Mais vous avez tort de tirer de ce sentiment si juste des propositions universelles et des règles absolues sur le caractère nécessaire du génie comique, et sur l’essence éternelle de la comédie.
Mercure répond en effet très juste à cette derniere question. […] « Ceux qui ont dit que Moliere a imité son prologue de Lucien, ne savent pas la différence qui est entre une imitation & la ressemblance très éloignée de l’excellent dialogue de la Nuit & de Mercure dans Moliere, avec le petit dialogue de Mercure & d’Apollon dans Lucien ; il n’y a pas une plaisanterie, pas un seul mot que Moliere doive à cet Auteur Grec. » Il faut être juste : si nous avouons que Moliere fut heureux de trouver un beau sujet, travaillé déja par plusieurs Auteurs ; convenons aussi qu’il a vu bien mieux qu’eux & l’ordonnance générale & les détails.
Les justes sujets de plainte d’Alceste sont le fil funeste qui le rapelle à la terre. […] Si cependant l’administration de la Bibliothèque profite de ce précédent et décide que l’intérêt du service exige qu’il soit pourvu à la vacance, le département des Manuscrits a l’initiative pour la présentation du candidat : j’ai une voix dans cette initiative, mais de droit seulement et non pas de fait, mes justes déférences pour M. […] Casimir Stryienski me fait observer avec juste raison que ce n’est pas chez Champollion que mourut Stendhal, mais bien à son propre domicile 78, rue Neuve-des-Petits-Champs ; au surplus, voici l’extrait de l’acte de décès : PRÉFECTURE DU DÉPARTEMENT DE LÀ SEINE EXTRAIT des minutes des actes de Décès. […] Tout gouvernement croyant juste de pourvoir à sa conservation, Louis XIV aurait pu exiler Alceste qui fesait voir le ridicule et l’odieux de la monarchie. 6 janvier 1815. […] (Tout ce commentaire est juste, mais je sens en le faisant qu’il est bien commun.
Opposons à la mal-adresse de Palaprat l’adresse de Moliere, & prouvons qu’il est un moyen sûr pour éviter les défauts reprochés avec juste raison à l’Auteur du Grondeur.
Quand même un homme auroit l’esprit assez juste, le goût assez épuré pour ne se laisser corrompre ni par les admirateurs ni par les critiques outrés, quand même il seroit en état de se dépouiller de tout esprit de parti & de porter un jugement sain, il doit attendre, pour le prononcer, que la voix publique l’ait confirmé29.
Quoi qu’il fût très agréable en conversation lorsque les gens lui plaisaient, il ne parlait guère en compagnie, à moins qu’il ne se trouvât avec des personnes pour qui il eût une estime particulière : cela faisait dire à ceux qui ne le connaissaient pas qu’il était rêveur et mélancolique ; mais s’il parlait peu, il parlait juste, et d’ailleurs il observait les manières et les mœurs de tout le monde ; il trouvait moyen ensuite d’en faire des applications admirables dans ses Comédies, où l’on peut dire qu’il a joué tout le monde, puisqu’il s’y est joué le premier en plusieurs endroits sur des affaires de sa famille, et qui regardaient ce qui se passait dans son domestique.
J’ai essayé de tenir un juste milieu : je n’admets pas tous les faits qu’entasse Grimarest avec une si pesante diffusion, sans s’embarrasser qu’ils soient contraires à la raison et à la vérité ; je ne rejette pas non plus tous ceux que Voltaire exclut de son rapide et ingénieux récit, uniquement parce qu’ils ne s’accordent pas avec l’exacte vraisemblance. […] Mais, je le répète, la perspective théâtrale veut de ces proportions exagérées, de ces traits chargés, de ces teintes vigoureuses, de ces coups de pinceau larges et nombreux, qui, par l’effet de l’éloignement, doivent se réduire, s’éteindre et se fendre de manière à ne plus présenter, au point de vue, que les justes dimensions, les formes exactes et les couleurs véritables de l’homme. […] Beffara, qui a découvert tant d’actes, n’a pas découvert ceux qui trancheraient toute la difficulté, savoir, l’acte de décès de Françoise et l’acte de naissance d’Armande, il n’est pas juste d’en inférer, que ceux-ci n’existent pas, et que ceux qui existent sont des faux. […] Ce registre, qui indique, jour par jour, le titre des ouvrages joués et le montant des recettes, m’a fait connaître au juste quel jour les pièces de Molière ont été représentées pour la première fois, quel nombre de représentations elles ont eu, enfin combien elles ont valu d’argent tant à la comédie qu’à l’auteur. […] Treize jours étaient sans doute un demi fort court ; mais il est juste de dire qu’à cet égard, les usages du théâtre n’étaient point alors ce qu’ils sont devenus depuis.