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172. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [34, p. 62-63 ] »

Selon la pléiade, « Un bon mot semblable est recueilli dans la Vie de Malherbe (1672) de Racan, qui circulait sous forme de manuscrit dès les années 1650 » (p. 1461.)

173. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [47, p. 80] »

M. de Vivonne était fertile en bons mots, et l’on pourrait faire un recueil assez considérable de ceux qui lui sont échappés en mille occasions différentes.

174. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXX. Des Surprises. » pp. 490-502

J’appelle une surprise muette celle qu’un personnage ressent si vivement qu’il ne peut l’exprimer par un seul mot. […] Il ne m’en a pas dit un mot qui fût fâcheux.

175. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIII » pp. 237-250

Son amour dura plusieurs années avec une telle exaltation, que personne, dans sa société la plus intime, n’eût osé lui adresser un mot de la plus légère galanterie. […] Née vers 1641, nièce de la femme du chancelier Le Tellier, cousine germaine du ministre Louvois, mariée fort jeune à un homme de robe devenu célèbre par des bons mots et des chansons, riche, spirituelle et gracieuse au plus haut degré, alliée et amie de madame de Sévigné, qui était son aînée de quatorze ans, amie de madame Scarron, elle réunit chez elle l’élite du monde poli, durant l’intervalle de 1660 à 1770.

176. (1836) Une étude sur Molière. Alceste et Célimène (La Revue de Bordeaux et Gironde unies) pp. 65-76

— Pour arriver à son but, il jette dans une société polie et corrompue, un homme au cœur droit et haut placé, aux allures brusques et franches; un homme qui fait contraste avec tout ce qui l’entoure : Alceste, le misantrope, en un mot. […] Le poète observateur a voulu peindre l’homme tel qu’il est, l’homme avec ses passions, ses instincts de bien et de mal, ses sentimens de calme et d’agitation, d’abattement et de courage; l’homme, en un mot, ondoyant et divers, celui qu’a si bien étudié le philosophe Montaigne.

177. (1746) Notices des pièces de Molière (1661-1665) [Histoire du théâtre français, tome IX] pp. -369

Riccoboni tâche, autant qu’il lui est possible, de rapprocher toutes les idées du théâtre du côté des poètes italiens ; c’est pourquoi, malgré les louanges qu’il donne à Molière, il veut que ce grand auteur comique ait puisé le fond de L’École des maris chez les auteurs de sa nation, et ne dit pas un mot de Térence, à qui Molière doit la principale idée de sa comédie. […] Sganarelle ne profère pas un seul mot, et la pièce finit. […] Choqué du maintien grave des dehors étudiés et du vain étalage de mots scientifiques que les médecins de son temps affectaient pour en imposer au public, il a cru pouvoir tirer de leur ridicule un fond de comique plus amusant, à la vérité, qu’instructif. » « [*] L’Amour médecin, est le premier ouvrage dans lequel Molière ait joué les médecins ; ils étaient forts différents de ceux d’aujourd’hui, ils allaient presque toujours en robe et en rabat, et consultaient en latin. […] « [*]Dans L’Amour médecin, Molière introduit sur le théâtre quatre médecins qui s’enferment pour consulter : pendant toute la scène, leur conversation ne roule que sur des objets tout à fait étrangers à la maladie pour laquelle ils sont appelés ; et cependant, sans en avoir dit un mot, ils finissent par donner hardiment leurs ordonnances pour la malade. Voilà sans contredit le trait le plus piquant que Molière ait jamais lancé contre les médecins, et néanmoins dans toute la scène, il n’y pas un mot de mépris ou d’insulte ; c’est qu’un tel procédé, mis sur le théâtre, devient seul une critique amère.

178. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [93, p. 136-138] »

Ce n’est pas qu’il ne plaisante quelque fois agréablement dans les rôles de Sganarelle et de monsieur Dimanche ; mais le tout ensemble n’était pas digne de passer sous la plume de notre auteur, et l’on ne peut qu’applaudir au mot ingénieux de cette femme qui dit à Molière, votre figure de D.

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