/ 146
133. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92

Ils avaient même offert à Molière double part toutes les fois que sa comédie serait jouée (en effet cette double part fut payée à Molière, qui savait si bien rendre cet argent-là aux Comédiens malheureux) ; cependant comment sortir de cet embarras immense, et par quels secours représenter cette comédie, ou plutôt cette provocation ardente à tous les doutes dont la vieille France, la France prudente et prévoyante de ce temps-là, ne voulait pas ? […] Les sirènes sont quelque peu vieilles et peu belles ; elles ont remplacé l’attirail de la vanité par de vieilles robes et de vieux souliers ; elles habitent les temples de la volupté, au sixième étage ; leur chant ne nous séduit guère, et elles paient, pour la plupart, à beaux deniers comptants, les applaudissements qu’on leur envoie. […] Et plus tard, quand cette princesse pour le tirer de son cachot, eut engagé, aux enfants doublement adultérins de madame de Montespan, tout ce qui restait de la fortune du roi son père, avec quelle indignité M. de Lauzun la paya de ces tendresses et de ces bienfaits !

134. (1823) Notices des œuvres de Molière (VII) : L’Avare ; George Dandin ; Monsieur de Pourceaugnac ; Les Amants magnifiques pp. 171-571

Veut-il les garantir de la vaniteuse faiblesse de dédaigner la condition de leurs pères et la société de leurs égaux, de fréquenter et d’imiter les personnes du haut parage ; il leur dit : Vous trouverez quelque brillant escroc, quelque fripon titré qui flattera votre manie pour s’en faire un revenu, vous fera payer ses propres folies, et ne vous remboursera de tous vos frais qu’en vous accablant de ridicules.

135. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. D’Ancourt imitateur, comparé à Moliere, la Fontaine, Saint-Yon, le Sage, Montfleury, &c. » pp. 133-184

Don Garcie est charmé d’avoir échappé au sort qu’on lui préparoit, & Mogicon regrette son maître, parcequ’il étoit sur le point de lui payer ses gages.

136. (1819) Notices des œuvres de Molière (III) : L’École des femmes ; La Critique de l’École des femmes ; L’Impromptu de Versailles ; Le Mariage forcé pp. 164-421

Du reste, il contrefait aussi le jeu de Molière, qui lui avait fait l’honneur de contrefaire le sien, et prétend, comme Montfleury, que la parodie des comédiens de l’hôtel, dans L’Impromptu de Versailles, n’est qu’une facétie usée, dont l’auteur payait depuis longtemps son écot à la table des grands.

137. (1747) Notices des pièces de Molière (1670-1673) [Histoire du théâtre français, tome XI] pp. -284

Et Molière avait bien raison d’être mortifié de l’avoir travaillé avec tant de soin, pour être payé de sa peine par un mépris assommant.

138. (1809) Cours de littérature dramatique, douzième leçon pp. 75-126

C’est comme si le poète tirait une lettre de change sur facteur, au lieu de payer de sa propre bourse4.

139. (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83

Non ; il faut qu’il paie pour son humeur ; Célimène entend s’en amuser d’autant plus qu’il est d’habitude plus hargneux et plus désobligeant ; et elle en vient à bout sans grand peine, car véritablement le pauvre homme n’est pas de force.

/ 146