La Champmeslé y aurait fait mal au cœur. » Si Voltaire avait eu le loisir de lire madame de Sévigné, avec l’application qu’on est en droit d’exiger d’écrivains moins occupés qui parlent d’elle, il aurait vu que les préventions de cette femme illustre, préventions qui n’ont pas été jusqu’à méconnaître le mérite de Racine et à lui préférer Pradon, tenaient à un principe moral d’une nature fort supérieure aux préceptes du goût en littérature.
Ceux qui ont changé la tradition n’ont pas songé qu’ils détruisaient un tableau pris sur nature, le tableau delà famille au temps de Louis XIV ; qu’ils substituaient à l’ancienne famille, formaliste et respectueuse, l’irrévérence et les libertés de la famille nouvelle. […] Le tableau est une grande toile carrée de 3 mètres 20 c. fort belle de dessin et de couleur, et, dans le second plan à droite on voit fort nettement, représentée en grandes proportions, la maison de Molière copiée, disent les documents cités, sur nature. […] S’il faut rouvrir le débat, c’est ici plus que partout ailleurs qu’il convient de le faire, et nos lecteurs de… partout, n’hésiteront certes pas à nous faire part de toutes les indications qui leur paraîtraient de nature à y faire la lumière. […] C’est à bon droit qu’on a pu graver ce distique sous un portrait de Scaramouche : « Il fut le maître de Molière, « Et la nature fut le sien. » C’est à Scaramouche et à ses camarades que Molière, acteur, emprunta ces jeux de scène et ces « postures » que lui reprochaient les contempteurs de son talent.
Il est dans la nature que deux amants piqués expriment sur le théâtre tous les différents mouvements que leur passion fait éprouver à leur cœur.
C’était une nature de femme plus compatissante et plus douce, n’ayant rien de la hauteur un peu façonnière30, qui avait fait donner à sa rivale, mademoiselle du Parc, le surnom de Marquise 31. […] Ainsi, plus d’une fois, il avait rencontré M. de Grignan chez maître Gigault, cet excellent notaire au Châtelet, qui les comptait l’un et l’autre parmi ses clients, et c’est là peut-être que saisissant, en indiscret, dans les politesses du grand seigneur pour l’homme de loi, le mystère de sa pénurie financière, il esquissa sur sa tablette, et d’après nature, la scène de don Juan et de M. […] La création de son Don Juan, pour lequel il lui avait été impossible de se dégager des préoccupations de juste rancune, dont les persécutions tentées contre Tartufe avaient, pour ainsi dire, bourrelé son âme, fut de nature à détruire tout à fait, bien plutôt qu’à le rasseoir, son crédit près de la reine-mère. […] Jésuite par nature plus que par conviction de secte, il louvoyait volontiers, sans se préoccuper des nuances entre le molinisme et le jansénisme. […] Vous savez comment le faux dévot de Molière supporte les dénonciations de Damis ; avec quelle componction sereine et quelle humilité il courbe le front, sous les révélations qui devraient l’accabler ; l’abbé Roquette était aussi de cette nature imperturbable et pliante.
Pour sa figure, je ne veux point vous en parler : vous verrez de quel air la nature l’a dessiné, & si l’ajustement qui l’accompagne y répond comme il faut.
À l’exemple de cette société, elle fit de la conversation et des correspondances épistolaires, le moyen d’exercer, de perfectionner, de tenir en haleine, d’exciter par l’émulation, les facultés que la nature a départies aux Français pour rendre la vie sociale, douce, heureuse, et faire envie à tout le monde civilisé.
Des trois la corruptible est jointe à la matiere ; La seconde, approchant de sa clarté premiere, Agit dans les démons sans commerce des corps ; Et la troisieme enfin, par de divins efforts, Pour faire un composé, sut renfermer en elle La nature divine avecque la mortelle ; Aussi l’ame a l’arbitre...