Il ne faudroit pas s’étonner qu’il ait si bien réussi à representer les desordres des mauvais ménages, & les chagrins des maris jaloux, ou qui ont sujet de l’être ; car on assûre qu’il savoit cela par expérience autant qu’homme du monde (C). […] Il y avoit long-temps qu’il se trouvoit fort incommodé, ce qu’on attribuoit au chagrin de son mauvais menage, & plus encore au grand travail qu’il faisoit.
On ne peut vraiment lui trouver qu’un seul défaut, et je suis bien obligé de vous dire lequel : il a une fort mauvaise opinion des femmes. […] C’était un homme sans goût, sans tact, sans délicatesse, et, en effet, quelle délicatesse pouvait-on attendre d’un homme qui vivait dans ce milieu de théâtre où les mœurs sont si mauvaises ?
Ma foi, je commence à avoir peur que nous ne rencontrions ce soir quelque mauvaise aventure. […] Henri arrive, se détermine à passer la nuit dans le bois, dit qu’il en a passé de plus mauvaises, n’est inquiet que pour Sully qui va s’alarmer : il met la main sur la garde de son épée, parcequ’il entend un coup de fusil : les Braconniers qui ont tiré prennent la fuite dès qu’il parle.
Nous ne dirons point que Regnard a imité la Mostellaire de Plaute dans son Retour ; nous dirons avec plus de raison qu’il nous a donné un extrait de la Mostellaire, dans lequel il a inseré le bon & le mauvais. […] A la bonne heure : mais puisque la décence lui a fait abandonner un plan excellent pour nous en présenter un mauvais, il devoit du moins le remplir avec des personnages honnêtes3. […] Comment a-t-il pu sur-tout lui laisser ignorer qu’en ne faisant point partager alternativement aux deux jumeaux les bonnes & les mauvaises aventures, comme dans l’ouvrage latin, il enlevoit à sa piece le mérite si rare de paroître animée par le hasard ; qu’il donnoit une marche contrainte à l’intrigue, & qu’il rendoit ses premiers personnages très monotones ?
Tu sais que j’ai à me plaindre de toi, & que je trouve fort mauvais....
Mais elle gardera de préférence à un laquais actif, vigilant, fidele, un mauvais sujet qu’elle aura trouvé quelquefois dans son antichambre avec une brochure, sur-tout si elle est de sa composition, ou de celle de ce précepteur mielleux à qui elle permet de négliger l’éducation de son fils, pourvu qu’il sache faire une ariette, & qu’il concoure dans les académies de province, dût-il être mis constamment sous le tapis.
Mais si de Visé a tort d’avoir fait un mauvais dénouement, Moliere a bien plus grand tort de s’en être servi.