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136. (1682) Préface à l’édition des œuvres de Molière de 1682

Toutes ses Pièces n’ont pas d’égales beautés, mais on peut dire que dans ses moindres il y a des traits qui n’ont pu partir que de la main d’un grand maître, et que celles qu’on estime les meilleures, comme Le Misanthrope, Le Tartuffe, Les Femmes savantes, etc. sont des chef-d’œuvres qu’on ne saurait assez admirer.

137. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre II. La commedia dell’arte » pp. 10-30

En Italie, de petites villes, comme Bergame ou Bisceglia, eurent le privilège de fournir les meilleurs types de la bêtise comique toujours mêlée d’un peu de malice et de ruse.

138. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVIII » pp. 305-318

Les femmes les plus considérables par l’honnêteté de leurs mœurs, et à qui leur fortune et leur rang laissaient un loisir dont elles ne pouvaient faire un meilleur usage que de s’instruire, s’étaient appliquées à l’étude du grec et du latin, à la métaphysique de Descartes, aux sciences physiques et mathématiques, quelques-unes particulièrement à l’astronomie.

139. (1919) Molière (Histoire de la littérature française classique (1515-1830), t. II, chap. IV) pp. 382-454

Mais cette prose est-elle beaucoup meilleure  : Les applaudissements me touchent, et je tiens que dans tous les beaux-arts c’est un supplice assez fâcheux que de se produire à des sots, que d’essayer sur des compositions les barbaries d’un stupide…   (Bourgeois gentilhomme.) […] « Avoir des régals peu chers » n’est pas d’une meilleure langue que le fameux « Et nous berce un temps notre ennui » du sonnet d’Oronte, et la métaphore est assurément moins jolie. […] Mais en revanche il serait injuste d’oublier que pareille incohérence se retrouve, — à un moindre degré sans doute — mais enfin de retrouver sous la plume des meilleurs écrivains du XVIIe siècle. […] Voilà vraiment du Molière, du bon Molière, du meilleur Molière, du vrai fils de Jean Pocquelin.

140. (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83

C’est ainsi qu’il montre et bafoue l’égoïsme jusque dans le cœur des pères, les Géronte, les Argan, les Harpagon ; l’injustice et la tyrannie dans l’amour le plus vrai, comme dans Arnolphe et dans tous ses jaloux ; et dans Orgon, le meilleur des hommes, tout ce que la vénération niaise et dévote peut déterminer d’inhumanité. […] Pour faire la satire de la société, quel meilleur choix que celui du Misanthrope et quel coup de génie de lui avoir adjoint la médisante ! […] Certes, Alceste n’a pas pour ses semblables la haine sauvage de ce Timon d’Athènes, dont Shakespeare a fait un drame, — espèce de monomane qui passe en un clin d’œil, parce qu’on a exploité sa déraisonnable faiblesse, d’une absurde philanthropie à une misanthropie d’anthropophage ; et il n’y a aucune comparaison à faire entre le chef-d’œuvre de Molière et la pièce de Shakespeare, qui est loin d’être une de ses meilleures.

141. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250

Voici le meilleur. […] Il est libre de ne point trouver une sauce excellente ; mais à ceux qui la trouvent bonne, c’est perdre son temps et sa peine que de démontrer qu’elle est mauvaise, et qu’une autre est meilleure au goût, d’après l’idée de la sauce en général. […] « Peut-être pourrait-on souhaiter quelquefois, écrit madame de Staël, même dans les meilleures pièces de Molière, que la satire raisonnée tînt moins de place, et que l’imagination y eût plus de part. » 289.

142. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. Du Genre gracieux. » pp. 91-102

Les meilleurs Peintres ont toujours peint en petit les Graces & l’Amour.

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