/ 176
135. (1898) Molière jugé par Stendhal pp. -134

* * * Petitot est pris à parti dès le début du Discours préliminaire : « Molière est admiré sans qu’on apprécie bien toutes ses beautés » et qu’il n’a pas cité Hobbes et son morceau : « Serait-il indiscret, écrit Beyle, de désirer que ce sot eût le mérite de son état ? […] Madame Pernelle Enfin les gens sensés ont leurs têtes troublées De la confusion de telles assemblées ; Ces deux vers peignent bien le parti des Sots et des Tristes dans la plupart des expositions, on voit un ami qui satisfait la curiosité de son ami. […] Tartuffe a à ménager en général son parti, en particulier sa dupe. Pourquoi ne pas le montrer recevant un des matadors de son parti et lui donnant à déjeuner ? […] Je proposerais de remplacer cette scène par celle d’une servante qui se présenterait pour entrer dans la maison et qu’on ne recevrait pas parce qu’elle manquerait à parler Vaugelas : On lui donnerait d’ailleurs les meilleurs répondants ; Chrysale en voudrait, Bélise jouerait le pédant comme elle le fait et s’efforcerait de voir si on ne pourrait pas en tirer parti pour le beau langage.

136. (1747) Notices des pièces de Molière (1670-1673) [Histoire du théâtre français, tome XI] pp. -284

« Alors les auteurs, incertains sur le parti qu’ils devaient prendre, cherchèrent à éblouir le spectateur par des saillies d’esprit et des pensées brillantes. […] « Au mois de novembre de la même année 1670, que l’on représenta Le Bourgeois gentilhomme à Paris, le nombre prit le parti de cette pièce ; chaque bourgeois y croyait trouver son voisin peint au naturel ; et il ne se lassait point d’aller voir ce portrait.

137. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE II. La Débauche, l’Avarice et l’Imposture ; le Suicide et le Duel. » pp. 21-41

L’hypocrisie, Molière l’avait en horreur75 : c’était pour lui le comble de la scélératesse76 ; et il était d’avis sans doute que, dans une débauche ouverte, il y a encore un certain mérite de franchise, un espoir quelconque de repentir, qui ne se trouvent plus quand le criminel a pris enfin le parti de se couvrir du manteau de Dieu.

138. (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83

Tous sont d’accord en somme pour le grandir sans mesure, en faire un personnage héroïque et fabuleux, l’honneur même, rendant ses oracles ; on se ferait une mauvaise affaire à prendre contre lui le parti d’Oronte, de Philinte ; à plus forte raison de Célimène ; ceux même qui, dans la vie réelle, n’y seraient jamais pour lui et se feraient un plaisir de l’éviter chez les autres se croient obligés d’épouser d’autant plus sa cause au théâtre et de l’admirer bruyamment. […] Sa grâce est la plus forte… Et je vais plus loin qu’Alceste, qui ne doutait pas de la corriger de ces vices du temps, — qui sont restés ceux du nôtre ; — je crois que Célimène ne se corrigera jamais, j’en prends mon parti en brave, je l’aime comme cela, je me sens môme si corrompu que je crois que je l’aime à cause de cela et que je ne voudrais pas du tout qu’elle se corrigeât.

139. (1884) Tartuffe pp. 2-78

Il le méritait doublement, ayant été des deux partis. […] Il tirait un merveilleux parti de leur physionomie personnelle, de leurs habitudes de corps, de leurs infirmités même : il y a donc là un sûr indice des volontés du maître.

140. (1734) Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière (Œuvres de Molière, éd. Joly) [graphies originales] pp. -

Il l’attribuë au retour de Scaramouche en France ; mais cet admirable pantomime, parti de Paris18 au mois de juin 1662, n’y revint qu’au19 mois de novembre de la même année, & l’école des femmes L’école des femmes, comédie en cinq actes en vers, représentée à Paris sur le théatre du palais royal le 26 décembre 1662. […] Il eut même des difficultés à surmonter pour y réussir ; & ne se corrigea de cette volubilité, si contraire à la belle articulation, que par des efforts continuels, qui lui causerent un hoquet qu’il a conservé jusqu’à la mort, & dont il sçavoit tirer parti en certaines occasions.

141. (1850) Histoire de la littérature française. Tome IV, livre III, chapitre IX pp. 76-132

L’éducation d’Isabelle a porté ses fruits : elle lui a appris à tirer parti des travers de son tuteur. […] Mais quel parti Molière n’a-t-il pas tiré de l’anecdote ?

/ 176