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127. (1844) La fontaine Molière (La Revue indépendante) pp. 250-258

Ne serait-il pas temps de réparer cet oubli, et d’élever sur la place publique, comme un témoignage d’orgueil national, un monument à celui qui fut si souvent et énergiquement l’apôtre de la vérité et du sens commun, et qui, comme Molière, n’a eu son pareil chez aucun peuple moderne ?

128. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. » pp. 144-179

  Toute maison est monastere : Double porte, verroux, une matrone austere, Un mari, des Argus : qu’irai-je, à votre avis,   Chercher en de pareils logis ? […] Laure fit un long éclat de rire, & ensuite deux ou trois de pareille étendue, à quoi la vieille ne comprenoit rien.

129. (1843) Le monument de Molière précédé de l’Histoire du monument élevé à Molière par M. Aimé Martin pp. 5-33

De pareilles apothéoses signalent une nouvelle ère. […] Je m’associe de vœu et d’intention à un pareil projet, et, autant que personne au monde, je me réjouirais de voir la ville de Paris rendre enfin à Molière le même hommage que d’autres villes de France ont déjà rendu à Montaigne et à Pascal, à Corneille et à Racine, à Bossuet et à Fénelon.

130. (1746) Notices des pièces de Molière (1658-1660) [Histoire du théâtre français, tome VIII] pp. -397

« Une pareille entreprise demandait du temps : il n’était possible d’y réussir que par degrés. […] Ils chantent et dansent ballets, Tantôt graves, tantôt follets ; Leurs femmes ne sont pas fort belles, Mais paraissent spirituelles ; Leurs sarabandes, et leurs pas Ont de la grâce, et des appas, Comme nouveaux ils divertissent, Et leurs castagnettes ravissent ; Enfin je puisse être cocu, Si je leur plaignis mon écu, Et je crois que tout honnête homme, Leur doit porter pareille somme, Pour subvenir à leur besoin, Puisqu’ils sont venus de si loin, Avecque comédie et danse, Donner du plaisir à la France.

131. (1825) Notice sur Molière — Histoire de la troupe de Molière (Œuvres complètes, tome I) pp. 1-

Que Poquelin dut s’enrichir dans ce voyage fait avec une pareille cour ! […] De pareils succès ne purent enchaîner le poète sur les bords du Rhône : il fut appelé par l’amitié du prince de Conti dans la ville de Béziers, où devaient se tenir les états de Languedoc. […] Un pareil obstacle ne fut pas capable d’arrêter mademoiselle Bourguignon ; elle imagina un singulier moyen de le faire disparaître.

132. (1725) Vie de l’auteur (Les Œuvres de Monsieur de Molière) [graphies originales] pp. 8-116

La Moliere en pleurant lui fit une espece de confidence des sentimens qu’elle avoit eus pour le Comte de Guiche, dont elle lui jura que tout le crime avoit été dans l’intention, ajoutant qu’il faloit pardonner le premier égarement d’une jeune personne, à qui le manque d’expérience fait faire d’ordinaire ces sortes de démarches ; mais que les bontez qu’elle reconnoissoit qu’il avoit pour elle, l’empêcheroient de retomber dans de pareilles foiblesses. […] Quand on fait réflexion au caractere d’esprit de Moliere, à la gravité de sa conduite, & de sa conversation, il est risible que ce Philosophe fût exposé à de pareilles avantures, & prît sur lui les Personnages les plus comiques. […] Mais rien ne le desoloit plus, que d’avoir affaire à de pareilles gens, & c’étoit cela qui bien souvent le dégoûtoit de Chapelle ; cependant leur ancienne amitié prenoit toûjours le dessus. […] Moliere revenu de son abbattement, dit à Baron, qui étoit de la compagnie, mais d’un âge à négliger une pareille conversation : Voyez, petit garçon, ce que fait le silence, quand il est observé avec conduite. […] Rohaut, pour le prier de lui prêter ce chapeau, qui étoit d’une si singuliere figure, qu’il n’avoit pas son pareil.

133. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354

Mais qu’on ne se hâte pas trop de dire qu’aucune portion du genre humain ne saurait être intéressée par un pareil spectacle. […] Quant à moi, si j’avais à écrire, à parler du bon Jean-Paul ou d’un quelconque de ses compatriotes, si je me mettais seulement à lire ses pareils ou lui pour mon propre plaisir, je commencerais par oublier quelques-uns des goûts de ma patrie, notre amour pour les idées générales nettes, moyennes, accessibles, pour les lieux communs de morale mondaine, les sentences fines et brèves, l’unité, la rapidité, la précision, la mesure, la délicatesse et la logique ; j’oublierais notre aversion pour le vague et pour toute fantaisie qui n’est point réductible à une idée claire ; je me ferais allemand ; je m’échaufferais, je m’élèverais par enthousiasme à la hauteur de ces imaginations poétiques et philosophiques tout ensemble, qui jettent à la raison vulgaire de superbes défis, et je mesurerais l’altitude de leurs pensées et de leurs œuvres d’après leur degré de mystère et de vénérable obscurité. […] « Vous voyez bien, monsieur, que je m’écarte fort du chemin qu’on suit d’ordinaire en pareille rencontre, et que le sonnet que je vous envoie n’est rien moins qu’une consolation. […] Si je n’ai pas trouvé d’assez fortes raisons pour affranchir votre tendresse des sévères leçons de la philosophie, et pour vous obliger à pleurer sans contrainte, il en faut accuser le peu d’éloquence d’un homme qui ne saurait persuader ce qu’il sait si bien faire. » Enfin Molière était malade, et dans son fait à l’égard des médecins et de la médecine, il y avait quelque chose de pareil à la révolte amère du malheureux contre le ciel, une bravade douloureuse d’incrédulité : Votre plus haut savoir n’est que pure chimère,          Vains et peu sages médecins ; Vous ne pouvez guérir par vos grands mots latins          La douleur qui me désespère.

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