Nous ne parlons pas, bien entendu, de la Cantilène de Sainte-Eulalie, qui, après le serment de Strasbourg, est le premier monument connu de la langue française. […] Ne parlons plus des fameux druides, puisqu’aussi bien, après en avoir fait d’abord des égorgeurs de victimes humaines, puis des initiateurs sublimes, on est arrivé à ne savoir pas au juste ce qu’ils étaient ; mais que d’autres questions sur lesquelles les idées reçues sont battues en brèche ! […] En vérité, dame, nenny, répond l’épicier, croyez que je n’y gagne guère, et je vous parle en conscience, » ajoute-t-il. […] Adieu, mon fils. — Adieu, mon père, Lié suis, de bref je mourrai. » Voilà qui est touchant, pathétique et simple ; c’est la nature qui parle, et l’Iphigénie de Racine n’a peut-être pas fait couler plus de larmes que ce naïf dialogue. […] Le malade redouble ses étranges et impétueux radotages, il menace, il crie, il supplie, il parle picard, normand, gascon, latin, charabias; on n’y comprend plus rien.
La Précieuse de Chappuzeau n’a que le ridicule de parler science ; la Madelon & la Cathos de Moliere poussent l’affectation jusques dans les conversations les plus familieres, & la façon de se mettre. […] Je n’en sais rien ; mais je sais qu’on n’en parle plus.
Avant de parler de cette révolution, l’ordre chronologique nous oblige à passer en revue plusieurs événements qui affligèrent le parti honorable. […] Boileau publia dans le même temps son Discours au roi, dont j’ai déjà parlé : c’est un de ses meilleurs écrits.
Or, ces maximes y fourmillent ; on en rencontre chaque fois qu’il fait parler une personne de bon sens. […] On sait que Molière parlait fort peu en société. […] Il signale chez ce valet fripon une particularité de leur caractère : je veux parler de l’honneur qu’ils s’attribuent de leurs méfaits. […] Voici comment Molière fait parler la passion qui domine le fanatique. […] Voilà parler comme un oracle !
Voyez-vous, mon ami, j’ai toujours aimé l’égalité, & je ne saurois souffrir toutes ces suffisances : on m’a donné le nom de Thérese au baptême, sans y ajouter Madame ni Mademoiselle : mon pere s’appelle Cascayo, & moi je m’appelle Thérese Pança, parceque je suis votre femme ; car je devrois m’appeller Thérese Cascayo ; mais là où sont les Rois, là sont les loix : tant y a que je suis bien contente de mon nom, & je ne veux point qu’on le grossisse davantage, de peur qu’il ne pese trop, ni non plus donner à parler aux gens, en m’habillant à la Baronne ou à la Gouverneuse. […] Après la représentation, le Roi, qui n’avoit pas encore porté son jugement, eut la bonté de dire à Moliere : Je ne vous ai point parlé de votre piece à la premiere représentation, parceque j’ai appréhendé d’être séduit par la maniere dont elle avoit été représentée : mais, en vérité, Moliere, vous n’avez encore rien fait qui m’ait plus diverti, & votre piece est excellente. […] Dans le Potier d’étain Politique, piece danoise, dont nous avons déja parlé, il y a un trait visiblement imité de cet endroit ; le héros refuse sa fille à un fort honnête garçon, parcequ’il n’est point politique.
Le président s’assied, fiait signe aux violons qu’il veut parler, et qu’ils aient à se taire ; il se lève, commence son discours par l’éloge de ses confrères, et le termine par une diatribe contre les innovations et la circulation du sang. […] Il est bon de dire en passant que la maîtresse du logis, la belle Sablière, pour parler comme Mme de Sévigné, aurait fort bien pu mettre du sien dans une composition d’une latinité plus correcte, car Corbinelli loue cette charmante personne d’entendre Horace comme le comte de Bussy-Rabutin et lui entendaient Virgile. […] Le premier docteur parle également comme dans toutes les éditions.
Nous ne parlerons que du troisième, de Mamfurio, à qui Métaphraste, du Dépit amoureux, a emprunté l’étymologie du mot magister, « trois fois plus grand, tre volte maggiore ». […] Maître, parlez de manière à être compris… BARRA. […] L’Affamato, quand le Capitan a fini ses rodomontades, entame à son tour le chapitre de ses exploits ; l’un parle de géants pourfendus et de princesses délivrées, l’autre de festins gigantesques et de noces de Gamaches.