Notre jeune maître Antiphon ne fit rien de mal les premiers jours. […] Je dois même vous dire Que vous ferez fort mal d’y demeurer long-temps, Et qu’il est dangereux & mortel aux passants.
Vous savez bien où le bât me fait mal ; Mais votre conscience & le soin de votre ame Vous devroient mettre aux yeux que ma femme est ma femme, Et, vouloir à ma barbe en faire votre bien, Que ce n’est point du tout agir en bon chrétien. […] Il voulut d’abord suivre la carriere de Melpomene ; mais sa tragédie d’Admete & d’Alceste ayant été mal reçue, il se tourna vers Thalie, qui le traita plus favorablement.
Lorsque Moliere sut mort sa femme alla à Versailles se jeter aux pieds du Roi pour se plaindre de l’injure que l’on faisoit à la mémoire de son mari en lui réfusant la sépulture : mais elle fit fort mal sa cour en lui disant au Roi que si son mari étoit criminel, ses crimes avoient été autorisés par sa Majesté même. […] Ce Curé, au lieu de parler en faveur de Moliere, entreprit mal à propos de se justifier lui-même d’une accusation de Jansénisme dont il croyoit qu’on l’avoit chargé auprès de sa Majesté.
Il sied mal de vouloir être plus sage que celles qui sont sages. […] Au milieu de l’encens dont l’enivrent ses sujets, la reine du salon prend l’habitude des médisances spirituelles et des épigrammes charitables ; elle s’applaudit du facile succès que sa beauté fait accorder à ses malices, et se fait avantage auprès de chacun du mal qu’elle dit des autres390.
(le Cœur me fait mal). […] Il Remedio à tutti mali (le Remède à tous maux), par Cintio, septembre 1668.
On se doute bien que le faux Cavalier répond très mal à sa flamme. […] Non, votre cœur, Eraste, étoit mal enflammé. […] Me voilà pour huit jours avec un mal de tête.
Paroissez, Boileau, & vous, savante Dacier, soutenez que Moliere a mal fait de ne pas imiter son original dans une faute si grossiere ; nous n’en croirons rien. […] Vit-on jamais un dernier acte plus vuide d’action, plus mal tissu, plus plein de répétitions & d’indécences ? […] Non, non, vos propres yeux vous le feront savoir ; Ce n’est point en dormant que je fais mon devoir : J’ai veillé pour mon mal, j’ai veillé pour ma honte ; Veillant je me suis vu, veillant je vous le conte.