Fevrierb 1673, jour de la quatriéme representation du Malade Imaginaire, il fut si fort travaillé de sa fluxion qu’il eut de la peine à joüer son rôle : il ne l’acheva qu’en souffrant beaucoup, & le public connut aisément qu’il n’étoit rien moins que ce qu’il avoit voulu joüer : en effet, la Comedie étant faite il se retira promptement chez lui ; & à peine eut-il le tems de se mettre au lit, que la toux continuelle dont il étoit tourmenté, redoubla sa violence. […] Un jour qu’il devoit joüer le Malade imaginaire, piece nouvelle alors, & la derniere qu’il avoit composée, il se trouva fort mal avant que de commencer, & fut prest de s’excuser de joüer sur sa maladie ; cependant comme il eut vu la foule du monde qui étoit à cette representation, & le chagrin qu’il y avoit de le renvoyer, il s’efforça, & joüa presque jusqu’à la fin, sans s’appercevoir que son incommodité fût augmentée : mais dans l’endroit où il contrefaisoit le mort, il demeura si foible, qu’on crut qu’il l’étoit effectivement, & on eut mille peines à le relever. […] Cependant ce ne fut pas sans se faire une fort grande violence, que Moliere resolut de vivre avec elle dans cette indifference ; & si la raison lui faisoit regarder sa femme comme une personne, que sa conduite rendoit indigne des caresses d’un honnête homme, sa tendresse lui faisoit envisager la peine qu’il auroit de la voir sans se servir des privileges que donne le mariage. […] Moliere qui avoit écouté son ami avec assez de tranquillité, l’interrompit pour lui demander s’il n’avoit jamais été amoureux : ouï, lui répondit Chapelle, je l’ai été comme un homme de bon sens doit l’être, mais je ne me serois pas fait une si grande peine pour une chose que mon honneur m’auroit conseillé de faire, & je rougis pour vous de vous trouver si incertain.
Tandis qu’il languira d’ennuis, d’inquiétude A démentir sa peine il mettra son étude : Feignant d’être content. . . . . […] C’est trop ; je ne vous puis plus long-temps voir en peine. […] Laissez, par le récit que je veux qu’elle en fasse, J’aurai lieu de juger s’il faut vous faire grace : Ce doit être sa peine après ce qu’elle a fait. […] Ce n’étoit pas la peine de leur faire prendre la place de leurs gens.
Mais il savait que la mère avait d’autres vues qu’il aurait de la peine à déranger. […] Godemer accoutumé aux caprices que le vin causait à son Maître ne se mit pas beaucoup en peine d’exécuter ses ordres. […] Passe pour sa morale ; mais le reste ne vaut pas la peine que l’on y fasse attention. […] Molière n’était pas le seul de ses amis, à qui sa conduite fît de la peine. […] Et Molière avait bien raison d’être mortifié de l’avoir travaillé avec tant de soin pour être payé de sa peine par un mépris assommant.
Je vous attendois à cette objection, & je dis : si les noms ont de la peine à fournir du vrai comique dans une seule scene, comment en feront-ils naître assez pour remplir toute une piece ? […] C’est un extravagant, qui de Paris à Rome Auroit peine à trouver son égal. […] Auroit peine à trouver son égal.
Moliere termine la scene par ces quatre vers : Enfin je l’ai fait fuir, &, sous ce traitement, De beaucoup d’actions il a reçu la peine. […] Ajoutons à la mal-adresse de cette scene, l’indécence avec laquelle Plaute fait battre Jupiter & Amphitrion à coups de poings, comme de vrais polissons, & nous aurons de la peine à nous imaginer que des personnes judicieuses aient pu balancer un instant sur le mérite des deux pieces. […] Amphitrion remercie Jupiter de ce qu’il a voulu se donner la peine de prendre sa place, cultiver son petit champ, peupler sa famille & tenir son épouse en haleine. […] Mais qu’il naisse, & commence une incroyable histoire : Sa peine avec usure achetera sa gloire : Le noir séjour des morts, l’air, la terre, le ciel, Vomiront contre lui tout ce qu’ils ont de fiel : Mortel, il est l’objet d’une immortelle haine ; Aussi-tôt que ses jours, commencera sa peine. […] Je ne l’ai pas cru, moi, sans une peine extrême.
ne présente plus, te dis-je, à ma mémoire Des trahisons qu’un jour on aura peine à croire. […] Simon le prie de lui dire la vérité, & lui demande si le mariage ne fait aucune peine à son fils : il craint le contraire à cause de son amour pour l’Andrienne. […] A peine, dit-il, mon pere a-t-il dépensé dix drachmes pour le souper : diroit-on qu’il marie son fils ? […] Eh bien, cela compté comme tu me le dis, Cet hymen ne fait-il quelque peine à mon fils ? […] Pourquoi nous laissez-vous dans cette peine extrême ?
Mais il savoit que la mere avoit d’autres vûës, qu’il auroit de la peine à déranger. […] A peine fut-il representé sept fois. […] Passe pour sa morale ; mais le reste ne vaut pas la peine que l’on y fasse attention. […] Representez-vous, ajoûta-t-il au jeune homme, la peine que nous avons. […] Moliere n’étoit pas le seul de ses amis, à qui sa conduite fît de la peine.