 100-132

Attendez, Monsieur, s’il vous plaît : je me remets un peu votre nom. […] Amen, par sa grace, Et de nous quand il lui plaira. […] Son parasite conseille à Phædria de le lui permettre, parceque c’est un animal qui fera de la dépense, & qui ne sauroit plaire.

112. (1852) Molière, élève de Gassendi (Revue du Lyonnais) pp. 370-382

A Sganarelle qui lui dit être venu pour lui demander conseil sur une petite affaire, Marphurius répond : « Changez, s’il vous plaît, cette façon de parler. […] Des âmes cartésiennes qui sortent de leur corps, pour errer dans l’espace, et qui y rentrent quand il leur plaît, voilà la donnée commune des romans anti-cartésiens du P.

113. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVIII. De l’exposition des Caracteres. » pp. 433-447

Ce qui me plaît de Monsieur Fleurant mon apothicaire, c’est que ses parties sont toujours fort civiles. […] Monsieur Fleurant, tout doux s’il vous plaît : si vous en usez comme cela, on ne voudra plus être malade.... . . . . . . . . . .

114. (1663) Nouvelles nouvelles pp. 210-243

Ensuite il fit Le Dépit amoureux, qui valait beaucoup moins que la première, mais qui réussit toutefois à cause d’une Scène qui plut à tout le monde et qui fut vue comme un tableau naturellement représenté de certains dépits qui prennent souvent à ceux qui s’aiment le mieux. […] Il connut par là les goûts du Siècle, il vit bien qu’il était malade et que les bonnes choses ne lui plaisaient pas.

115. (1818) Épître à Molière pp. 6-18

Malin observateur de nos vices bourgeois, Bon et joyeux Picard, peut-être, quelquefois, Dans tes tableaux, brillants de vérité, de grâce, À nos petits travers tu donnas trop de place ; Mais que l’on applaudit le flexible talent Dont la variété nous charma si souvent, Et que de fois Picard, en voulant nous distraire, Dans la cause du rire a trouvé l’art de plaire ! […] Nous nous plaisons à reconnaître la modération du ministère actuel,, mais les ministres se succèdent ; ils dévient toujours plus ou moins de la route tracée par leurs prédécesseurs ; les abusse perpétuent, et c’est en fait de liberté, surtout, qu’il faut placer un mur d’airain devant l’arbitaire.

116. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [56, p. 89-93] »

Plaute* tendait surtout à faire rire ; il se plaisait à amuser et à jouer le petit peuple.

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