Chapelle, aux études de qui l’on avoit associé Bernier, avoit pour précepteur le célébre Gassendi, qui voulut bien admettre Pocquelin à ses leçons, comme dans la suite il y admit Cyrano. […] C’est dans ses leçons qu’il puisa ces principes de justesse qui lui ont servi de guides dans la plûpart de ses ouvrages. […] La premiére scéne est aussi heureuse que neuve, aussi simple que vive ; au lieu de ces confidences que l’on y employe si ordinairement, une vieille grand’mere scandalisée de ce qu’elle a pû voir de peu séant chez sa belle fille, sort en donnant à ceux qui composent cette maison, des leçons aigres qui les caractérisent tous ; car on distingue le vray jusques dans le langage de la prévention.
Au siècle de Louis XIV, le chef-d’œuvre de Molière était considéré comme une leçon donnée à la vertu.
Jourdain ; et elle se fait tout naturellement par la conversation qu’ont ensemble le maître à danser et le maître de musique, en attendant que paroisse le sot et riche bourgeois, qui paie leurs leçons sans en profiter, et salarie leurs talents sans s’y connaître. […] Oh pourrait presque en former une petite comédie à part, qu’on intitulerait, si l’on voulait : Les Leçons en ville, ou les Coureurs de cachets.
» Tels sont les obstacles, voilà les objections, et il nous eût semblé que nous trahissions un devoir en acceptant ces définitions complaisantes qui font de la comédie un utile enseignement, une leçon éclairée, une morale abondante, en dépit de ses origines : le vice, l’insolence, la violence et le besoin de nuire ! […] Ceci fait, j’aurais suivi l’enfant dans sa seconde entreprise ; de L’École des femmes, je passais à L’Épreuve nouvelle, de Molière à Marivaux, et j’aurais fait remarquer à la jeune débutante que parfois elle manque de naturel ; que rien ne vaut à son âge la naïveté toute pure ; que son regard est assez beau pour ne pas lui infliger tant de tourments, qu’il est bon de ne pas mettre trop d’esprit dans les vers de Molière, non plus que dans la prose de Marivaux ; enfin, j’aurais proclamé le succès de cette belle personne, l’élève bien-aimée de mademoiselle Mars ; et naturellement, à propos des bienveillantes et sages leçons que la jeune fille a reçues de ce grand maître dans l’art de la comédie, j’aurais terminé mon histoire par ces vers de L’École des femmes : Il faut qu’on vous ait mise à quelque bonne école.
C’est un Ariste, un pédagogue chargé de diriger le parterre et de l’empêcher de tirer de la pièce une leçon contraire aux intentions de l’auteur; mais le parterre est un écolier mutin et très indocile, qui se fait sa leçon à lui-même et n’entend pas qu’on la lui fasse.
On admire beaucoup certains duos de la musique de Rossini, où l’un chante pendant que l’autre pleure, où celui-ci accompagne l’orchestre avec sa voix, pendant que l’orchestre déclame l’air que le chanteur devrait chanter ; mais combien cela n’est-il pas plus difficile de transposer ainsi, de Don Quichotte à Sancho, de Don Juan à Sganarelle, du maître au valet, du fait à l’idée, les plus excellentes qualités de la comédie, à savoir le rire et la leçon ? […] L’art avant tout, pour les hommes athéniens, et quand enfin les devoirs et les droits de l’art étaient sauvés, venait la leçon qui n’était que plus profitable pour être assaisonnée de gaieté, de bienveillance, de grâce, d’enjouement. […] Ce fouet, à la main du roi qui revient de sa conquête, est un misérable anachronisme, et pour le préparer quelque peu, les auteurs ont appelé à leur secours un autre anachronisme, ils ont fait donner à Louis XIV des leçons de Constitution, et cette étrange leçon ils l’ont mise qui le croirait ? […] Ce drame de Don Juan manque d’unité, non pas cette unité de temps et de lieu dont il faut faire assez bon marché, ce me semble, mais cette unité de passion, de caractère, d’intérêt qui seule peut donner, dans une suite non interrompue de surprises, d’étonnements, de leçons, un seul et même enseignement, très actif, très varié, très compliqué. […] Ainsi nous allons d’avertissements en leçons, et si Don Juan se perd, ce ne sera pas faute d’avoir été prévenu à temps.
De même, quand Almaviva, éconduit comme soldat du logis de Bartolo, cherche à y rentrer, il dit que Basile, maître de musique de Rosine, est malade, et l’a chargé, lui Almaviva (Lindor), de venir le remplacer ; il donne une leçon de musique à Rosine. […] La preuve en est que la plupart d’entre vous doivent avoir oublié la leçon de chant du Malade imaginaire, et que vous vous rappelez tous la leçon de chant du Barbier de Séville. […] Ce que je vous dis là ne sont pas des chansons ; Et vous devez du cœur dévorer ces leçons. […] Celle-là fut adressée en 1857 à un auditoire provençal, elle servit de leçon d’ouverture au cours de littérature française de la faculté d’Aix. […] NAPOLÉON Ou Caton pour qu’il lui donne des leçons de grammaire.