Don Alvar exécute ses ordres : Enrique indigné lui fait mettre l’épée à la main : Alvar le blesse, est poursuivi par trois braves 50 : il alloit être accablé par le nombre, lorsque Don Lope le défend & apprend un moment après qu’il a secouru le meurtrier de son frere. […] Comte, tu te vois seul & connois aisément Que plusieurs nous pouvons te perdre en un moment, Puisque je le pourrois seul & sans avantage.
On pense bien, toutefois, qu’à ce moment où il entrait dans la carrière du théâtre, Molière avait prêté une vive attention aux Italiens, ses trop heureux concurrents. […] Pendant ces années qui précédèrent immédiatement le retour de Molière à Paris, les Italiens eurent une grande vogue ; ils étaient les héros comiques du moment ; on leur faisait jouer des scènes burlesques, même à la ville, et hors du théâtre.
Pantalon, suivi de toute sa famille, va, dans le moment, arriver pour lui demander sa soupe. […] À partir de ce moment, l’habit d’Arlequin ne varia plus guère ; on y ajouta seulement les paillettes qui en font comme un reptile ruisselant d’écailles et qui ajoutent à cet aspect scintillant, sémillant, à ce je ne sais quoi de mobile et de fugace, qu’on a de plus en plus accusé en lui.
L’héroïque renonciation à la cour, attribuée par La Beaumelle à l’esprit de pénitence dont madame de Montespan se trouva si subitement et si complètement animée, les encouragements dont il prétend que madame de Maintenon fortifia son amie, sont des fables démenties par une lettre de madame de Maintenon à Gobelin, au moment que la résolution du roi éclata. […] Un moment après être arrivé, le roi alla faire ses visites.
Il se repentit mille fois de la complaisance qu’il avoit eue pour cet imprudent ami, & il étoit à tout moment sur le point de prendre la fuite : mais tout autant de fois le plaisir de voir Camille le retenoit ; & dans trois ou quatre jours la beauté, la douceur, & les rares qualités de cette femme, & peut-être la destinée qui vouloit châtier l’imprudence d’Anselme, triompherent de la fidélité de Lothaire. […] Peu à peu sa cour se dissipe, il est seul ; Evandra saisit ce moment pour lui reprocher son inconstance. […] Evandra vient au contraire offrir à son amant tout ce qu’elle possede : il la prie de le laisser un moment avec ses faux amis ; il leur a fait dire qu’il est toujours riche, qu’il a voulu les éprouver, & qu’il les invite à dîner : ils paroissent en s’excusant sur leur refus : on porte sur la table des plats vuides & couverts.
Chose singulière, c’est au moment même des infidélités les plus poignantes de cette pauvre Alcmène qu’on l’honore et qu’on l’adore le plus comme un modèle de décence et de fidélité, comme l’épouse la plus pure, la plus gracieuse, la plus tendre, la plus désirable enfin que l’on puisse rêver. […] Avec quelle fine ironie elle répond aux questions d’Orgon, qui, à son retour de la campagne, et au compte qu’elle lui rend de la santé de sa femme, ne trouve rien de mieux que de lui demander à tout moment : et Tartuffe ?
Dans ce moment, Tchao-tun étoit à côté du Roi avec ses habits ordinaires : si-tôt que Chin-ngao le vit, il se mit à aboyer : le Roi me dit de le lâcher, en disant, Tchao-tun ne seroit-il pas le traître ? […] L’ordre porte qu’il ne faut pas différer d’un moment : me voici arrivé.