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147. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. » pp. 500-533

Dieux, Rois, qui sous vos pieds regardez tout le monde, Pouvez-vous comparer votre bonheur au mien ?

148. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. M. ROCHON DE CHABANNES. » pp. 381-412

Il faut d’abord se frotter le front, se ronger les ongles, regarder le ciel, fixer les yeux en terre, frapper du pied, battre la muraille de sa tête, marcher à grands pas, s’arrêter tout court, s’asseoir tantôt sur une chaise, tantôt sur une autre.

149. (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269

On voit qu’ici l’apologiste se dérobe ; le terrain n’est pas solide sous ses pieds, et il sent que, s’il jugeait son œuvre aux lumières de la conscience, il devrait malgré tout, comme Quinault et Racine, prononcer contre lui-même, quitte à ne pas pleurer comme eux. […] Ceux qui ont mis le pied dans une salle de spectacle peuvent dire si la scène a cessé d’être un marché d’esclaves. […] La terre est désolée, les pauvres gémissent, les innocents sont opprimés ; l’idole est là, qui hume l’encens, qui reçoit les adorations, qui voit tomber les victimes à ses pieds et n’étend pas ses bras pour faire le bien. » L’orateur s’adressant au roi conquérant, lui dit : La paix par inclination, la guerre par nécessité ;et il lui souhaite la grâce d’être toujours juste, toujours pacifique. […] Il le poursuivait, il l’atteignait, il le frappait au sein de la cour même, dans tout l’éclat de la faveur et de la fortune, et jusqu’au pied des autels, jusque sous les vêtements sacrés. […] Oui, maintenant je peux laisser dire que Molière n’a d’autres ennemis que les fourbes qu’il a démasqués ; je peux passer au pied de sa statue érigée sur nos places publiques ; je peux entendre l’Académie française regretter qu’il manque à sa gloire ; je peux souffrir que de vains et ridicules rhéteurs, esclaves de la popularité du mal, entassent leurs phrases farcies d’adjectifs pour faire un piédestal de courage à ce flatteur, une couronne de franchise à ce menteur, une renommée de vertu à ce corrupteur.

150. (1819) Introduction aux œuvres de Molière pp. -

La cour était alors au pied des Pyrénées, où l’on traitait de la paix avec l’Espagne et du mariage du jeune roi : la pièce y fut envoyée, et ne fut pas moins goûtée qu’à Paris. […] Elle alla sur-le-champ à Versailles se jeter aux pieds du roi, accompagnée du curé d’Auteuil, qui devait rendre témoignage des bonnes mœurs du défunt. […] De Visé caractérisait ainsi ce talent : « Molière était comédien depuis les pieds jusqu’à la tête. […] Jusqu’à quatre pieds, lui répondit-on.

151. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V.*. Destouches imitateur, comparé à Moliere, Plaute, Regnard, Shakespeare, &c. » pp. 185-218

Cléon se jette aux pieds d’Isabelle pour lui faire de nouvelles protestations d’amour & de fidélité.

152. (1800) Des comiques d’un ordre inférieur dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VII) pp. 294-331

Arrivés à Tornéo, qui est la dernière ville du globe du côté du nord, ils s’embarquèrent sur le lac du même nom, qu’ils remontèrent l’espace de huit lieues, arrivèrent jusqu’au pied d’une montagne qu’ils nomment Métavara, et gravirent avec peine jusqu’au sommet, d’où ils découvrirent la mer Glaciale.

153. (1884) La Science du cœur humain, ou la Psychologie des sentiments et des passions, d’après les oeuvres de Molière pp. 5-136

Le pauvre refuse ; néanmoins Don Juan lui en fait présent : « Va, lui dit-il, je te la donne au nom de l’humanité. » Dans la bouche d’un tel homme, cette phrase est une pure dérision, car, ennemi de l’humanité, il la foule continuellement aux pieds par ses actes. […] Une censure de la fausse dévotion me toucherait dans la bouche de Bossuet et de Fénelon ; je suis tenté de la mépriser dans la bouche d’un comédien, fût-il Molière. » Si Molière a représenté certains personnages qui foulent aux pieds les croyances religieuses, de même qu’ils violent tout principe de morale, ne les montre-t-il pas aussi comme appartenant à cette malheureuse lie de l’humanité qui est dénuée de tous les sentiments moraux? […] Il faut pourtant paraître ferme au premier choc, de peur que sur votre faiblesse il ne prenne le pied de vous mener comme un enfant.

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