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120. (1818) Épître à Molière pp. 6-18

Comme toi, sans pitié pour les cerveaux malades, Nous saurons dissiper ces nouvelles croisades : Le bataillon fallot semble en vain se grossir, Quelque jour sur la scène on pourra le flétrir.

121. (1845) Œuvres de Molière, avec les notes de tous les commentateurs pp. -129

Passons au Malade imaginaire. […] Molière, qui était incommodé, n’avait pu voir le petit Baron les deux premiers jours ; mais tout le monde lui en dit tant de bien, qu’il se fit porter au Palais-Royal à la troisième représentation, tout malade qu’il était. […] Cependant , il ne laissa pas d’achever le Malade imaginaire, qu’il avait commencé depuis du temps ; car, comme je l’ai déjà dit, il ne travaillait pas vite, mais il n’était pas fâché qu’on le crût expéditif. […] Dix mois après son raccommodement avec sa femme, il donna, le 10 février de l’année 1673, le Malade imaginaire, dont on prétend qu’il était l’original. […] Molière représenta avec beaucoup de difficulté, et la moitié des spectateurs s’aperçut qu’en prononçant juro, dans la cérémonie du Malade imaginaire, il lui prit une convulsion.

122. (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269

Plaire à son roi, amuser son parterre, profiter de la puissance que lui donnait cette double faveur pour déchirer tout ce qui devait naturellement irriter l’orgueil malade de son génie, ce fut là tout le calcul ou plutôt tout l’instinct de Molière. […] Bossuet mourut le 12 avril 1704 ; la même année, le 11 mai, Bourdaloue tomba malade et se sentit frappé à mort. […] La passion est une maladie, un désordre de l’âme ; elle ne se corrige que par le châtiment divin, volontairement accepté du malade devenu un pécheur, ou de fait ou d’intention. […] C’est un orgueilleux, et tout au fond un lâche qui aime d’une autre manière que les autres ses aises et ses commodités ; il ait cœur malade et ne veut ni souffrir ni appliquer de remède à la maladie de son cœur. […] Le vrai misanthrope, le malade vi aiment atteint de cette peste de la haine et du mépris de l’homme, c’est lui, et sa plaie se fait voir partout, et partout il travaille à la communiquer.

123. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Choix du lieu de la Scene. » pp. 76-93

On trouveroit ridicule à Paris qu’un pere ordonnât d’apporter des chaises devant sa porte pour consulter au frais un Docteur sur la maladie de sa fille, & pour faire prendre l’air à la malade ; cela se fait journellement à la campagne : & on le voit, avec plaisir, dans le Médecin malgré lui de Moliere.

124. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IV. Jugement sur les Hommes de Molière. » pp. 65-82

C’est en 1671, dans toute la force de son génie, quand il ne manque plus à ses chefs-d’œuvre que les Femmes savantes et le Malade imaginaire, que Molière donne les Fourberies de Scapin, et qu’il exalte un héros de la même volée que Mascarille et Sbrigani, roi de la pièce d’un bout à l’autre, qui dresse les fils de famille à courir les filles258 et à insulter leurs pères259, qui vole plus effrontément que tous ses prédécesseurs260, avec un entrain si victorieusement comique qu’il est impossible à l’âme la plus ferme de résister au fou rire causé par le mulet et la galère 261, et de n’être pas, malgré tous les principes, enchantée de voir réussir ces admirables fourberies.

125. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVI » pp. 279-297

J’allais souvent de l’une à l’autre, à pied, déguisée, portant sous mon bras du linge, de la viande, et je passais quelquefois les nuits chez un de ces enfants malades dans une petite maison hors de Paris.

126. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXII » pp. 355-377

Elle alla dans celle de M. du Vexin, qui était un peu malade, et puis emmena madame de Montespan à Trianon. » Le même jour : « Il y a des dames qui ont été à Clagny.

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