Comme il y a des critiques, continua-t-il, qui n’approuvent jamais rien et qui entraînent les opinions de quelques gens faciles qui croiraient mal faire et devoir être raillés de ne pas témoigner qu’ils sont de leur sentiment, bien qu’ils n’en soient point, il y en a d’autres qui approuvent tout ce qu’ils voient : je connais un des plus galants Abbés du siècle, et à qui je puis, sans injustice, donner le nom d’obligeant, puisque, par une bonté naturelle, il loue indifféremment tous les ouvrages qu’il voit et tous ceux que l’on lui montre en particulier ; aussi dit-on de lui dans le monde que l’on ne saurait connaître s’il dit la vérité et qu’il ne fait point de Jaloux, puisqu’il met tous les auteurs en même degré et qu’il loue également leurs productions en public et en particulier, sans crainte de hasarder sa gloire.
Quand ils se sont retirés, Isabelle se montre à la fenêtre de Pantalon et implore le soleil, afin qu’il hâte sa marche et qu’elle puisse voir Oratio.
Le règne de Henri III nous montre aussi une révolution produite dans la langue par la conversation ; et quelle conversation ; ce n’était pas celle de personnes de deux sexes qui désirent de se plaire : c’était le cailletage d’une cour toute remplie de jeunes hommes plongés dans la plus infâme corruption. […] Mais que pour un modèle on montre ses écrits, Qu’il soit le mieux renté de tous nos beaux esprits, Comme roi des auteurs qu’on l’élève à l’empire, Ma bile alors s’échauffe et je brûle d’écrire.
Les Poquelins à Bordeaux, la montre de Molière, le Jubilé de 1873, le Musée de Molière à la Comédie française, les Interprètes de Molière au Théâtre-Français, sont autant de chapitres qui préservent ces études d’ensemble contre toute apparence de pédantisme ou de monotonie. […] Pour de tels sujets on ne perd rien à rabaisser un peu le niveau ; on y trouve même cet avantage, que le personnage odieux, qu’on veut peindre, se montre là plus à nu, c’est-à-dire sans le prestige de titres et de dignités, qui l’entoure ailleurs, et qu’il est aussi plus rapproché de l’élément fangeux où sa vie de reptile s’agite plus à l’aise. […] Ils se donnaient droit d’inspection sur toutes- choses, même les plus futiles et les plus mondaines, comme celui dont parle Boileau dans sa dixième satire ; comme M. de Sainte-Beuve, que madame de Sévigné nous montre décidant en dernier ressort si la princesse d’Harcourt mettra du rouge ou n’en mettra pas93 ; comme Tartuffe enfin, qui foule au pied le rouge et les mouches d’Elmire. […] Il la trouve et il la montre dans les faux semblants des amitiés du monde, dans ces faciles concessions, faux-fuyants des cœurs faibles, qui, par crainte d’entrer en lutte avec le vice, transigent tacitement avec lui et se font ses complices, à force de lui être complaisants. […] Enfin, — et c’est ce qui nous a fait insister sur ce chef-d œuvre, dont l’histoire tient à celle de l’auteur, par des points trop inaperçus jusqu’à présent, — il montre, à chaque vers, que sa haine contre ceux qu’il a pris à parti dans le Tartuffe ne s’est point refroidie et n’a rien oublié.
Dans l’une et dans l’autre comédie, un poète immense vous montre la même figure blafarde qui passe et qui repasse incessamment, comme un grain de sable qui tomberait dans l’œil de l’âme, pour troubler la vision. […] Chacun d’eux, Hamlet et don Juan, dans ce lieu respecté, se montre enfin à nous tel qu’il est. — Quand Hamlet pénètre dans le cimetière, il a perdu toute sa gaieté, et telle est la tristesse dont son âme est pleine, que la terre, cette belle création, lui semble un promontoire stérile : « l’homme ne lui plaît plus, ni la femme ». […] Cependant le pauvre insiste, il se montre, il se révèle par ses humbles prières ! […] Ces pages chrétiennes exhalent les angoisses et les douleurs de cette âme en peine, et l’on se sent plus attendri, voyant cette illustre personne hésiter, que si elle se jetait, comme on nous la montre au théâtre, au beau milieu de l’abîme, la tête la première ! […] Le Commandeur repose dans sa chapelle funèbre, son marbre se montre à la clarté des lampes, l’orchestre joue doucement quelque lamentation de Mozart.
Il leur conte l’aventure d’un bout à l’autre ; &, pour leur faire voir qu’il ne disoit rien que de vrai, il leur montre les cheveux qu’il croyoit avoir coupés à sa femme, leur déclare qu’il ne veut jamais la revoir, & les prie de s’en charger.
Almanzor se montre au Cadi, & lui avoue son amour.