Deux frères, d’Ouville et Boisrobert, l’y avaient montré, l’un dans sa comédie d’Aimer sans savoir, qui fut jouée en 1645, l’autre dans La Belle invisible, représentée en 1656 ; mais tous deux, soit qu’ils eussent puisé dans le Secchi ou dans quelque autre source, n’avaient pris que l’idée principale qu’ils avaient employée au gré de leur imagination.
L’un veut manger des écus & jetter un procès dans la riviere ; il croit que les femmes se font dans notre pays avec un pinceau : l’autre, si jamais son époux devient volage, se propose de lui montrer son contrat de mariage.
Et moi, pour vous montrer à quel point j’en enrage, Je vais dans mon transport vous baiser toutes deux.
Mais tandis qu’auprès de vous je n’aurai que les yeux de libres, tout ce que vous me montrerez ne peut que me faire enrager.
Il ne voit pas que le prodige de ton art est d’avoir montré le Misanthrope de manière qu’il n’y a personne, excepté le méchant, qui ne voulût être Alceste avec ses ridicules.
On le lui montra.
Le déchaînement était si grand, que Molière n’osait se montrer : il envoyait seulement Baron* à la découverte, qui lui rapportait toujours de mauvaises nouvelles. […] Il l’avait fait pour Madame de Nemours, et il était allé le montrer à Mademoiselle24, Princesse qui se plaisait à ces sortes de petits ouvrages ; et qui, d’ailleurs, considérait fort l’Abbé Cotin*, jusques-là même, qu’elle l’honorait du nom de son ami. […] Elle fut représentée quarante fois de suite, quoique pendant l’absence de la Cour et en été ; et commença à montrer que Molière perfectionnait de beaucoup son style par son séjour à Paris. […] Despréaux qu’il ne favorisât pas ces bruits-là ; que autrement il l’obligerait à montrer sa misérable Scène de Caritidés, où il n’avait pas trouvé la moindre lueur de plaisanterie. […] Fils du notaire du duc d’Orléans, il montra de bonne heure un goût très vif pour la poésie et le théâtre : à dix-huit ans, il faisait applaudir une parodie, Totinet.