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70. (1746) Notices des pièces de Molière (1658-1660) [Histoire du théâtre français, tome VIII] pp. -397

Comme cet avis tient à l’historique de la tragédie de Timocrate, nous en mettons ici quelques passages, par forme de supplément à l’article de cette pièce, que l’on trouvera page 178 et suivantes de ce huitième volume. […] Molière, pour faire éclater les plaintes de la femme, mais ils n’auraient pas eu tous deux les mêmes sujets de faire éclater leur jalousie, il y aurait eu du plus ou du moins ; c’est pourquoi il a fallu, afin que le divertissement fût plus agréable, qu’ils raisonnassent tous deux sur les mêmes incidents ; tellement que j’ai été contraint de me servir du même sujet : c’est ce qui fait que vous n’y trouverez rien de changé, sinon que tous les hommes de l’un sont changés en femmes dans l’autre : je pourrais ici vous parler du mot Cocue, dont je me suis servi : mais je crois qu’il n’en est pas besoin, d’autant que nous sommes dans un temps où chacun parle à sa mode. » [*]Chappuzeau dans son Théâtre français, livre III, pages 213 et 214, parle d’une troupe de comédiens espagnols qui arriva à Paris en 1660.

71. (1885) La femme de Molière : Armande Béjart (Revue des deux mondes) pp. 873-908

Aussi, dès les premières pages, l’incrédulité naît chez le lecteur ; il voit trop bien qu’il a sous les yeux un ramassis d’histoire suspectes, et, s’il lui prend fantaisie de les contrôler, il reconnaît que toutes celles que l’on peut contrôler sont démenties par des faits positifs, et que les autres pèchent contre la plus simple vraisemblance. […] L’abbé ne manquoit pas de lui envoyer tous les matins par un page le gage de leur traité et de l’aller voir toutes les après-midi. » Ce marché d’amour est commode et simple ; mais, outre que l’on sait par les contemporains les noms des principales amies de l’abbé et que Mlle Molière n’en est pas, il faut admettre, Molière et sa femme demeurant dans la même maison, ou bien que les allées et venues du page et de l’abbé ont passé inaperçues pour le mari, ou bien qu’il en a su le motif et les a tolérées : deux hypothèses également inadmissibles.

72. (1775) Anecdotes dramatiques [extraits sur Molière]

1801, Moliérana, 98, p. 142 Tome III, p. 346 Un Abbé présenta à M. le Prince l’Épitaphe suivante, dont on a parlé au bas de la page 507, du Second Tome de cet ouvrage155. […] On le vit tour à tour secrétaire de la duchesse de Hesse-Cassel, correcteur d’imprimerie et professeur à Lyon (1651), précepteur de Guillaume d’Orange, citoyen de Genève, directeur de pension à Paris, pour finir gouverneur des pages à la cour du duc de Zell (1682). […] Selon la notice de la pléiade, page 1471, tome II, les deux scènes insérées sont la scène de la galère (Acte II, scène 4) et la scène du rire de Zerbinette (Acte III, scène 2). […] On retrouve cette anecdote page 37 du Bolaeana datant 1742. « Au reste Monsieur Despréaux* trouvait la prose de Molière plus parfaite que la Poésie, en ce qu’elle était plus régulière et plus châtiée, au lieu que la servitude des rimes l’obligeait souvent à donner de mauvais voisins à des vers admirables, voisins que les maîtres de l’Art appellent des Frères Chapeaux (I) Allusion à des moines qui ont leur suite quelque petit Frère qui porte le chapeau ». […] Certes, à la page 507 on parle de cet abbé mais cela n’est pas dans le tome II des Anecdotes Dramatiques mais dans le tome I.

73. (1882) L’Arnolphe de Molière pp. 1-98

J’ai peine à croire, je l’avoue, que les grands hommes soient si peu dans le secret de leur génie qu’on le prétend de nos jours ; et il me semble que si je pouvais interroger Molière lui-même sur son œuvre, il m’en dirait des choses au moins aussi sensées que celles qu’en ont pu dire Messieurs tel ou tel, dont les noms figurent, en petits caractères, au bas de chaque page de ses œuvres dans les éditions Variorum. […] Boursault, qui a des tablettes, griffonne entre deux piliers, pendant que le parterre, en belle humeur, lance aux loges des quolibets, auxquels les laquais et les pages, ces pestes du théâtre, mêlent quelques lardons. […] Je n’ai pas l’intention d’analyser ce petit chef-d’œuvre, qui, dans ses vingt pages, nous en dit plus que les plus gros livres sur la société polie de ce temps, — comme aussi sur l’art du théâtre ; car Molière y a mis son esthétique, marquée au coin de son admirable bon sens.

74. (1885) Études sur la vie et les œuvres de Molière pp. -461

Un jour qu’il était en sa maison d’Auteuil, Chapelle le surprit en cet état d’esprit ; il le fit parler, et leur entretien, répété à l’auteur de la Fameuse comédienne 8 est devenu la page la plus curieuse et la plus authentique en même temps de ce livre, d’ailleurs fort suspect. […] 27 Ce couplet, qui prouve que rien n’était impossible à Molière, et qu’il pouvait, au besoin, anticiper sur les platitudes de l’Opéra-Comique, fut écrit par lui, dans le temps qu’il était à Béziers avec sa troupe, augmentée de Dassoucy et de ses deux pages de musique. […] Au milieu du défilé que toutes les scènes sont obligées de faire sous son fouet de couleuvres, pour que chacune reçoive à son tour son coup et son injure, il arrête celle-ci au passage, et il la cloue aussitôt, sur sa vilaine petite page, par ces mots, qui — certes, il ne s’en doutait pas — sont devenus pour elle des lettres d’authenticité. […] Mais ce n’est pas tout, et ceci même est le plus curieux : Qui nous apparaît, dans un coin de l’intéressante page et sur le premier plan ? […] Quand on se rappelle ce qui suivit de près la fameuse fête de Vaux : l’arrestation, le jugement et la condamnation de Fouquet, par l’ordre de ce jeune roi, que la mort de Mazarin venait à peine de mettre hors de page, on trouve, à ces vers, dits pour la première fois chez le surintendant, déjà secrètement menacé, un bien terrible sens.

75. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Choix du lieu de la Scene. » pp. 76-93

La preuve en est qu’on n’y prend pas des mots, du jargon, du persifflage pour des choses ; & qu’on y siffle impitoyablement les acteurs qui jouent les Princes tragiques en petits-maîtres, & les petits-maîtres en pages ; ceux qui veulent donner de l’emportement & de la pétulance pour du sentiment, & de la taquinerie pour de la tendresse.

76. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. » pp. 5-19

Il peut comparer ces scenes avec le Conte du sieur d’Ouville, partie I, page 365.

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